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Communiqué n° 1092 : Sur le livre de M. Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank

Communiqué n° 1092, jeudi 2 septembre 2010
Sur le livre de M. Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank

Le parti de l'In-nocence souhaite vivement que l'ouvrage de M. Thilo Sarrazin, "L'Allemagne se détruit", fasse rapidement l'objet d'une traduction française car la situation qu'il décrit est sans doute plus marquée encore dans notre pays qu'outre-Rhin.

Le parti de l'In-nocence remarque qu'une fois de plus tout le débat public autour de ce livre tourne autour de la question de savoir si ce qui s'y trouve dit doit être dit ou ne doit pas l'être, et que pas un seul instant n'est posée la question qui importe au premier chef : est-ce que c'est vrai ou est-ce que ça ne l'est pas ? Il semble bien qu'en Allemagne aussi bien qu'en France la vérité soit la grande absente de tous les échanges médiatiques.
Voyez


ce reportage, diffusé par France 2. Le commentateur dit que M. Sarrazin « s'en prend aux Juifs, aux immigrés ». Cette affirmation constitue un incroyable mensonge, une manipulation d'une grossièreté absolument stupéfiante, en même temps qu'une maladresse digne d'un enfant de cinq ans puisque, de tous les exemples concrets cités ensuite, aucun ne parle des Juifs et tous des musulmans. Et de fait, Sarrazin non seulement ne s'en prend pas aux Juifs mais même pas aux immigrés en général puisqu'il souligne la grande qualité de l'intégration des immigrés asiatiques par exemple. Goebbels n'était pas plus malhonnête mais infiniment plus habile !

Que les médiatiques s'enfoncent ainsi dans le grotesque est finalement une bonne nouvelle.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comme dirait Brecht, il ne reste plus qu'à changer de peuple... et je m'avise que c'est ce que font nos dirigeants depuis trente ou quarante ans, déçus qu'ils sont par le peuple réel et historique !
03 septembre 2010, 10:02   Pïqure de rappel
C'est Radio-Paris, Marcel, vous avez entendu au passage dans la présentation des micro-trottoirs: dans les quartiers populaires... Il n'y a pas de quartiers immigrés, que des "quartiers populaires", enfoncez-vous ça dans la tête une fois pour toutes quoi !

Sarrazin, tout de même, quel nom! L'homme, par toutes les voies de l'inconscient, attaque son nom, comme si, par un retournement aussi inattendu que bienvenu, une forme de haine (individuelle et sacrificielle) de soi pouvait, miraculeusement, par double renversement, déboucher, dans ce contexte précis de menterie triomphante, de poker menteur à l'infini, déboucher -- déboucher comme on le dit du retrait de la bonde d'une cuvette d'eau trouble et pourrissante --, sur une parole de vérité.
En l'occurrence, cher Didier, je ne parlerais pas d'élite dirigeante. On voit bien ici, comme tous les jours et partout, que les journalistes constituent tout ce que l'on veut sauf une élite. Parlons d'oligarchie ou, mieux, de cacocrates et de cacocratie (gouvernement des mauvais).
03 septembre 2010, 10:10   Re : Pïqure de rappel
Oui cher Francis vous avez raison mais nul besoin d'écrire si petit puisque Monsieur Sarrazin lui-même d'origine francaise (huguenotte) a fait, ces derniers jours, quelques digressions ironiques à ce propos. D'ailleurs son nom semble assez répandu dans le sud-ouest d'où sa famille est originaire.
Marcel Meyer a raison, ce terme d'élite, bien qu'il ne désigne en fait que les élus, n'est vraiment pas recevable, il faut s'en débarrasser.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Thilo Sarrazin contesterait sa révocation de la Bundesbank :

[www.boursorama.com]
Quelques extraits du livre :

Citation

L’immigration incontrôlée à toutes les époques a menacé les états et a déstabilisé la société. C’est pourquoi les empereurs de Chine créèrent la grande muraille. Les Romains eurent leur Limes. La régulation de l’immigration et la sécurité du territoire furent toujours importantes à toutes les époques. Les dérives dans ce domaine ont toujours menacé gravement les états et les sociétés et se sont accompagnées de violence et d’orgies sanguinaires.

Dans les medias allemands, c’est souvent censuré. Les questions d’immigration sont traitées avec l’index accusateur et le proverbe fameux : tsss, tsss, tsss, nous aimons tout le monde. Cette formule est aussi naïve que d’une ignorance crasse en matière historique. C’est d’autant plus triste de voir que la classe politique allemande se laisse dicter sa position sur l’immigration par les medias. Ce faisant, elle s’éloigne de la réalité du problème mais elle s’éloigne aussi du peuple.

La croissance des mouvements politiques de droite populiste qui caractérise beaucoup de pays européens, ou le référendum interdisant les minarets qui vient d’avoir lieu en Suisse, sont des conséquences de la politique migratoire opportuniste, naïve et irresponsable sur le plan historique que mènent les états européens.

