Le site du parti de l'In-nocence

A Mr Camus et ses principaux associés

Envoyé par Elcano 
01 décembre 2010, 00:59   A Mr Camus et ses principaux associés
Cher Monsieur,

Vous êtes l'un des premiers intellectuels français de renom à avoir franchi le rubicon. Vous ne serez certainement pas le dernier. Vous avez fondé un parti politique, c'est très bien. Vous êtes désormais candidat déclaré à l'élection présidentielle, c'est très bien aussi. Est-ce que vous et vos brillants associés pouvez avoir un poids politique? c'est certain, c'est déjà le cas. Pouvez-vous avoir un poids électoral dans un contexte républicain et national? c'est très peu probable.

Notre peuple joue sa survie. Il n'y aura pas de soulèvement général, de guerre civile, de sauveur, de ralliement à un panache blanc. Tout ce que nous pouvons espérer est qu'un nombre probablement minoritaire de Français fasse une sécession identitaire et politique, graduelle et d'ailleurs déjà en cours à bien des égards, organisant les conditions d'un possible destin et d'une survie. Cette fraction saine aura besoin de place-fortes, de relais, de lobbyistes, d'alliés, de monastères, d'oasis, de lieux de souveraineté; vous êtes l'un de ceux qui pouvez contribuer à bâtir et à organiser un tel lieu. Je pense en particulier à l'éducation et vous l'avez souvent évoquée. Il y a toute une catégorie de professeurs, de lettrés, de gens éduqués qui se trouvent particulièrement sensibles à vos thèmes et à la façon dont vous les exposez, à votre style. C'est une frange de la population extrêmement restreinte et sans la moindre assise populaire, mais ce sont des gens d'élites, des cadres de l'ex-France, des gens précieux et difficilement motivables pour tout un tas de raisons. Les survivants auront besoin de ces gens-là, d'avoir accès à leurs savoirs au sein d'un réseau organisé qui les rémunère et les protège. Un réseau d'écoles par exemple, un réseau de savoir et de transmission au milieu de la jungle qui nous arrive dessus à vitesse V.

Ne travaillez pas pour "les Français" et encore moins pour la France et son territoire, travaillez pour "les Français qui survivront parce qu'ils l'auront choisi" et donnez-leur les moyens à votre juste mesure, de leur survie. Projetons-nous d'ores-et-déjà mentalement dans cette communauté de destin qui existe déjà en germe et qui finira par prendre une réalité tout à fait concrète, voire territoriale. Identifions les hommes importants que le destin va charger d'organiser cette communauté; vous êtes l'un d'eux. D'autres se lèveront.

Bien cordialement,
elcano
Utilisateur anonyme
01 décembre 2010, 08:48   Re : A Mr Camus et ses principaux associés
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Mais je vous permets tout ce que vous voulez Mr Bourjon.

Il n'empêche que la posture du PI relève du stoïcisme et de la noblesse au sens fort de ce mot. Elle s'adresse à ce qu'il reste de notre élite méritocratique, pas au peuple. Nous sommes bien au-delà de la démocratie ici en particulier sous sa version médiatique actuelle. Préparez le terrain et commencez à organiser ce que vous êtes capables de diriger; graduellement une partie du peuple, abandonné, cherchera et trouvera des chefs et des lieux sûrs.

L'Education Nationale est en déroute, aucun pouvoir politique ne viendra la redresser, c'est une ruine. Mais une ruine qui recèle un trésor qu'il nous faut récupérer : une partie de ses professeurs, 5% peut-être, valables et qui adhéreraient probablement à la posture radicale du P.I. Trouvez-les, débauchez-les, enrôlez-les.
Citation
Elcano
Elle s'adresse à ce qu'il reste de notre élite méritocratique, pas au peuple.
C'est inexact, l'un des membres du PI n'a pas le baccalauréat, et je connais des équipiers de Leader Price qui lisent les livres de Renaud Camus et souscrivent au programme de son parti.
Obi
01 décembre 2010, 10:53   Re : A Mr Camus et ses principaux associés
La curiosité, l'étonnement, la recherche de la beauté, l'exercice de la Raison, l'amour de la vérité, la défense de la liberté d'expression, ces facultés, ces désirs profonds ne sont pas l'apanage d 'une élite intellectuelle, toute la littérature en témoigne ainsi que mon modeste exemple.
Elcano décrit le PI comme un avatar du stoïcisme. L'Histoire d'Israël servait de modèle aux Carolingiens conduisant le nouveau Peuple élu. L'Histoire de la diaspora juive doit être méditée par les guides qui se lèvent aujourd'hui.

Pour espérer à la manière de Didier Bourjon, la seule voie, ô combien étroite, consiste à sortir totalement du jeu démocratique classique en proposant d'autres institutions qui affoleraient totalement les aiguilles de notre boussole médiatique. Une fois déboussolés, qui peut prévoir le comportement des "Français"?

La petite idée qui me trotte derrière la tête est suivante: prendre au pied de la lettre la salutation radiophonique de Paul Marie Couteaux: vive la République, vive l'Empire, vive le Roi. Avec l'aide d'esprits plus instruits que le mien, je crois possible de concilier ces trois aspirations en un seul régime.

Dans un ordre différent, d'autres propositions déboussolantes sont envisageables.

L'autorité intellectuelle de Renaud Camus et de ses proches garantira l'accès à la boussole.
"Que la République était belle sous l'Empire !"
Je suis toujours étonné qu’il faille d’emblée se défendre de faire partie de l’élite, y compris en faisant valoir l'alibi de relations proches qui, elles, sont indiscutablement populaires.
Citation
Pierre Henri
L'Histoire de la diaspora juive doit être méditée par les guides qui se lèvent aujourd'hui.
Oh comme cela est vrai. Notre situation commence à ressembler à celle qui fut souvent la leur jadis : un corps étranger, porteur d'une culture étrangère, tendant vers l'excellence, qui s'organise de façon communautaire afin de préserver une idendité, une mémoire, un lignage et des savoirs.

Il est urgent d'ériger des barrières et des frontières. Eux et Nous.
02 décembre 2010, 05:51   The road 2
À lire Elcano, nous sommes déjà vraiment engagés dans l'indistincte grisaille cendrée de l'après Grand Cataclysme. Il faut penser en termes de kits de survie et d'acheminement vers les derniers points d'eau potable.
Hâtons-nous de savourer les derniers reliquats de l'ancien monde pendant que nous sommes encore de ce côté-ci, avant de sombrer dans l'horreur de la reconstruction infinie et du sacrifice.
@ Mr Eytan : vous voulez savourer? savourer notre agonie et notre humiliation quotidienne, notre lente et interminable ruine? vous vous plaisez dans la posture du mouton qui ne veut pas voir son bourreau et demande à paître encore un peu plus longtemps au milieu du troupeau, l'oeil toujours à l'aguet en espérant que les loups dévorent son voisin plutôt que lui-même? personnellement je trouve que c'est un suplice inouï que d'avoir à subir cela. Je pense qu'il est bien moins horrible de vivre de façon plus dure, communataire, en ré-apprennant à vivre quotidiennement avec la mort et la souffrance et donc par la même occasion, Dieu. Cela est tout simplement plus naturel à l'homme.
Cher Elcano, je ne dis pas que vous ayez entièrement tort, et ironiser un peu bêtement dans son coin est toujours beaucoup plus facile...
Mais je ne sais si votre description de la situation actuelle correspond à l'expérience quotidienne d'une majorité de participants de ce forum, par exemple, ainsi suppliciés à leur corps défendant ; en fait je ne pense pas.
Je puis bien entendu me tromper...
Vous ne vous trompez pas.
Citation
Il faut penser en termes de kits de survie et d'acheminement vers les derniers points d'eau potable.

C'est de l'humour juif ou je ne m'y connais pas !
Citation
Éric Veron
Je suis toujours étonné qu’il faille d’emblée se défendre de faire partie de l’élite, y compris en faisant valoir l'alibi de relations proches qui, elles, sont indiscutablement populaires.

