Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 1134 : Sur un cambriolage à Rue89

Communiqué n° 1134, lundi 22 novembre 2010
Sur un cambriolage à Rue89

Le parti de l'In-nocence voit dans le cambriolage de plusieurs ordinateurs du site Rue89, survenant après ceux dont ont été victimes dans les locaux du Point ou de Mediapart plusieurs journalistes enquêtant sur l'affaire Bettencourt, ou encore, à son propre domicile, le journaliste Gérard Davet, du Monde, le signe très inquiétant de ce qu'on pourrait appeler une "russification" du climat politique et médiatique, venant s'ajouter pour l'aggraver à la terrible "libanisation" de la société elle-même.

Le parti de l'In-nocence est bien conscient de l'incertitude entourant, à ce stade de l'enquête, l'action menée contre Rue89, au demeurant la troisième du genre, et il ne présume pas des motifs des cambrioleurs. N'en demeure pas moins selon lui que la multiplication des incidents de ce genre, jointe aux interventions de plus en plus visibles et de plus en plus lourdes du pouvoir dans les affaires de justice, instaure un climat qui fait de plus en plus ressembler l'évolution de notre État de droit aux vicissitudes délétères qui affectent la Russie de M. Vladimir Poutine — il paraît n'y manquer plus que l'assassinat.

Le parti de l'In-nocence, d'autre part, ne sait que trop, hélas, que, par un retournement sans précédent dans l'histoire, ce sont la presse et les divers médias, Rue89 y compris, qui constituent sans doute les plus actifs occultateurs de ce qui survient et, partant, les pires ennemis de la liberté d'expression. Il n'en est pas moins attaché à la leur.
Occultateurs ? Ça se dit, ça ?
C'est limite, en effet. Vous avez une autre proposition ?
Je suggérerais bien dissimulateurs, mais le sens passerait de l'action au sujet, et la tournure ne serait guère plus acceptable.
Il faut probablement modifier quelque peu la structure de la phrase, par exemple : ce sont la presse et les divers médias, Rue89 y compris, qui constituent sans doute les éléments les plus actifs dans l'occultation de ce qui survient, ou ce sont la presse et les divers médias, Rue89 y compris, qui occultent sans doute le plus activement ce qui survient.
Bizarrement, "Occultateur" me semble très bien. Il reprend une vieille tradition (je possède un ouvrage écrit en 1922 à propos de l'attentat de Sarajevo, dans lequel il est question des "attentateurs") qui est celle "d'attentateur" (une recherche portant sur google-livres vous montrera que cette forme rare est attestée au XVIIIème siècle).
Une question technique, à Didier.

Une chose me trouble. Dans le cadre de mon travail, j'ai des contacts avec la sécurité informatique, et je suis très sensible aux intrusions. Nous avons des équipes spécialisées, elles sont compétentes, et, dans le même temps, elles sont convaincues que, malgré les systèmes diaboliques qui ralentissent mon PC, des malveillants de bon niveau peuvent nous attaquer, et que nous ne pouvons que limiter les dégâts par les procédures que vous imaginez (sauvegardes, zones DMZ et autres). Nos amis du CNES, quant à eux, ont établi des règles très strictes : séparation des réseaux, un PC opérationnel ne peut en aucun cas entrer en contact avec l'extérieur, les ports USB sont mêmes rendus physiquement incapables de recevoir des clés, et le wifi est condamné.

Dès lors, sachant que les organes de presse visés n'ont pas à leur disposition nos moyens de défense, sachant que leur réseau est sans doute assez fragile et dans le même temps très ouvert à l'extérieur (on n'imagine pas un journaliste ne pouvant pas accéder à internet), sachant aussi que les services de renseignement disposent de moyens d'espionnage informatique dont les particuliers n'ont pas idée, je me demande dès lors quel intérêt un pouvoir quelconque peut avoir à se procurer les ordinateurs proprement dits, alors qu'il peut, à distance et quasiment sans trace, en recopier les disques durs.
Utilisateur anonyme
23 novembre 2010, 11:53   Re : Communiqué n° 1134 : Sur un cambriolage à Rue89
(Message supprimé à la demande de son auteur)
occulteurs ?

offuscateurs ?
Occulteurs serait déjà un progrès, en effet.
Citation
Jean-Marc
Une question technique, à Didier.

Une chose me trouble. Dans le cadre de mon travail, j'ai des contacts avec la sécurité informatique, et je suis très sensible aux intrusions. Nous avons des équipes spécialisées, elles sont compétentes, et, dans le même temps, elles sont convaincues que, malgré les systèmes diaboliques qui ralentissent mon PC, des malveillants de bon niveau peuvent nous attaquer, et que nous ne pouvons que limiter les dégâts par les procédures que vous imaginez (sauvegardes, zones DMZ et autres). Nos amis du CNES, quant à eux, ont établi des règles très strictes : séparation des réseaux, un PC opérationnel ne peut en aucun cas entrer en contact avec l'extérieur, les ports USB sont mêmes rendus physiquement incapables de recevoir des clés, et le wifi est condamné.

Dès lors, sachant que les organes de presse visés n'ont pas à leur disposition nos moyens de défense, sachant que leur réseau est sans doute assez fragile et dans le même temps très ouvert à l'extérieur (on n'imagine pas un journaliste ne pouvant pas accéder à internet), sachant aussi que les services de renseignement disposent de moyens d'espionnage informatique dont les particuliers n'ont pas idée, je me demande dès lors quel intérêt un pouvoir quelconque peut avoir à se procurer les ordinateurs proprement dits, alors qu'il peut, à distance et quasiment sans trace, en recopier les disques durs.

Tout à fait d'accord avec vous, cher Jean-Marc. Je suis intimement persuadé qu'il n'y a pas là action d'un service d'Etat.
Voici ce que nous lisons dans la livraison du Monde de ce jour :

Le Canard enchaîné accuse dans sa dernière livraison la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, le service civil de renseignement) de se connecter à distance à des ordinateurs privés pour en espionner le contenu sans autorisation.

Sollicitée par l'AFP, la DCRI n'a pas souhaité s'exprimer, afin de "ne pas alimenter de polémique", renvoyant sur la direction générale de la police nationale (DGPN). Cette dernière, interrogée à son tour, n'avait pas répondu en milieu d'après-midi mercredi.

Selon l'hebdomadaire, qui cite un "hacker de la DCRI", ces surveillances sont menées "en off, directement avec un opérateur [à qui] on demande l'adresse informatique de l'ordinateur à ausculter et on se branche, personne n'en sait rien".

A plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, le Canard enchaîné a mis en cause la DCRI, accusant notamment son directeur, Bernard Squarcini, de piloter des opérations illégales de surveillance de journalistes. "Affirmation grotesque", avait affirmé M. Squarcini qui, depuis, a déposé une plainte contre l'hebdomadaire
.

La presse bien-pensante avait donné une très large publicité aux divers vols récemment survenus (Marianne, Médiapart, Le Monde, Libération, le Canard).

Voici maintenant qu'on en vient à mon idée, l'espionnage à distance.

Il me semble que nous sommes confrontés à une vaste manipulation (d'ailleurs, Laurent Joffrin, sur le sujet connexe de l'affaire de Karachi vient de se montrer très prudent quant aux allégations de Médiapart) et qu'on prête à M. Sarkozy tous les maux et tous les vices.

Un des liseurs peut-il m'expliquer l'intérêt qu'il y a à espionner à distance des ordinateurs qu'on vole de temps en temps, car c'est bien ce qu'on veut nous faire croire.

Il n'y a, en cette affaire, aucune preuve et bien des contradictions.
Tout à fait d'accord avec vous, cher Jean-Marc. Je suis intimement persuadé qu'il n'y a pas là action d'un service d'Etat.

C'est ce qu'on disait du Rainbow Warrior, non ?
Francis,

Je me borne à constater la disparité de motifs. Je pense que certaines "écoutes" sont tout à fait possibles, cela s'est d'ailleurs fait sous tous les gouvernements. En revanche, je ne pense pas que des services quelconques aillent voler des ordinateurs en fracassant la porte avec un extincteur (et en ayant échoué deux jours avant au même endroit).

En soi, les gouvernements ne s'y prennent pas de façon très différente de celle des journalistes qui publient des documents pourtant couverts par le secret de l'instruction, et qui sont arrivés sur leur bureau autrement que par l'opération du Saint-Esprit.
Ce n'est que mon humble opinion, mais je pense que ce n' est pas de l'espionnage, celui-ci a déjà été fait, discrètement lui, mais une manipulation. C'est volontairement visible pour "effrayer". Je suis tombée sur une petite vidéo de Naomi Wolf, sur son livre "The end of America", listant les 10 étapes de la prise de pouvoir d'un régime totalitaire. Ce à quoi nous assistons en France, et en Europe, par petites touches peut être mis en parallèle avec cette liste. On sépare (destruction de la nation physique et mentale - vive l'immigration de masse), on isole (lois Gayssot), on effraye d'abord des individus symboliques (politiques, journalistes, opposants politiques), on décrédibilise, jusqu'à annihiler toute opposition... Après la voie est libre.
hof! vous savez Jean-Marc, entre un extincteur-boutoir et des bouteilles d'oxygène "made in France" négligemment oubliées sur une grève...
Citation
Francis Marche
Tout à fait d'accord avec vous, cher Jean-Marc. Je suis intimement persuadé qu'il n'y a pas là action d'un service d'Etat.

C'est ce qu'on disait du Rainbow Warrior, non ?

Bien vu ! Evidemment, je peux me tromper. Mais comme l'indique Jean-Marc, les moyens techniques dont disposent les services de l'Etat leur permettent aujourd'hui agir avec beaucoup plus de discrétion, surtout pour tout ce qui touche à l'informatique, domaine dans lequel on peut se passer d'une intervention "physique". Enfin, normalement...
Rue 89 porte à la connaissance de ses lecteurs l'information suivante :

Deux hommes de 20 ans ont été arrêtés lundi soir dans le XXème arrondissement de Paris, a révélé RTL ce mardi matin, ce que nous a confirmé la police judiciaire. Ils sont soupçonnés d'être deux des auteurs du cambriolage de notre rédaction, le 21 novembre dernier. Dix neuf ordinateurs et deux petites caméras avaient été dérobés.

Les suspects, deux jeunes hommes du quartier, connus des forces de police, ont été placés en garde à vue. Ils ont été reconnus grâce aux caméras de surveillance. La police judiciaire espère arrêter leurs complices rapidement : on estime qu'ils étaient au total une demi-douzaine.

Les deux hommes auraient été repérés à la veille du cambriolage autour des locaux de Rue89, probablement pour faire du repérage. Selon Europe 1, « l'un était connu des services de police pour des délits mineurs, l'autre affichait un casier judicaire vierge ».
La presse nous informe que Mlle Royal aurait été à nouveau victime d'un cambriolage.


"C'est le troisième vol de mon domicile. Une tentative intolérable de me déstabiliser à un moment important. Une mise en danger de la sécurité de mes enfants", a affirmé la présidente de la région Poitou-Charentes.

La députée PS Delphine Batho, une proche de la candidate aux primaires PS, a qualifié ce mercredi d'"absolument inacceptable" cette nouvelle intrusion doublée d'une "mise à sac" de l'appartement. Elle a fait part de ses interrogations:"Quel est le but ' Faut-il y voir une dimension politique? '"
Allez, un bon geste avant Noël pour Mme Royal. Qu'elle ne vienne plus pleurnicher.

L'Agence France Presse nous annonce ceci :

Une mineure suspectée du cambriolage de l'appartement de Ségolène Royal


Au lendemain de la tentative de cambriolage au domicile de Ségolène Royal, les policiers chargés de l'enquête ont identifié une suspecte grâce à des empreintes digitales retrouvées sur une porte-fenêtre de l'appartement situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Selon une source policière, il s'agit d'une jeune femme mineure, récidiviste, connue des services de police pour différents cambriolages, dont les empreintes étaient répertoriées.

En rentrant chez elle mercredi soir, Mme Royal a découvert deux chambres et le bureau de l'appartement "mis à sac", les tiroirs vidés et les objets personnels éparpillés. Mais rien n'a été volé, a indiqué l'entourage de Mme Royal. La porte de la cuisine avait été fracturée. On avait également tenté de s'introduire, sans succès, dans la chambre de Mme Royal, que cette dernière verrouillait depuis le précédent cambriolage.

"Avec cette identification, on s'oriente clairement vers un vol au motif crapuleux", a indiqué une source proche de l'enquête. "Si ces informations sont confirmées, je souhaite qu'elle soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme et éventuellement qui est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité", a commenté Ségolène Royal.

En vérité on vous le dit, le Président est derrière tout cela.
L' AFP nous communique une information qui, en elle-même n'est pas forcément intéressante, mais qui le devient quand on lit le passage en gras. La paranoïa s'installe.

Pierre Bergé cambriolé

Le ou les malfaiteurs ont fracturé une porte-fenêtre de son appartement situé rue Bonaparte, dans le VIe arrondissement de Paris. Un réveil et une montre de marque, estimés globalement à plus de 30.000 d’euros, ainsi qu’un I Pad «ne contenant pas de données sensibles» ont été dérobés, selon la source.

La police était intervenue une première fois dans la soirée de mercredi après le déclenchement d’une alarme chez Pierre Bergé mais il n’y avait personne dans l’appartement et la porte d’entrée n’était pas fracturée.

Ils ont été peu après appelés sur place par un employé de la victime qui a constaté le vol, indiquant que le ou les malfaiteurs avaient pénétré dans les lieux en passant, par derrière, par le jardin de la voisine. La police judiciaire a été saisie de l’enquête.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter