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Communiqué n° 1097 : Sur les menaces de destructions par le feu d'exemplaires du Coran

Communiqué n° 1097, samedi 11 septembre 2010
Sur les menaces de destructions par le feu d'exemplaires du Coran

Le parti de l'In-nocence désapprouve totalement, bien entendu, les menaces du pasteur Terry Jones relatives à la destruction par le feu d'exemplaires du Coran à l'occasion du neuvième anniversaire du 11 septembre 2001 : les autodafés rappellent de très mauvais souvenirs et les sentiments des croyants de toutes les religions méritent la considération, comme d'ailleurs ceux des incroyants. Heureusement abandonnée semble-t-il, l'idée était stupide.

Le parti de l'in-nocence aurait souhaité néanmoins que les critiques infiniment légitimes adressées à cette initiative mettent en avant sa stupidité et son caractère révoltant au lieu d'être obligées de s'appuyer sur les nouvelles et nombreuses menaces de mort issues du monde islamique. Toutes les familles de pensée et les communautés spirituelles de la planète, tous les peuples, toutes les ethnies, essuient quotidiennement des insultes, des camouflets, des témoignages de ce qui peut leur sembler à tort ou à raison un manque de respect. C'est tout à fait regrettable. La communauté musulmane est quasiment la seule, néanmoins, à réagir à ces contrariétés plus ou moins graves par des menaces incessantes d'attentats, d'assassinats ou de guerre sainte. Le reste de l'humanité ne peut vivre en permanence sous ces menaces très graves, déclenchées souvent à partir de motifs presque insignifiants, et cela dans le même temps que de nombreux membres de la même communauté musulmane sont bien loin de s'abstenir, pour leur part, de toute provocation et de toute nocence à l'égard des représentants d'autres croyances ou d'autres civilisations. Il ne saurait exister sur la terre de statut spécial qui mettrait une partie de l'humanité et elle seule à l'abri de tout ce qui peut lui déplaire si peu que ce soit, sous peine de bains de sang.
Si la communauté musulmane est aussi soupe au lait c'est qu'elle nourrit intérieurement des doutes sévères.
Cette communauté est aussi la seule qui exprime systématiquement son mécontentement hystérique en brûlant les symboles de ceux qu'elle considère en être la cause.
Le brûlage du Coran ne me paraît pas aussi pendable que le dit le communiqué. Soit l'on considère le Coran comme un outil de conquête et il n'est pas foncièrement mauvais de le brûler symboliquement, soit on le considère d'abord comme un livre religieux dans ce cas il paraît justifié de miser sur les musulmans modérés pour changer la donne internationale. Je trouve ce communiqué mi-chêvre mi-chou.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Brûler des livres est pendable, dans tous les cas. Dans le cas précis c'est, en plus, parfaitement contre-productif et ne sert qu'à alimenter très opportunément les tenants de "l'islamophobie". Ce tripe crétin de prédicateur évangéliste est digne d'aller brouter du maïs avec ses ouailles.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
En dirait-on autant de Mein Kampf ? (Je fais une différence de degré entre Mein Kampf et le Coran). Je pose juste la question pour éclaircir ce principe de ne jamais brûler symboliquement de livres. Il me semble qu'à l'époque de la parution de Mein Kampf, le brûlage de cet horrible ouvrage aurait été positif. Attention ceci n'est pas un point Godwin !.
Pour ma part, sans la moindre hésitation, j'en dirais autant de Mon combat. Les livres brûlés sortent grandis des flammes et, précisément, parce que le fait de brûler un livre est un acte mauvais. Le "méchant", c'est toujours celui qui met le feu.
L'interdiction de Mein Kampf a privé les Français de savoir ce qui les attendait. Pourtant des voix s'étaient élevées pour, non pas exalter mais dénoncer le danger.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Si on avait brûlé symboliquement Mein Kampf on n' aurait fait que brûler un monceau d'ordures et la destinée de ce livre aurait été par cette action symbolique désigné pour ce qu'il était. Avec votre argument Orimont, on doit condamner toute guerre même défensive, car forcément cela fait apparaître comme "méchant".
"Brûler des livres est pendable, dans tous les cas" : jamais de la vie !

Un livre (sauf si son propriétaire le considére ainsi pour lui pour une raison ou pour une autre) n'est pas un objet sacré, il peut en faire ce qui lui plaît : le lire, le jeter, caler une table, s'en torcher le cul, le brûler... Ici, il y a volonté de provoquer en transformant un objet en symbole. Mais pourquoi entrer dans cette logique démente ? L'attitude convenable dans cette affaire est l'indifférence.
""Brûler des livres est pendable, dans tous les cas" : jamais de la vie ! "

Oui, le "dans tous les cas" est abusif ou approximatif. Le propriétaire d'un livre, à titre privé, un genre de cujus, j'imagine, peut, en effet, faire ce que bon lui semble d'un livre et même s'en torcher, quoi que cela ne vaille pas un oisillon, comme l'expérience le prouve. Il m'est arrivé d'allumer mon feu avec des livres, sans avoir l'impression de commettre un sacrilège. J'évoquais évidemment "tous les cas" d'action publique où brûler un livre ne peut prendre qu'une signification symbolique puisque, à tort ou à raison, les choses étant ainsi faites et ne me demandez pas pourquoi, l'auto-da-fe ne produit jamais l'indifférence.

Quant à la consummation symbolique des "monceaux d'ordures" imprimées depuis des millénaires et dont Mon combat est un exemple parmi d'autres, comment expliquer qu'elle n'ait jamais eu lieu ? Comment expliquer que personne n'ait eu l'idée, au moins une fois, de dresser des bûchers avec ces saletés ? Parce que pour les percevoir comme telles il fallait avoir été formé à ranger parmi les turpitudes le fait, précisément, de brûler les livres.
Cher Orimont, ceci me paraît un peu tiré par les cheveux. Je crois plutôt que pour Mein Kampf, rien n'est venu parce-que l'antisémitisme était une idée assez largement partagée à l'époque. Il n'y a pas eu brûlage, mais il n'y a pas eu non plus de dénonciation à la hauteur de l'horreur contenue dans un tel livre.
Agrippa,

Je partage votre point de vue : la seule façon de traiter ces agités, c'est de les ignorer.
Brûler les livres, brûler publiquement les "vrais" livres? On fait beaucoup mieux aujourd'hui, on les noie dans des marées incessantes de faux livres, après avoir pris soin de rendre les générations nouvelles incapables de discernement.
Si on avait brûlé symboliquement Mein Kampf on n' aurait fait que brûler un monceau d'ordures et la destinée de ce livre aurait été par cette action symbolique désigné pour ce qu'il était


Je ne crois pas que Mein Kampf soit un monceau d'ordures (pas si simple). Analysé et reconstruit le "système", dans la confusion de ce gros livre, est plus cohérent qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil. Aussi il importe de rappeler que le racisme, avec ses ambitions européennes et mondiales, ne date pas de Mein Kampf, mais d'avant la guerre de 1914; que le national-socialisme est l'héritier de l'ancien impérialisme dont il reprend, après la catastrophe de 1918 et avec certaines modifications, le programme continental et colonial.
On peut le brûler et en analyser le contenu ! Ou mieux après avoir analysé le contenu, le brûler pour les raisons qui ont été démontrées.
Et si on brûlait toute l'oeuvre de Barbara Cartland ?
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