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Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
04 janvier 2011, 23:22   Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
[www.lexpress.fr]

Pour Luc Chatel, les fautes de syntaxe de Nicolas Sarkozy ne sont pas un problème: le président de la République se fait comprendre de tous les Français.

REUTERS/Pascal Rossignol

Un député PS a interpellé le ministre de l'Education sur les fautes de français du chef de l'Etat. La réponse, publiée par Mediapart, est savoureuse.

C'est un échange de courriers savoureux que vient de révéler le site Médiapart. Tout part d'une question écrite du député PS François Loncle adressée en mai 2010 au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Son objet: les "difficultés" que semble éprouver l'actuel président de la République "à pratiquer la langue française".

"Il multiplie les fautes de langage, ignorant trop souvent la grammaire, malmenant le vocabulaire et la syntaxe, omettant les accords", souligne François Loncle, qui remarque que Nicolas Sarkozy "s'aventure parfois à employer des termes et formulations vulgaires". Comme le fameux "Casse-toi, pov' con" du Salon de l'Agriculture 2008... Autant d'atteintes, selon lui, à la culture de notre pays et à sa réputation dans le monde.

L'ancien secrétaire d'Etat à la Ville de François Mitterrand enjoint donc Luc Chatel de "bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au Président de la République de s'exprimer au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction".

Datée du 7 décembre dernier, la réponse du ministre a quelque peu tardé mais elle est savoureuse. "S'il est évidemment des questions plus importantes, je tiens néanmoins à vous apporter une réponse complète sur ce sujet", commence Luc Chatel. Le ministre appelle son interlocuteur à "reconnaître qu'en de nombreuses circonstances le président de la République montre de grandes qualités rhétoriques, telles que la force expressive, la conviction, l'à-propos, la répartie ou la puissance d'évocation".

Surtout, aux yeux du ministre de l'Education, Nicolas Sarkozy possède un véritable atout: "En ces temps de complexité et de difficulté [il] parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques, qui perdent l'auditeur et le citoyen", estime Luc Chatel. Qui conclut: "Lui qui incarne la parole de la Nation et l'a fait, en de nombreuses circonstances, de la manière la plus digne qui soit (...) se fait comprendre de tous les Français: sur ce sujet et dans une démocratie, c'est, me semble-t-il, l'essentiel."

Drôle de raisonnement... Si "les Français sont des veaux", comme le pensait de Gaulle, ne reste-t-il plus à Nicolas Sarkozy qu'à meugler?
Utilisateur anonyme
05 janvier 2011, 01:26   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Je crois en effet que la Gueuse ne pouvait trouver meilleur porte-parole. M. Sarkozy ne représente pas la République, il l'incarne merveilleusement.
Utilisateur anonyme
05 janvier 2011, 01:30   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Autrement dit, M. Sarkozy "parle mal pour parler bien". Et c'est le sens, ce bon vieux sens, qui est une fois de plus convoqué par Chatel, ministre de l'Education. Ce dernier nous rappelle, comme l'exige notre époque, et comme on l'a si bien enseigné aux profs dans les IUFM, que la forme est l'ennemi du sens, et que ce qui compte, c'est le sens brut qui, comme chacun sait, souffre toujours d'être sous le joug d'une quelconque forme. Car derrière la forme se cachent toujours la manipulation, l'arnaque rhétorique, bref, un privilège culturel pas sympa qu'il convient d'abolir au profit d'une soi-disant authenticité, garantie de franchise et d'honnêteté.

Le plus sinistre, dans cette affaire, c'est l'origine de l'interpellation : le parti socialiste, qui n'a pourtant pas peu fait pour le soi-mêm'isme.

Nous sommes en plein dans Du Sens — comme toujours. Mais aussi dans Shakespeare, de façon inversée. Dans Coriolan, en effet, Marcius refuse d'abandonner la forme quand il doit s'adresser à la plèbe : quoi qu'il arrive, il conservera un discours et une attitude aristocratiques (ce qui entraînera sa chute).
Dans le cas qui nous intéresse, le souverain déculturé s'adresse spontanément de façon déculturée à la plèbe déculturée. Et si dans la tragédie shakespearienne, il y avait une classe cultivée (l'aristocratie romaine) face à une plèbe inculte, dans la France d'après, il n'y a guère de différence entre le souverain et la plèbe ; et c'est un sinistre tribun progressiste qui se charge de faire le rappel à l'ordre. Mais ce dernier n'est que pure forme.
Il y avait eu le même débat il y a quatre-vingts ans à propos de Warren Harding. Plusieurs ouvrages furent écrit à ce propos.

Harding parlait l'anglais de façon très incorrecte, mais avait un réel succès auprès de ses auditoires, ce qui n'était pas sans poser question à cette époque où les orateurs veillaient à la qualité de leurs discours.

