Le site du parti de l'In-nocence

A propos du film "Des dieux et des hommes"

Envoyé par Virgil Waldburg 
Z, ne vous est-il pas venu à l'esprit qu'une approche telle que la vôtre peut conduire des gens qui passeraient par hasard et qui verraient ce forum à se tromper sur sa vraie nature ?

Si souci de la mesure et absence de certitudes veut dire guimauve, alors soit.
Trouvé sur le site bivouac-id

Extrait de la préface d’Alain Besançon au livre de Jacques Ellul, Islam et judéo-christianisme :

"En France (…), l’installation de la religion du coran s’est effectuée à petits pas et silencieusement. C’est tout récemment que les Français ont compris brusquement qu’elle posait un problème fort grave, puisqu’il s’agit, à terme, de la naissance sur leur territoire d’un autre pays, d’une autre civilisation.

Surpris, ils réagissent de façon désordonnée, comme on l’a vu lors des discussions sur l’acceptation ou l’interdiction du voile musulman dans les écoles publiques. Ils ont l’excuse d’avoir été peu ou mal informés.

Ils ont eu peur de tomber sous l’accusation d’intolérance religieuse, voire de racisme, bien qu’il ne s’agisse pas du tout de race mais de religion. S’ils étaient chrétiens, ils lisaient une littérature souvent écrite par des clercs très attachés à défendre les valeurs de l’islam, à souligner les points communs qu’ils prétendaient apercevoir entre cette religion et la leur. Ces livres pouvaient être lus comme une propagande involontaire en faveur de l’islam. Il n’en n’a pas toujours été ainsi. Plusieurs grands auteurs classiques ont établi entre l’islam et le christianisme un constat d’incompatibilité théologique. Ainsi Jean Damascène et Thomas d’Aquin. (…)

Plusieurs grands auteurs classiques ont établi entre l’islam et le christianisme un constat d’incompatibilité théologique. Il faudrait veiller à expurger du discours chrétien contemporain des expressions aussi dangereuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées » et même « les trois religions monothéistes » (parce qu’il y en a bien d’autres). La plus fausse de ces expressions est « les trois religions du Livre ». Elle ne signifie pas que l’islam se réfère à la Bible, mais qu’il a prévu pour les chrétiens, les juifs, les sabéens et les zoroastriens une catégorie juridique, « les gens du Livre », telle qu’ils peuvent postuler au statut de dhimmi , c’est-à-dire, moyennant discrimination, garder leur vie et leurs biens au lieu de la mort ou de l’esclavage auxquels sont promis les kafirs , ou païens.

Qu’on emploie si facilement de telles expressions est un signe que le monde chrétien n’est plus capable de faire clairement la différence entre sa religion et l’islam.”
Merci Rogemi,

Ce texte de Besançon est lumineux et il conforte mon idée qu'un schisme de l'Eglise sur la question de l'islam est probable. Si cela ne dépendait que du clergé, je suis certain qu'il aurait lieu. J'ai entretenu il y a deux ans une correspondance d'une petite dizaine de courriels avec le fameux curé des Minguettes Christian Delorme suite à une de ses tribunes scandaleuses parues dans Le Monde où il prenait la défense du respect de l'islamité de l'Algérie. J'en suis arrivé à la conclusion suivante: cet homme est déjà musulman. Les deux points forts de son discours était que 1/ l'Europe avait choisi de se déchristianiser et qu'elle ne pouvait donc plus revenir à ses racines chrétiennes pour refuser l'expansion de l'islam (en somme, il refusait catégoriquement que nous fîmes ce qui lui sembait parfaitement naturel que l'Algérie fasse en protégeant son identité contre les tentatives d'évangélisation) et 2/ il disait souhaiter que l'Eglise approfondisse théologiquement la signification de ce qu'est le coran et qu'elle qualifie Mahomet. J'ai les écrits, il ne s'en cache même pas. Des comme lui, il doit y en avoir pléthore, guettant dans l'ombre. Gaillot en est un autre exemple, son récent passage télé chez Ruquier fait que je pense qu'il peut aussi être qualifié de musulman.

Mais parmi les fidèles et surtout si l'on élargissait aux "christianisants", je pense que l'on trouverait peu d'apologistes de l'islam comme Delorme.