Affirmer que les adhérents et les sympathisants du PI ne font pas tous partie de l'élite française ne signifie pas mépriser l'élite, ou éprouver de la honte à l'idée d'être reconnu comme l'un de ses membres.
Je ne visais pas votre intervention, cher Alexandre, ma petite ponctuation se voulait plus générale. Bonne journée à vous.
Sans compter que l'élite peut être fort proche des milieux populaires. On parle de Magnard sur un autre fil, son père fut directeur du Figaro et était le fils d'une blanchisseuse abandonnée par son mari.
Etre ou ne pas être de l'élite.
Le présentateur des matinales de France culture est-il cultivé ? Là est la question.
Si l’éducation est sélective en ce sens qu’elle détermine le statut social des individus, les signes de haute éducation sont-ils le signe d’une culture ou d’un statut social ? Les deux, peut-être. Néanmoins, quand la soif de connaissance est si étroitement liée avec la réussite sociale (ne serait-ce qu’au sein de l’Université), la culture risque d’être dévoyée en son principe. L’école des hussards de la République fut prodigue en cuistres, en singes très savants et diffusa dans toute la société une culture de bien pensants, de petits bigots, récitant sans erreur la liste des rois et, se rappelant la leçon d’instruction civique, articulant derechef l’attachement exclusif que réclame la République, tant d’hommes étant morts pour elle (pour quoi ne sont pas morts les hommes). Je crois me souvenir qu’en termes normaliens, les recalés à l’agrégation sont des « déchets »…
Les choses sont différentes quand la culture n’a pas pour effet premier d’établir l’inégalité sociale mais quand l’inégalité culturelle résulte du rang de chacun dans une hiérarchie. On reconnaît dès lors des cultures (populaires, aristocratiques, bourgeoises, locales…) que l’on peut hiérarchiser et qui nourrissent en proportion de leur place dans cette hiérarchie la haute culture qui engage l’homme, l’homme seul et entièrement.
On peut essayer une typologie à la hache. Les premiers sont cultivés et instruits (ce sont l'élite intellectuelle), les seconds sont instruits et grossiers (ce sont les gros bataillons de l'oligarchie médiatique), les troisièmes sont cultivés et plus ou moins ignares (ce sont, dans l'ordre spirituel, les simples d'esprit).
L'élite intellectuelle devrait, dans l'ordre politique, être pêcheur d'hommes, et tendre l'oreille vers ces voix humbles. Il faudrait encore qu'elle puisse faire un peu taire ceux que l'instruction rend bavard (les gros bataillons). Disons que ce programme participe de la démocratie profonde et qu'il faut préciser et proclamer les constitutions et les institutions qui lui correspondent: le présent site en fait partie, mais aussi, l’Eglise, le roi, l’école du soir, les états-généraux, la sélection scolaire selon les critères de la culture classique, l’élitisme dans l’enseignement et le savoir professionnel, la liberté d’entreprendre et de prendre la mer...
Comprendre ce qu’être cultivé sans être pour autant grandement instruit tamise l’éclat de l’intelligence et de la science et permet d’entrevoir l’attitude des âmes qui tendent vers l’esprit et se nourrissent de mystères. Au couple classique foi (révélation) et raison qui occupe le christianisme pourrait se joindre le couple âme et raison (ou la place de l'affect dans l'activité rationnelle et la morale). Science sans âme et âme sans science ne sont que ruine de la culture. Une âme à force d'être grande finit par cultiver sa raison.
Le mot élite est-il vraiment lié à la culture ? L'élite, dans son acception courante, semble être l'antonyme des "petites gens", et définirait moins la catégorie des gens instruits quelle celle des gens qui ont les moyens d'imposer leurs idées, qui ont le pouvoir et une autorité morale, légitime ou non.
Alexandre, c'est une excellente question, qu'on pourrait étendre ainsi :

- un héritier cultivé mais décavé, "fin de race" en quelque sorte, appartient-il à l'élite ?

