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Vade retro

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
10 décembre 2010, 11:41   Vade retro
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2010, 12:58   Re : Vade retro
Je crois que "roba" a comme sens premier en italien : "la chose".
Utilisateur anonyme
10 décembre 2010, 14:16   Re : Vade retro
Oui , effectivement, " roba " en italien signifie " la chose " ou "le truc " .
Quant à " cuffie " , il me semble qu'en italien " le cuffie d'ascolto" sont des écouteurs ( earphones en anglais) , d' ailleurs l'article emploie comme synonymes " tappi" , qui sont des "bouchons " .
En fait, il semble d'après l'article que cette jeune fille porte des " cuffie isolanti ", c'est-à-dire des boules Quiès, pendant les cours d'éducation musicale , pour pouvoir y assister .
Cette situation résulterait d'un accord entre l'école et les parents de la jeune fille , car les parents avaient menacé de ne plus l'envoyer en cours de musique ( enseignement interdit par les textes sacrés selon eux ) ; il a donc été convenu que celle-ci irait quand même en cours avec des boules Quiès . Il s'agirait donc d'un accommodement raisonnable à l' italienne .
.
10 décembre 2010, 14:41   Re : Vade retro
Les parents avaient menacé de ne plus l'envoyer à l'école du tout. En somme ils l'envoient par l'effet d'une concession, comme signe de bonne volonté, mais si ça ne tenait qu'à eux...
10 décembre 2010, 14:50   Re : Vade retro
Vous voyez bien que l'Islam est tolérant !
Utilisateur anonyme
10 décembre 2010, 15:15   Re : Vade retro
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2010, 15:20   La Kermesse toscane
Le bourgmestre, le bourgmestre...

D'autre part j'ai quelques soupçons sur ce qu'on entend par musique, à l'école de Régèle... C'est peut-être la même chose qu'à France Culture ? Ça rendrait plus indulgent pour les parents...
10 décembre 2010, 16:06   Re : Vade retro
Je tiens à saluer ce cas exemplaire d'un pragmatisme fondée sur le respect des autres. Car imaginez enfin le traumatisme qu'aurait pu provoquer le fait d'écouter une heure par semaine du Monteverdi ou du Vivaldi. Pauvre gosse... Et je ne parle même pas de Luigi Nono que des profs islamophobes nauséabonds de la Lega voulaient lui passer en boucle !
10 décembre 2010, 16:32   Re : Vade retro
"...tout doit être entrepris pour que tous les cours soient enseignés aux étudiants. Parmi ceux-ci, aussi la musique, car elle a, à Reggello, une grande tradition historique..."


Oh ! si peu, si peu... Voilà ces Italiens qui montent sur leurs grands chevaux, maintenant. Et le respect-de-l'autre-dans-sa-différence, alors ?
10 décembre 2010, 17:04   Re : Vade retro
Quand on quitte le pays du cous-cous pour vivre dans celui de la musique on n'en fait pas un plat.
10 décembre 2010, 19:04   Omar m'a boucher
Un peu tard...


Ecouteurs islamiques pendant le cours de musique

Une jeune fille va à l'école avec des écouteurs isolants dans les oreilles parce que son père ne veut pas qu'elle suive le cours de musique : "Affaires d'infidèles." Cela se passe au collège de Reggello.

Reggello (Florence) : Depuis plus d'un an, une jeune fille de quinze ans suit le cours de musique avec des bouchons dans les oreilles. Ainsi l'a voulu son père, Omar, Marocain de confession musulmane qui considère comme impure la musique, une "affaire d'infidèles". Cela se passe au collège public de Reggello, en classe de quatrième, où le père de la jeune fille et les enseignants ont concocté cette parade originale pour permettre à la collégienne de rester en classe pendant le cours d'éducation musicale. Et ainsi, pendant que ses camarades de quatrième jouent d'un instrument, chantent, font du solfège, elle se soustrait à tout cela au moyen d'une paire d'écouteurs isolants. Elle observe ses camarades à la flûte, mais elle ne les entend pas. Elle voit bouger leurs doigts, mais elle demeure totalement sourde aux sons émis par les instruments. C'est comme ça, chaque semaine, au premier tintement de la clochette annonciatrice du cours de musique. Désormais, la mécanique est bien huilée, mais jusqu'à l'année dernière, entre la famille marocaine et l'administration du collège, il y a eu bien des grincements. Quand elle avait musique, la jeune fille n'allait pas à l'école et, souvent, perdait des journées entières. Trop de ces absences entraînèrent son exclusion. Le proviseur signala le cas au maire et aux gendarmes.