Dans tous les cas nous n'avons strictement aucun autre choix, et les athées de culture chrétienne doivent bien le comprendre. Le relativisme libéral ne sera absolument d'aucun secours dialectique face à l'islam. Le seul contre-feux qui puisse encore tenir et dégager des frontières entre EUX et NOUS, viendra de l'intérieur même du christianisme, peut-être d'une partie renégate et schismatique ou alors l'inverse, la partie ultra-montaine soudée derrière le pape.
L'Observatoire de l'islamisation se fait l'écho d'un article du Figaro Magazine citant Rémi Brague, et qui rejoint un peu ce que l'on a dit ici concernant le dialogue islamo-chrétien :

Citation

Tous les commentateurs saluent dans Des hommes et des dieux un hymne à l'amitié entre chrétiens et musulmans. Cette amitié, qui ne la souhaiterait ? Mais, au sortir du film - qu'il a admiré -, Rémi Brague, qui enseigne notamment la philosophie arabe médiévale à l'université Paris-I, tempère quelque peu le consensus en vigueur: « Le père de Chergé cite un verset pacifique du Coran. Mais les versets de ce type ont été abrogés par des versets ultérieurs, à visée belliciste, qui peuvent être utilisés pour justifier ce qui s'est passé à Tibhirine. » Qu'en conclure ? « Aucune règle générale, précise le philosophe, d'autant que très peu de musulmans lisent le Coran dans sa totalité, pas plus que les chrétiens ne connaissent leurs textes sacrés. Simplement qu'il ne faut pas confondre le dialogue entre chrétiens et musulmans, nécessaire comme entre tous les hommes de bonne volonté, et le dialogue entre le christianisme et l'islam, qui se heurte à des difficultés conceptuelles considérables. »
Je ne saurais que trop vous recommander cette courte interview de Beauvois, le réalisateur, elle contient quelques perles, pour ceux qui ont encore les yeux ouverts :

[www.lexpress.fr]

indice : de dangereux intégristes sont courageusement remis à leur place par l'immaculé Beauvois, qui semble avoir choisi son camp. N'ayant pas vu le film, je m'interdisais d'en donner une critique, mais, comme je m'y attendais, il semble être conforme au nihilisme ambiant et confirme ma défiance envers la vie monacale "moderne" et son imagerie dhimmi-humaniste : authenticité du silence, du labeur ancestral et de l'isolement et in fine puissante attirance envers l'Islam, ne serait-ce qu'en tant que jouissance dernière du rôle de pseudo-martyre chrétien chargé de réconcilier bon et moins bons musulmans...Comme si la vocation chrétienne n'avait plus comme but que de se porter garant de la tradition de paix et d'amour de la religion de Mahomet. Comme si le sacrifice christique n'avait pour charge finale que de réconcilier les musulmans entre eux...
J'aimerais avoir l'avis de René Girard.
Un intéressant son de cloche chez Marie-Thérèse Bouchard :

[marietheresebouchard.blogspot.com]

extrait :

"Cette religion [chrétienne], virile, pure comme le cristal, mystérieuse pour des générations d'étudiants en musicologie, philologie, philosophie, est devenue l'égérie de Télérama quand elle offre au monde des septuagénaires prêts à mourir par solidarité envers les blédards d'outre-Méditerrannée qui n'attendent d'eux que du Doliprane payé par la Versaillaise en quête de bonnes actions mensualisées."

Je me dis de même que si ce film plait autant aux gens de Télérama, c'est justement parce que le "sacrifice" des moines n'en est pas un, il me semble en effet qu'aucune évangélisation n'a eu lieu, et qu'il est amplement démontré que ces moines, bien au contraire, avaient pour but de renforcer la foi musulmane, s'il plait, donc, c'est parce qu'aucun musulman n'a été ébranlé dans sa foi (il aurait été amusant de lire au générique, "aucun musulman n'a été blessé lors de se tournage", enfin, je rêve)...
Dépassement,

Ne pensez-vous pas que ces gens sont allés voir ce film en recherchant ce qui renforçait leur cause ?

Je pense que dans Bambi le chasseur doit être un peu basané...
Je crois qu'on n'a pas parlé du livre de l'Américain John Kiser, Passion pour l'Algérie, les moines de Tibhirine, traduit en français par Henry Quinson et qui a servi de "bible du tournage" du film de Xavier Beauvois.
Je viens de tomber sur cette analyse du film faite par Guy Millière, et je ne peux qu'y souscrire totalement :

Citation

Un film bouleversant, superbe, humble, ont noté les critiques en parlant de Des hommes et des dieux récemment sorti en salle.
Je ne vois rien à redire concernant ces adjectifs. Le film m’a semblé beau et m’a ému. Il n’empêche : une telle unanimité conduit à s’interroger. Un film sur une communauté de moines aussi bien accueilli dans un pays qui perd ses valeurs chrétiennes et où nombre de critiques appartiennent à la gauche bien-pensante demande un regard plus approfondi.