- un homme du peuple qui parle une langue syntaxiquement critiquable mais qui a de hautes valeurs morales, diacre dans sa paroisse, éducateur de ses enfants qui firent de brillantes études, appartient-il à l'élite ?
Citation
Pierre Henri
Etre ou ne pas être de l'élite.
Le présentateur des matinales de France culture est-il cultivé ? Là est la question.
Si l’éducation est sélective en ce sens qu’elle détermine le statut social des individus, les signes de haute éducation sont-ils le signe d’une culture ou d’un statut social ? Les deux, peut-être. Néanmoins, quand la soif de connaissance est si étroitement liée avec la réussite sociale (ne serait-ce qu’au sein de l’Université), la culture risque d’être dévoyée en son principe. L’école des hussards de la République fut prodigue en cuistres, en singes très savants et diffusa dans toute la société une culture de bien pensants, de petits bigots, récitant sans erreur la liste des rois et, se rappelant la leçon d’instruction civique, articulant derechef l’attachement exclusif que réclame la République, tant d’hommes étant morts pour elle (pour quoi ne sont pas morts les hommes). Je crois me souvenir qu’en termes normaliens, les recalés à l’agrégation sont des « déchets »…
Les choses sont différentes quand la culture n’a pas pour effet premier d’établir l’inégalité sociale mais quand l’inégalité culturelle résulte du rang de chacun dans une hiérarchie. On reconnaît dès lors des cultures (populaires, aristocratiques, bourgeoises, locales…) que l’on peut hiérarchiser et qui nourrissent en proportion de leur place dans cette hiérarchie la haute culture qui engage l’homme, l’homme seul et entièrement.
On peut essayer une typologie à la hache. Les premiers sont cultivés et instruits (ce sont l'élite intellectuelle), les seconds sont instruits et grossiers (ce sont les gros bataillons de l'oligarchie médiatique), les troisièmes sont cultivés et plus ou moins ignares (ce sont, dans l'ordre spirituel, les simples d'esprit).
L'élite intellectuelle devrait, dans l'ordre politique, être pêcheur d'hommes, et tendre l'oreille vers ces voix humbles. Il faudrait encore qu'elle puisse faire un peu taire ceux que l'instruction rend bavard (les gros bataillons). Disons que ce programme participe de la démocratie profonde et qu'il faut préciser et proclamer les constitutions et les institutions qui lui correspondent: le présent site en fait partie, mais aussi, l’Eglise, le roi, l’école du soir, les états-généraux, la sélection scolaire selon les critères de la culture classique, l’élitisme dans l’enseignement et le savoir professionnel, la liberté d’entreprendre et de prendre la mer...
Comprendre ce qu’être cultivé sans être pour autant grandement instruit tamise l’éclat de l’intelligence et de la science et permet d’entrevoir l’attitude des âmes qui tendent vers l’esprit et se nourrissent de mystères. Au couple classique foi (révélation) et raison qui occupe le christianisme pourrait se joindre le couple âme et raison (ou la place de l'affect dans l'activité rationnelle et la morale). Science sans âme et âme sans science ne sont que ruine de la culture. Une âme à force d'être grande finit par cultiver sa raison.

Je suis un peu inquiet, je n'ai pas compris grand chose...
"L'élite, dans sans acception courante, semble être l'antonyme des "petites gens", et définirait moins la catégorie des gens instruits quelle celle des gens qui ont les moyens d'imposer leurs idées, qui ont le pouvoir et une autorité morale, légitime ou non. "

