Cette discussions sur la distinction entre public et privé me paraît essentiel. Un propos tenu chez soi, sans témoin, ou dans un cercle intime, ne saurait être tenu pour l'expression publique d'une opinion. Mais tout propos tenu face à des témoins, y compris chez soi (où on peut se rendre coupable de propos racistes), est une expression publique.
La loi n'interdit pas les opinions racistes ou violentes, elle en interdit et en réprime l'expression, c'est-à-dire l'expression publique. Ce que fait le MRAP, ce n'est pas lutter contre les expressions du racisme, car elles sont presque absentes de l'espace public et quand est exprimé du racisme, c'est très souvent à l'endroit des autochtones (koufars, céfrans, porcs, etc.), des Asiatiques et des juifs, beaucoup plus souvent qu'à l'endroit des Noirs, des arabes, des musulmans.
Ne voulant pas dénoncer le racisme anti-juif, anti-blanc, anti-français, anti-chrétien, anti-asiatique, parce que tenu pour négligeable et contre-productif, et souhaitant faire régner dans l'ensemble de la société l'intimidation permanente, le MRAP est contraint de traquer les opinions et non plus leur expression publique.
Propos échangés entre amis (dont la signification est bien souvent contextuelle - l'ironie passe rarement dans les retranscriptions), échanges humoristiques (cf. Hortefeux), murs de Facebook, etc. Traquant les opinions, le MRAP se révèle une institution à visée totalitaire. Comme sa soeur et concurrente SOS racisme, le MRAP s'ingénie à faire régner la terreur jusque dans les espaces privés non pour faire reculer le racisme - sinon ils s'attaqueraient aux cibles les plus fréquentes du racisme dans les conversations (catégories citées plus haut) - mais pour rendre les conversations impossibles à force de paranoïa.
L'absence de critique de l'islam et de son intolérance peut être un indice touchant les motivations présidant à l'installation de cette terreur.