Ce qui est dans le film est l’ensemble des rituels chrétiens, la foi des moines, et le sens qu’ils lui donnent. Ce qui y est aussi est un esprit de sacrifice, une acceptation de la mort qui vient, à laquelle les moines s’attendent, et qui viendra effectivement les frapper.

Cette acceptation de la mort me semble constituer un indice. Nous sommes dans une civilisation qui meurt et qui s’y résigne. Voir des hommes qui ajoutent à cela l’esprit de sacrifice et une élévation spirituelle permet à tous ceux qui voient la mort qui vient et qui s’efforcent de ne pas y penser de se doter de l’idée qu’il y a de la grandeur à se résigner à la mort.

Le film vient apporter un message que je pourrais interpréter ainsi : une sublimation du comportement suicidaire de la civilisation européenne.

Ce qui n’est pas vraiment dans le film, et constitue son envers, c’est ce que sont très vraisemblablement les assassins des moines : les islamistes qui, à l’époque, mettaient l’Algérie à feu et à sang, égorgeaient et coupaient des têtes.

Une scène montre les barbares à l’œuvre, une seule. Lorsque des barbares se rendent au monastère, ils sont montrés, par l’intermédiaire de leur chef, comme comprenant les valeurs des moines. L’assassinat final est évoqué en banc-titre, sans images, et l’atrocité de celui-ci n’est pas même indiquée.

Une ambiguïté se trouve délibérément maintenue conduisant le spectateur à se demander qui, vraiment, a tué, le gouvernement ou les barbares. Comme si on pouvait vraiment penser que des moines inoffensifs pouvaient inquiéter le gouvernement algérien de l’époque, aussi corrompu et brutal soit-il.

Ce qui se trouve édulcoré dans le film est le discours de l’islam et des islamistes. Le film entend montrer l’islam comme étant essentiellement une religion de paix, celle des braves villageois de Tibehirine et les barbares comme étant des gens qui trahissent le message profond de l’islam. Lors d’une scène, un imam lit un passage du Coran qui peut sembler conciliable avec les textes saints du judaïsme et du christianisme jusqu’aux derniers mots, où il est question de demander à Allah d’accorder la « victoire sur les peuples infidèles ». Ces derniers mots sont pourtant lourds de sens. Ils renvoient à l’esprit de djihad qui est à l’œuvre aujourd’hui en Europe et ailleurs.

Les moines, sans s’en rendre compte, se comportent en dhimmis et ne trouvent rien à redire à ces mots. Aucun criti­que, en dehors de Laurent Dan­drieu dans « Valeurs Actuelles », n’a relevé ces mots. Ils sont pourtant comme un point aveugle irradiant au milieu du film.

D’un côté, des villageois musulmans écoutant des phrases parlant de guerre sainte et semblant ne pas percevoir leur sens. Du même côté, les islamistes assassins. Face aux islamistes assassins, les détenteurs du pouvoir en Algérie, qui sont arrivés où ils sont en commettant des atrocités semblables à celles des islamistes, mais à qui le film offre une tirade accusatrice contre la présence de la France en Algérie, qui serait « responsable » du retard du pays (donc de la barbarie), alors que, sans la France, le pays n’existerait tout simplement pas.

Et, de l’autre côté, les moines qui acceptent de mourir. Les critiques apprécient : le discours tenu sur l’islam, sur les islamistes et sur l’Algérie est très politiquement correct. Le comportement suicidaire des moines leur plaît. La sublimation du suicide les séduit.

Pour ce qui me concerne, je dirais aux spectateurs : voyez dans ce film une métaphore de ce qui se passe ici, aujourd’hui. La mort vient. Nous sommes dans la posture de la dhimmitude. Autour de nous, des millions de musulmans qui ne prennent pas les phrases au pied de la lettre et, parmi eux, des assassins qui préparent leurs couteaux…

