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Sur les petits Blancs

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
06 novembre 2010, 15:51   Sur les petits Blancs
Chers amis,

De qui, d'après vous, est cet extrait :

"Et puis il y avait, comme dans toute l'Afrique française, le "petit Blanc" et, pire encore, la "petite Blanche", souvent ratés... Quelle volupté... de se croire supérieur, parce qu'on est blanc, à ces êtres que leur peau brune marque pour l'esclavage ! quel mal ont fait à la France ces gens-là !".
06 novembre 2010, 20:48   Re : Sur les petits Blancs
André Gide (Voyage au Congo) ? Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit) ?
06 novembre 2010, 20:57   Re : Sur les petits Blancs
Non, c'est d'un ennemi du désastre patenté.

Indication : il s'agit des "petits Blancs" d'Algérie (le B est de l'auteur).
07 novembre 2010, 08:52   Re : Sur les petits Blancs
Camus ? (Albert)
07 novembre 2010, 10:37   Re : Sur les petits Blancs
An, non, cher Jean ! Camus n'aurait jamais parlé avec ce mépris des petits blancs d'Algérie dont il était lui-même. Ou alors je le connais bien mal.
07 novembre 2010, 11:00   Re : Sur les petits Blancs
L'immonde Sartre? il a écrit par ailleurs cette phrase délicieuse:« en un premier temps de la révolte, il faut tirer: abattre un européen,c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé; reste un homme mort et un homme Libre »
Cela mérite bien un prix Nobel?
07 novembre 2010, 11:15   Re : Sur les petits Blancs
Bien sûr, chère Cassandre, je tentais simplement le coup puisque Jean-Marc nous avait précisé qu'il s'agissait d'un ennemi du désastre... Je me disais que la majuscule à "Blanc", et l'épithète "petit", faisait de ce "concept" celui de la figure du "méchant colon" (pour parler vite et mal), dont nous nous accorderons tous à dire, je suppose, qu'elle a bel et bien existé, comme nous nous accorderons à dire qu'il est scandaleux d'en faire la norme comme si, justement, il n'y avait eu les Albert Camus, et tous les autres, nés sur cette terre, et - droit du sol oblige ! - ayant eu légitimité à y demeurer. (J'ajoute que je connais mal Albert Camus - je sais très peu de choses de sa vie en tout cas).
(Je ne dis pas que je tiens le "droit du sol" pour un principe fondamental, mais il est toujours amusant de déceler les contradictions des "anti-colonialistes" de principe).
07 novembre 2010, 12:26   Re : Sur les petits Blancs
Jean Brune ?

Jean Lartéguy ?
07 novembre 2010, 20:33   Re : Sur les petits Blancs
Quelques autres indices.

Page 193, ce point de vue qui rejoint ce que nous dit Cassandre :

Et puis la structure même de la famille arabe où l'homme se marie souvent tard, ou se remarie... Les mères, que la tradition ne laisse pas se développer intellectuellement, sont incapable d'élever ces petits mâles précoces...

Et, page 196 :

Femmes incapables d'élever des jeunes fils transformés en mâles despotiques par l'absence du chef de famille...

L'auteur nous parle plus loin des "Braves petits pieds noirs" et aussi des arabes qui ne veulent pas travailler pour un autre arabe mais pour un européen, car les arabes sont trop durs entre eux dès lors qu'ils ont une position de domination.

L'auteur cite aussi ce dicton, p 59 : "Si l'infidèle est puissant, courbe la tête, enseigne le Coran, s'il devient faible, alors chasse-le".

L'auteur est un homme qui fut amené à étudier de très près la psychologie algérienne, et les faits démontrent qu'il l'avait très bien comprise.

Autres indices :

L'auteur n'est ni un sociologue, ni un penseur. Cela étant, il a écrit lui-même l'ouvrage.
07 novembre 2010, 20:48   Re : Sur les petits Blancs
Et cette lettre d'un ami pied-noir, le colon A.J., de Maréchal-Foch, homme décrit comme sévère mais très juste et très aimé :

"Je suis attaché à cette population. On m'appelle le cheick Dj. Que chaque Français de souche se fasse quelques amis musulmans, et la guerre d'Algérie est gagnée. Du moins, c'est ce que je pense, à l'encontre de ceux qui me prédisent qu'ils me couperont la tête et la queue, ce qui est possible, mais ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Dieu sait ! Louanges à Dieu".