Un commentaire, parmi d'autres, celui de William G. McAdoo, disant que les discours de Harding étaient “an army of pompous phrases moving over the landscape in search of an idea.”

Il est apparu ensuite que ses discours étaient très travaillés, et que les incorrections étaient souvent voulues.

Harding appellait ce type de discours du "bloviating" et en donnait la définition : "the art of speaking for as long as the occasion warrants, and saying nothing".

Il serait intéressant de savoir si le langage de M. Sarkozy est le sien propre, si ses sorties sont faites de but en blanc, ou bien s'il s'agit d'un édifice soigneusement monté et de "dérapages" soigneusement organisés pour montrer qu'il parle la langue du peuple, est compris par le peuple et parle au peuple.

Compte-tenu de son armée de conseillers, qui sont pour la plupart d'entre eux de fort bon niveau, je pencherais plutôt pour une outrance calculée : "le Président vous comprend, il ne fait pas comme les socialistes".
En fait, le discours de M. Sarkozy n'est pas là pour faire sens, il n'est pas là pour faire passer le fond au dépend de la forme.

Il est là, dans sa forme achevée, pour permettre aux télévisions et aux blogeurs de retenir une ou deux idées, jamais trois, formulées de la façon qu'on sait, et qui se retrouvent reprises en boucle par tous les médias.
Utilisateur anonyme
05 janvier 2011, 03:31   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Citation
Jean-Marc

Il serait intéressant de savoir si le langage de M. Sarkozy est le sien propre, si ses sorties sont faites de but en blanc, ou bien s'il s'agit d'un édifice soigneusement monté et de "dérapages" soigneusement organisés pour montrer qu'il parle la langue du peuple, est compris par le peuple et parle au peuple.

Je ne pense même pas qu'on en soit là. Quand il lit un discours rédigé par sa "plume" (Henri Guaino), cela se tient. C'est quand il improvise, c'est-à-dire quand il s'exprime comme il est réellement, que surgissent les nombreuses fautes.

M. Sarkozy parle comme on parle dans la plupart des entreprises, de nos jours : une sorte de langue très "dure", très utilitaire, où il s'agit d'aller à l'essentiel (l'essentiel n'étant ni la forme ni l'élégance).
Toujours cette idée de privilégier l'efficacité, le fond de l'affaire, le sens au détriment de la forme... jusqu'au moment où le sens devient son propre ennemi, etc.
Mais ne pensez-vous pas qu'il y a des occasions "à la Guaino" et d'autres ?

Pourquoi ferait-il écrire certains discours, et pas d'autres ?

Songez-y.

En revanche, j'avoue trouver beaucoup d'intérêt aux discours de M. Berlusconi : je comprend assez mal l'italien mais lui, je le comprends, et il me semble qu'il parle clairement et une langue assez soutenue. Quelqu'un peut-il confirmer ou infirmer ?
Utilisateur anonyme
05 janvier 2011, 03:57   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Je pense que tous les discours importants sont écrits ; ensuite, il y a des situations spontanées (visites d'usines, etc.) où il doit s'exprimer naturellement.

Aucun conseiller, je pense, ne s'amuse à rendre Sarkozy "authentique" ou "naturel" : il l'est déjà bien assez comme ça. La difficulté n'est pas tant de faire en sorte que M. Sarkozy ressemble au peuple, mais bien au contraire qu'il n'y ressemble pas trop.

On se souvient de son comportement spontané juste après son élection : yachts, fêtes, pègre, etc. Ses conseillers, depuis lors, ont essayé (en vain ?) de modifier son image. Mais c'est très difficile, car on a beau chasser le naturel, on sait ce qu'il advient.
Je crois que l'on n' a pas épuisé le sujet, plus complexe qu'il n'y paraît. Dans ses conférences de presses en direct, avec les journalistes "officiels" de la république (Chabot, Pujadas, etc.), le voilà qui parvient à tenir spontanément un discours qui ne heurte pas franchement la syntaxe ni le bon goût et qui file le sens à peu près clairement, cependant qu'il se "déchire" quand il visite une usine, un terroir, un foirail. Le problème se situe ailleurs, il n'est pas dans "l'improvisation" qui trahirait sa brutalité inculte et naturelle, laquelle ses "plumes" s'emploieraient à recouvrir et à rattraper dans les discours qu'on lui écrit. En fait, Nicolas Sarkozy, comme un Bertrand Delanoë, et une grande proportion du personnel politique en place, appartient à cette caste nouvelle, cette petite ou moyenne bourgeoisie qui confondent langue populaire, créativité de la langue populaire et vulgarité et qui croient bon, pour devoir faire "populaire", dans les circonstances où elles s'y voient obligées, de parler sale. Le populaire est sale, n'est-ce pas, donc, pour l'imiter, se faire comprendre de lui, parlons moche, parlons mal. Le parler mal, c'est à cela que l'on reconnaît le peuple, et c'est à cela qu'il nous reconnaîtra sien. Parler bourgeois, ils le peuvent encore à peu près, parler sale, brutal et moche, ils le peuvent très bien, mais parler simple, populaire, fleuri et non sale, voilà qui est au-dessus de leurs forces, de leurs capacités, de leurs conceptions, voilà qui dépasse le plafond de leur équation sur le peuple qu'ils n'ont jamais fréquenté, jamais connu : à Pujadas, je dis « vous », à l’homme de la rue, au travailleur que je côtoie et à qui, en période électorale, je dois m’adresser, je dis « tu », p’tain de merde c’est bien ça ? Oui, c’est ça Nicolas, t’es bon là. T’es peuple. Parfait. On reprend demain à dix heures.
Je suis une fois de plus de l'avis de Francis.

J'ai une fois assisté à un discours de M. Sarkozy devant un parterre de fonctionnaires attentifs (ils sont là pour fonctionner) et j'ai été surpris par la différence de ton par rapport au "cas'toi, pauvre con".

Je pense que M. Sarkozy veut faire peuple dans certains cas, que c'est calculé mais qu'il confond peuple et populacier.

Il y a quelque chose de forcé chez lui.
Très intéressant. Il faudrait dérouler le fil en étendant l'analyse à la nature du rapport politique, du régime politique qui sont les nôtres.
Oui, ce qui frappe dans ce personnage, c'est sa versatilité, son art consommé de changer de forme et de ton quand la situation l'impose. Mais à ceci répond le vide surprenant de sa pensée, et, pour tout dire, l'absence de convictions véritables. Il est très difficile de savoir par exemple ce qu'est sa position exacte sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Son excessif naturel n'est qu'un leurre : on ne sait pas ce que cet homme pense vraiment.
Il sait, à l'occasion, donner des leçons:
Parfaitement d'accord avec vous, cher Stéphane Bily. Non seulement la forme et le ton sont mouvants (quoique dans une amplitude assez restreinte, malgré tout, et qui s'étend dans la moitié inférieure du registre), mais encore le fond est inexistant : Nicolas Sarkozy est un masque posé sur du vent, une volonté vide qui tourne sur elle-même. "On ne sait pas ce que cet homme pense vraiment.", dites-vous ; j'ajoute : il ne le sait pas lui-même.
Qui dira combien de suffrages - et des plus populaires - furent obtenus par Jean-Marie Le Pen pour l'amour d'un subjonctif passé, le goût d'une langue relativement désuète, claire et non dépourvue de gouaille, qui ne faisait pas allégeance au terrible jargon ? Combien, qui ne partageaient pas ses idées, ne manquaient pourtant pas la moindre de ses apparitions dans le débat politique, à seule fin - fût-elle inconsciente - de se régaler d'un bon morceau d'ersatz verbal, qui rappelait le goût de la verve française ? Cette fois encore, M. Le Pen aura joué les capteurs d'héritage, puisant dans l'amour de la langue, encore très vif dans le peuple. On pourrait même dire que cet homme politique n'a existé que par l'arrangement de ses phrases, le choix de ses mots - qu'ils lui aient valu son succès ou son discrédit.

Aujourd'hui, l'amour de la langue française, claire, maîtrisée et spirituelle (dans le sens, évidemment, du "trait d'esprit", dimension me paraît indispensable) n'est pas éteint parmi les couches modestes de la population. Aucune "cellule psychologique" n'est parvenue à en faire "faire le deuil". Réveiller cet amour devrait être au coeur des ambitions de tout homme politique.
A propos de langue, je signale pour ceux que cela intéresse qu'Yves Bonnefoy était reçu hier et avant-hier soir par Alain Veinstein ; lors de la dernière émission, il a lu de manière admirable les poèmes qui figurent dans une de ses derniers ouvrages, Raturer outre.

[www.franceculture.com]

[radiofrance-podcast.net]
Orimont,

Je suis d'accord avec vous et j'ajoute que ceux que j'ai entendu le mieux parler français sont feu Hassan II, Jean-Marie Le Pen et Abdelaziz Bouteflika.