Il me semble que c'est en effet le sens donné à ce mot aujourd'hui. Ainsi le footballeur LIliam Thuram est considéré comme faisant partie de l'élite . Il est à noter que plus ceux qui sont désignés comme faisant partie de cette élite au pouvoir sont éloignés des compétences d'une véritable élite plus ils ont de mépris pour l'opinion du peuple baptisé "populisme".
Cassandre, voyez-vous, je ferai la différence entre Anelka, qui représente pour moi la fausse élite et, de façon plus générale, la dégoûtation de la France, et Thuram : celui-ci, en effet, a reçu et essaie de donner, même si sa façon de faire ne nous plait pas.
Mais, cher Jean-Marc, je suis bien d'accord. Il n'empêche que la révérence avec laquelle les médias évoquent Thuram comme un grand maître à penser, et le sérieux avec lequel celui-ci se prête au jeu, incitent à sourire. Autrement dit les médias qui ne cessent de faire profession de non élitisme , sont les premiers à fabriquer des élites qui ne le sont que de nom.
Oui, je suis d'accord. Je concours (tentative pour détrôner plussoyer et plusseoir).
Citation
Jean-Marc
Un homme du peuple qui parle une langue syntaxiquement critiquable mais qui a de hautes valeurs morales, diacre dans sa paroisse, éducateur de ses enfants qui firent de brillantes études, appartient-il à l'élite ?
Sans doute seulement à la catégorie des braves gens, malheureusement, ou à ce qu'Elcano nommait élite méritocratique.
Comme on dit : "Aye, there's the rub".
Utilisateur anonyme
05 décembre 2010, 13:37   Un réseau
Le problème posé par Elcano et la solution qu'il propose dépassent ce qui a fini par cristalliser les réactions de ce fil : élite ou pas.

Chacun se crée comme il peut son petit réseau d'exfiltration, son réseau de passage pour "Londres", afin de sauver des ruines ceux qui peuvent encore être sauvés. Je pense surtout à nos enfants dont nous seront les passeurs au sens propre du terme.

Mais à la différence des Français libres, ils ne reviendront pas.
Utilisateur anonyme
05 décembre 2010, 16:39   Re : A Mr Camus et ses principaux associés
L'élitisme se trouve avant tout être une disposition d'esprit, un pli de la personnalité qui présuppose chez l'individu une forte capacité de discernement et de discrimination. Il ne s'agit aucunement d'un statut social. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle monsieur Renaud Camus parle dans sa présentation sur l'école d'« escadre volante » dont la tâche serait de trouver ces individus disposés à l'élitisme partout où ils se trouvent.

Par ailleurs, et pour reprendre le fil d'Elcano, que fera le PI le jour où la violence éclatera en France. Car, tout remplacement d'un ordre social par un autre, d'une population par une autre implique un nouveau rapport de force établi à travers la violence et la coercition. La violence est donc forcément à l'ordre du jour des « remplacistes ».

Dès lors, puisque le civisme et l'In-nocence ne sont possibles qu'à l'intérieur de la cité, c'est-à-dire à l'intérieur d'une même communauté de valeur, quel sera le plan de match du PI quand les barbares seront aux portes de la cité ? Quelle sera la consigne donnée aux citoyens ? La violence (se défendre par les armes) ou l'In-nocence (à la grande joie des « remplacistes »)?

Bien à vous,
Au risque de paraître ironique, il n'est toujours pas évident à mon esprit limité, qui sont les "nôtres" et si ces "nôtres" a la même signification pour tous les membres de l'in-nocence. Mais cela n'a en fait aucune importance...

Pourquoi ne pas réfléchir au comment encourager ces âmes sans patrie, à redécouvrir la patrie de leurs ancêtres, et à vouloir y retourner pour en faire un paradis. C'était pourtant certainement le rêve de leur parent.
Utilisateur anonyme
06 décembre 2010, 00:26   Re : A Mr Camus et ses principaux associés
Les âmes ont une patrie?
Je le pense, oui, quand elles résident "temporairement" dans un corps humain, et donc se soumettent à la matière....
Citation
Je pense qu'il est bien moins horrible de vivre de façon plus dure, communataire, en ré-apprennant à vivre quotidiennement avec la mort et la souffrance et donc par la même occasion, Dieu. Cela est tout simplement plus naturel à l'homme.

Cher Elcano,

Ayant été ces derniers jours très occupé je re débarque sur ce fil et je dois dire qu'il faut se départir d'une panique certaine qui surgit quand on constate ce qui se passe autour de nous.

