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Bondy : une ville exemplaire.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
01 septembre 2010, 06:42   Bondy : une ville exemplaire.
lundi, 30 août 2010
Ma rentrée politique à moi (I) : Bondy, je te kiffe, blog de LAURENT QUINET
Conseiller municipal (PS) et communautaire bondynois.

Cette semaine, amis lecteurs, je t'invite à découvrir mes instantanés de la rentrée politique par le petit bout de ma lorgnette.



Premier épisode, Bondy, ma ville, my city, mon chez moi. Bondy, qui avec le retour du thème de l'insécurité, s'est retrouvée sur le devant de la scène médiatique pour le pire (la propagation d'une image caricaturale) et le meilleur (la mise en avant de quelques expériences bondynoises qui mériteraient d'être généralisées à l'échelle nationale - j'y reviendrai dans un prochain billet). Bondy, ville monde, qui, à mon humble avis, préfigure ce que sera, ce que devra être la France de demain : un brassage, un métissage, une ouverture décomplexée sur l'extérieur, l'autre. Loin de l'entre soi nauséabond que nous propose Monsieur Sarkozy et sa clique affairiste (là aussi, j'y reviendrai). Bref, Bondy peut avoir, doit avoir valeur d'exemple, doit avoir un rôle phare, exemplaire dans la construction d'un projet de gauche concret et éprouvée. Les élus locaux en charge de ces politiques doivent être entendus et doivent savoir se faire entendre.
01 septembre 2010, 08:03   Froid dans le dos
Il n'écrit pas "devrait être", "pourrait être" ni "est appelé à devenir"; il écrit "sera" puis, précise sa pensée, son programme: devra être.

La philosophie qui sous-tend ce projet d'ingénierie sociale s'apparente à celle des ponts-et-chaussées: l'autoroute, le pont, la rocade, la voie exprès devront passer par là, couper tel secteur, barrer tel paysage; la ville, le paysage, la nature, la société devront en passer par là.

L'esprit ponts-et-chaussées, très français, instaure la toute puissance du y-a-pas-le-choix qui se pare d'une vertu de vision alors qu'elle n'est que brutalité, tyrannie de la mécanique, du programme et des formes hideuses imposées à tous par le nivellement. Un des grands plaisirs des ponts-et-chaussées est de niveler, justement, à l'aide de leurs gros engins de terrassement. Ville nouvelle, société nouvelle, multi-divers-machin nouveau. On pense à cette fureur de construction de "villes nouvelles" qui a pris le pays au collet dans le dernier quart du XXe siècle et qui semble connaître aujourd'hui une réplique idéologique et sociale dans ce type de discours. La culbute du pays physique dans la laideur d'un habitat invivable, qui fut entraînée par cette révolution urbanistique et immobilière, préfigurait sans doute le naufrage comparable à venir des constructions de cette ingénierie sociale, appelée à produire dans sa sphère propre les mêmes vulgarité, uniformité, angoisse et laideur qu'avait produites son pendant en béton et goudron un demi-siècle avant elle. Je pense ici au film "Deux ou trois choses que je sais d'elle" (1966) sur la banlieue "jeu de cubes" qui était alors vendue aux Français avec des arguments parallèles (le bonheur pour tous) à ceux que met en oeuvre la propagande actuelle diffusée par ce genre de blogs, lesquels sont très vraisemblablement subventionnés par voie d'"assoces" et de budgets municipaux.
01 septembre 2010, 08:50   Re : Froid dans le dos
« (...) la France de demain : un brassage, un métissage, une ouverture décomplexée sur l'extérieur, l'autre. Loin de l'entre soi nauséabond que nous propose Monsieur Sarkozy et sa clique affairiste (...) »

Comme c'est étrange : il manque le vivre-ensemble et les HLPSDNH.
01 septembre 2010, 09:04   Re : Froid dans le dos
Nous afons les moyens de fous faire aimer la Diferzité !
Heil Alter !
01 septembre 2010, 09:24   Re : Froid dans le dos
Ah Cassandre, vous êtes toujours la plus, la plus... la plus tout !
01 septembre 2010, 10:19   Re : Froid dans le dos
Ayant lu hier la notice biographique Wikipédia de Pierre Laval, j'ai été frappé par cette phrase qu'il prononça en réponse à des commentaires critiques émanant de son entourage politique: Je ferai le bonheur des Français malgré eux. Il y a tant de choses dans cette déclaration (qui résume l'axiologique fasciste). Mais j'en retiendrai ici un aspect, criant et qui crie à l'unisson avec les Amis du Désastre: celui de la fuite en avant. Plus on s'enfonce, et plus on en déduit que si l'on enfonce, c'est que les prescriptions, les recettes, les lignes de force du programme qui nous ont amenés là n'ont pas encore été appliquées aussi pleinement qu'elles le devraient. On retrouve ce trait psychologique chez certains spéculateurs ou joueurs pathologiques: s'ils continuent de perdre, c'est parce qu'ils n'ont pas encore misé assez gros. Celui qui se lance dans la fuite en avant a résolu de voir le monde à l'envers, et ce à tout jamais, quoi qu'il arrive, jusqu'à la mort (cas d'école de Pierre Laval).