Il se trouve que je viens de rencontrer lors d'un mariage à Siem Reap un vieux monsieur Cambodgien, un urbaniste (Francis le connaît peut-être), qui parlait un français merveilleux quoiqu'un peu rouillé. Ce monsieur survécut à Pol Pot et à ses rizières tragiques (pour mémoire, Killing Fields est copié sur Rice Fields), régime polpotien encensé par le Journal de référence en ces termes :

Le drapeau de la révolution flotte sur Phnom Penh, une société nouvelle est en gestation, les pauvres sortent de leur misère…

Cela m'attriste de voir que l'histrion Le Pen et des étrangers parlent mieux que les politiciens français, quels qu'ils soient. Il est heureux qu'il y ait un candidat maîtrisant la langue.
Utilisateur anonyme
05 janvier 2011, 15:24   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Citation
Stéphane Bily
Oui, ce qui frappe dans ce personnage, c'est sa versatilité, son art consommé de changer de forme et de ton quand la situation l'impose. Mais à ceci répond le vide surprenant de sa pensée, et, pour tout dire, l'absence de convictions véritables. Il est très difficile de savoir par exemple ce qu'est sa position exacte sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Son excessif naturel n'est qu'un leurre : on ne sait pas ce que cet homme pense vraiment.

Il a en effet toutes les qualités d'un bon vendeur d'aspirateurs (with all due respect to travelling salesmen).
En ce qui concerne ses "convictions", sa "vision", je pense tout simplement qu'il n'en a pas. Il est là pour gérer, pas pour gouverner ; et quand bien même il aurait une ambition pour la France, l'Union Européenne ne lui laisserait aucune marge de manoeuvre, ce qu'il sait très bien. Il est là pour faire son temps, comme un PDG d'une entreprise du CAC 40, avant de s'adonner à la dolce vita (plage, villas, etc.). D'ailleurs, il le dit lui-même.
C'est donc cela son horizon réel ; et la question de la Turquie dans l'Union ne le concerne en rien : il sait de toute façon qu'il vivra entre les Etats-Unis et le sud de la France, et qu'il continuera à bien gagner sa vie en vendant ses mémoires, en faisant des conférences dans des universités américaines et en lançant quelque activité de consultant. Comme Bill Clinton et Tony Blair.

Mais pour que tout cela fonctionne à plein, il doit être réélu en 2012. Hormis cela, aucun horizon, vraiment.
« Aujourd'hui, l'amour de la langue française, claire, maîtrisée et spirituelle (dans le sens, évidemment, du "trait d'esprit", dimension me paraît indispensable) n'est pas éteint parmi les couches modestes de la population. Aucune "cellule psychologique" n'est parvenue à en faire "faire le deuil". Réveiller cet amour devrait être au cœur des ambitions de tout homme politique. » (C'est moi qui souligne.)

Voilà au moins un domaine dans lequel le candidat Renaud Camus efface les autres.

Vous avez raison, oh combien, cher Orimont. Il m'a d'ailleurs semblé qu'au-delà de l'évidente pertinence du discours, la qualité de la langue et l'amour pour elle qui s'en dégageait ont beaucoup fait pour le succès de l'allocution prononcée par Renaud Camus aux Assises du 18 décembre.
"Voilà au moins un domaine dans lequel le candidat Renaud Camus efface les autres."

Anne effet.
Parler mal ou feindre de mal parler la langue du peuple, ou ce qu'on croit être la langue du peuple, c'est montrer l'infini mépris qu'on a pour lui. Sarkozy, bien plus encore que Mitterrand ou Chirac, méprise ses électeurs - Le Pen non, et ceci n'est en aucun cas, de ma part, une adhésion à l'idéologie du Front National.

On peut étendre la réflexion à la littérature. Céline - que j'admire pourtant - est un écrivain petit bourgeois dont maintes pages suintent le mépris qu'il a pour le petit peuple parmi lequel il a vécu : pensez au personnage de la mère Henrouille, par exemple. Bébert et sa tante sont les seuls ou presque à échapper à ce mépris. Il y a entre la langue de Céline et son idéologie (implicite dans ses romans ; explicite dans ses pamphlets) une relation évidente.

Genet en revanche (qu'on m'excuse d'y revenir, et qu'on n'y voie surtout pas une obsession !), issu du peuple, est le contraire d'un écrivain petit bourgeois qui ne méprise pas mais glorifie les personnages qu'il a créés. Même les plus vils (pour nous, pas pour lui).

Le problème sarkozien, si j'ose dire, c'est que la dimension caméléonesque du personnage conduit à s'interroger encore : quand est-lui même ? Quand il charcute délibérément la langue française, ou quand il utilise une syntaxe et une grammaire à peu près cohérentes, sinon élégantes ? L'affecté chez lui n'est-il pas devenu le naturel ? Ou n'y a-t-il plus aucun naturel du tout ?

Je crois que Sarkozy est totalement vide, et c'est ce qui le rend si effrayant. Dans le champ politique actuel, seule Mme Royal me paraît encore plus vide que lui.