Ce sentiment de l'urgence est trompeur et je dirais même vain et je rejoins en cela Alain Eytan.

Vendredi dernier en partant vers 19 h en direction de Munich il y avait sur l'autre voie un bouchon de 90 km. Il s'agissait des gens partant au ski pour le week-end, neige poudreuse assurée.

Les barbares sont déjà dans la cité, c'est vrai, mais la cité a le ventre mou et digère extrèmement lentement.
Monsieur Rogemi,

Je ne peux m'empêcher ..... Malheureusement j'ai bien peur que cela soit plutôt DJ Ötzi qui les attirent.







Et pendant ce temps le "grand remplacement" avance dans la plaine, indubitablement... auch in Minga.
Pourquoi ne pas réfléchir au comment encourager ces âmes sans patrie, à redécouvrir la patrie de leurs ancêtres

Belle pièce !
Citation
Et pendant ce temps le "grand remplacement" avance dans la plaine, indubitablement... auch in Minga.

Lieber Nemesia,

Vrai mais les restaurants étaient à Minga pleins à rabord et pas une caillera à l'horizon ... alors comment voulez-vous éveiller le sentiment de l'urgence. Un bémol quand même car à Minga les croates, serbes et autres bosniaques chrétiens constituent les troupes de choc du grand remplacement.

Très belle interprétation des King' s Singers.
Citation
C'était pourtant certainement le rêve de leur parent.

Der Traum ist geplatzt.

Mais un Badiou vous dirait que tout cà c'est de la foutaise ...
Citation
Rogemi
Citation
C'était pourtant certainement le rêve de leur parent.

Der Traum ist geplatzt.

Mais un Badiou vous dirait que tout cà c'est de la foutaise ...

Nicht so sicher.

Approfondir le pourquoi ils détestent la France dont ils sont les invités, mais ne se révoltent jamais contre le désamour de leur pays d'origine, alors que leurs parents ont longtemps envoyé de l'argent à celui-ci...

Pourquoi cette ingratitude des pays d'origine(s), alors que ceux-ci devraient les accueillir comme des bienfaiteurs, de futurs cadres, riches de leur expérience européenne.

Très honnêtement on n'est jamais mieux que lorsque l'on réussi parmi ses semblables . Souvent ceux qui émigrent éprouvent le besoin de revenir au pays des "ancêtres" pour montrer leur réussite.

Tout le monde se porterait mieux si on les aidait à se faire une bonne place dans leur pays d'origine, où les habitants leurs ressemblent. C'est un droit que ces pays ni leurs habitants ne peuvent leur refuser, après les avoir abandonnés aux anciens colonisateurs de la sorte. La France ne devrait pas se faire la complice de cette spoliation de leur droit dans le pays de leurs parents et grand-parents, qui sont riches en ressource naturelles mais qui n'ont pas voulu les nourrir.
Citation
si on les aidait à se faire une bonne place dans leur pays d'origine

On a déjà donné non ?
Francmoineau, vous feriez mieux d'approfondir le pourquoi vous détestez.
C'est que je n'avais pas décidé de où le faire.
Et que j'hésitais sur quand réagir.
C'est vrai que c'est gonflant !
Vous vous posez la question de sur comment le faire ou de sur pourquoi ? C'est le partage des eaux Francmoineau.
Cher Francmoineau qui m’auriez peu compris,

Je voulais compléter quelques interventions que je venais de lire. De mémoire, je crois que M. Renaud Camus déplorait l’absence d’une classe cultivée, et que la haute culture ne soit plus l’affaire que d’individus, de quelques élus touchés par grâce ici ou là. Sans nier l’idée ou l’existence d’une élite, Alexandre s’insurgeait contre l’élitisme. Obi évoquait les sentiments profonds qui ne sont pas réservés à l’élite intellectuelle. Une autre intervention vantait la culture de la noblesse sicilienne au XIXè siècle (Le guépard).