Concernant cet extrait de ce Bondy Blog (qui court sur l'haricot de la blogosphère depuis pas mal de temps déjà), sans vouloir charger la mule davantage, je ne peux m'empêcher, face à l'exaltation sans complexe du discours -- admirez au passage la progression hyperbolique trinaire de la modalisation, sa manière mussolinienne, et qui est bien sûr fidèle au calque initial que je relevais dans mon première message sur ce fil: que Bondy peut avoir, doit avoir valeur d'exemple, doit avoir un rôle phare, exemplaire dans la construction d'un projet de gauche concret et éprouvée -- je ne peux m'empêcher disais-je de retrouver dans ces "rôles phare", "exemplaire dans la construction d'un projet de gauche", la rhétorique de l'ingénierie sociale et idéologique des révolutions à prétention culturelle; ainsi en Chine, pendant la révolution culturelle fallait-il suivre l'exemple et l'esprit de Yen'an, expérience phare, modèle de la Chine de demain.
Utilisateur anonyme
01 septembre 2010, 10:36   Re : Froid dans le dos
la fuite en avant. Plus on s'enfonce, et plus on en déduit que si l'on enfonce, c'est que les prescriptions, les recettes, les lignes de force du programme qui nous ont amenés là n'ont pas encore été appliquées aussi pleinement qu'elles le devraient. On retrouve ce trait psychologique chez certains spéculateurs ou joueurs pathologiques: s'ils continuent de perdre, c'est parce qu'ils n'ont pas encore misé assez gros. Celui qui se lance dans la fuite en avant a résolu de voir le monde à l'envers, et ce à tout jamais, quoi qu'il arrive, jusqu'à la mort (cas d'école de Pierre Laval).


Oui Francis, les Amis du désastre sont des joueurs : des joueurs sans style, sans panache, jamais élégants. J'avais déjà souligné le "plus de jouïr" que comporte cette fuite en avant;
Utilisateur anonyme
01 septembre 2010, 10:42   Re : Froid dans le dos
"Les déclarations de ce genre commencent à atteindre à une des modalités de la perfection, pour un discours, qui est de s'émanciper d'avoir un auteur.

Par habitude, on continue à les présenter comme en ayant un, ici LAURENT QUINET, mais en réalité, les propos sont si bien rodés, la réthorique, les métaphores et la syntaxe répondent si bien à des règles que n'importe qui pourrait en être l'auteur."


Message D'Orimont Bolacre sur un fil précédent.
01 septembre 2010, 12:36   Re : Froid dans le dos
Citation
Francis Marche
Plus on s'enfonce, et plus on en déduit que si l'on enfonce, c'est que les prescriptions, les recettes, les lignes de force du programme qui nous ont amenés là n'ont pas encore été appliquées aussi pleinement qu'elles le devraient. On retrouve ce trait psychologique chez certains spéculateurs ou joueurs pathologiques: s'ils continuent de perdre, c'est parce qu'ils n'ont pas encore misé assez gros.

On retrouve cette même façon de penser chez les communistes et les islamistes : quand l'application de leur idéologies se révèle avoir des résultats catastrophiques, ils sont incapables de voir que c'est parce que l'idéologie en question est intrinsèquement mauvaise. Par exemple, certains prétendent que le marasme actuel du monde arabo-musulman ne provient pas des préceptes de la religion islamique mais au contraire du fait que ceux-ci ne sont pas suffisamment appliqués !

C'est là même la base de la pensée dogmatique, ce qui la rend terriblement dangereuse.
01 septembre 2010, 12:43   Re : Froid dans le dos
Je ne crois pas, cher Florentin, que le terme de dogmatique soit ici très éclairant. Mieux vaut, me semble-t-il, parler de pensée utopiste ou, comme le fait Francis, de pensée d'ingénieur social.
01 septembre 2010, 12:49   Re : Froid dans le dos
Il s'agit d'une logique de possédé, d'une pulsion de mort, tout simplement, émise par le cerveau reptilien (si le nazisme a échoué, c'est parce qu'il n'a pas pu tuer suffisamment de juifs, qu'il n'a pas eu le temps d'aller au bout de son entreprise, etc.). Du reste, tous courent à la mort (du joueur que l'on retrouvera pendu dans sa mansarde, au spéculateur ruiné qui se défenestrera en passant par toutes les figures politiques qui leur ressemblent). La fuite en avant n'est rien d'autre qu'une précipitation à embrasser la mort par mille moyens que certains -- les islamistes à ceinture d'explosifs -- ne prennent même plus la peine de travestir ou de feindre d'investir d'un sens politique quelconque.
01 septembre 2010, 13:28   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Cher Marcel, Felix et Florentin sont deux êtres distincts, sans opposition notable d'ailleurs.
01 septembre 2010, 13:42   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Je confirme !
01 septembre 2010, 16:04   Fuite en avant
Comme idéologie, le capitalisme, qui marche à l'investissement et à la dette, inscrit la "fuite en avant" dans son fonctionnement même. Aucune embardée n'est assez sanglante pour faire taire ses partisans et qu'ils cessent de répéter : "qui n'avance pas recule". En pratique, cela donne la conquête spatiale, "fuite en avant" au carré.