[www.rebelles.info]
Dans le livre que je cite plus haut on apprend que le jeune séminariste Christian de Chergé (le prieur de Tihibérine) fit son service comme officier en Algérie. Allant sans arme dans une zone à risque en compagnie de son guide Mohamed, il fut abordé par des rebelles et ne dut la vie sauve qu'à l'intervention de ce dernier plaidant fermement que le Français était un religieux sachant prier et craignant Dieu. Le lendemain, Mohamed, père d'une dizaine d'enfants, fut retrouvé égorgé non loin de chez lui.
Cet éclairage sur les personnages réels nous ramène à cette contradiction entre le spirituel et le temporel. Le Christianisme est une folie, dès l'origine et la question qui se pose aujourd'hui est celle-ci: le Christianisme des origines, c'est à dire être disciple du Christ, est-il resté le même au cours des siècles ? A-t-on raison de parler de deux mille ans de Christianisme ou bien, cette religion malmenée aujourd'hui n'est-elle pas un peu trop devenue de l'ordre du temporel ? Ainsi la folie du père de Chergé, totalement dépourvu de sens politique, n'est-elle pas la seule issue possible ?
Saint Louis -- voir le livre de Jacques Le Goff -- avait un soir impressionné par sa foi un dignitaire musulman au point qu'on trouva ce dernier, dont le nom m'échappe, égorgé le lendemain.
Merci, cher Félix, cet éclairage est en effet très intéressant !
Je ne trouve pas le temps ni l'énergie de mettre par écrit ma réaction au film. L'analyse, aimablement présentée par l'ami Félix, est celle qui correspond le mieux à la mienne à quelques nuances prés (je suis bien plus dubitatif que l'auteur quant au rôle de l'armée algérienne durant cette sinistre période). Je trouve que histoire racontée par Florentin vient corroborer en écho cette analyse.
» Cet éclairage sur les personnages réels nous ramène à cette contradiction entre le spirituel et le temporel. Le Christianisme est une folie, dès l'origine et la question qui se pose aujourd'hui est celle-ci: le Christianisme des origines, c'est à dire être disciple du Christ, est-il resté le même au cours des siècles ? A-t-on raison de parler de deux mille ans de Christianisme ou bien, cette religion malmenée aujourd'hui n'est-elle pas un peu trop devenue de l'ordre du temporel ? Ainsi la folie du père de Chergé, totalement dépourvu de sens politique, n'est-elle pas la seule issue possible ?

C'est exactement ce que je m'étais dit : partant d'une façon et raison d'être de cénobites, retirés du monde et vivant sur un plan qu'on ne peut qualifier autrement que de "spirituel", toute tentative de projection d'icelui sur un ordre strictement temporel des choses, contingent et essentiellement politique, procède d'une confusion des genres.
Je m'avance peut-être, mais il est pratiquement de la vocation du moine d'approcher au plus près la Passion, et de s'offrir en martyr.
À quoi le reste des chrétiens ne sont en aucune façon astreints...
Merci à Felix pour cette mise en ligne et vous aurez remarqué combien certaines positions de Millière sont proches de celles de JGL.

Citation
Je m'avance peut-être, mais il est pratiquement de la vocation du moine d'approcher au plus près la Passion, et de s'offrir en martyr.

Richtig !
Citation
Alain Eytan
Je m'avance peut-être, mais il est pratiquement de la vocation du moine d'approcher au plus près la Passion, et de s'offrir en martyr

Disons l'une des issues de la vocation... Je comprends le risque de confusion des ordres que vous mentionnez, cher Alain, mais ne pourrait-on dire qu'il peut jouer dans les deux sens : j'ai une pensée émue pour les enfants de ce guide Mohamed.
Ces moines sont des bénédictins, ordre trappiste. Leur vocation n'est pas le martyre, mais la prière et de vivre le plus intensément possible leur foi, à l'écart du monde. Ce ne sont pas des missionnaires, lesquels s'exposent en toute connaissance de cause au martyre. D'ailleurs, un des moines du film, lors de ces chapitres au cours desquels il était débattu de leur départ éventuel, a dit explicitement qu'il avait opté pour la vie retirée et la prière, et non pour le martyre. Leur voie, c'est Dieu, non l''imitation du Christ, jusque dans la Passion.
JGL, je les aurais plutôt qualifiés de cisterciens. Cela étant, je ne connais pas d'ordre monastique qui recherche le martyre.
Désolé, cher JGL, la prière, dans ce cas est une dérobade. Qu'on le veuille ou non, la vocation du Chrétien est la Passion.
Vous avez raison, Florentin, la Passion, mais la passion subie. Le chrétien ne doit pas rechercher le martyre, mais il ne doit pas le fuir.