Dans tous les pays concernés, Angleterre, France, Allemagne, Pays Bas, Belgique, Danemark ou Norvège, on fait des observations analogues sur les immigrés musulmans à savoir :

•- Faible intégration sur le marché du travail ;
•- Dépendance plus forte que la moyenne à l’égard de l’aide sociale ;
•- Niveau éducatif inférieur à la moyenne ;
•- Fertilité démographique supérieure à la moyenne ;
•- Ségrégation géographique avec tendance à former des sociétés parallèles ;
•- Religiosité plus forte que la moyenne avec influence croissante de l’islam intégriste ;
•- Criminalité supérieure à la moyenne, de la simple délinquance de rue jusqu’à la participation à des activités terroristes.

En Allemagne, une armée de fonctionnaires de l’intégration, de chercheurs sur l’islam, de sociologues, de politologues, de représentants d’associations, et une clique de politiciens naïfs travaillent main dans la main à minimiser le problème, à le nier et à s’autoaveugler.

La mode est d’accuser les critiques de l’islam d’intolérance. Mais il faut faire la différence. On peut et on doit être tolérant à l’égard des croyances et des styles de vie différents du sien. Mais la tolérance ne peut s’étendre à ceux qui sont eux-mêmes intolérants. L’assassin de 18 ans Ayham Sürücü missionné par sa famille turque kurde intégriste, qui a tué en février 2005 à Berlin sa sœur plus âgée de cinq ans parce qu’elle vivait autrement, était un intégriste représentant d’une partie non négligeable de l’opinion musulmane en Allemagne. Est-ce de l’intolérance de porter un jugement de valeur sur ce genre de religion, même s’il ne conduit pas toujours au meurtre ?

Que la croissance forte de la minorité musulmane inquiète les Européens ne doit pas être confondu avec de la xénophobie.

On constate que le taux d’activité des immigrés musulmans en Allemagne est inférieur à la moyenne. 33,9% seulement tirent leur revenu d’une activité professionnelle. Le taux moyen en Allemagne est de 43%.

On fait remarquer que beaucoup d’immigrants musulmans ont une activité indépendante. C’est le cas de 80 000 personnes d’origine turque dont 40 000 dans le commerce de détail. Mais ce taux est très inférieur au taux de la population allemande ou des autres étrangers. En 2007, le taux est de 6,8% contre 12,4% pour les immigrés d’Europe et de 13,9% pour les immigrés asiatiques et 10,4% pour les Allemands de souche.

Quatre fois plus d’immigrés musulmans vivent de l’assurance chômage et de Hartz IV que chez la population allemande. Ce n’est pas le cas des immigrés des pays d’Europe dont le taux d’emploi (44%) est un peu plus haut que celui des Allemands.

30% des immigrés musulmans en Allemagne sortent de l’école sans diplôme et 14% seulement ont le bac. Il est évident que les immigrants d’Europe ou d’Asie du sud-est n’ont pas de problèmes de ce type. Les enfants vietnamiens installés par contrat dans l’ancienne Allemagne de l’est ont 80% de réussite au bac, soit mieux que les Allemands.

Ce manque de résultats des immigrés musulmans ne peut pas venir de la discrimination, car les Asiatiques ou les Indiens, bien plus « visibles » que les Turcs ou les Arabes ont de meilleurs résultats parfois que les Allemands. L’échec ne vient pas de l’hérédité ou des dons puisque nos immigrés musulmans ont des origines très diverses. C’est aussi une énigme que les réussites à la deuxième et à la troisième génération restent aussi faibles, quand bien même cela arrive, que parmi les autres groupes de population.

Une partie des Allemands, surtout dans l’élite, n’a toujours pas compris le problème. Pour eux, les immigrants musulmans sont les forces de travail qui nettoient les bureaux ou un amusement exotique lorsqu’ils visitent le quartier de Kreuzberg à Berlin. Une partie des intellectuels et de la presse de gauche semble même ressentir une joie cachée à voir que l’immigration musulmane est en train de détruire l’Allemagne.

Qu’ont fait les Etats-Unis pour intégrer les immigrés allemands, juifs, irlandais ou italiens ? Ils se sont intégrés tous seuls car ils n’avaient pas le choix s’ils voulaient survivre. Il n’y avait pas aux USA d’aide sociale pour l’importation des fiancées. Le manque d’intégration tient à la vérité à l’attitude des immigrés musulmans.

Je voudrais que mes petits enfants dans 100 ans puissent encore vivre dans une véritable Allemagne s’ils en ont envie. Je ne voudrais pas que le pays de mes petits enfants soit en partie islamique où, dans des rues entières, on parlerait turc ou arabe, où les femmes auraient un tchador sur la tête et où le rythme du jour est fixé par le cri des Muezzin. Si je veux vivre cela, je peux me payer des vacances en Orient !

Je ne voudrais pas que nous devenions des étrangers dans notre propre pays.

[www.rebelles.info]
Pour la traduction, il me semble que ce forum ne souffre pas d'un déficit de germanistes distingués : l'un d'eux aurait-il l'envie, le temps et le courage de s'y atteler ?
A noter que plusieurs autres livres traitant du même thème sont sortis dans les pays anglo-saxons. C'est notament le cas de Reflections on the Revolution in Europe: Immigration, Islam and the West de Christopher Caldwell, publié en 2009.
Voir un résumé ici.
Une seule chose m'ennuie : il est dit que Thilo Sarrazin évoquerait dans son livre "le gène juif". Est-ce de la désinformation (ce qui serait particulièrement grave) ou est-ce vrai ? Cher Rogemi, avez-vous lu ce livre ?