Il est bien difficile de critiquer la "fuite en avant", et un peu vain d'en n'accuser qu'une certaine catégorie d'idéologues. La "fuite en avant" est à l'oeuvre à peu près dans toutes les entreprises humaines. L'homme ne se soucie pas d'être corrigé par une réalité quelconque, à laquelle il s'intéresse bien moins qu'aux "visions" qu'il en a. Et puis, comment qualifier ce qui serait le contraire de "la fuite en avant" ?
01 septembre 2010, 16:15   Re : Fuite en avant
Oh pardon !
01 septembre 2010, 16:24   Re : Bondy : une ville exemplaire.
La fuite en avant est la mise en pratique de l'immobilisme mental...
Utilisateur anonyme
01 septembre 2010, 16:48   Re : Bondy : une ville exemplaire.
L'immobilisme mental est la mise en pratique de la fuite en avant... ?
01 septembre 2010, 16:57   Re : Bondy : une ville exemplaire.


Je dirais même plus, il faut mettre un frein à l'immobilisme.
Au risque d'en faire sourire certains, je dirais que la fuite en avant (vers la mort) est un parti pris satanique d'inversion du réel. J'ai écrit "logique de possédé" en ce sens. Pour maîtriser le réel, sortir enfin d'une évolution douloureuse qui prend tous les jours davantage l'aspect d'une impasse, il faut voir le réel et les lois qui le régissent à l'envers, comme le sataniste inverse la croix. Pierre Laval inversait tout: le malheur du peuple de France devenait une sorte de bonheur qu'il fallait regarder la tête en bas pour bien le comprendre et le percevoir. Pour le sataniste, celui qui embrasse la mort sur la bouche, le salut est occulte, caché, dissimulé dans le Graal du malheur, coupe qu'il faut faire boire à tous jusqu'à la lie ; le communiste, l'islamiste, à cet égard, se ressemblent bien.

Embrasser la mort à pleine bouche: il faut avoir vu les images des islamistes auteurs des attentats de Bali, le jour où fut prononcé leur sentence, l'énoncé de leur peine capitale, par le tribunal qui les jugea à Jakarta; ces hommes (ils étaient deux, leurs noms importent peu), littéralement, sautèrent de joie comme des cabris dans le prétoire à l'annonce de ce verdict, s'exclamèrent avec des sourires illuminés que Dieu est grand, s'embrassèrent avec effusion... Leur fuite en avant avait abouti. Le prononcé de leur libération ou d'un non-lieu les eût fait s'effondrer, leur eût été le plus pénible des châtiments.

La fuite en avant, c'est, de bout en bout, Viva la Muerte, et rien d'autre.
01 septembre 2010, 19:02   Re : Froid dans le dos
Citation
Félix
Certains prétendent que le marasme actuel du monde arabo-musulman ne provient pas des préceptes de la religion islamique mais au contraire du fait que ceux-ci ne sont pas suffisamment appliqués !
C'est là même la base de la pensée dogmatique, ce qui la rend terriblement dangereuse.

Oui! Et une pensée dogmatique partout à l'œuvre.
Ainsi, cher Félix, en ne changeant que quelques mots à votre phrase : Les pédagogistes prétendent que le marasme actuel de l'Instruction Publique, pardon, de l'Education Nationale, ne provient pas des préceptes de leur religion mais au contraire du fait que ceux-ci ne sont pas suffisamment appliqués.
01 septembre 2010, 22:07   Re : Froid dans le dos
"Les pédagogistes prétendent que le marasme actuel de l'Instruction Publique, pardon, de l'Education Nationale, ne provient pas des préceptes de leur religion mais au contraire du fait que ceux-ci ne sont pas suffisamment appliqués."

C'est vrai, mais la même tournure d'esprit peut être reprise par tous les tenants d'absolument tous les systèmes imaginés pour organiser une société. Qui a jamais été convaincu que son système était mauvais et, au contraire, n'a cru qu'il n'avait échoué qu'en raison d'une insuffisante application ?

____

"Au risque d'en faire sourire certains, je dirais que la fuite en avant (vers la mort) est un parti pris satanique d'inversion du réel."

Un certain Nagaz ou TBM ne répondait-il pas par l'affirmative quand on lui demandait si, selon lui, Mahomet était l'Antéchrist annoncé par les Ecritures ?
01 septembre 2010, 22:17   Re : Bondy : une ville exemplaire.
"Un certain Nagaz ou TBM ne répondait-il pas par l'affirmative quand on lui demandait si, selon lui, Mahomet était l'Antéchrist annoncé par les Ecritures ? "

J'ignore s'il existe des analyses dans ce sens, les mécanismes mis en oeuvre par Mahomet et ses successeurs vis à vis du véritable prophétisme de Jésus.
Utilisateur anonyme
02 septembre 2010, 16:10   Re : Bondy : une ville exemplaire.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
La fin de l'article est intéressante : il est dit qu'il faudrait rendre le département plus attractif avec un salaire plus élevé. On s'interroge pas sur ce qui le rend si peu attractif. Il s'agit sans doute du département le plus islamisé, où le remplacement est le plus avancé.
La France d'après a le visage de la Seine-Saint-Denis. Et on a envie d'en partir comme les Africains ont envie de quitter l'Afrique ! Mais à venir si nombreux, ils rendent la France si semblable à l'Afrique que la partie où ils concentrent perd une partie de son attrait.
Un esprit raisonnant un peu conclurait ainsi...
02 septembre 2010, 19:37   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Cher virgil, cet article de L'Express suite aux émeutes de 2005 donnait une image saisissante de l'attractivité de la Seine-Saint-Denis :

Citation

Ce département, aux portes de Paris, conjugue, on le sait depuis longtemps, de multiples difficultés: taux de chômage record, urbanisme dégradé, multiplication des cités, immigration clandestine massive, etc. Côté délinquance, l'économie souterraine gangrène les cités, les bandes s'y déchirent et les jeunes y sont, plus qu'ailleurs, mêlés aux trafics et aux agressions. Car c'est surtout par sa violence que se distingue le «neuf-trois» ou le «neuf-cube». [...]