"Les cénobites tranquilles" est un jeu de mots d'Appolinaire, pas la devise de la Trappe.
Nous sommes bien d'accord, ceux qui recherchent le martyr pour le martyr sont des crétins et non des chrétiens.
Pour ceux qui auraient encore un doute sur les intentions du réalisateur : [www.fdesouche.com]
Oui, ce bégaiement (cette absence de syntaxe) et ce conformisme sont très parlants, ils parlent malgré eux ; d'ailleurs le film lui-même ne parle que malgré lui, ne laisse filtrer la réalité qu'en dépit des belles intentions de son auteur. La devise Liberté, égalité, fraternité est dite ici avec un tel automatisme qu'on a l'impression que l'homme devient en la proférant tout à fait absent à lui-même et que, cédant confortablement la parole à l'air du temps, il se résigne à n'être que la bouche proférante d'une époque qui ne sait plus se lire elle-même parce qu'elle ne se conçoit point d'extérieur, qu'elle n'imagine même pas qu'on puisse la juger, elle. Il est question de robots sur un autre fil, et je crois que ce réalisateur mérite de figurer au côté de HAL et compagnie.
Oui cher Francmoineau cet idéologue de pacotille en tant que représentant des élites mondialisées a voulu faire un film dégoulinant de bienpensance mais il a été dépassé par son projet qui lui a complétement échappé.

Il n'en reste pas moins que l'on peut dire que ce film est, sans le vouloir, une parabole sur l'occident suicidaire qui sachant qu'il va être anéanti par des envahisseurs implacables est incapable de s'y opposer et regarde tétanisé et les yeux ouverts arriver la catastrophe.
Vous avez entièrement raison, Rogemi.
Ce n'est pas la première fois qu'un film échappe aux intentions de son réalisateur sans que celui-ci en ait conscience. Il filme une réalité que son aveuglement idéologique l'empêche littéralement de voir telle qu'elle est mais que les spectateurs non militants voient très bien sur l'écran. il y a eu bien sûr " Entre les murs" et, quelques années avant, le documentaire de Tavernier " Au- delà du périph' ".
L'Esquive, aussi, non ?
Oui, très juste : "L'esquive " aussi.
Jolie formule de Finkielkraut à ce sujet : "Xavier Beauvois est à ce point imprégné du pathos ambiant qu'il ne voit pas ce qu'il montre".
Très très belle formule d'A. Finkielkraut qui touche en plein dans le mille. Pour voir cet extrait cliquer i c i

Le dénommé Gisbert est vraiment une o.

Il répéte à plusieurs reprises que Zemmour a tenu des propos scandaleux et il met les délires d'un Galliano complétement saoul sur le même plan que ceux de tenus par E. Zemmour.

FOG n'a vraiment honte de rien.
Et personne pour rappeler que les propos qui furent condamnés ne sont pas ceux tenus sur Canal +, dans l'émission d'Ardisson, mais ceux tenus sur France Ô, où il expliquait qu'il trouvait normal qu'un employeur choisisse et par conséquent discrimine lorsqu'il embauche. Il voulait dire évidemment qu'un employeur a le droit d'embaucher qui il veut, mais a dit "qu'il avait le droit de discriminer".
S'il préfère un "candidat non-divers" moins bon à un "candidat divers" meilleur, c'est son entreprise qu'il pénalise. C'est un fait que les bons "candidats divers" n'ont pas beaucoup de difficulté à se faire embaucher.
Le jugement n'a pas été lu par les journalistes comme FOG, qui ensuite se proposent de le faire commenter par leurs inviter.

La comparaison entre Zemmour et Galliano est doublement fallacieuse puisqu'elle revient
1) à comparer un propos tenu lors d'un débat par un homme sobre et un propos tenu dans un bar par un homme ivre
2) à comparer un propos non condamné (c'est l'autre qui le fut) par un tribunal, mais jugé par lui, donc considéré comme acceptable, et un propos qui n'a pas encore fait l'objet d'un jugement - les faits ne sont pas encore établis.
Dans un cas, Zemmour a été déclaré innocent (le propos sur les trafiquants), dans l'autre Galliano doit être présumé innocent.
FOG ignore la décision d'un tribunal qui a jugé au nom du peuple français et l'instruction d'une affaire qui le sera.
Je ne lui souhaite pas d'être traité par les tribunaux comme il traite ceux dont il parle, en rapport avec les tribunaux.
Que cela se passe sur une chaîne du service public ne laisse pas d'être scandaleux ! Avec nos impôts, on ne cesse de fouler aux pieds la justice qui fut rendue en notre nom. J'y vois un terrible contradiction - sans préjuger de la qualité de la justice rendue.
Franz Olivier Giesbert, lui, ce garçon "brillant" et cultivé dont faisait l'éloge Julien Green dans son Journal ? J'y crois pas...
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