J'apprécie la prudence bienvenue du communiqué du PI qui réclame une traduction avant de se prononcer sur les thèses du livre. Mais l'extrait que nous apporte Félix me semble parfaitement nuancé et factuel et je ne parviens pas à comprendre pourquoi la Bundesbank veut se défaire de M. Sarrazin de la plus contestable des manières (en faisant appel au Président de la République fédérale !).
Ce passage relatif aux gênes supposés des juifs ne figure pas dans le livre en question, mais dans des interviews que M. Sarrazin a bien voulu accorder à deux quotidiens :

Die Aufregung um den ehemaligen Finanzsenator Thilo Sarrazin wird so schnell nicht abreißen – dafür sorgt er schon selbst. "Alle Juden teilen ein bestimmtes Gen, Basken haben bestimmte Gene, die sie von anderen unterscheiden", sagte Sarrazin jetzt in Welt am Sonntag und Berliner Morgenpost, wie der Axel Springer Verlag vorab meldete. Sarrazins Äußerungen riefen umgehend Widerspruch hervor.
La question n'est pas forcément saugrenue, en tout cas, le Dr Aharon Feldmann en est convaincu (ICI). Il évoque les articles suivants :

= "Novel Mutations in the Emerin Gene in Israeli Families"

= "The UDP-N-acetylglucosamine 2-epimerase/Nacetylmannosamine kinase gene is mutated in recessive hereditary inclusion body myopathy"
Revue Nature Genetics (Septembre 2001).


Curiosité : Et si les Talibans étaient Juifs ?
On se demande toujours qui est le plus agaçant : ceux qui vous clouent au pilori parce que vous avez osé faire mention d'un "gène ethnique", horreur !, ou ceux justement qui ont mentionné la chose, sans avoir la moindre notion de ce que pouvait bien vouloir dire ce qu'ils disaient.
Les faits semblent donc être les suivants :
— contrairement à ce qu'affirme la presse française, il n'y a aucune attaque contre les Juifs dans le livre de Thilo Sarrazin. On notera que dans l'extrait cité plus haut, les Juifs sont cités positivement pour s'être assimilés tout seuls aux États-Unis.
— il a, dans un entretien publié dans Welt am Sonntag, affirmé que, comme les Basques, les Juifs sont porteurs de gènes spécifiques. Là non plus, aucune attaque contre les Juifs mais l’affirmation d’une spécificité génétique des peuples

Qu’en est-il du contexte de cette réponse à une question du journaliste ?

Voici ce qu’en dit le site Internet de la Welt am Sonntag :

Sarrazin beschwert sich seit dem vergangenen Wochenende öffentlich, er habe nur von kulturellen Differenzen gesprochen, während seine Interviewpartner im Kebab-Restaurant "Safir" in Berlin-Kreuzberg ihn in die Genetik-Ecke getrieben hätten.
Tatsächlich handelte es sich bei dem Treffen am vorvergangenen Freitag um ein zunächst lockeres Gespräch zwischen drei Reportern und einem ganz allein gekommenen Buchautor. Ziemlich zum Anfang kam das Gespräch auf die Frage, wen Sarrazin in seinen im Buch häufig verwendeten Begriff des "Wir" einschließe und wen nicht. Sarrazin sprach dann über die Identitäten der Völker, es gebe deutsche, französische und niederländische Identitäten. Er sagte aber auch, das Bild des Melting Pot, in dem durch Migration Völker und ihre Eigenheiten allmählich verschmelzen, sei nicht falsch.
Die harmlose Anschlussfrage lautete: "Gibt es auch eine genetische Identität?" Aber anstatt "Nein" zu sagen oder "Das tut nichts zur Sache", brachte Sarrazin das Thema Juden auf den Tisch. "Alle Juden teilen ein bestimmtes Gen, Basken haben bestimmte Gene", antwortete der Bundesbanker. Auf die überraschte Nachfrage, ob wir, die aus vier Urdeutschen bestehende Gesprächsrunde, andere Gene hätten als die Menschen im türkischen Café, bekräftigte Sarrazin seine Aussagen mit Verweisen auf den Genpool von Briten und Iren.
Wie es üblich ist und verabredet war, schickte die Redaktion am Freitagabend den überarbeiteten und in Interview-Form gebrachten Text an Sarrazins private E-Mail-Adresse zur Autorisierung. Am nächsten Tag kam der Text zurück. Sarrazin hatte den Satz über die jüdischen Gene nicht aus Versehen drinnen gelassen, sondern ihn sogar noch präzisiert. Er fügte den Halbsatz "... die sie von anderen unterscheiden" an. Wie verabredet, druckte die "Welt am Sonntag" das autorisierte Interview. Erst als die öffentliche Empörung losbrach, wurde Sarrazin klar, was er selbst angerichtet hatte. Später widerrief er, erklärte, er habe hier "Unfug" geredet.


