Le site du parti de l'In-nocence

Requête en doctrine

Envoyé par Thomas Rhotomago 
16 novembre 2010, 22:17   Requête en doctrine
Permettez-moi une question que j'ai envie de poser depuis longtemps :

Quel est le sentiment de l'In-nocence à l'égard du progrès ?
16 novembre 2010, 22:45   Re : Requête en doctrine
J'ignore le sentiment du PI, cher Orimont, mais je puis vous livrer celui de Pascal : « Tout ce qui se perfectionne par progrès périt aussi par progrès ».

Et puisque nous sommes dans un lieu de requête, me permettrez-vous d'ajouter celle-ci à la vôtre : j'aimerais, à mon tour, connaître le jugement que les membres de l'aimable compagnie portent sur cette pratique nouvelle qu'on voit prospérer au bord de nos routes, et qui consiste à élever une espèce de petit autel, ou de petit cénotaphe sauvage, en général composé d'un piquet fiché en terre sur lequel sont fixés bouquets de fleurs et parfois même dessins ou photographies, à l'endroit (je le suppose en tout cas) où a eu lieu un accident mortel ?
16 novembre 2010, 22:46   Re : Requête en doctrine
"Si la bêtise ne ressemblait à s'y méprendre au progrès, au talent, à l'espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête " Musil
Nous avons depuis deux siècle choisi l'expansion , l'augmentation de tout, l'orientation vers un futur nécessairement radieux, parce que comme l'homme sur un vélo, aller de l'avant était plus facile que de faire du surplace. Mais aujourd'hui nous découvrons la profonde bétise du progrès infini, justement parce qu'il n'est plus là, parceque les conditions de se progrès nous échappent.
Cela nous rendra-t-il sage ou méchant?
16 novembre 2010, 22:59   Re : Requête en doctrine
Je vois qu'on joue déjà sur les mots. Pour ma part, je crois surtout en la science, en l'esprit humain, en sa curiosité, à la recherche et à la connaissance de l'univers. Quant aux applications, à la technique, au confort moderne, je trouve qu'on en fait un usage décevant, dépensier, polluant au point qu'au bout du compte ce qu'on appelle vulgairement le progrès devient une servitude, une menace. Au fond, comme la langue d'Esope, le progrès peut être la meilleure et la pire des choses.
16 novembre 2010, 23:05   Re : Requête en doctrine
Francmoineau,

Ces petits monuments érigés par les familles des morts de la route étaient fort fréquents, autrefois (il y avait même des plaques de marbre, je me souviens d'une telle plaque sur le bord de la route de Saint-Pons à Narbonne, qui m'avait beaucoup frappé quand j'étais enfant car il y a avait les portraits des défunts).
16 novembre 2010, 23:13   Re : Requête en doctrine
Cher Francmoineau, au bord de certaines routes ce sont des silhouettes noires avec une tombée de rouge à la place du cœur qui montent la gardent, un âge est écrit en blanc. Un itinéraire vers Le Puy emprunte ainsi une haie d'horreur qui vous gâche tout, les rondeurs brumeuses de l'Auvergne, le plaisir de conduire, jusqu'au goût de vivre. Orphée sur la N 88, c'est vraiment gore.
16 novembre 2010, 23:26   Re : Requête en doctrine
Ah oui, cher Eric, mais ce que vous me décrivez ne me paraît pas relever du même registre : il s'agit là d'une sorte d'affichage public mis en place à fins d'édification des usagers de la route ; et si je partage votre sentiment, cela ne soulève pas en moi les même rejet : je n'y vois pas une appropriation personnelle de l'espace public, ni une démonstration lacrymale imposée à tous par des particuliers.

Cher Jean-Marc, vous m'étonnez fort. Je pense être à peu de chose près de la même génération que vous, et cependant je n'ai pas souvenir d'avoir jamais vu ces manifestations d'impudique dévotion (sauf rarissime exception peut-être...).
16 novembre 2010, 23:30   Re : Requête en doctrine
Francmoineau,

Voici la borne commémorative d'un accident de charrette survenu il y a 110 ans (à Bizanet, Aude).

16 novembre 2010, 23:34   Re : Requête en doctrine
Et le monument en souvenir du capitaine Athur Capel :

[www.varmatin.com]
16 novembre 2010, 23:46   Re : Requête en doctrine
De quelle région êtes-vous, Francmoineau ?