Une plainte fut déposée, un procès engagé, encore en cours, à l'encontre du père, accusé d'avoir contraint sa fille à ne pas se soumettre à l'obligation de scolarité. Nonobstant la plainte, les parents demeurèrent inflexibles : "Pas de musique pour notre fille. Sinon, pas d'école." On parvint de la sorte à la solution qui prévaut actuellement.
"Happy end", au moins pour les parents et les enseignants. Quant à la jeune fille... Là-dessus, le père n'a pas le moindre doute : "Ma fille est heureuse de suivre les règles du Coran. Notre religion nous oblige à ne pas étudier la musique, c'est écrit dans les textes sacrés. Je ne me sens pas dans la peau d'un fanatique, mais dans celle d'un fidèle à la foi musulmane. Je crois que je suis le premier en Italie à avoir soulevé ce problème, mais j'en suis content et si j'avais à le refaire, je le referais." Le protagoniste de cette affaire, Omar R, est l'un des représentants de la communauté musulmane de Reggello. SOn initiative a suscité cirtique et perplexité à travers tout le pays. "Nous respectons les traditions religieuses de tous nos concitoyens - a commenté le premier adjoint de la ville, chargé des affaires scolaires, Cristiano Benucci - mais je rappelle que tout doit être fait afin que toutes les matières soient enseignées aux élèves. Parmi celles-ci, la musique, qui est une grande tradition à Reggello et doit être apprise par tous les enfants. Il est difficile de comprendre ce qui peut pousser un parent à interdire l'écoute de la musique à sa propre fille. " Sur la même longueur d'ondes que le premier adjoint, le responsable de la politique sociale : "Notre école accueille tout le monde, mais les musulmans devraient s'adapter à la culture du pays qui les reçoit".

Plus modérée, le proviseur : Vilma Natali : "Nous avons trouvé une solution équilibrée, qui satisfait aussi bien les parents que les enseignants. L'affaire ne prend pas un retentissement disproportionné." "Quoi qu'il en soit", précise cette responsable "je crois que la jeune fille n'obtiendra pas de grands résultats par cette métode éducative."
Ce choix est en revanche compréhensible aux yeux de l'imam de Florence, Izzedin Elzir, : "Le monde musulman interprête la musique de deux façons : elle peut être quelque chose d'illicite et d'immoral, ou bien une activité artistique positive." Elzir, bien que retenant cette deuxième hypothèse, met en avant que "tout doit aller dans le sens du chois éducatif de la famille." En outre, ajoute l'imam, "il est nécessaire de travailler à la cohésion de notre société en respectant les croyances de chacun et en évitant de créer un alarmisme médiatique."

Francesco Rutelli, par une question urgente au ministre Gelmini, demande une intervention immédiate dans cette affaire. "Certaines restrictions - argumente Rutelli - auraient d'abord conduit la jeune fille à pratiquer l'absentéïsme scolaire, puis, rien que ça ! à devoir se présenter au cours de musique les oreilles bouchées par des écouteurs isolants, tout cela à cause d'une interprétation démentielle de son père, selon qui l'écoute de la musique serait illicite, et, tant qu'à faire, immorale ! Si de tels faits venaient à être confirmés - poursuit le leader d'Alliance pour l'Italie - nous serions face à une violation criante de notre Constitution, et des droits humains fondamentaux de cette jeune collégienne, à une interprétation équivoque des principes de tolérance et des valeurs de l'hospitalité, et enfin à un renoncement à l'impératif d'éducation qui incombe à l'école italienne." "Le pluralisme est au fondement de la culture italienne et en aucune façon on ne peut le comprendre comme une interdiction d'accès à la culture, qu'elle soit musicale ou artistique." observe Rutelli qui, dans sa question, demande au ministre "Quelles dispositions a-t-il l'intention de prendre pour faire cesser une telle situation de fanatisme anti-éducatif, incompatible avec la démocratie ?" et "Quelles mesures il entend mettre en oeuvre à l'égard de cette acceptation prolongée, de la part des structures scolaires régionales, d'une semblable situation, aussi paradoxale qu'incivile et hors-la-loi."
10 décembre 2010, 21:55   Questa roba
Traduire le mot "roba" par "affaires" n'est pas tout à fait satisfaisant. Cela ne rend pas assez compte du côté péjoratif de la chose. Il vaudrait peut-être mieux dire "machin". La musique, c'est un machin d'infidèles. (Accessoirement, "roba" désigne aussi la drogue.)
Utilisateur anonyme
10 décembre 2010, 21:57   Re : Questa roba
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 décembre 2010, 04:04   Re : Questa roba
Cependant, même avec mes boules Quiès suisses (Ohropax Classic), meilleures et plus charnues que les françaises, enfoncées jusqu'au tympan, j'arriverais à entendre distinctement une trompette ou un tuba joués dans la pièce.
Ça m'a tout l'air d'être du pipeau cette histoire, Omar s'est fait avoir...
11 décembre 2010, 09:03   Re : Questa roba
Oh mais Omar-Tartuffe s'en contrefout que sa fille soit bouchée pour de bon ou puisse ouïr les couacs des joueuses de flûte, l'important pour lui c'est d'imposer au public le spectacle ostensiblablatoire de la surdité respectueuse de la foi et de conduire les autorités à se ridiculiser en imaginant des "solutions" absurdes.
11 décembre 2010, 09:10   Re : Vade retro
Bien vu.
11 décembre 2010, 11:48   Re : Vade retro
Orimont, vous avez raison. Une autre proposition pour "roba" serait "truc". Je note que l'espagnol (qui est, de mon point de vue, fort proche de l'italien, je ne sais quel est le niveau d'inter-compréhension, si un des linguistes du forum pouvait l'indiquer, cela m'intéresserait) utiliserait simplement le mot "cosa", la chose, qui est aussi vaguement péjoratif dans ce contexte, sans être pour autant trop fort.
11 décembre 2010, 12:01   Re : Vade retro
J'ai trouvé le modèle de bouchons d'oreilles utilisé par la jeune fille musulmane :


11 décembre 2010, 12:09   Mal à la glotte
Quand ce n'était pas De Natra Sonorum de Bernard Parmegiani, ou Echos de Beatriz Ferreyra, ou encore Hymnen mit Slisten de Karlheinz Stockhausen, ou Mutations de Jean-Claude Risset ou Discordatura de Christian Clozier. Non... l'en pouvait plus le vieux. Faut les comprendre les gens aussi. Pouvait pas leur passer les Quatre Saisons non !
11 décembre 2010, 12:25   Re : Vade retro
Oui, surtout "Le quattro stagioni de Domino's Pizza".
Utilisateur anonyme
11 décembre 2010, 16:02   Re : Vade retro
On peut quand même saluer le sens des enseignants italiens pour les solutions de compromis.
A quand les cours de dessin les yeux bandés et les cours de sport en burqa ligotée sur un banc ?
11 décembre 2010, 21:52   Re : Vade retro
J'aimerais savoir si la poupée en question se débouche les oreilles pour écouter du rap. Personnellement je me bouche le nez car je suis convaincu que les rappeurs sont des fraudeurs, la preuve:
Crier plus fort que le pot d'échappement
12 décembre 2010, 15:40   Re : Vade retro
On pourrait prévoir aussi, JJSC, des sous-marins miniatures qui permettraient à nos soeurs musulmanes de n'être pas dramatiquement exclues des cours de natation. Et puis la burka resterait au sec, ce qui épargnerait aux mamas-di-sestieri de longues heures de lessive.
12 décembre 2010, 17:00   Re : Vade retro
M. Petit-Détour voit juste. Sans compter que la burqua, ce n'est pas pratique pour nager !
12 décembre 2010, 17:40   Re : Vade retro
Mais non Petit-Détour, vous n'avez rien compris: la lessive du niqab, voire de la burka, c'est dans la piscine qu'elle s'opère: la piscine municipale, dans certaines pays du monde, offre le double avantage de pouvoir se laver et faire sa lessive tout en un. Voyez comme on sait être pratique en pays musulman. On peut même y laver ses chaussettes brunes de poussière et de sueur sans se les ôter des pieds. C'est très drôle à voir, sur les plages en céramique bleu pâle ou s'égayent les baigneuses en sac au sortir de la soupe, ces petits jets de salive brûnatre qu'elles émettent, les chaussettes, à chacun de leurs pas.
12 décembre 2010, 18:05   Re : Vade retro
Et puis les bulles ne trompent personne.
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