Je traduis à main levée :

Sarrazin se plaint depuis la semaine dernière en affirmant qu'il n'avait parlé que de différences culturelles et que c’est le journaliste qui l’interrogeait dans le restaurant kebab "Safir" à Berlin-Kreuzberg qui l’avait l'avait poussé à parler de génétique (« forcé dans le coin de la génétique »).
En fait, il y eut d’abord une conversation à bâtons rompus entre trois journalistes et un auteur venu seul. Assez vite, la conversation tourna autour de la question de savoir qui Sarrazin incluait dans le concept « nous », largement utilisé dans son livre, et qui il en excluait. Sarrazin a parlé de l'identité des peuples, expliqué qu’il existait des identités allemandes, françaises, néerlandaises. Mais il a également dit que l'image du melting-pot, le creuset dans lequel les migrations font se fondre progressivement des peuples et leurs particularités n’était pas fausse.
C’est là que lui fut posée la question inoffensive suivante : "Existe-t-il aussi une identité génétique?" Mais au lieu de répondre « non » ou « cela n'a pas de rapport », Sarrazin a parlé des Juifs. «Tous les Juifs partagent un gène particulier, les Basques ont certains gènes » a déclaré le Bundesbanquier [sic]. Surpris, on lui demanda alors si nous, les quatre Allemands de souche réunis ici, avions d'autres gènes que les gens dans le café turc, Sarrazin a réitéré ses déclarations en faisant référence au patrimoine génétique des Britanniques et des Irlandais.
Comme à l'accoutumée et comme convenu, la rédaction a envoyé le vendredi soir à Sarrazin par e-mail le texte révisé et mis en forme d’interview. Le lendemain le texte revint. Non seulement Sarrazin n’y avait pas laissé la phrase sur les gènes juifs par négligence, mais il l’avait encore précisée. Il avait ajouté le membre de phrase « ... qui les distingue des autres ». Comme prévu, Welt am Sonntag publia l'entretien. Ce n’est que lorsque éclata l’indignation publique que Sarrazin réalisa ce qu'il avait fait. Il s'est ensuite rétracté, déclarant qu’il avait dit là des bêtises.
Il a commis trois erreurs :
- s'adresser à des journalistes ;
- parler de questions génétiques trop complexes pour lui et non stabilisées ;
- se rétracter ensuite la queue basse.

Et même quatre : aller dans un restaurant kebab (je vous demande un peu...).
Ah, vous n'aimez pas le kebab ? Il en est pourtant de bons, bien meilleurs en tout cas qu'un Quick, hallal ou pas.

Oui, Thilo Sarrazin a eu tort de se laisser entraîner à parler de génétique et tout aussi tort de se rétracter. Il n'empêche : il n'a pas attaqué les Juifs, ni dans son livre, ni dans l'entretien, et il ne réfute pas l'assimilation, la fusion. Ce qu'il dénonce, c'est au contraire le refus des musulmans installés en Allemagne de s'assimiler et l'islamisation du pays qui en résulte. Par ailleurs, constater que les peuples ont des traits physiques particuliers, et donc, forcément, des différences génétiques, cela n'a absolument rien de scandaleux puisque c'est l'évidence : chacun ne sait-il pas que les Suédois sont plus souvent blonds que les Grecs ? Quant à savoir si les Juifs peuvent être assimilés à une ethnie et si donc ils ont des particularités génétiques, la question est débattue mais la réponse, comme l'ont montré plusieurs études génétiques, est très probablement : oui, en partie ; les Juifs polonais ressemblent davantage aux Polonais qu'aux Juifs yéménites mais on décèle dans leur patrimoine génétique la présence statistiquement significative de caractères propres aux populations du Proche-Orient.
Pauvre Sarrazin : il s'est fait avoir comme Finkielkraut, décidément il vaut mieux resté caché.
il a, dans un entretien publié dans Welt am Sonntag, affirmé que, comme les Basques, les Juifs sont porteurs de gènes spécifiques. Là non plus, aucune attaque contre les Juifs mais l’affirmation d’une spécificité génétique des peuples

Freud n'avait de cesse de répéter la même chose (à peu près). Il faudrait que retrouve la les citations.
On trouvera ici l’entretien. Voici le fameux passage (traduction automatique Google retravaillée par moi).


Welt Online: Que recouvre exactement ce « nous » dont vous parlez dans le livre ?

Sarrazin: L'identité d'un peuple ou d’une société n’est certes pas statique, mais elles existent. Il y a une identité française, allemande, hollandaise. Quand tout va bien, les immigrés développent une inclusion dans ces identités, mais à un moment ou à un autre, ils s'y dissolvent, l'image du melting-pot n'est pas fausse. Les peuples changent au fil du temps de visage, mais ils le font par le développement continu de leur identité. Il y a une continuité culturelle de plus de 1000 ans à l’œuvre dans le processus qui a mené de la Francie occidentales à la France moderne et de la Francie orientale à l’Allemagne d'aujourd'hui. La spécificité culturelle des peuples n'est pas une légende, elle détermine la réalité de l'Europe.

Welt Online: Existe-t-il aussi une identité génétique ?

Sarrazin: Tous les Juifs partagent un gène particulier, les Basques ont certains gènes qui les distinguent des autres.

Welt Online: Nous avons donc des gènes différents de ceux des gens ici dans ce café turc ?