Je me souviens aussi d'une borne, aujourd'hui disparue, qui commémorait justement un accident de charrette, sur le chemin vicinal allant de Lacaze, Tarn, à Saint-Pierre-de-Combejac, et d'une croix commémorant un assassinat, un peu plus loin, dite "Croix de deux-sous", car la légende prétendait que la victime avait été assassinée pour deux sous.
17 novembre 2010, 00:07   Re : Requête en doctrine
Cher Francmoineau, je partage tout à fait votre réaction quant à l' «appropriation personnelle de l'espace public» et la «démonstration lacrymale imposée à tous par des particuliers.»
17 novembre 2010, 00:17   Re : Requête en doctrine
Je crois, cher Orimont, qu'ils sont bien partis pour faire des cauchemars
17 novembre 2010, 00:17   Re : Requête en doctrine
Éric, je suis bien d'accord avec Francmoineau et vous, sur le fond de la question. Je me bornais à indiquer que ce type de monument (ou de mémorial, plutôt) n'était pas forcément récent.
17 novembre 2010, 00:32   Re : Requête en doctrine
Bien entendu, cher jean-Marc. Que la nuit vous soit douce.
17 novembre 2010, 00:41   Re : Requête en doctrine
Permettez-moi de ne pas être de votre avis sur cette question des mémoriaux anonymes. Ils traduisent une absence : celle de monuments aux morts de la route, régulièrement entretenus et commémorés, dressés à l'entrée des villes ou dans un périmètre urbain aménagé dans ce but. Après l'industrie du rond-point, ces nouveaux édifices trouveraient à sortir de terre avec autant de présence dans les plus petits bourgs que surent jadis le faire les monuments de la Grande guerre. On pourrait relancer la commande publique.

___

"Mais aujourd'hui nous découvrons la profonde bétise du progrès infini, justement parce qu'il n'est plus là, parceque les conditions de se progrès nous échappent."

Je ne saisis pas bien. Si ce progrès infini n'est plus là, comment peut-il nous échapper ? S'il nous échappe, c'est qu'il continue et c'est ce que je crois, reprenant sans souci l'adage populaire : "On n'arrête pas le progrès."
Utilisateur anonyme
17 novembre 2010, 01:20   Re : Requête en doctrine
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 novembre 2010, 01:45   Re : Requête en doctrine
Mais enfin, le progrès, c'est le progrès, c'est notre tradition, que je sache.
Utilisateur anonyme
17 novembre 2010, 08:39   Re : Requête en doctrine
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 novembre 2010, 09:02   Re : Requête en doctrine
Une solution idéale:
Construire des "ronds points aux morts de la route" C'est un investissement symbolique, bon pour le BTP et l'élu local, en général assez liés, et bons pour les artistes contemporains locaux , pleins de créativité inexploitée.
17 novembre 2010, 09:28   Re : Requête en doctrine
monuments aux morts de la route, régulièrement entretenus et commémorés, dressés à l'entrée des villes ou dans un périmètre urbain aménagé dans ce but. Après l'industrie du rond-point, ces nouveaux édifices trouveraient à sortir de terre avec autant de présence dans les plus petits bourgs que surent jadis le faire les monuments de la Grande guerre. On pourrait relancer la commande publique.

Construire des "ronds points aux morts de la route" C'est un investissement symbolique, bon pour le BTP et l'élu local, en général assez liés, et bons pour les artistes contemporains locaux , pleins de créativité inexploitée.




Voyez, cher Bellini, cher Orimont, ce qu'un peu de coopération intellectuelle peut produire...
Té, le parti devrait se fendre d'un communiqué réclamant de tels ouvrages d'art.
17 novembre 2010, 09:49   Re : Requête en doctrine
Le monument aux morts de la route est une fausse bonne idée : celui dédié aux morts des guerres passées se conçoit car la liste des "honorés" est fixe dans le temps. Je ne connais pas de monument au mort des guerres passées, présentes et à venir.

Je suggère à Orimont la possibilité d'envisager la création de monuments virtuels, avec hologrammes, de telle sorte que chacun puisse y rechercher son "Dearly departed", avec si possible photographies, voire vidéos, de l'accident.