Le dilemme en 2012 risque donc d'être le suivant - au cas fort probable où Renaud Camus ne sera pas présent au deuxième tour, hélas : si Sarkozy est opposé à un candidat de gauche, aura-t-on d'autre choix que de voter pour lui, aussi vide et creux soit-il, pour empêcher le retour au pouvoir de cette gauche ?
"Céline - que j'admire pourtant - est un écrivain petit bourgeois dont maintes pages suintent le mépris qu'il a pour le petit peuple parmi lequel il a vécu "

Ma lecture est différente, cher Kiran, Céline n'est pas un petit bourgeois et ne méprise pas le petit peuple. Relisez D'un Château l'autre et vous verrez qui il méprise. Céline peint, en musique, avec réalisme et ses portraits sans fausses concessions sont plutôt compatissants. On lui prête aussi beaucoup de haine : c'est une erreur de lecture.
J'aimerais le croire, cher Florentin, mais j'en doute : Céline vomit l'humanité dans son ensemble - à quelques exceptions près ; l'héritage familial et les circonstances historiques ont fait que cette haine a fini par s'incarner dans le Juif. Mais à l'inverse de vous probablement je ne suis pas un lecteur très fervent de Céline, et il est possible que vous ayez raison, et que j'aie tort.
On devrait dire, en matière de langue, que M. Sarkozy pratique la sur-incorrection, comme d'autres qui veulent se faire admettre dans des milieux auxquels ils n'appartiennent pas, ou qui veulent seulement les traverser (car ce sont toujours des ambitieux) pratiquent la surcorrection. On interprète le peuple bassement, idéellement -- le peuple de France, et d'ailleurs ils ne se privent jamais de l'affirmer, est interchangeable, est un lieu idéel, une place à garder chaude (comme il y avait dans une autre époque la place du roi qu'il fallait garder chaude), qu'il faut respecter comme il est conseillé de respecter une bête fauve, en lui jetant à travers des grilles des quartiers de viande avariée dont on se figure qu'il raffole. Le peuple de France et mort ? VIVE LE PEUPLE ! avec ses nouveaux quartiers populaires et ses mosquées. Le peuple des Eglises est mort ? VIVE LE PEUPLE de la prière le cul levé vers l'empyrée ! Que le peuple dure bon dieu, c'est l'essentiel.

Le peuple, fondamentalement, ils sont pour, comme le monarchiste soutenait son roi, n'importe quel roi, Papou, Bantou s'il le faut, trônant à Versailles, pourvu qu'il s'occupe de "faire roi" et de les maintenir, eux, dans leur état de courtisan, c'est là la passion d'un Delanoë et de toute la gauche institutionnelle et pré-gouvernante en général, qu'elle manifeste à l'unisson avec un Borloo, une Bachelot ou un Sarkozy. Non mais c'est qu'ils savent parler cru s'il le faut eux aussi, putain de merde ! si c'est ce qu'il faut pour manifester son allégeance à la démocratie populaire nouvelle !

Ce jeu de mots synecdotique (ou métonymique) sur les Auvergnats est significatif: bouseux d'Auvergne ou glaiseux du Rif, c'est tout pareil, ça a sa place, sa fonction idéelle dans l'ordre des choses, c'est de la substance interchangeable et non-spécifique. Nul machiavélisme dans l'expression "Quartier populaire", nulle volonté sournoise d'induire par le langage une quelconque usurpation d'identité, seulement une vision du monde et de l'histoire arrêtée, immuable, aveugle au réel, méprisante du réel, qui pose sur le Réel un regard global et fonctionnel.