135 304 crimes et délits ont été officiellement recensés l'an dernier en Seine-Saint-Denis. Bien qu'en baisse depuis 2001 - une année exceptionnelle - la délinquance a augmenté de près de 30% en dix ans. «Par rapport aux autres départements de la petite couronne parisienne, la densité des faits de délinquance est sans commune mesure», souligne Jacques Méric, directeur départemental de la sécurité publique. Avec environ 100 000 habitants de plus, les Hauts-de-Seine, par exemple, totalisent 30 000 infractions de moins.

La délinquance de voie publique, celle qui pourrit la vie des citoyens, ronge le 93. En 2004, la police a enregistré 10 466 vols avec violence, deux fois plus que dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine ou le Val-d'Oise. Et ils ont grimpé de 32% en dix ans. «En se comportant violemment, un délinquant court moins de risques d'être pris, car le vol se fait plus vite, explique froidement un policier. C'est une question de rentabilité.»

Ainsi, les vols à la portière deviennent un véritable fléau en Seine-Saint-Denis. Des jeunes à pied ou à scooter se placent à des endroits stratégiques, lors des embouteillages quotidiens sur la RN 1 ou dans le tunnel de l'autoroute A 1, avant la porte de la Chapelle. Très mobiles, ils cassent les vitres des voitures avec des morceaux de silex ou des bougies d'allumage. Les femmes seules et les taxis revenant de l'aéroport de Roissy sont particulièrement visés. «Si la personne résiste, ils n'hésitent pas à la frapper», indique un officier.

Autre exemple de cette violence: le saucissonnage ou le vol à l'arraché. Le 25 octobre au soir, à Aubervilliers, deux individus encagoulés et armés pénètrent de force chez un homme de 36 ans. Après l'avoir ligoté, ils lui assènent deux coups de crosse sur la tête. Butin: 850 euros. Parfois, on frôle le drame. Ainsi, le 19 octobre, à Aulnay-sous-Bois, Jérémie, 17 ans, a eu la peur de sa vie en se faisant dérober son téléphone portable: l'auteur, armé d'un pistolet, a appuyé sur la détente, mais aucun coup n'est parti… Les armes blanches et de poing ne se comptent plus. Le 17 octobre, par exemple, les policiers se rendent à Clichy-sous-Bois, chez un menuisier de 20 ans auteur de nombreuses infractions au Code de la route. Ils découvrent des câbles électriques et un pistolet modèle Python, calibre 360, dont le numéro de série a été limé.

Non seulement frapper quelqu'un pour le voler n'est plus un tabou, mais la gravité des actes, elle aussi, augmente. «Auparavant, on pouvait avoir peur d'être attaqué; aujourd'hui, on peut être tué», s'alarme un élu. Le département bat en effet des records pour le nombre d'homicides: 57 en 2004 (+ 18% par rapport à 2003); le plus souvent, il s'agit de simples différends qui tournent mal. Un homme est mort pour avoir refusé de donner une bouteille à l'une de ses connaissances, alcoolique. Ce dernier l'a d'abord insulté, puis frappé à l'aide d'une batte de base-ball, avant de lui porter une vingtaine de coups de couteau. A la suite d'une querelle, à Aubervilliers, un autre individu est décédé dans la rue, atteint à l'abdomen par une balle de 9 millimètres.

Les prises d'otages et les séquestrations - 155 en 2004 (+ 32% par rapport à 2003) - sont de plus en plus érigées en mode de règlement des conflits. «Elles ont pour unique motif le recouvrement musclé des créances», explique un commissaire du SDPJ 93. La plupart sont liées au trafic de drogue dans les cités, ou aux problèmes des clandestins. Deux réseaux de passeurs chinois, issus de la même province, sont tombés récemment. Après leur arrivée en France, les étrangers étaient pris en charge par une organisation qui les maltraitait en attendant que leurs familles paient. Deux femmes violées sont ainsi passées par la fenêtre en tentant de fuir leurs geôliers. Un homme a été retrouvé ligoté et bâillonné en bas de son immeuble. Il avait été battu à coups de barre de fer avant d'être défenestré.

Certaines communautés étrangères, qui peuplent en nombre la Seine-Saint-Denis, importent leur propre délinquance et leur lot de violence. «Certaines n'ont pas de limites», indique un policier. Le 25 juillet, une bagarre entre une trentaine d'individus, dont deux armés de sabre, a éclaté dans un cinéma tenu par un Sri Lankais. Une femme originaire du même pays a subi des brûlures sur tout le corps et des coups de pied, de poing et de câble par son mari - et ses enfants! - qui la soupçonnait d'adultère… «Puisque les Maghrébins sont installés dans le trafic de drogue, les Noirs cherchent à s'imposer dans d'autres business: les vols à la portière ou le carjacking», remarque un commissaire.