Sarrazin: Vous n’arriverez pas à me faire perdre mon calme. Je dis mes quatre vérités. Jusqu'à il y a quelques décennies, l'immigration n’a joué qu'un rôle mineur dans le patrimoine génétique de la population européenne et elle l’a en outre joué très lentement. Les trois quarts des ancêtres des Irlandais et des Britanniques d'aujourd'hui étaient déjà dans les îles britanniques il y a 7500 ans. Il est en effet faux que des mouvements d'immigration à l'échelle de ce que nous connaissons aujourd'hui aient toujours existé en Europe. Depuis la Migration des peuples
[C’est ainsi que les Allemands appellent les grandes invasions, principalement germaniques, qui ont entraîné la chute de l’Empire romain. Ndt], il n'y a plus eu de tels bouleversements. Dans mon livre, je ne parle du reste pas de Turcs ou d’Arabes, mais d’immigrants musulmans. Partout en Europe, ceux-ci s’intègrent beaucoup plus mal que les autres groupes de migrants. Les raisons à cela ne sont pas ethniques mais sont manifestement liées à la culture de l'Islam. Cela devient particulièrement évident lorsque l'on compare, au Royaume-Uni, l'intégration réussie des Indiens à celle des Pakistanais.

Welt Online: Quelqu’un qui parle de « culture » et peu après de « gènes » et qui aurait préféré parler de « race » doit s’attendre à des accusations.

Sarrazin: Je ne suis pas un raciste. Si vous avez lu mon livre, vous savez que j’ai lié les problèmes de l'intégration des immigrants musulmans en Europe à l'arrière-plan culturel islamique.

Dans les propos de Thilo Sarrazin il n'y a pas de quoi fouetter même la queue d'un chat car il existe des recherches scientifiques, qui ne font aucun scandale, sur les particularités génétiques des populations, par exemple cette étude de l'Université de Louvain dont on trouve un résumé partiel à cette adresse :

[sites.uclouvain.be]

Le sang témoin et pilote de l’histoire

Propos recueillis par le Docteur Léon Deleuse d'après les travaux du professeur Jean Bernard
Citation
Pauvre Sarrazin : il s'est fait avoir comme Finkielkraut, décidément il vaut mieux resté caché.

Quand on voit ici en Allemagne l'énergie développée par la tyrannie du conformisme idéologique on en est stupéfié.

Le nombre d'émissions de radio et télé, de débats, d'articles de presse et les millions de billets mis en ligne sur internet pour traiter de cette affaire et surtout pour nier la pertinence des théses avancées par Sarrazin sont proprement inouis.

Donc Anna n'a pas tort.

Voilà ce qu’écrit Gilbert Comte le jeudi 30 décembre 1982 dans son livre «Notes sur un temps rompu:
« Dès son réveil, le sage devrait se demander chaque matin sur qui et sur quoi il se trompe. Mais il existe déjà tant de raisons de s’affliger qu’une pareille expérience relèverait du suicide.
Discipline autrement nécessaire, et là d’une rigueur absolue. Ne s’associer en rien, jamais, aux clameurs comminatoires contre un homme, un principe, aux campagnes d’intimidations entretenues par intervalles désormais de plus en plus proches par les hystériques officiels. Vivre au besoin près d’eux, parmi eux, mais toujours la bouche close, et n’ouvrir les lèvres qu’afîn de réclamer justice »..
Ah si le parti de l'In-nocence possédait sa propre maison d'édition, avec l'aide des germanistes maison, le livre de Thilo S. serait bientôt dans la vitrine des bonnes librairies ...
Riposte Laïque édite ses propres livres (ils ont un éditeur parmi leurs adhérents). Je crois toutefois que le plus difficile n'est pas de se faire éditer mais de se faire distribuer, du moins lorsque l'on n'est pas édité par une grande maison.
C'est exactement ce que j'allais dire, cher Marcel.
L'immigration africano-musulmane a beau se révéler de plus en plus barbare, l'islam apparaitre de plus en plus pour ce qu'il est : un système mafieux ; les vérités sur les traites négrières et africaines , les aspects positifs de la colonisation française, le rôle non négligeable mais modeste des Arabes musulmans dans la transmission des savoirs de l'Antiquité ainsi que dans le développement des sciences et de la philosophie ont beau avoir été rappelés par les travaux irréfutables d'historiens comme Pétré-Grenouilleau, Jacques Marseille, Daniel Lefeuvre, S. Gouguenheim dont le livre n' a été épinglé que sur des points de détail ( n'en déplaise à Virgil ), le système poursuit imperturbablement dans la même voie sans issue comme un disque rayé.
Je crois qu'il a, au fond, trouvé l'oeuf de Christophe Colomb. Avec un cynisme et un mépris du peuple absolus il ne se fatigue même plus à donner le change : il laisse dire, laisse voter mais n'en tient tout simplement aucun compte, bien décidé à continuer tant que ça marche
D'accord avec Marcel Meyer mais d'accord aussi avec Mme Ruperti-Lambert. La distribution, à moins que j'aie encore beaucoup à apprendre du système de distribution des livres en France, ce qui hélas risque d'être le cas, doit, dans son principe, répondre à une demande. Même faussée, comme elle l'est toujours en France, la loi de l'offre et de la demande, et le simple désir de nous lire, lequel obéit encore à une offre de contenu, ce dont nous devrions faire notre affaire, et ce dont nous sommes capables, pourraient rendre l'entreprise, sinon viable, du moins méritante, souhaitable, passionnante. Pouvons-nous savoir ce qu'en pense le Président, en sa Laponie ?
Fonder une maison d'édition ne me semble pas de première urgence. Je rappelle qu'un volume réunissant de nombreux textes de l'in-nocence, notamment le programme et beaucoup des communiqués, doit être publié très bientôt par une maison amie.
La mort de Kirsten Heisig a sans-doute contribué à préparer le séisme qui secoue aujourd'hui l'Allemagne dans le cadre de l'affaire Sarrazin. Voici un article des Dernières Nouvelles d'Alsace qui en rend compte honnêtement.
Très bon article paru aujourd'hui sur le Causeur