Autre indice : l'auteur est un catholique pratiquant, qui écrivit au pape pour s'expliquer et pour lui expliquer ce qui se passait en Algérie.
07 novembre 2010, 22:45   Re : Sur les petits Blancs
Jules Roy ?
07 novembre 2010, 23:46   La France contre les robots
Bernanos
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 10:00   Re : Sur les petits Blancs
Le Père de Foucauld ?
08 novembre 2010, 10:21   Re : Sur les petits Blancs
Spengler ?
Morand ?
08 novembre 2010, 10:41   Re : Sur les petits Blancs
Je suis surpris que l'identité de l'auteur n'ait pas été découverte...

Voici deux notes écrites par ses collaborateurs, qui sont eux aussi assez connus :

"Se méfier du paternalisme à l'égard des éléments européens de la cité. Certains se sont conduits d'une manière immonde et auraient dû être arrêtés sur-le-champ.
Les forces de l'ordre ont le devoir absolu de protéger tous les éléments de la population, par conséquent les musulmans, quand les européens se déchaînent".



"Notre seul souci sera de remonter les filières du terrorisme et d'arriver à les détruire, dans le but de stoppe rune entreprise d'assassinat qui s'attaque à cinquante musulmans pour un européen.

Avant tout, nous avons à protéger la population musulmane à la fois du terrorisme FLN et du contre-terrorisme européen".



Voici maintenant des extraits de la lettre au Pape, évoqué plus avant :

"Très Saint-Père,


(Élément permettant d'identifier l'auteur) et catholique pratiquant, j'ose appeler votre Très Haute attention sur... l'attitude surprenante de notre archevêque, Mgr Duval...
...
En pays musulman, la paix ne peut être obtenue que dans la justice et l'autorité, véritables formes de la charité chrétienne, jamais par la faiblesse..."
08 novembre 2010, 11:14   Re : Sur les petits Blancs
Massu ? Salan ?
08 novembre 2010, 11:16   Re : Sur les petits Blancs
Mauriac ?
08 novembre 2010, 11:26   Re : Sur les petits Blancs
Soustelle ?
08 novembre 2010, 11:34   Re : Sur les petits Blancs
Bravo, Marcel.

La fin de l'ouvrage :

J'ai essayé, dans les pages qui précèdent, de répondre à l'attente de tous ceux qui ont le souci de connaître la vérité sur la Bataille d'Alger. J'ai le sentiment, arrivé au terme de mon entreprise, qu'il me faut, pour servir cette vérité, ajouter à mes propres réponses celles qu'apportent un certain nombre d'images et de documents qui parlent d'eux-mêmes...

Ces photos, il faut avoir le courage de les regarder en face...

Il est clair que, pour mettre un terme à tant d'horreur et de cruauté - cruauté que, je le dis une fois encore, mais on ne le répètera jamais assez, le FLN exerça d'abord et surtout contre la masse de ses frères pour obtenir leur appui par la terreur- l'armée française était le seul recours. C'est bien pour cette raison qu'on est venu la chercher.

Jacques Massu



A propos du terrorisme européen, on notera que la fille de Massu, âgée alors de huit ans, partagea pendant quinze jours le lit de Dominique Salan, âgée de dix ans, car elle seule pouvait calmer cette dernière, épouvantée par l'assassinat, sous ses yeux, du commandant Rodier, par Castille et ses complices, qui manquèrent Raoul Salan le 16 janvier 1957.

De janvier 1957 à octobre de cette même année (arrestation de El Khiam, le 15 octobre) Jacques Massu conduisit et gagna la Bataille d'Alger, mettant fin au terrorisme FLN dans cette ville.
08 novembre 2010, 11:38   Re : Sur les petits Blancs
C'est un vrai coup de massue.
08 novembre 2010, 12:27   Re : Sur les petits Blancs
Comme on disait à l'époque: il vaut mieux recevoir un coup de gaule qu'un coup de massue !
08 novembre 2010, 12:46   Re : Sur les petits Blancs
Oui, Florentin.

Un de nos problèmes actuels est que, sur tout, on est pour ou on est contre, et qu'il n'y a plus de place pour les nuances, les explications.