Le dramatique assassinat de Jean-Claude Irvoas, à Epinay-sur-Seine, parce qu'il avait le tort de prendre des photos de candélabres dans un quartier auquel il était étranger, est la triste et révoltante illustration d'un autre phénomène, plus grave pour l'avenir. «C'est le signe de la ghettoïsation de certains quartiers, analyse Bruno Le Roux, député (PS) de la circonscription. Sa voiture n'est pas d'ici, on ne le connaît pas, il n'a rien à faire là, donc on le dépouille et on le frappe. Dans l'échelle de l'inacceptable, c'est le summum.» «Chaque cité est un champ clos», confirme un commissaire des Renseignements généraux, qui souligne la recrudescence des bandes depuis le début de l'année.

A Pantin, au début de 2005, deux bandes rivales, de la cité Hoche et de celle des Courtillères, se sont affrontées près d'un centre commercial. Un coup de feu a été tiré. En septembre, à Noisy-le-Grand, la police a interpellé une vingtaine de jeunes qui se bagarraient à coups de nerf de bœuf, de couteau et de barre de fer, après un concert de rap. «Ces phénomènes, à la base des violences urbaines, n'ont rien à voir avec les gangs américains, beaucoup plus structurés, souligne un spécialiste des RG. En France, les bandes s'articulent autour d'un petit noyau d'individus, liés par le territoire de la cité. Mais les groupes peuvent s'élargir de façon ponctuelle, en fonction des circonstances, pour s'affronter ou, comme en ce moment, mettre le feu et s'en prendre aux forces de l'ordre.»

Avant les troubles de ces derniers jours, une quarantaine de cités étaient classées «sensibles» par les RG, comme les Beaudottes, à Sevran, ou Aulnay 3000. Le calme relatif qui régnait dans les autres était attribué à la mainmise des voyous sur ces quartiers, où ils font prospérer leur business. Le désordre nuit aux affaires… L'économie souterraine est en effet une autre plaie du département. Par exemple, un groupe de trafiquants de drogue avait investi la cité d'Orgemont, à Epinay-sur-Seine. Il était organisé comme une véritable entreprise, avec sa hiérarchie et ses horaires. Autour d'un noyau dur, le grossiste et ses adjoints directs, gravitaient une quarantaine de personnes qui travaillaient de 9 h 30 à 21 heures précises, jamais plus de trois jours d'affilée. Les plus modestes avaient pour tâche de guider les clients vers les revendeurs, répartis dans huit endroits du quartier. D'autres assuraient le ravitaillement en drogue. Enfin, des «commerciaux» relançaient, par téléphone, les clients potentiels en proposant des promotions: «5 grammes de coke à 250 euros» …
[...]
La délinquance des mineurs reste en effet le souci le plus préoccupant de la Seine-Saint-Denis. C'est un problème de fond. Comme en témoigne le commissaire Philippe Lutz, patron du district de Bobigny. Chaque année, il intervient dans les collèges afin de sensibiliser les enfants, auxquels il demande de répondre, de façon anonyme, à un questionnaire. «25% des élèves considèrent que frapper un copain ou insulter un professeur n'est pas grave, commente Lutz. Ils sont parfois 10% à penser qu'incendier un véhicule ne l'est pas non plus.»

On imagine sans peine que la situation ne s'est pas arrangée depuis...
Je m'étonne qu'on ne note pas plus, dans les journaux, la coïncidence entre zones à forte délinquance, à faible attractivité scolaire et à fort chômage et zone d'immigration musulmane. Rien de tout cela dans les quartiers à forte immigration chinoise ou indienne !
Ce n'est donc pas l'immigration comme telle qui pose un problème - quoiqu'elle puisse en poser un - mais bien l'immigration musulmane en tout premier lieu.
02 septembre 2010, 22:08   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Vous avez parfaitement raison, cher virgil ; Thilo Sarrazin a fait la même remarque en Allemagne, ce pour quoi il s'est pris une volée de bois vert. En fait, ce constat lucide est valable dans tous les pays d'Europe où il y a des immigrés musulmans, mais le politiquement correct interdit toute expression de cette réalité. Cela dit, l'immigration en provenance d'Afrique Noire ne se distingue pas non plus par son assimilation exemplaire...
L'immigration chrétienne pose peu de problème. L'immigration animiste moins que les musulmans.
Ce n'est pas l'immigration musulmane qui pose problème non plus, c'est bien évidemment l'ampleur de cette immigration. Les musulmans ne représentent un danger que parce qu'ils seront bientôt suffisamment nombreux pour ébranler les structures de la société française. Faites venir 20 millions de Chinois, la menace ne sera pas moins grande pour notre "identité".
Certes, mais les Chinois apprennent le français, ne deviennent pas délinquants en masse, ne réclament pas des mesures d'exception. Les Chinois ne pratiquent pas le jihad !
Bien sûr, mais la France est (ou était) parfaitement capable de maitriser, d'assimiler une proportion raisonnable de musulmans. C'est l'expansion illimitée de l'islam qui est problématique, car elle modifie les rapports de force.
03 septembre 2010, 00:07   Re : Bondy : une ville exemplaire.
En devenant trop nombreux ils tueront la poule aux oeufs d'or.
03 septembre 2010, 14:05   Re : Bondy : une ville exemplaire.
L'immigration afro-musulmane scie, joue après jour, la branche sur laquelle elle est assise. Et elle le sait, confusément, obscurément ; et cette bien cette schizophrénie qui explique les comportements nocents qui nous pourrissent la vie.
Utilisateur anonyme
03 septembre 2010, 15:18   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Si l'immigration afro-musulmane est une sorte d'autocollant plaqué sur la France, alors on peut considérer que la partie qui adhère le plus mal à nos valeurs et au projet collectif des Français (le fameux vivre ensemble) est la criminalité.