Sarrazin vs. Sarrasins, L’identité nationale, version allemande

Publié le 7 septembre 2010, L'auteur Paulina Dalmayer est journaliste et travaille dans l’édition.

[www.causeur.fr]


« Les Musulmans ne contribuent en rien à la prospérité de l’Allemagne et vivent aux crochets de l’Etat ». Telle, est, en substance, la thèse de Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank. En outre, ajoute-t-il, le taux de natalité quasi prodigieux de la communauté musulmane aurait un impact fâcheux sur le QI collectif des Allemands. Bref, « L’Allemagne se détruit », proclame Sarrazin dans le titre de son livre paru la semaine dernière et qui, d’ores et déjà, figure sur la liste des best-sellers d’Amazon outre-Rhin. L’ennui c’est qu’en raison de sa virulence, Sarrazin risque de rendre impossible un débat dont l’Allemagne a furieusement besoin – et qui rappelle beaucoup celui qui a tant de mal à émerger en France.

En quelques plateaux-télé, Sarrazin a donc conquis la gloire du brave type qui ose enfin dire à haute voix ce que la majorité silencieuse des autochtones pense depuis un certain temps. Il a été menacé physiquement par le groupe prétendument antifasciste « Antifa ». Et la classe politique allemande, à commencer par la chancelière Angela Merkel, n’a pas perdu de temps pour crier à l’outrage. Qualifiant les propos de Sarrazin d’« absurdes » et « complètement inacceptables », la nouvelle « dame de fer » de l’Europe a déclaré dimanche dernier, sur la chaîne télévisée ARD, qu’ils « divisaient la société allemande ». Le chef des Verts allemands, Cem Ozdemir, s’est carrément lâché, comparant Sarrazin à un « leader tribal du calibre de ben Laden ». De son côté le directoire de la Bundesbank, dont les membres n’ont jamais été sélectionnés pour leurs qualités professionnelles ou personnelles mais en fonction d’un dosage politique et régional, a demandé au Président allemand, Christian Wulff, la tête de Sarrazin. Un fait sans précédent dans la cinquantenaire histoire de cette très discrète institution, et un véritable casse-tête juridique qui suscite la perplexité des juristes du gouvernement. Mais il n’est pas certain que ce soit la première préoccupation de Sarrazin.

Une place à prendre à la droite de la CDU

L’Allemagne a changé. Et le docteur Thilo Sarrazin l’a compris. Mais il est loin d’être un loup solitaire. D’autres avant lui ont marché sur ses plates-bandes. Udo Ulfkotte, ancien conseiller du gouvernement Kohl et collaborateur régulier de la très respectable Frankfurter Allgemeine Zeitung, s’est fait remarquer pour avoir déclaré que « le tsunami de l’islamisation est en train de déferler à travers le continent européen ». Ralph Giordano, écrivain réputé et autorité morale, a estimé que l’Islam était une religion totalitaire. L’écrivain néerlandais Leon de Winter, connu en Allemagne grâce à ses contributions à l’hebdomadaire Der Spiegel, dit avoir identifié « le visage de l’ennemi », ajoutant, en termes plus sobres : « depuis les années 1960 nous nous trompions nous-mêmes en disant que toutes les cultures se valent ».

Pour la presse allemande, trois raisons expliquent son phénoménal pouvoir de séduction des masses.
Premièrement la « linguistique violente » de son livre, pour reprendre l’expression du chef du SPD, Sigmar Gabriel, s’avère correspondre aux attentes des Allemands. Si un sondage TSN Emnid réalisé pour l’hebdomadaire Focus révèle que deux tiers des Allemands rejettent la théorie de Sarrazin sur « l’abêtissement » général dû à l’accroissement de la population d’origine arabe ou turque, mais un autre sondage réalisé online par la chaîne d’information continue N-TV, révèle que ses opinions sont partagées par 96% des téléspectateurs. Et l’intéressé a affirmé sur la chaîne ARD que 95 % des lecteurs qui lui ont écrit estimaient qu’il n’était pas allé assez loin.