Plus sérieusement, l'espace maritime est constellé de petits monuments rappelant les naufrages. Pour l'espace aérien, encore rien, mais Orimont va y remédier.
17 novembre 2010, 10:03   Re : Requête en doctrine
Je crois que selon la bonne doctrine cratylienne, le Parti de l'In-nocence est à mille lieues de penser que l'histoire humaine n'a été, depuis ses origines, qu'une irrésistible "ascension vers la lumière" (j'ai relu dernièrement la préface de la Légende des Siècles, c'est l'expression qu'emploie Hugo), ce qui le distingue du socialisme mystique (pléonasme ?). Peut-être la définition plus formelle que donne Kant du progrès, comme idéal régulateur, convient-elle davantage aux exigences du Parti, même si je suis sûr que de nombreux membres en désapprouveraient par tempérament l'optimisme si caractéristique de son siècle.
17 novembre 2010, 13:27   Re : Requête en doctrine
Aujourd'hui tout parti qui vise le pouvoir est contraint de se dire "parti de progrès", ne serait-ce que pour avoir une chance quelconque d'accéder aux responsabilités : le progrès, comme le dit si bien M. Orimont Bolacre, est notre tradition.
Si je devais déduire des livres de Renaud Camus et de la lecture de ce forum les thèses du Parti en la matière, je dirais que celui-ci n'entend pas "progrès" au sens eschatologique, ce qui le distingue d'une grande partie de la gauche. S'il y a progrès, ce n'est donc pas parce que le monde se retourne vers le paradis originel dont il serait prétendument issu, ni par la suite d'un rétablissement de l'essence primitive de l'homme. Comme le dit l'exergue du site, 'l'in-nocence consiste à sans cesse s'évertuer". Un effort doit donc être produit en l'absence de lecture systématique du mouvement de l'histoire (mouvement où, dans l'eschatologie politique, le déroulement naturel des faits, l'enchaînement mécanique des causes et des effets ne sont rien d'autre que l'histoire de la liberté). Il y a dans l'In-nocence une idée de dépassement de soi vers l'absolu insondable de l'origine. Le progrès dans l'in-nocence est l'histoire de la fidélité des peuples à eux-mêmes. Il y a dans l'in-nocence l'idée qu'un héritage, loin d'échoir, comme on a tendance partout ailleurs à le croire, de manière naturelle aux descendants des ancêtres, est un travail sur soi, une tâche ardue et quasi insurmontable.

Il faudrait s'interroger sur la forme de libéralisme promue par le Parti de l'in-nocence. Le libéralisme défendu par le parti me semble devoir plus à la définition ancienne et sommaire qu'en donne Littré ("Libéral. Qui est favorable à la liberté civile et politique et aux intérêts généraux de la société") qu'au libéralisme libertaire triomphant et promouvant l'en-avant perpétuel, la transgression et la subversion généralisée des anciennes valeurs et de la common decency.
17 novembre 2010, 22:28   Re : Requête en doctrine
Dommage qu'un tel sujet ne mobilise pas les foules in-nocentes...
17 novembre 2010, 22:43   Re : Requête en doctrine
Au risque de vous faire hurler d'horreur, pour moi "La Culture" inventée par Iian M. Banks représente une forme de progrès.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2010, 08:16   Re : Requête en doctrine
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2010, 09:45   Re : Requête en doctrine
Oui, enfin, foules in-nocentes, ça frise quand même l'oxymore, non ?
18 novembre 2010, 13:22   Rééducation oblige
Francmoineau, votre jeu est clair, maintenant : vous êtes un défaitiste. Je vais immédiatement en informer le Bureau politique.
Utilisateur anonyme
18 novembre 2010, 13:24   Re : Rééducation oblige
(Message supprimé à la demande de son auteur)
18 novembre 2010, 13:33   Re : Requête en doctrine
A propos des foules de l'In-nocence, voici une photographie d'anticipation intitulée :

"Le peuple du canton de Marvejols écoutant une lecture de Killalusimeno, 10 août 2045".

[a31.idata.over-blog.com]
18 novembre 2010, 13:48   Re : Requête en doctrine
"Cadres du Parti de l'In-nocence en meeting au stade de France, arrivée de MM. Didier Bourjon et Francis Marche, ovation"

18 novembre 2010, 21:38   Re : Requête en doctrine
Cher S. Bily, vous voulez donc dire que le progrès selon l'In-nocence, ce serait l'effort consistant à se rendre digne de son héritage ?

le déroulement naturel des faits, l'enchaînement mécanique des causes et des effets ne sont rien d'autre que l'histoire de la liberté

Naïvement, on aurait pu penser que l'histoire de la liberté, c'est la tentative de se défaire de cet enchaînement, lequel, s'il est mécanique, l'annule et la supplante justement...)
18 novembre 2010, 22:52   Re : Requête en doctrine
Je me suis sans doute mal fait comprendre. Le morceau de phrase que vous citez ("le déroulement naturel des faits, l'enchaînement mécanique des causes et des effets ne sont rien d'autre que l'histoire de la liberté") désigne la vision du monde telle que la fait apparaître la pensée du système clos sur lui-même (où ce qui advient mécaniquement en vient à se confondre avec ce qui doit advenir), pensée à laquelle s'oppose, selon moi, l'in-nocence. Il était question de "progrès", voilà pourquoi j'en suis venu à ces considérations. L'in-nocence est une pensée de l'origine, et l'origine étant par essence ce qui se dérobe à nous, l'inatteignable par excellence, le devoir-être ne peut apparaître que sous la forme d'une sorte d'idéal régulateur (je ne trouve pas d'autre mot moins convenu pour l'instant). L'origine n'est pas donnée aux nouveaux venus sur la terre (ou plutôt elle a été donnée, mais perdue ; elle a été perdue pour être reconquise). Voilà pourquoi l'in-nocence requiert un effort sur soi, une manière de progrès, parce que naître dans une civilisation donnée ne fait pas de nous, d'emblée, des héritiers : les choses se perdent, et l'oubli, comme la neige, finit par tout recouvrir ; l'in-nocence, elle, creuse, ne cesse de creuser. Dans cette perspective il y a, vous avez raison, quelque chose comme un effort pour se rendre digne, pour tenter de mériter le fait d'être héritier (pour que ce qui est advenu ne soit pas advenu en vain). Pour dire les choses de manière subjective : l'in-nocence nous emplit le coeur de compassion pour tout ce qui est, comme si toute chose apparaissait dans la lumière de sa mort prochaine.

Tout ceci est très confus, j'en conviens, et j'ai grand peine, ce soir, à ne pas quitter le niveau des généralités. Etre in-nocent, c'est au fond souhaiter que rien de ce qui est (fut) beau ne soit advenu en vain.
19 novembre 2010, 03:26   Re : Requête en doctrine
Vous n'êtes pas le moins du monde confus, cher S, et c'est assurément moi qui ai interprété trop hâtivement et mal ce que vous disiez sur la vérité...
Utilisateur anonyme
19 novembre 2010, 14:06   Re : Requête en doctrine
magnifique texte à 22:52. Spirituel.

Etre in-nocent, c'est au fond souhaiter que rien de ce qui est (fut) beau ne soit advenu en vain.
19 novembre 2010, 15:27   Re : Requête en doctrine
Citation
parce que naître dans une civilisation donnée ne fait pas de nous, d'emblée, des héritiers : les choses se perdent, et l'oubli, comme la neige, finit par tout recouvrir ;

Citation
Pour dire les choses de manière subjective : l'in-nocence nous emplit le coeur de compassion pour tout ce qui est, comme si toute chose apparaissait dans la lumière de sa mort prochaine.

Mince là vraiment vous nous gâtez cher Bily.
N'oubliez-pas quand même au passage que la génétique joue aussi un rôle et que nous n'arrivons pas tabula rasa sur terre car à notre naissance nous portons en nous quelque chose de ce que nos ascendants ont accompli avant nous.
19 novembre 2010, 15:33   Re : Requête en doctrine
Merci pour cette très belle contribution, cher S. Bily.
19 novembre 2010, 17:26   Re : Requête en doctrine
La génétique a sans doute quelque importance dans ce que nous sommes ; pour moi je n'irai pas (mais c'est peut-être pure ignorance de ma part) jusqu'à dire que le facteur génétique soit entièrement décisif.
19 novembre 2010, 17:35   Re : Requête en doctrine
Citation
le facteur génétique soit entièrement décisif.

Bien sûr que non car contrairement aux animaux nous sommes libres de dépasser nos héritages génétiques mais ce facteur qui reste grandement nié pour des raisons idéologiques joue un rôle décisif car il borne la structure (le réceptable) à l'intérieur de laquelle l'acquis s'exerce

.
19 novembre 2010, 21:56   Re : Requête en doctrine
Une information qui intéressera quelques uns :
L'anti-matière
Je trouve qu'il y a trop peu de vulgarisation dans la presse généraliste. Beaucoup de gens de valeur travaillent dans la recherche fondamentale ou appliquée; c'est une composante de notre civilisation dont toute l'humanité profite et qui constitue le front le plus efficace devant la barbarie et ses archaïsmes.
19 novembre 2010, 23:01   Re : Requête en doctrine
"Pour ma part, je crois surtout en la science, en l'esprit humain, en sa curiosité, à la recherche et à la connaissance de l'univers. Quant aux applications, à la technique, au confort moderne, je trouve qu'on en fait un usage décevant, dépensier, polluant au point qu'au bout du compte ce qu'on appelle vulgairement le progrès devient une servitude, une menace. Au fond, comme la langue d'Esope, le progrès peut être la meilleure et la pire des choses."

Voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça. La pire ou la meilleure des choses, et, comme la langue, tout aussi impossible à nier. C'est pourquoi, toute civilisation qui refuse le progrès, la curiosité scientifique, toute civilisation qui n'apporte rien à la connaissance de l'univers, ne l'emportera jamais, fût-ce sur une autre qui ferait du progrès un usage funeste.
20 novembre 2010, 08:32   Re : Requête en doctrine
Citation
toute civilisation qui n'apporte rien à la connaissance de l'univers, ne l'emportera jamais, fût-ce sur une autre qui ferait du progrès un usage funeste.

True !
Utilisateur anonyme
20 novembre 2010, 08:49   Re : Requête en doctrine
(Message supprimé à la demande de son auteur)
21 novembre 2010, 00:34   Re : Requête en doctrine
Un article intéressant de Pierre-André Taguieff sur le progressisme :
[www.communautarisme.net]

"Le progressisme, c’est la foi dans le progrès sans l’esprit critique ni le sens de la tolérance, avec la conviction dogmatique de posséder la vérité et d’être installé dans le Bien."
21 novembre 2010, 08:11   Re : Requête en doctrine
Citation
Révélation : Orimont croit en le progrès ! Et Rogémi est son grand-prêtre...

Cher Didier,
Pour paraphraser un grand théologien catholique (Tresmontant) maintenant décédé je dirais que ce qui n'informe plus meurt.
Utilisateur anonyme
21 novembre 2010, 08:18   Re : Requête en doctrine
(Message supprimé à la demande de son auteur)
21 novembre 2010, 10:04   Re : Requête en doctrine
Tresmontant a pillé l'oeuvre de Marcel Jousse, sa réputation est suspecte.
21 novembre 2010, 12:25   Re : Requête en doctrine
Citation
Tresmontant a pillé l'oeuvre de Marcel Jousse, sa réputation est suspecte.

Oui ce sont les bruits qui courent ici et là mais vous devriez le lire et vous m'en direz des nouvelles.

Je ne sais pas s'il a pillé l'oeuvre de Jousse mais ce que je sais c'est que Tresmontant a écrit en 1965 dans le numéro 198 de la revue Ecclesia un article de 5 pages intitulé: Un génial précurseur : Marcel Jousse..
21 novembre 2010, 12:40   Re : Requête en doctrine
Je ne connaissais pas cet article qui me fait mettre un bémol à ma réaction. Gabrielle Baron, secrétaire et légataire universelle de Marcel Jousse, éditrice avec Jean Sulivan de l'Anthropologie du geste, m'avait dit, vers 1974, que Tresmontant ne citait jamais Jousse et lui avait proposé de racheter les manuscrits. Dans ce que j'ai lu de Tresmontant, je n'avais jamais noté de citation.
22 novembre 2010, 17:13   Re : Requête en doctrine
"Croire en le progrès"... L'expression ne me convient qu'à moitié. On ne peut éviter d'y mettre une couleur, disons, "optimiste", ce qui n'est pas ce que j'y mets obligatoirement. Ce n'est pas que je "croie" au progrès mais bien plus que je le constate, tout simplement. J'entends le mot "progrès" d'une manière neutre, comme on peut dire " les légistes ont observé les progrès de la décomposition du cadavre."

Le progrès, c'est pour moi le simple fait de ne pas s'en tenir à ce qui est et cela peut n'avoir aucun rapport avec l'idée d'une amélioration.

On peut affirmer que, depuis le néolithique, la difficulté de vivre n'ait en rien évolué, mais cela n'autorise pas, selon moi, à dire que l'on n'a fait aucun progrès.

Aujourd'hui (mais peut-être est-ce une illusion) le progrès scientifique semble en passe de franchir des frontières jusqu'ici inimaginables en cela que leur franchissement suppose la transformation du voyageur.
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