L'immense majorité des immigrés sont honnêtes et travailleurs, mais si l'on considère que leur présence est néanmoins inopportune pour des raisons de nature (l'installation d'un peuple entier modifiant celui du pays hôte, et peut-être tendant à s’y substituer dans un Grand Remplacement) alors sans doute, pour arrêter ce phénomène, faut-il attendre que le bord du décalque qui adhère le moins s'élargisse suffisamment pour offrir une prise à l'opinion, aux médias, au pouvoir.

De ce point de vue, la criminalité d'origine immigrée pourrait être une arme anti-Grand Remplacement (à condition de parvenir à convaincre de l'intérêt de rétablir la surface originelle, et que celle-ci ne soit pas trop dégradée du fait de sa médiocre qualité initiale intrinsèque et des liens chimiques peut-être déjà irréversiblement formés avec le nouveau support).

A défaut, il faudra s'accomoder d'un pays tagué et tenter de le trouver joli.
03 septembre 2010, 17:43   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Citation
Olivier
Ce n'est pas l'immigration musulmane qui pose problème non plus, c'est bien évidemment l'ampleur de cette immigration. Les musulmans ne représentent un danger que parce qu'ils seront bientôt suffisamment nombreux pour ébranler les structures de la société française. Faites venir 20 millions de Chinois, la menace ne sera pas moins grande pour notre "identité".

Je ne suis pas du tout d'accord : les faits montrent que les peuples d'origine asiatique s'intègrent bien mieux dans les sociétés occidentales. Thilo Sarrazin, sous les feux de la critique allemande en ce moment, avait d'ailleurs fait remarqué que les jeunes issus de l'immigration vietnamienne s'intégraient mieux en Allemagne que ceux d'origine turque. Le psychologue danois Nicolai Sennels a lui aussi montré que les musulmans s'intégraient plus mal que les autres en raison de leur culture. En revanche, aux Etats-Unis, les étudiants originaires d'Asie réussissent mieux à l'université que la moyenne des américains.

On dit parfois que c'est la ghettoïsation qui favorise la délinquance dans les banlieues, mais on oublie que les Chinois ont aussi leurs quartiers et pourtant, ils ne provoquent pas de délinquance, au contraire, puisqu'ils en sont victimes, comme l'a montrée leur manifestation d'il y a quelques mois. Par ailleurs, ce sont souvent surtout des primo-arrivants qui habitent dans les quartiers chinois car dès qu'il y a ascension sociale, les habitants d'origine chinoise quittent le quartier pour s'insérer dans le reste de la société.

Petite anecdote : je me suis amusé à recenser, mentalement, les élèves d'origine asiatique avec qui j'étais en classe au cours de ma scolarité. Sur une dizaine environ, une seule avait un prénom d'origine asiatique ; les autres se prénommaient Philippe, Dominique, Anthony, Sébastien, etc. J'ai côtoyé beaucoup plus de jeunes d'origine maghrébine en classe (j'ai fait une partie de ma scolarité en Seine-Saint-Denis) et je n'en ai jamais vu aucun avec un prénom français.

Vous remarquerez également que lors des manifestations de revendication de clandestins, on ne voit jamais de Chinois revendiquer (alors qu'il existe pourtant des clandestins chinois), mais presque toujours des travailleurs venus d'Afrique Noire.

