Pourtant, internet est une formidable burqa et celle-ci est bienvenue de surcroît : elle nous permet la plus entière des libertés, celle d’être en pleine possession de soi, de s’exprimer et de communiquer sans que la discussion soit biaisée par l’apparence réelle et physique. Parce que dans cette bulle, les codes de conduite sont différents et que cela nous convient parfaitement.
Très éclairant: la burqa, c'est donc cela, l'anonymat garanti de ses actes et de ses paroles, l'indiscrimination et l'indifférenciation de son identité et de son individualité, tout à fait comme, ainsi que nous le souligne pertinemment cette personne, l'usage d'un pseudonyme sur Internet assure une impunité relative et en grande partie, au-delà de la dés-inhibition qu'il suscite,
exonère de ses responsabilités la personne civile qui se cache derrière.
Outre la déresponsabilisation civile de la femme, ce qui, on l'appréciera, fait une belle régression de sa condition en Occident, nous devrions souligner que la burqa est donc bien, de l'aveu même de ses défenseurs, ce que ses adversaires lui reprochent d'être: un masque commode pour le malfaiteur,
en pleine possession de soi, disent-elles, ne livrant rien à la société, rien à l'Etat de son identité,
opérant dans un code de conduite différent, qui échappe aux lois, et qui fait que l'on se trouve à l'aise pour opérer ses méfaits. La burqa, elles nous le disent clairement, est donc bien ça aussi:
le bas de femme sur la tête du braqueur, du comploteur, du criminel.
Ces quatre lignes, pour ces deux ordres de raisons -- déresponsabilisation de la femme et masque du malfaiteur -- nous disent
pourquoi la burqa doit être interdite en France.