À lire le blog Politicaly Incorrect, on se dit en effet que les Allemands peuvent aller très loin et qu’ils y vont. « L’islam est une maladie mentale volontaire », « Il n’y a qu’un seul mot pour décrire l’islam : barbarie ! », « Il est vain de se colleter avec cette culture inférieure », proclament les auteurs anonymes des post, tout en traitant les musulmans tantôt d’« enculeurs de chèvres », tantôt de « souillons voilées ». On peut s’indigner, crier au racisme comme le font nombre de commentateurs. On peut également, avec le chroniqueur de Der Spiegel, regretter que le scandale détourne l’attention du problème réel: « Bientôt, tout ce qui devait être dit à propos de Sarrazin sera dit et lui même oublié. Mais quel homme politique aura le courage de s’engager à ce que chaque enfant de quatre ans vivant dans le quartier des immigrés de Neukolln aille à l’école ? »

La deuxième raison du succès populaire de Thilo Sarrazin est qu’il fait entendre une voix manquante sur la scène politique allemande. À la différence de nombre de pays européens, l’Allemagne n’a pas de parti « populiste » qui occuperait l’espace situé à droite des chrétiens-démocrates. Avec pour conséquence perverse le fait que l’électorat qui serait tenté de donner sa voix à un parti d’extrême droite, et dont l’importance est estimé à quelques 20%, vote pour la CDU. Résultat, durant des décennies, le slogan officiel du parti, qui est par ailleurs opposé à l’entrée de la Turquie dans l’UE, a été : « l’Allemagne n’est pas un pays d’immigration ». Il y a dix ans, Friedrich Merz, député CDU au Bundestag, invitait tous les immigrés à rejoindre la Leitkultur allemande – la culture dominante- appel à l’assimilation évidemment interprété par la gauche comme un dénigrement des autres cultures. Avec l’affaire Sarrazin, la question de l’immigration se rappelle au bon souvenir de la chancelière qui ne peut pas négliger les bataillons d’électeurs qui y sont sensibles. D’où ses propos au quotidien turc Hurriyet : « Nous désirons offrir toutes les opportunités qu’un pays ouvert puisse offrir à ses citoyens issus de l’immigration. Ces gens-là doivent avoir leur part dans la vie sociale, économique et culturelle. Mais nous attendons également d’eux qu’ils déclarent clairement vouloir participer à cette vie et qu’ils en apportent les preuves. (…) Beaucoup de Turcs vivent en Allemagne et je suis persuadée que la majorité d’entre eux s’est intégrée parfaitement bien ».

Difficile quoi qu’il en soit d’occulter le réel. Nul n’a oublié le discours prononcé il y a deux ans par Recep Tayyip Erdogan devant la communauté turque de Cologne, dans lequel le Premier ministre turc mettait ses compatriotes en garde contre les méfaits de l’assimilation, en la qualifiant explicitement de « crime contre l’humanité ».

La popularité des thèses de Sarrazin a évidemment quelque chose à voir avec un passé ressassé – peut-être à l’excès. Comme le souligne Ulrich Kober de la Fondation Bertelsmann, « le rejet du racisme et du fascisme fait partie du mythe fondateur de l’Allemagne contemporaine ». Pendant les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont été obligés de prouver au reste du monde leur tolérance et leur ouverture. L’immigration ne pouvait pas être une question ou un enjeu politique mais simplement un fait. « Trop longtemps, lit-on dans la Suddeutsche Zeitung, les Allemands ont pensé qu’ils pouvaient laisser aux immigrés la décision de quand et à quel degré ils veulent s’intégrer. De même que la décision de s’ils veulent ou non s’intégrer. »

Une partie des immigrés refuse de s’intégrer

Le meurtre du cinéaste Theo van Gogh, les attentats de Londres et de Madrid et l’affaire des caricatures de Mahomet en 2006 ont alerté l’opinion publique. Certes le terrorisme islamiste a épargné l’Allemagne. Mais la presse nationale rapporte quasi quotidiennement des cas de mariages forcés, de crimes d’« honneurs », ou de règlements de comptes au sein des mafias albanaise ou arabe. Dans certains quartiers de Berlin, comme à Kreuzberg, trois quarts des élèves ne maitrisent pas suffisamment l’allemand pour pouvoir suivre les cours. Et selon Wolfgang Bosbach, le président de la Commission des affaires intérieures du Parlement, un tiers des étrangers inscrits à des cours d’allemand pour augmenter leurs chances sur le marché de l’emploi, ne se présentent même pas dans les établissements désignés. Dans ces conditions, il devient difficile de ne pas voir qu’une partie de la population immigrée refuse de s’intégrer à la société allemande.

Rien ne prouve cependant que cette prise de conscience aura des conséquences politiques – il est vrai que personne en Europe n’a de solution clé en main. Trop âgé et trop techno pour fonder un parti susceptible d’occuper la place vacante sur la droite de la scène politique, Sarrazin continuera tout au plus à participer à des talk-shows et à effrayer ses concitoyens en leur rappelant que le nombre des musulmans devrait s’élever à 35 millions en 2100. D’ici là, la politique d’immigration passive et indéterminée a encore de beaux jours devant elle.
Oui mais : « l’Allemagne n’a pas de parti « populiste » qui occuperait l’espace situé à droite des chrétiens-démocrates. »

Les journalistes, même bien intentionnés et honnêtes, ne parviennent pas à penser les questions liées à l'immigration et à l'islamisation de nos sociétés autrement qu'en termes opposant l'extrême-droite populiste aux autres alors que de plus en plus manifestement ces questions transcendent les clivages droite-gauche. Et pourtant, c'est particulièrement évident dans le cas de Sarrazin, social-démocrate, qui souhaite le rester et dont la probable exclusion soulève une tempête de protestations à l'intérieur du SPD. Il est vrai que ce l'était déjà avec Pym Fortuyn, Geert Wilders et Oscar Freysinger. Heureusement pour eux, de temps en temps, un dinosaure du genre de Le Pen ou de cette Autrichienne, comment s'appelle-t-elle déjà ?, leur permet de se repelotonner dans leurs paresseuses petites certitudes.
Rogemi,

Pourriez-vous nous dire deux mots de la place que tient actuellement la CSU ?