Les asiatiques font profil bas, ne revendiquent pas, n'imposent pas leur culture, et je fais le rapprochement avec le fait qu'il s'intègrent. C'est aussi pour cela que les associations antiracistes et la propagande pro-diversité se désintéressent d'eux : les asiatiques ne se complaisent pas dans la victimisation et ne sont pas dans le culte des origines.
Vous remarquerez par exemple que parmi les deux français lauréats de la médaille Fields, l'un était d'origine asiatique, Ngo Bao Chau. Pourtant, les bien-pensants qui mettent en avant les Ali Soumaré, qui se gargarisent du succès de la France "Black-Blanc-Beur" et montent en épingle les gens issus de la "diversité" qui ont réussi, sont restés assez silencieux à propos de Ngo Bao Chau et ne l'ont pas présenté comme un exemple de la France "métissée" qui réussit...
Je suis convaincu de la vérité de tout ce que vous écrivez Cher Félix, mais seriez-vous prêt à accueillir 10 millions de Chinois ou de Japonais ? La question est là. Pensez-vous que les asiatiques sont des personnes sans racines, sans coutumes, ni langue, ni vision du monde ? J'en vois beaucoup à Paris qui ne font aucun effort pour se mêler au peuple historique (pour reprendre le terme de Francis); certes ils sont paisibles (quoiqu'une très rude mafia règne sur leur communauté - on s'en passerait bien, non ?), certes ils sont "discrets" (quoique leurs ambitions économiques ne passent pas totalement inaperçues), certes ils s'adaptent bien, mais qu'est-ce qui les dissuaderait de balayer les restes de la civilisation française si par hasard ils devenaient majoritaires sur notre territoire ?
Les Chinois outre-mer -- installés dans des territoires non contigus au berceau historique du peuple Han, ce qui exclut malheureusement le Thibet -- ne sont pas colonisateurs, y compris lorsqu'ils sont probablement majoritaires (certaines régions de Bornéo par exemple). Ces communautés chinoises ont besoin pour vivre de commercer, dans tous les sens du terme, avec les populations historiques présentes, et donc de ne gêner en rien leur présence et la paix civile. Tous les Chinois d'outre-mer, dès la deuxième génération, parlent la langue du pays, en plus, bien souvent (en Asie orientale) de la langue internationale et se font un point d'honneur à respecter les coutumes et identités locales, y compris quand ils sont politiquement, et bien sûr économiquement, dominants (cas de Singapour, qui est un pays pensé, créé, organisé et dirigé par cette communauté). Seuls échappent à cette règle les territoires contigus au monde chinois Han et qui en constituent les marches (Thibet, Manchourie, Mongolie intérieure, etc.) où la domination équivaut à une sujétion, s'agissant en l'espèce du vieux réflexe agressif-défensif de l'Empire à l'égard des "peuples tributaires" de ces zones, lesquelles jouent un rôle tampon entre lui et le monde extérieur et sont appelés à servir de première ligne de défense contre toute invasion du territoire national historique. S'il est vrai que les communautés chinoises diffusent leur présence dans le monde entier en y insufflant, c'est indiscutable, un véritable dynamisme économique, la Chine, pour autant, ne métastase pas outre-mer. Les dirigeants chinois d'ailleurs ne manquent jamais de rappeler que le désastre colonial occidental (désagrégation très rapide et sanglante des empires coloniaux) leur a servi de leçon à cet égard. Les Chinois, peuple que n'anime aucun idéal universaliste, n'ont pas pour habitude de se dépenser en pure perte (comme l'ont fait les Occidentaux dans leur entreprise coloniale), et toujours habités d'un solide pragmatisme, n'ont pas non plus pour réflexe de casser la poule aux oeufs d'or comme le font généralement les musulmans dans les pays qu'ils annexent politiquement ou investissent de leurs populations.
Pardonnez-moi si j'ai manqué des interventions sur ce fil, mais je réponds à Francis, sur le Viva la muerte, et la fuite en avant. Ce que vous dites est magnifique d'intelligence (et m'aide à comprendre "Un captif amoureux").
Heureux d'être par vous si bien reçu, cher Bruno. Je n'ai pas lu le dernier opus de Genet. Mais pour ce que j'en sais, je suppose qu'en effet il se situe dans le vif du sujet.
04 septembre 2010, 08:44   Re : Bondy : une ville exemplaire.
"Les Chinois, peuple que n'anime aucun idéal universaliste, n'ont pas pour habitude de se dépenser en pure perte (comme l'ont fait les Occidentaux dans leur entreprise coloniale), et toujours habités d'un solide pragmatisme, n'ont pas non plus pour réflexe de casser la poule aux oeufs d'or comme le font généralement les musulmans dans les pays qu'ils annexent politiquement ou investissent de leurs populations."
C'est exactement ce que me disait récemment un amis d'origine chinoise.
Cela étant, Francis, il y eut tout de même (pendant une période limitée, je le concède) un tel engouement des Chinois d'outremer pour le communisme que cela conduisit aux évènements qu'on sait en Malaisie et en Indonésie.
Hou là, épineux et difficultueux sujet, cher Jean-Marc. La fascination pour le communisme chinois à cette époque -- qui s'est prolongée jusqu'à la nôtre dans le cas des maoïstes népalais, par exemple -- en Asie orientale et dans d'autres régions du monde, ne fut pas le fait des seuls Chinois d'outre-mer. Sukarno n'était pas chinois. Quant aux événements qui ont déchiré l'archipel malais au milieu des années 60, la part qu'y prit l'opportuniste maniganceur et passablement machiavellique Soeharto, fut considérable.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2010, 13:51   Re : Bondy : une ville exemplaire.
mais seriez-vous prêt à accueillir 10 millions de Chinois ou de Japonais ?


10 millions de Chinois ou de Japonais plutôt que... oui, pour moi pas d'hésitation !
pas de danger qu'on doive accueillir un jour 10 millions de Japonais : ils sont capables de construire un pays - et même de le reconstruire !
C'était la devinette d'un intellectuel facétieux (j'ai oublié son nom) : quel est le pays dont on força les défenses pour le coloniser, ou à tout le moins le contraindre au commerce, qui fut exploité, en partie détruit, qui eut à subir les pires outrages, puis fut occupé par une armée étrangère et vit son système traditionnel plusieurs fois bouleversé ? Le Japon : rien de tout cela ne l'a empêché de devenir riche et de rester tout à fait japonais !
Aucun pays d'Afrique n'eut jamais à subir que ce que subit le Japon (ou la Chine). Certains peuples se mettent au travail, certains attendent des excuses (et s'en trouvent quand elles ne viennent pas).
04 septembre 2010, 15:30   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Ajoutons aussi que l'Afrique a de formidables ressources naturelles (minerais, pétrole, bois, etc.), tandis que le Japon n'en a pas et souffre de conditions géographiques difficiles (terrains montagneux, zones sismiques, espace très densément peuplé, etc.) et pourtant...
Nous n'avons cela dit pas du tout les mêmes rapports historiques et géographiques avec le Japon qu'avec les pays du Maghreb.