"La vraie Bataille d'Alger" est un livre très intéressant, car il nous montre :

- qu'il y a des furieux, des sanguinaires, les gens du FLN (avec une minorité de "gens bien" qui croient en leur cause et se posent des questions) ;

- qu'il il a, de l'autre côté, des gens qui sont prêts à tout pour que surtout rien ne change, et surtout pour qu'on ne "lâche rien" aux arabes, comme on dirait maintenant ;

- qu'au milieu se trouvent les deux populations musulmanes et pieds-noirs, qui demandent simplement à vivre en paix (Massu a des mots très aimables pour la "Famille Hernandez"). Furent particulièrement visés par le FLN les arabes éduqués et proches des Français, et les pieds-noirs estimés et aimés des populations musulmanes. Logiquement, l'OAS visa les mêmes cibles.

L'armée gagna la guerre d'Algérie. Elle ne pouvait gagner la guerre politique. Cette guerre-là, la France la perdit probablement très tôt. Elle laissa les porteurs de valise jouir de la plus grande impunité (cette France qui se lave les mains laissa Massu faire le sale boulot dans l'affaire Audin-Alleg). Elle ne sut pas, en septembre 1957, et sous la pression des ultras, adopter la loi-cadre de Robert Lacoste qui aurait permis de trouver une réponse politique au problème.

Massu fut vilipendé par la presse de gauche, et une brève recherche vous montrera que sur internet il passe pour une sorte de nazi.

Ironie du sort, Madame Massu, qui avait beaucoup agi pour améliorer le sort des Yaouled, les enfants des rues, trouva un jour sous son essuie-glaces, à Alger, le petit mot suivant : "Tu ferais mieux de t'intéresser aux glorieux Français tombés pour ton pays qu'à ces fils de melons qui ne pensent qu'à nous assassiner".

Comme quoi, la bêtise et la haine ne sont pas l'apanage d'un camp.
08 novembre 2010, 13:00   Re : Sur les petits Blancs
Sur le côté faux-cul des politiciens de la IVème République, relative là encore à Massu.

Massu, qui vient à Suez de bousculer l'armée égyptienne, reçoit brusquement l'ordre de s'arrêter, qu'il exécute.

Quelle ne fut pas sa surprise et quelle ne fut pas sa tristesse d'apprendre quelques semaines plus tard que le fameux Max Lejeune avait déclaré : "Pourquoi s'est-il arrêté ? nous lui avions ordonné de stopper, mais nous comptions bien qu'il désobéirait... il avait déjà donné des preuves de ses réactions dans ces cas-là !".

Il est vrai que Massu avait rejoint la France Libre en juin 1940. Il est vrai que Max Lejeune n'était pas Compagnon de la Libération.

J'ajouterai que Massu n'était pas un ange : quand il reconquit Hanoï, il ne s'embarrassa pas de prisonniers.
08 novembre 2010, 13:04   Re : Sur les petits Blancs
J'étais sûr depuis le début que c'était lui...Je n'ai pas osé car, comme trop souvent en ce qui me concerne, c'était du pif. Je ne connais rien au dossier mais le contraste de deux images me poursuit. L'une d'un légionnaire bombant le torse sur un char d'assaut et l'autre du même, vieilli, parlant de sa foi chrétienne et posant un regard sans complaisance sur son passé. Je n'ai pas eu du tout la même impression d'un Bigeard vieillissant. Encore une fois ce ne sont qu'impressions, intuitions.
08 novembre 2010, 13:13   Re : Sur les petits Blancs
Massu n'était pas légionnaire, c'était un officier de carrière, descendant d'une vieille famille militaire catholique (il était l'arrière-petit-neveu du maréchal Ney). Il était spécialiste des affaires coloniales, il était arabophone, et il adopta deux orphelins arabes.

Il ne bombait guerre le torse, il n'aimait pas les effets de manche. Il fit de très belles campagnes.

Cet homme douta toujours, sauf dans l'action. Un des moments les plus dramatiques de sa vie fut son affrontement avec la Bollardière, son camarade à Saint-Cyr et son compagnon dans l'Ordre de la Libération.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 13:14   Re : Sur les petits Blancs
Un de nos problèmes actuels est que, sur tout, on est pour ou on est contre, et qu'il n'y a plus de place pour les nuances, les explications.

Cher BCJM,

Quand, selon vous, la nuance a-t-elle eu réellement sa place dans ce pays ?


NB : je n'ironise pas, ma la question m'intéresse.
08 novembre 2010, 13:23   Re : Sur les petits Blancs
Je pense qu'elle a souvent eu sa place, à droite. Massu écrit en 1971 le livre que j'ai cité. Massu est un homme qui nuance sa pensée. En réponse, Vidal-Naquet (grand signataire de pétitions) écrivit un ouvrage à charge. Il est vrai que la gauche a raison, forcément raison.

Je me reprends : il y a eu des personnes de gauche à la pensée nuancée, je pense à Mendès ou à Simone Weil. Comme exemples à droite, vous avez Bernanos et Raymond Aron.
08 novembre 2010, 13:31   Re : Sur les petits Blancs
A monsieur K
S'il vous plait, évitez d'utiliser cette formule hélas chère à nos people médiaticopolitiques: "ce pays" comme si ce n'était pas le leur, ou plutot comme s'il n'en avait pas. "notre pays" "la France" et mème "Notre France" me semble préférable. Ceux qui parle de "ce pays " ne devrait avoir droit à la sécurité sociale, solidarité (c'est à dire fraternité) entre membre de notre ..."pauvre pays"
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 13:39   Re : Sur les petits Blancs
(Message supprimé à la demande de son auteur)
08 novembre 2010, 13:44   Re : Sur les petits Blancs
En ce qui concerne la tournure, je n'aurais écrit ni comme K., ni comme Bellini ; j'aurais indiqué :

Quand, selon vous, la nuance a-t-elle eu réellement sa place dans ce pays en France ?
08 novembre 2010, 14:12   Re : Sur les petits Blancs
ne devrait avoir droit à la sécurité sociale

Tout s'éclaire: si Monsieur K était seul à m'accompagner dans la dénonciation des faits évoqués dans ce fil de discussion, c'est que, comme moi, il n'a sans doute pas droit à la sécurité sociale. Je vais donc désormais suivre les conseils du sieur Bellini et ne plus parler de la France que comme "ce pays", en soulignant bien que si je recours à ce terme, c'est parce que ceux qui régentent ses systèmes sociaux ont démérité d'elle au point que ce serait souiller le nom de "France" que d'en user pour désigner encore ce qu'ils en ont fait.
08 novembre 2010, 14:24   Re : Sur les petits Blancs
Le chancelier Schroder avait employé la formule "notre Allemagne" quel homme politique français aura le courage de dire un jour "notre France"?
Indirectement, par le truchement familial et amical, je découvre récemment et avec stupéfaction ce qu'il en coûte à des Français de rentrer dans leur pays (ou, plutôt de tenter de le faire) après deux décennies passées, pour l'une en Allemagne, pour l'autre en Italie. L'autre soir, pour changer de la rage, le parti d'en rire était choisi, on parlait de l'Allemagne et de l'Italie comme de contrées très lointaines, situées sur un autre continent etc. Le plus drôle, si j'ose dire, c'est que ces incroyables embuches faites aux nationaux qui souhaitent rentrer chez eux trouvent à se tendre quelle que soit la situation sociale des expatriés : sans le sou ou disposant de bons revenus, à chaque situation ses propres complications.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 15:13   Re : Il ritorno a patria, dramma in musica burocratica
Mon Cher Bellini,

Très franchement je crains qu'il n'y ait plus rien à espérer de ce pays (de "notre France" si vous préférez), ce constat est si déprimant que, même avec l'exil, je n'arrive pas à m'y résoudre.
Attendez-donc encore cinq minutes. La messe n'est peut-être pas tout à fait dite.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 15:24   Re : Il ritorno a patria, dramma in musica burocratica
c'est que, comme moi, il n'a sans doute pas droit à la sécurité sociale

Le budget consacré à l'AME sera augmenté d'environ 10% l'année prochaine. Coût de l'AME en 2009 : plus de 540 millions d'euros. Ce pays "Notre France" est généreuse.
08 novembre 2010, 15:26   Re : Sur les petits Blancs
Marcel, vous êtes pénible : on vous dit qu'elle est dite, ne chipotez pas !
A qui le dites-vous Orimont, à qui le dites-vous.... Si ce que vous rapportez de l'Italie et de l'Allemagne est vrai, je vous laisse imaginer le traitement que l'on réserve à ceux qui tentent de rentrer dans ce pays du Japon, de Hong Kong, d'Indonésie ont ils ont vécu des 26 années...
Les bénéficiaires de l'AME ont tout intérêt à ne pas se faire naturaliser et à demeurer dans la clandestinité. Ce (foutu) pays est bien le seul au monde à privilégier les étrangers clandestins, qui se refusent à décliner les ressources personnelles dont ils sont détenteurs, quand ce n'est pas leur identité même, par rapport à ses propres ressortissants. Un tel pays ne mérite pas de nom, en tout cas pas celui qu'on m'avait appris, dans l'enfance, à aimer. Les gens responsables de ces politiques "sociales" devraient être jugés pour haute trahison.
08 novembre 2010, 15:55   Re : Sur les petits Blancs
Concernant l'AME, je ne pense pas que le dispositif actuel trouve beaucoup de défenseurs, compte-tenu du coulage observé.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 16:16   Re : Sur les petits Blancs
Citation
Jean-Marc
Concernant l'AME, je ne pense pas que le dispositif actuel trouve beaucoup de défenseurs, compte-tenu du coulage observé.


Augmenter le budget de l'AME de 10% pour 2011, si ça ça n'est pas "défendre" un tel dispositif... ? Que vous faut-il de mieux pour découvrir la vraie nature de ce gouvernement ?
08 novembre 2010, 16:20   Re : Sur les petits Blancs
Voyez ce que les députés de la majorité ont fait, et ce que la gauche et sa presse en disent.

[www.liberation.fr]
Utilisateur anonyme
08 novembre 2010, 16:34   Re : Sur les petits Blancs
Un tel pays ne mérite pas de nom, en tout cas pas celui qu'on m'avait appris, dans l'enfance, à aimer.


"On en arrive à un degré de déliquescence morbide et de ramollissement où la société prend elle-même parti, en tout sérieux et honnêteté, pour celui qui lui porte atteinte, pour le malfaiteur (ici l'étranger clandestin, là la racaille afro-maghrébine). Punir paraît inique pour une raison ou pour une autre - ce qui est certain c'est que l'idée de "châtiment", l'idée d'"avoir à châtier", lui fait mal, la remplit d'horreur."

Nietzsche (Par-delà bien et mal).
08 novembre 2010, 16:41   Re : Sur les petits Blancs
Comment faites-vous pour concilier cela avec l'envie du pénal ?
08 novembre 2010, 16:49   Re : Sur les petits Blancs
La gauche ne manque évidemment pas d'en dire ce qu'écrit Libération, mais les lecteurs, pour le coup, n'ont pas voix au chapitre.
08 novembre 2010, 18:25   Re : Sur les petits Blancs
"Un tel pays ne mérite pas de nom, en tout cas pas celui qu'on m'avait appris, dans l'enfance, à aimer."

Hélas !

Je me souviens d'un fil ouvert il y a quelques années, où cette question avait été abordée : est-il normal de continuer à appeler France un pays qui n'a plus rien de Français ? Ne faudrait-il pas lui trouver un autre nom, à moins que ce malheureux pays ne soit déjà arrivée à cet état qui n'a plus de nom en aucune langue.
08 novembre 2010, 19:17   Re : Sur les petits Blancs
K,

A bien y réfléchir, il me semble que la réponse pénale a évolué de façon contradictoire en cinquante ans :

- plus de peine de mort, mais dans le même temps des peines de réclusion plus longues ;

- davantage de malfaisants en liberté, mais davantage aussi en prison ;

- la banalisation de certains délits (il y a cinquante ans, un "chèque en bois" pouvait vous valoir l"incarcération, voir "Ascenseur pour l'échafaud" ou "Le Gentleman d'Epsom") et l'extrême rigueur en matière sexuelle.
08 novembre 2010, 22:46   Re : Sur les petits Blancs
On a souvent cru que la messe avait été dite: après Azincourt; après Pavie; après les assassinats d'Henri III puis d'Henri IV; pendant la Fronde; et bien sur en 1940. "J'ai, d'instinct, l'impression que la providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires".
Pétain n'y croyait plus. De Gaulle y croyait. De quel coté était l'honneur? Il est ce qui reste quand on croit que tout est perdu. Sinon on tombe dans le défaitisme, antichambre du cynisme et de la veulerie. De Gaulle aurait pu perdre, mais Pétain n'aurait jamais pu gagner
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