Au temps de Franz-Josef Strauss, elle était très à droite de l'union chrétienne-démocrate. J'appréciais beaucoup M. Strauss, à qui j'eus l'honneur d'être présenté à Munich, à l'occasion de manoeuvres tenues à la Waldmann-Kaserne, Schwere-Reiter Strasse, à Schwabing.
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Marcel Meyer
Les journalistes, même bien intentionnés et honnêtes, ne parviennent pas à penser les questions liées à l'immigration et à l'islamisation de nos sociétés autrement qu'en termes opposant l'extrême-droite populiste aux autres alors que de plus en plus manifestement ces questions transcendent les clivages droite-gauche.

Tout simplement, d'une part, parce que les journalistes et hommes politiques ne peuvent tout simplement pas imaginer que l'islamisation et la destruction des cultures européennes ne soient plus des fantasmes mais des hypothèses à prendre très au sérieux, et d'autre part, parce que les partis d'extrême droite ont toujours instrumentalisé les thèmes de l'immigration (même lorsque celle-ci ne posait pas de problèmes) pour nourrir le populisme.

Dès lors, les bien-pensants ne peuvent tout simplement pas imaginer qu'on puisse dénoncer l'islamisation sans être d'extrême droite, et la peur de passer pour raciste oblige les gens à se taire. Un exemple qui illustre bien cette dernière assertion : en 2009, Steinar Lem, un écologiste norvégien de gauche, a mis en garde contre la menace que faisait peser sur la culture norvégienne une immigration musulmane massive. Il se senti obligé d'attendre d'être atteint d'un cancer en phase terminale pour faire connaître une si lucide opinion.
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Pourriez-vous nous dire deux mots de la place que tient actuellement la CSU ?

Un de mes sujets préférés.

La CSU a perdu (fait incroyable) la majorité absolue des siéges aux dernières élections du Landtag en 2008 alors que de 1962 à 2008 elle avait toujours eu la majorité des députés au parlement. Elle a donc été contrainte de passer un accord de coalition avec le FDP (parti de centre droit proche des milieux d'affaires).

La liste des erreurs accumulés par Edmund Stoiber qui fut ministre-président de la Baviére pendant presque 15 ans cad jusqu'en 2007 est très longue. Pour se faire mousser au niveau national il imposa à son land toute une série de réformes dans le but d'équilibrer le budget de l'Etat bavarois. Ces réformes trés radicales (par exemple celle de l'administration des eaux et forêts) furent très impopulaires et mal acceptées par les militants de la CSU et par une très large frange de l'électorat de base du parti surtout en Haute -Bavière cad la région qui va de Munich à Salzbourg et qui a toujours fourni les bataillons de choc du parti.

Pour vous donner une idée de la dégringolade de ce parti en Haute-Bavière: dans la circonscription électorale ou j'habite la CSU avait toujours obtenu entre 90 et 99 % des votes. Or, en 2008 lors des dernières élections elle a obtenu 43 % des voix. L'abstention fut énorme.

La CSU s'est transformée en un parti de centre-gauche qui n'a pas hésité à voter la loi anti-tabac la plus stricte de toute l'Allemagne. Le niveau intellectuel du personnel politique est très bas et ils sont proprement incapables de faire face à la meute des journalistes qui sont en Baviére comme dans le reste de l'Allemagne d'ailleurs tous crypto-communistes.

La presse cad Der Spiegel et le Süddeutsche zeitung ont réussi l'exploit d'imposer un homme de gauche à la tête de la CSU et encore plus caustique à le faire nommer Ministre-Président - Seehofer - alors qu'il n'avait à l'intérieur du parti aucun soutien. On pouvait même dire qu'il était l'homme le plus détesté par les militants du parti. En outre il avait fait l'ânerie d'engrosser sa secrétaire et l'histoire avait fait les gorges chaudes de tout le pays pendant des mois.

Dans le land de Franz-Josef Strauss la radio-télévision d'Etat est un repaire de gauchistes et de progressistes de la pire sorte. Cette institution publique (radio-télévision) de concert avec la presse quotidienne munichoise a poursuivi pendant des décennies la famille Strauss de sa haine et de son mépris.

Autrement-dit la CSU n'est plus ce qu'elle a été et est devenue ces derniéres années un parti de centre-gauche. Néanmoins elle reste une organisation politique forte au maillage local des plus fins et qui dispose encore de plus de 160 000 adhérents.

Pour ma part je suis convaincu que le déclin de ce parti est directement lié à la pression énorme exercée par les médias sur le monde politique qui n'arrive pas à gérer et à maitriser le défi intellectuel que le politiquement correct lui impose.

Le parti du géant Franz-Josef Strauss est dirigé aujourd'hui par des nains.
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