Le peuple physique et sa langue, tout ce qu'ils en savent, tout ce qu'ils en palpe de chair, se résume à la racaille à paillettes invitée avec eux sur les plateaux télé du dimanche ou du samedi soir. Pour eux, ça, c'est le peuple de France. D'où l'effet de vide vertigineux qu'ils offrent à qui se donne la peine de les approcher d'un peu près. Ces gens sont sans matière, sans souvenir d'enfance de ce qu'est le peuple de France et de nulle autre part.
Bien d'accord avec vous, M. Marche. Mais alors, si on retrouve un affrontement gauche-droite au deuxième tour (c'est-à-dire un affrontement entre deux néants), faudra-t-il quand même se résoudre à (re)voter pour Sarkozy ?
Ou bien faudrait-il espérer la présence de Marine Le Pen au deuxième tour, et voter pour elle - nonobstant la répulsion que la famille Le Pen m'a toujours inspirée ?
La racaille à paillettes, ça, j'achète, Monsieur Francis - combien ?
Utilisateur anonyme
06 janvier 2011, 12:01   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il ne faut pas exclure la présence de Marine Le Pen au second tour et l'on ne devrait pas exclure de voter pour elle si rien dans ce qu'auront été sa campagne, l'expression de ses positions, son programme, son équipe ne vient rendre ce vote rédhibitoire. Sinon, entre Sarkozy ou la figure PS de service, en ce qui me concerne, ce sera l'abstention.
Tiens ! cher Florentin, nous partageons — aussi — le même goût pour la lecture de Céline. Cher Kiran, la dernière phrase de votre courte intervention sur le sujet me semble lucide. Relisez les passages du Voyage qui mettent en scène Molly et dites moi où vous avez vu pareille compassion.
All right, Sir.
Disons que la poétique célinienne m'a toujours peu touché - même si je reconnais son génie. L'excipit, pardon : la fin du "Voyage" est l'une des plus belles jamais écrites ("et tout et nous avec lui, qu'il emmenait, tout, qu'on en parle plus" : je cite de mémoire).
Je lis quand même chez Céline, souvent, une haine du peuple qui m'agace, parce qu'elle est typiquement petite bourgeoise et qu'elle annonce ce mépris des pauvres, des éclopés de la vie (souchiens exclusivement !) qui est si patente aujourd'hui chez la "racaille à paillettes" qu'évoque M. Marche.
Même chose (abstention) pour moi si l'UMP et le PS se retrouvent au second tour. Au cas où Marine le Pen était opposée à l'un d'entre eux, elle pourrait éventuellement servir de gourdin.
Dans ce cas de figure, si on souhaite la présence de Marine Le Pen au deuxième tour, il faut qu'elle arrive en seconde position au premier.
Voter pour Renaud Camus (à supposer qu'il obtienne les 500 signatures), n'est-ce pas priver Marine Le Pen d'un nombre significatif de voix - et donc participer à la répétition de ce désolant, de ce désespérant, de ce faux affrontement droite-gauche qui se prépare ?
J'entends bien qu'une telle interrogation, sur ce forum, est peut-être déplacée.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2011, 12:28   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Merci pour le coup de trique sur ma "naïveté de comptoir" M. Bourjon, mais n'oubliez pas d'accorder "dépassent" au pluriel. Amicalement. Sur ce, bonne soirée à tous car je rentre dans notre belle France cette nuit !
Utilisateur anonyme
06 janvier 2011, 12:37   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Vous êtes tout excusé, cher Didier, et pardon pour mon petit mouvement d'humeur. Je suis en transit à Colombo actuellement... mais je m'arrête là car je vais faire du Jean-Marc !
07 janvier 2011, 22:20   Les hommes
« Le zinc du canal ouvrait juste avant le petit jour à cause des bateliers. L’écluse commence à pivoter lentement sur la fin de la nuit. Et puis c’est tout le paysage qui se ranime et se met à travailler. Les berges se séparent du fleuve tout doucement, elles se lèvent, se relèvent des deux côtés de l’eau. Le boulot émerge de l’ombre. On recommence à tout voir, tout simple, tout dur. Les treuils ici, les palissades aux chantiers là-bas et loin dessus la route voici que reviennent de plus loin encore les hommes. Ils s’infiltrent dans le jour sale par petits paquets transis. Ils se mettent du jour plein la figure pour commencer en passant devant l’aurore. Ils vont plus loin. On ne voit bien d’eux que leurs figures pâles et simples ; le reste est encore à la nuit. Il faudra bien qu’ils crèvent tous un jour aussi. Comment qu’ils feront ? »

Céline, Voyage au bout de la nuit
Je sais que je ne convaincrai personne mais s'il y a une chose que Céline haïssait, c'est bien les clichés.
L'amour déçu n'est pas la haine mais la nostalgie de l'amour plutôt, comme une sorte de compassion impuissante.
C'est ça, cher Eric, dans la vie de Céline il y a l'Impératrice, Elisabeth Craig, irremplaçable mais pourtant remplacée en la personne de Lucette Almanzor. L'irremplaçable est magnifiquement sublimé. L'interview de Lucette témoigne d'une relation créatrice.
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 15:03   Re : Politologie et politologue
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 16:40   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Sur le langage de Nicolas Sarkozy, je suis perplexe. On nous dit que c'est voulu. C'est à voir... Travaillant avec des patients qui ont des troubles du langage, je n'aurais pas ce point de vue. Je suis attentivement même l'évolution de la "fluence verbale" du président... Je suis vaguement inquiet.
"Je suis vaguement inquiet. "

Il y a de quoi !
Onuphre,

Le point qui m'intrigue est le suivant : le langage de M. Sarkozy varie suivant les circonstances.

Il a (cela a été dit) une fonction "caméléon" qui est surprenante. Je ne sais si vous vous en souvenez, mais il avait été porte-parole du Gouvernement, sous l'ère Balladur, et il avait un tout autre style. De même, il était "clair et de bon goût" comme ministre du budget.

J'ai l'impression qu'il joue une "partition langagière".

Voici un enregistrement de mauvaise qualité, à propos de l'affaire des "journalistes pédophiles". Les bruits de fond sont assourdissants.

Il est un peu long, mais écoutez-le en entier. Ce n'est pas un texte préparé. On voir que M. Sarkozy, assez habilement, endort sa proie puis l'étouffe.