"10 millions de Chinois ou de Japonais plutôt que.. " Précisément je n'évoquais pas la possibilité d'un "plutôt que". Je parlais de l'immigration asiatique en elle-même.

Seriez-vous d'accord avec le principe suivant : un peu d'immigration est aisément supportable, d'où qu'elle vienne; beaucoup d'immigration asiatique poserait peu de problèmes, contrairement à beaucoup d'immigration musulmane, qui constitue une menace; trop d'immigration est insupportable, d'où qu'elle vienne ?
Utilisateur anonyme
04 septembre 2010, 17:14   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Les "anars à la manif", pour rire (extrait de Rue89) :


A Paris, à mi-chemin du cortège, un petit groupe d'anars distribue un tract interpelle les manifestants d'une gauche jugée bien pensante, contestant le choix de la IIIe République comme référence symbolique de la journée :

« Après s'être indigné tout l'été des saloperies racistes du pouvoir en lisant Libé sur Paris Plage, la gauche est aujourd'hui dans la rue pour fêter la République et se racheter une bonne conscience.

Fêter la République ? Celle qui écrasa les communards en 1871, celle qui s'enrichit sur le dos des colonies, celle qui vota les pleins pouvoirs à Pétain. » P.H.
04 septembre 2010, 18:12   Re : Bondy : une ville exemplaire.
Cher Olivier, la France avait pour colonie l'Indochine (asiatique), et pourtant nous n'entendons pas de demandes de repentance de la part des vietnamiens, contrairement à ce qui se passe avec l'Algérie. Par ailleurs, des pays sans aucun passé colonial avec les pays arabes (Suède, Belgique, etc.) ont eu eux aussi des problèmes pour intégrer les musulmans.
Il me semble donc que les rapports historiques ne sont qu'un prétexte pour expliquer l'échec de l'intégration : ils se sont sans doute pas négligeables, mais sans doute pas déterminants non plus.

Je suis assez d'accord avec le principe que vous citez. J'ajouterais que pour savoir si une immigration est "supportable" d'un point de vue strictement économique, il faudrait regarder, parmi les gens issus d'une population immigrée donnée, différents indicateurs (taux de chômage, taux de criminalité, etc.) pour voir si ceux-ci sont meilleurs ou non à la moyenne nationale. S'ils sont meilleurs ou égaux, c'est que la population en question s'intègre bien (elle rapporte au moins autant qu'elle coûte), et s'ils sont moins bons, c'est qu'il y a un problème d'intégration. Dans ce dernier cas, le problème s'amplifiera à mon avis si la population en question s'accroît. C'est comme, par exemple, si vous avez une entreprise qui fabrique deux produits A et B. Si le produit A, produit en grande quantité, rapporte plus qu'il ne coûte, et que le produit B, produit en petite quantité, est au contraire déficitaire, alors l'entreprise peut tourner car le bénéfice du produit A couvre les pertes du produit B. Mais si le produit B est produit en quantité de plus en plus grande par rapport au produit A, les déficits du produit B vont être de plus en plus durs à combler et l'entreprise risque de faire faillite.

Le problème est qu'aujourd'hui, les dirigeants disent que "l'immigration est une chance" en raisonnant d'après des concepts idéologiques, abstraits et généralistes (en gros, l'immigration serait source d'accroissement de la population et donc de croissance ; on tend à confondre l'idée d'immigration (donc de mouvement) avec celle de dynamisme, on pense que le rajeunissement de la population est automatiquement bénéfique, on brouille le message avec des valeurs pseudo-moralistes : l'idée de "diversité" donc d'ouverture, de pluralité, qui serait par essence meilleure que l'unicité, etc.) et ne raisonnent pas du tout en fonction des différentes populations : pour eux, d'une part, les hommes, d'où qu'ils viennent, sont vus comme étant des atomes interchangeables, et d'autre part, ils s'interdisent de penser , au nom du politiquement correct, que certaines populations peuvent s'intégrer plus ou moins bien.
Par ailleurs, on dit souvent que si des populations s'intègrent mal, c'est parce qu'elles sont victimes de problèmes sociaux, sans même penser qu'elle ont peut-être des problèmes sociaux justement parce qu'elles ont des problèmes à s'intégrer !

Le raisonnement que je viens de faire plus haut est peut-être erroné, mais il me semble autant (sinon plus) valable que les déclarations péremptoires selon lesquelles l'immigration serait intrinsèquement bonne. A mon avis, elle peut être bonne ou mauvaise selon le cas. En plus, comme le soulignait la démographe Michèle Tribalat, il n'y a même pas d'étude qui va explicitement dans ce sens, et les études "sceptiques" ne reçoivent guère d'écho. En gros, on dit que l'immigration est une chance sans même pouvoir le prouver ! D'ailleurs, quand les statistiques ethniques avaient été envisagées, il avait bien été stipulé que leur emploi devrait être réservé à mesurer les "discriminations", à l'exclusion de mesures dans tout autre domaine. Quand on suit le raisonnement que j'ai fait pus haut, on devine aisément de quelles vérités amères le politiquement correct cherchait ainsi à se mettre à l'abri...




Je suppose que c'est ce à quoi vous faites allusion, cher virgil !
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