Communiqué n° 1096 : Sur une nouvelle présidence à France Culture

Communiqué n° 1096, mercredi 8 septembre 2010
Sur une nouvelle présidence à France Culture

La parti de l'In-nocence, à l'occasion de la prise de fonctions de M. Olivier Poivre d'Arvor en tant que directeur de France Culture, rappelle son vœu constant pour la création ou la restauration en France d'une station de radio (comme d'ailleurs d'une chaîne de télévision) à vocation véritablement et exclusivement culturelle, c'est-à-dire portant sur les différents domaines de la vie de l'esprit, les arts, la littérature, la philosophie, les sciences exactes et les sciences humaines, l'histoire, le langage, les grands domaines de la réflexion spirituelle et intellectuelle. France Culture, comme d'ailleurs Arte, a totalement failli à cette mission en choisissant de devenir principalement une station de commentaire de l'actualité, et donc de remplir le rôle qui devrait être celui d'une bonne station généraliste. Encore s'acquitte-t-elle de façon peu satisfaisante de cette fonction qui n'est pas la sienne, puisque le débat y est pour une très large part ravi par une fraction de l'opinion publique au détriment de toutes les autres, avec pour résultat que la plupart des émissions (comme d'ailleurs celles d'Arte) ressemblent à des séances d'endoctrinement perpétuel, au mépris des exigences d'objectivité et de partage.

Le parti de l'In-nocence entretient très peu d'espoir, dans les conditions actuelles, d'une réforme de France Culture mais ne renonce pas à croire qu'il en puisse survenir un jour, à défaut de quoi c'est une nouvelle station qu'il faudra fonder et qui mérite mieux ce beau nom, libérée qu'elle serait des idéologues et des propagandistes et rendue aux savants, aux artistes, aux poètes, aux érudits, aux professeurs, aux amis de la connaissance et des livres.

Parlons-nous d'un président, ou d'un directeur ?

A première écoute d'une interviou au journal de 12h30, (avant la grande table et son délicieux jiggle), Oliver Poivre d'Arvor, à la question de savoir si la tendance serait au "patrimoine" ou à l'actualité, s'est fendu d'une réponse assez peu claire que seuls les "décrypteurs" maison auront sans doute saisie. Par ailleurs, il semble lutter contre un "ouais" qui s'entend tout de même, raboté.

« savoir si la tendance serait au "patrimoine" ou à l'actualité »

Si, comme on l'imagine à la lumière de ce qu'est la station, il faut par "actualité" entendre en gros ce qu'on lit dans les quotidiens, cette alternative suppose que ces gens pensent qu'il n'y a pas de création artistique, littéraire ou scientifique digne d'être mentionnée.

Je n'ai pas grand espoir dans l'action de ce courtisan dont les livres sont d'une grande médiocrité, qui se fait passer pour philosophe sans jamais l'avoir enseigné ni avoir écrit le moindre livre de philosophie, qui doit tout le début de sa carrière à la position très visible de son frère, qui est d'une suffisance ahurissante, comme on put s'en rendre compte en lisant sa déclaration de candidature à la Villa Médicis. C'est, à mon avis, un courtisan de la pire espèce, qui n'a jamais suivi la voie normale d'accès aux places de la haute fonction publique, n'a jamais passé un concours et dont les réalisations un peu marquantes (marathon des mots) le furent avec notre argent : avec quelques millions d'argent public, il est difficile de ne pas réussir !

À propos, Renaud Camus doit être content : « l'artiste contemporain Takashi Murakami s'installera au château de Versailles à partir du 14 septembre »...

Ah, l'ère Sarko !...

Le jour de sa nomination à France Culture, un journaliste (BFM tv, I-Télé?) a cru bon de souligner que M.Poivre d'Arvor voulait un S à Culture.
Je croyais que c'était déjà fait.
Qui pourrait me renseigner?

Non, à ma connaissance, il y a eu un moment un s au Musique de France Musique, mais il a été retiré.

De ce S fantôme, qui va et vient il en sera bientôt question, j'en fais le pari, et je remercie Renaud Camus de souligner mon premier message, j'aurai moins de trac la prochaine fois.

Avec le s ça fait un peu jachère.

Il était question de Takashi Murakami et de Versailles ce matin sur France Inter. Aillagon était pitoyable ; Fumaroli bien dans son rôle. Une question perfide mais pertinente d'un auditeur : une telle exposition fait monter en flèche les cotes des artistes, au grand bonheur des collectionneurs ; or, Aillagon, etc., etc. (Cris d'orfraie du concerné.) Ère Sarko, quoi...

Merci, Bernard, de soulever cet aspect du problème, curieusement passé sous silence.

De rien, Jean-Marc; je viens de relire la Fête à Venise, alors...
(Si, si ! On peut revenir sur la lecture d'un Sollers !)