[www.letelegramme.com]
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 19:12   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Jean-Marc,

J'ai bien écouté cette bande son de Nicolas Sarkozy, je note plusieurs points, les journalistes ne sont pas du tout agressifs, ils sont bons enfants, le président n'est pas en fait en terrain ennemi, pas du tout. Une chose est nette, il ne répond jamais à la question de fond. Il se réfugie derrière le délai de 17 ans (qui n'est valable que pour l'attentat) et il use trop visiblement du "pas vu pas pris" dont avait parlé sans vergogne Carla Bruni-Sarkozy. Mais je crois que nous avons des points de vue subjectifs très opposés sur le "génie" de NS. Il y a un point tabou, et en France Dieu sait si la presse pratique le tabou (on a mis 15 ans pour connaître l'existence de la fille de Mitterrand), le tabou, c'est l'évolution de NS. Je constate un appauvrissemnt considérable du langage par rapport à des discours d'il y a 15-20 ans (voir You Tube, Dayly-Motion), le manque du mot est patent, vous avez sans doute noté que le stock de mots employés dans votre extrait est très limité, il n'est pas normal pour quelqu'un de 55 ans, et qui a accumulé avec le temps un certain bagage faute de diplômes (je n'entre pas dans ce procès qui est bêtement injurieux), la syntaxe s'est appauvrie, les expressions automatiques font des intrusions massives (à des degrés moindres, certes, que dans des discours récents en province). Petit rappel : la mémoire sémantique (du stock de mots) et la mémoire émotionnelle fonctionnent de pair (CQFD les amygdales cérébrales et la T5 sont côte à côte), il est net que quand le climat émotionnel est bon, les performances de langage sont meilleures, on sait bien que les amygdales (pas celles de la gorge) sont mises à rude épreuve chez NS. Toujours est-il qu'un certain mystère demeure.
Citation

(CQFD les amygdales cérébrales et la T5 sont côte à côte)
Je me disais aussi...
Onuphre,

Je ne suis pas médecin, mais la médecine m'a toujours beaucoup intéressé (une part non négligeable de ma bibliothèque est consacrée à des ouvrages médicaux de la période 1870-1914, vous seriez surpris de l'actualité de certains textes).

Je m'étais fait un peu les mêmes réflexions, me demandant s'il n'y avait pas quelque chose de pathologique là dedans...

Un autre point : M. Sarkozy donne (veut donner ?) l'image d'un parvenu inculte au parler vrai, d'un homme aux appétits équivalents à ceux du Poujade dépeint par Barthes.

Or, M. Sarkozy se nourrit frugalement (à l'exception du chocolat), ne boit pas, ne fume pas. C'est très bizarre, ça ne cadre pas bien avec la Rolex...

De même, j'ai été surpris par la réforme des retraites : il n'avait rien à gagner et tout à perdre. Cette réforme n'était pas prévue, et il l'a faite... ne se pourrait-il pas qu'il veuille sincèrement le bien du pays ?

On parlait de Fujimori : pour beaucoup de Péruviens, Fujimori a surtout détruit le Sentier lumineux.

Juste une boutade, due à l'un de vos grands anciens, permettant de dépister la sénilité chez les professeurs de médecine, gens d'habitude : aller toujours dans le même restaurant, demander toujours le même plat mais, d'année en année, mettre de plus en plus de temps pour lire le menu.
Intéressant, comme dirait Marcel Meyer. Il est possible que NS soit sous cacheton ou déprimé ou les deux. Qu'un stress alimentaire dû à un régime amaigrissant soit responsable de troubles neurologiques, d'une altération de ses fonctions cérébrales. Mon sentiment est que ce syndrome est soit illusoire soit collectif dans la mesure où il semble affecter l'écrasante majorité du personnel politique en place au plan national, dont le discours, désormais, tourne autour de trois ou quatre concept phares et une trentaine de buzz words mantriques -- métissage, vivre-ensemble, nauséabond, heures-les-plus-sombres, universalité (Delanoë s'illustre et s'excite très fortement sur ce terme depuis un certain temps), 2012, etc.. -- ce qui donne l'impression vue de l'extérieur et de loin (je suis au Cambodge) de voir s'agiter une Nef des fous.
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 20:41   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Jean-Marc,

Saine lecture que les observations de neurologie du XIXe siècle, précises, claires, passionnantes à lire car on peut poser le diagnotic tant l'oeil clinique de ces "grands anciens" était vif.