M. Camus a raison : en général, étudier élève socialement. Le lien entre haute culture (ou culture universaliste) et culture de classe n’est pas neutre. Ce peut être une incidence ou une fin. C’est une fin légitime quand il s’agit d’apprendre les nobles usages. (La noblesse était poudrée et sur la poudre coulait le sang des duels.) Je notais pour abonder dans le sens d’Alexandre et Obi, que ce peut être aussi une fin délétère. Dans ce cas, la culture sert principalement à revendiquer un statut social: en haut, ce sont les mandarins, au milieu, les bigots, en bas, les exclus plus ou moins revanchards. A titre d’exemple, je rappelais combien l’E.N.S. peut receler de grossièreté.
Cette fonction statutaire de la culture me paraissait plus odieuse en régime d’égalité qu’en régime hiérarchique : les cultures de classe protègent et inspirent la haute culture. Le nivellement religieux, politique, social et symbolique (pour ne pas dire culturel) a laminé les cultures issues de la vie concrète : les cultures de classe. Les méfaits consécutifs sur la haute culture sont multiples :
- la haute culture est étrangère au jeu social ; il lui faut des solitudes, des monastères, des académies. Ruinées, oblitérées, les cultures de classe laissent la culture universaliste exposée à tous les dévoiements du jeu social (mandarins, bigots, esprits forts).
- la haute culture, inversement, a besoin de l’autorité, du prestige d’une classe supérieure dont la culture de classe raffinée et savante entretient avec la haute culture des liens privilégiés qui ne les confondent pas pour autant.
- la haute culture (en dehors des activités spéculatives) risque de se dessécher, de finir verbeuse sans l’expérience nourricière des cultures de classe.
Ceci dit, à l’inverse, la démocratie en ne traitant pas la haute culture comme un patrimoine reconnaît par là mieux, à sa façon, en cette façon, ce qui distingue les cultures de classe de la culture universaliste. Cela me conduisait à conclure comme je le fais presque toujours en martelant 1) l’importance de concilier, d’ordonner les constitutions et les institutions que l’Histoire a conçues par delà les chapelles car les aspirations et les tares de l’homme sont multiples et contradictoires 2) que le corps politique ne s’amende pas à coup de programmes, qu'il lui faut des instances qui l’aident à concevoir et recevoir de bons programmes. Un peu pareillement, l’homme ne s’amende pas à coup d’exhortations. Il lui faut une révélation (une toute autre vérité), sinon il continue à faire ce qu’il ne veut pas.
Le dernier paragraphe était dédié à l’intervention d’Obi. Quel est le statut des esprits disposés pour la haute culture mais qui n’ont pas l’instruction, voire l’intelligence, qui lui sont normalement associées ? Cet inaudible, cet invisible peuple est bien méconnu.

J'ai pu observer d'après quelques cas qu'une instruction élitiste, ne serait-ce que par la violence de l’effort qu’elle réclame, arrache l’individu à lui-même et au reste de l’humanité. Dans sa prime jeunesse, l’élève s’identifie au corps d’élite sur lequel il se modèle et méprise le reste de l’humanité qui lui paraît fantomatique. Plus tard, dans un même mouvement, il intériorise la haute culture qu’il a acquise et reprend sa place d’homme parmi les hommes, ses frères. Certes, son éducation le distingue ; mais comme elle est à présent sienne, qu’elle n’est plus d’abord celle de son école, elle est celle d’un homme, elle n’est jamais plus que cela, cet homme fut-il supérieur.
"(...) les cultures de classe protègent et inspirent la haute culture."

Et quand elles ne le font plus ? Et cependant restent inamovibles dans leur domination de classe, comme c'est bien le cas aujourd'hui, que se passe-t-il ?
"Et quand elles ne le font plus ? Et cependant restent inamovibles dans leur domination de classe, comme c'est bien le cas aujourd'hui, que se passe-t-il ?"

Elles font naître un ressentiment qui , en l'occurrence, se justifie. puisqu'il n'y a plus que l'argent ou la naissance qui les distingue des classes défavorisées.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter