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et de produire en citations les citations que nous connaissons à l'appui de Renaud Camus
Rendre sensible combien la fichue
Affaire présentait une image parfaitement contradictoire et incohérente de Renaud Camus pour ses lecteur, et en particulier ceux des
Journaux (je me souviens de ma stupéfaction quand j'en entendis parler la première fois, ayant rangé RC parmi les auteurs plutôt un peu trop philosémites à mon goût (je plaisante)), et qu'elle avait donc été initiée par des gens qui ne savaient tout simplement pas de qui et de quoi ils parlaient, ne connaissant pas l'auteur.
Il est des phrases que ne peut écrire un antisémite, un exemple certainement parmi tant d'autres, et qu'il faut produire parce qu'elles constituent pratiquement des preuves à décharge :
« Le chauffeur de taxi qui m'a conduit ce matin à Szentendre était un jeune et symphatique (peut-on être antisémite et sympathique ? Le pire est sans doute que oui, c'est même bien là qu'est la drame) aristocrate... [...] Interrogé par moi sur le SZDS, le parti qui arrive en seconde position par le nombre de voix, talonnant d'ailleurs le MDF de très près, il m'a expliqué que le SZDS, plus radical dans son anticommunisme, était pour Israël, tandis que le MDF était
pour la Hongrie.
Le SZDS ayant remporté vingt-sept pour cent des voix le 25 mars, on peut difficilement imaginer qu'il ait Israël pour unique souci, ni d'ailleurs les Juifs pour uniques électeurs, ces malheureux étant bien loin, pour des raisons bien précises, de représenter cette proportion dans la population. Quoi qu'il en soit, ces propos de l'aimable chauffeur, ce sont encore de ces phrases qui, sans crier gare, tout soudain, sans qu'on ait rien sollicité, sans que celui qui les prononce, même, ait souhaité être à ce point explicite, révèlent la vérité de tout un discours, de tout un parti, peut-être de tout un peuple : c'est à dire leur mensonge. Car de toute évidence, le principal moteur de l'animosité du MDF, et sans doute pas seulement de lui, à l'égard du SZDS, c'est l'antisémitisme.
Est-ce qu'ils vont tout recommencer
da capo ? »
L'Esprit des terrasses, p.109