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Communiqué n° 1132 : Sur la suppression des notes à l'école primaire

Communiqué n° 1132, jeudi 18 novembre 2010
Sur la suppression des notes à l'école primaire

Le parti de l'In-nocence voit dans la proposition de plusieurs dizaines de personnalités qui réclament la suppression du système de notes à l'école primaire un exemple éclatant de la structure de raisonnement qui pèse sur nous depuis trente ou quarante ans et qui veut que, une méthode ayant donné des résultats catastrophiques, il faut l'appliquer avec toujours plus de détermination et de rigueur, car c'est la timidité dans sa mise en œuvre qui a conduit à son échec, lequel n'est plus contestable. La réforme éducative n'a eu une qu'une seule obsession depuis une génération et plus, l'élève qui ne peut pas suivre, qui ne veut ou qui ne peut apprendre, et pour lequel tout procédé normal d'éducation constitue une menace, une injustice ou mieux une "stigmatisation". Le résultat de cette approche a été l'effondrement manifeste de l'ensemble du système, l'unique progrès démocratique étant que les élèves qui, eux, pouvaient et voulaient bénéficier de la transmission des connaissances n'en bénéficient plus, tout le monde étant à peu de chose près égal face à l'endoctrinement idéologique, à la pédagogie de l'ignorance et à l'enseignement de l'oubli.

Le parti de l'In-nocence tient pour sa part que c'est à la méthode exactement inverse qu'il faudrait revenir et dont il s'agirait d'élargir indéfiniment l'application : une éducation qui éduque vraiment tous ceux qui peuvent et tous ceux qui veulent la recevoir, sans aucun abaissement des critères de sélection, mais avec mise à disposition des plus défavorisés d'un large et généreux système d'assistance personnalisée : non pas supprimer la sélection mais la rendre aussi juste et égalitaire que possible ; non pas effacer les traces du désastre mais le reconnaître dans toute son ampleur et se donner les moyens de réagir contre lui.
Communiqué bienvenu, car il y a un certain temps déjà que cela bout, sur les autres fils...
L'élite post-soixante-huitarde, bien représentée chez les signataires de cette pétition contre les notes à l'école, est exclusivement cooptée; elle n'a jamais eu à faire ses preuves autrement ni ailleurs que dans l'esbrouffe médiatique et mercatique; il n'est rien d'étonnant dès lors à ce qu'elle veuille pour la France de demain une élite à son image: le jeune aux résultats jamais notés sera donc sélectionné non par examen, et non plus même "sur dossier" mais exclusivement sur carnet d'adresses ou par l'opportuniste attrait du minois, comme dans les bonnes vieilles castes d'autrefois, vilipendées par De Gaulle, celles qui décidaient du devenir et des choix de la nation dans ses ripailles en ville et par échanges de bons procédés.

Ceux qui en doutent devraient se pencher, au besoin en se munissant d'une loupe, sur cette stupéfiante déclaration des signataires en question:

La culture de la note est encore très présente dans l’école française, historiquement tournée vers la sélection.Si ce modèle répondait aux exigences d’un système élitiste avant la massification scolaire, il apparaît aujourd’hui en total décalage avec l’objectif d’élévation globale du niveau d’étude

Ce texte porte le manifeste d'un état post-historique, comme chez les communistes d'autrefois: l'élite est désormais constituée et pérenne, l'histoire est passée, la lutte a abouti, le nirvana égalitaire peut désormais être instauré; nous sommes entre nous, nous n'allons plus nous classer ni nous évaluer les uns les autres; nous sommes sans classe, nous sommes tous égalitairement au pouvoir, il ne nous reste plus, cohorte angélique indifférenciée, qu'à nous coopter par affinité pour le reste de l'éternité, dans le paradisiaque état où nous sommes parvenus.
Hier à la radio, et comme pour confirmer ce qu'écrivait hier Cassandre sur un autre fil, à savoir que c'étaient les élèves qui réclamaient d'être notés, une élève de collège disait ressentir le besoin d'être évaluée par des notes qui lui permissent de se comparer objectivement aux autres élèves.
La comparaison avec le mode de raisonnement communiste s'est également imposée à moi dès la lecture de cet article. Arrive un moment où nécessairement l'on s'aperçoit que le "nirvana égalitaire" promu depuis des années par des réformes successives dans l'enseignement, et souvent par les mêmes personnes, n'est pas encore advenu : des inégalités entre individus persistent qui sont la négation en acte de la sainte théorie. Les notes sont l'expression de la réalité inégalitaire, réalité irréductible car contenue dans la substance humaine. Notez que le communiste, lui, passe alors à la coercition (il se trouve que je suis en train de lire Alain Besançon, Le Malheur du siècle) ; il s'attaque à la réalité même. Mais aujourd'hui on passe au stade du maquillage des faits ; il s'agit de rendre illisible, invisible, l'échec de l'idéologie à l'oeuvre, et par les moyens les plus lamentables, pour sauver les apparences, seules réalités destinées à survivre.
Et puis, à tort ou à raison, ils ont le sentiment que les notes sont un peu le salaire du travail qu'ils ont fourni et prèfèrent même une mauvaise note à pas de note du tout. Bref, c'est une des rares règles du jeu qu'ils sont prêts d'eux-mêmes à respecter !. On se demande vraiment si ces gens ont eu affaire une fois dans leur vie à des élèves !
Bien de l'avis de Francis !

Et quand il écrit dans l'autre fil consacré au même sujet : "C'est à dire que la compétition serait réservée, en fin de compte, aux surdoués (dans le sport) tandis que le moyennement doué se la verrait, dans son exercice d'acquisition des armes du savoir devant lui permettre de se faire un chemin dans la vie, comme on disait, magnanimement, avec la plus insultante des condescendances, refuser." je me permets d'ajouter qu'un tel rejet de la note, c'est-à-dire de la compétition, sauf pour les surdoués, me semble aller dans le sens d'une confirmation de l'inutilité reconnue d'un très grand nombre d'individus. Refuser de noter revient en quelque sorte à dire : "Nous ne vous sélectionnons plus parce que nous pouvons nous passer de la plupart d'entre vous. Tout ce que vous avez à faire, c'est de vous dém... pour vivre ensemble, c'est tout."
Morceau d'anthologie d'un "sociologue" interviewé à ce sujet au journal de France Culture, hier :

[www.franceculture.com]

(C'est à la fin, dernier sujet)
Hélas, ce que dit Francis est faux. Cancre médiatique coopté Axel Kahn ? Cancre médiatique coopté Eric Maurin ? le premier est un généticien mondialement reconnu et le second est un pur produit de l'Ecole normale supérieure.
D'une certaine manière, cela rend les choses encore plus tragiques. S'il ne s'agissait que de quelques amuseurs médiatiques, on pourrait prendre le parti d'en rire. Mais là nous sommes en face d'une élite intellectuelle farouchement déterminée, au nom d'un universalisme fou, (voir le débat Eytan/Félix sur un autre fil), à appliquer son programme grand-éradicateur. Le poisson pourrit par la tête.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"Nous ne vous sélectionnons plus parce que nous pouvons nous passer de la plupart d'entre vous. Tout ce que vous avez à faire, c'est de vous dém... pour vivre ensemble, c'est tout."

Tellement juste !
Intervention du sociologue cité ci-avant par Francmoineau :

"On a un baromètre qui analyse la situation des enfants des quartiers populaires..."
"...favoriser la coopération entre les élèves et de pas instaurer tout de suite cette compétition qui est stigmatisante pour nombre d'enfants des quartiers populaires."
"...l'école participe aussi d'une certaine manière à la construction du vivre-ensemble..."
"...favoriser l'échange entre les élèves, la créativité..."

Ce que l'on constate d'une manière générale c'est l'alignement de l'école sur l'idéologie humanitaire.
J'ai vu qu'il y avait dans la liste des abolitionnistes Michel Rocard. Cela va faire de la peine à Marcel...
La disparition des notes à l'école primaire n'est sans doute qu'un phénomène secondaire. Il est question ces temps-ci de supprimer Napoléon (et beaucoup d'autres) des programmes scolaires.

Réaction d'une auditrice : "Qu'est-ce qu'il va falloir faire ? Qu'on se castre ? Que nous, les Français, on se castre de tout ce qui a fait notre histoire ? Non mais attendez on va rigoler, là..."


Tuer dans l'oeuf tout esprit de compétition veut dire: "laissez-vous tondre et fermez-la !"
Amusante Taubira, qui explique l'esclavage permet de comprendre l'Amérique moderne et donne comme exemple Barack Obama. Je suppose qu'elle fait allusion au fait qu'il est métisse. Or, sa mère est blanche et américaine de souche, mais son père n'est pas un descendant d'esclave noir, puisqu'il était kenyan. En ce sens, il avait plus de chance de descendre d'un esclavagiste que moi !
Quand on pense uniquement à coups de symboles, on s'expose à dire de grosses bêtises !
Idem pour Dieudonne descendant d'une nantaise et d'un africain d'une tribu esclavagiste. double lignage esclavagiste, cela pousse à la repentance...des autres
Citation
M. Petit-Détour
J'ai vu qu'il y avait dans la liste des abolitionnistes Michel Rocard. Cela va faire de la peine à Marcel...

À moi aussi. Haut les cœurs, cher Marcel !
Bah, son étoile avait déjà beaucoup pâli à mon petit firmament personnel...
Tandis que l'on supprime les notes à l'école primaire, on veut avancer l'enseignement de la philosophie aux classes de seconde et première (voir ici) mais on doit organiser des cours de rattrapage d'orthographe à l'universté (ici).
Cherchez l'erreur...
Suite :

Robert Ménard : "Non mais attendez : C'est pas des abrutis quand même, ceux qui font les programmes de nos gosses !"



Beaucoup de choses sont dites sur la situation actuelle dans cet entretien, et de façon très simple grâce aux questions précises de Ménard.

J'ai envie d'aller signer la pétition de ce monsieur Casali.
Citation
Francmoineau
Moi, depuis ce jour, terminé !



Ce qui délétèrement s'exhale de l'officine de ce faux-jeton vireux qui ferait avaler à un serpent à sonnette sa propre queue, ça ne compte pas.
Oui, finalement je suis plutôt d'accord avec vous, cher Alain. (N'empêche... jouer le jeu !...)
L'histoire s'écrit avec des documents et quand on veut falsifier l'histoire on met le feu aux documents, c'est aussi simple que ça. En attendant on peut travailler.
"Pendant la Commune de Paris, l'incendie déclenché par un groupe de communards 1871 réduit le palais en cendres. Les archives et la bibliothèque de la ville connaissent le même sort. Les deux collections de l'état civil parisien antérieur à 1860 (de la ville et du greffe) sont à jamais perdues, la première dans l'incendie de l'Hôtel de ville et la seconde dans celui du Palais de Justice"
Attention ! les cons sont lâchés !
21 novembre 2010, 12:29   La prolifération des notes
En voie de disparition à l'école,où elles sont légitimes, les "notes" prolifèrent dans les échanges entre individus, où elles sont quelque peu ridicules.

Vous avez un problème quelconque avec votre connexion informatique ; vous téléphonez à une plateforme d'assistance technique et, au bout du fil, quelqu'un vous indique comment remédier à votre problème. Si cette aide est efficace et courtoise (ce qui arrive), si vous êtes satisfait, vous êtes invité à noter de 1 à 8 (je crois) la personne qui vous a renseigné. C'est d'ailleurs elle-même qui demande cette note avec empressement, ne se contentant pas des témoignages de satisfaction et des remerciements que vous lui avez prodigués. On n'est plus entre adultes qui félicitent ou expriment leur insatisfaction après une prestation de service, on donne des "notes", comme à des enfants (justement, plus comme à des enfants !)

De même, sur les sites de ventes par correspondance, est-on invité à "noter", ainsi que dans de plus en plus fréquentes occasions.
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