Revenons à notre ami NS... D'abord, la question du parler vrai, je n'y crois pas, elle est factice, au coup par coup, au gré des scoops télés. Inversement puissamment "coaché" (horrible mot, pardon aux puristes) par Carla Bruni-Sarkozy, caricature du boboisme recyclant les mots d'ordre de mai 68, de culture parcellaire, bourrée de clichés politiques. Comme Chirac, NS est un opportuniste, son but : être réélu, partir en 2017 nettement plus riche qu'en 2007. Non, mais décidément, NS est trop vulgaire, trop superficiel, trop ray-ban, trop gogo de Saint-Trop, il est certes très représentatif de la France "métisée" actuelle. La "gagne" avant tout. J'ai été fasciné en 2002 par les réactions des immigrés de droite, intégrés, très partisans de la "gagne", très bling-bling, leur peur de Le Pen était risible (car Le Pen ne pouvait pas dépasser les 20 % au second tour, l'électorat FN faisant déjà à l'époque moins que le nombre des musulmans de France). Les mêmes en 2007 ont tous, mais tous, voté NS. La démonstration pour moi est : NS est un Le Pen acceptable pour la France dominée par un condominium oligarchies + immigrés de la "gagne" ; excusez-moi, je vais prendre des claques, ces derniers ne sont pas des gens intéressants... j'irai plus loin, NS syncrétise tout ce que l'esprit français dans sa finesse n'est pas.
Récemment avec une étonnante bêtise NS disait à Obama : "nous sommes des métèques, c'est pour cela que nous voulons donc réformer !". Dites moi en quoi cet axiome tient debout ?
D'abord Obama est lettré, bien élevé, distingué (certes je ne suis pas sa ligne politique). NS est un cruelle et détestable giffle pour la France que nous avons aimée, celle de Barbey d'Aurevilly, de Chateaubriand, de La Fontaine, de Fortin de la Hoguette, de Ronsard, de Moréas, de Mallarmé, de La Chaise-Dieu, de Vézelay, de Moustiers-Sainte-Marie, de Saint-Cénéré, de Moissac, de Quéribus, stop, j'arrête...
Comme Obama Sarkozy veut réformer, la réforme des retraites ? Elle n'a eu lieu que par ce que Mme Aubry et les syndicats sont démentifiés (terme médical). Voir des infirmières travailler jusqu'à 67 ans me parait bizarre.... Pendant que les banquiers outrageusement empochent des plus values sans noms. Ce régime politique aberrant ne nous aménera que des larmes et du sang. Ce culte des traders me fatigue quand je vois de veuves de paysans végéter dans la misère la plus noire. Il y a des limites. Je suis un fieffé réactionnaire, mais je respecte le travail. Et ne supporte plus les trafiquants surtout quand ils font cet amalgame violemment provocateurs : "nous sommes des métèques donc nous assummons notre rapacité", je n'aime pas cette provocation passée inaperçue de Sarkozy qui veut crééer de l'antisémitisme pour resouder son camp. Parce que là, encore, cette manie de NS de piquer de la lance le toro est inquiétante, son régime est un chapellet de provocations des communautés qu'il a lui même créées et dont il fait la tournée des haines. Quelle manière de gouverner !!!!

En 2012 il n'y a aura personne à se présenter contre Sarkozy si cela continue comme cela. Aubry, Royal, Hollande, Valls, etc... vont faire rire. DSK est peut être une solution pour le MEDEF... et pour NS, pas de poursuites avec DSK pour les affaires de Karachi, Woerth, etc... Villepin, prisonnier des banlieues, fera 2 %. Martine Le Pen va mettre la pagaille, mais elle est en fait déjà du système... C'est pourquoi Renaud Camus ferait bonne figure, un langage nouveau, frais, irénique, éthique qui, par antithèse, ferait découvrir en quoi NS est l'homme qui règne de fait depuis 30 ans, ce Régime qui a conduit la France au déclin, à l'humiliation, au spectacle d'une déchéance insoutenable pour qui a de la mémoire de ce qu'a été la France (et nous y revoilà, mais oui, il faut bien le rabâcher...)


Le petit point du chocolat, c'est que quand on a une jeune épouse on évite d'avoir des bourrelets, premier responsable, le chocolat (choléstérol en barres). Le vin, cette abstention m'intrigue, raison religieuse, c'est possible, neurovégétative (qs l'irritabilité), possible aussi, contre-indication avec une prise de médicament (quel médicament en chronique ?), l'arrêt ou le refus de fumer, la cigarette fait vieillir la peau, son dermatologue a du lui dire.


Désolé, Jean-Marc, de ne pas partager votre admiration, pire, je n 'arrive pas même à la comprendre (ceci dit l'anti-sarkozysme hystérique est pénible à entendre, parce que peu argumenté, de mauvaise foi, etc... mais cela est un autre débat).
Mais je ne le comprends pas non plus... je ne l'admire par non plus d'ailleurs, c'est "The Lesser Evil".
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 21:06   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Bonjour à tous,

j'ose à peine prendre la parole mais je tiens à féliciter tous les intervenants. Sans oublier l'"équipe technique" qui fait un travail absolument remarquable.


Laurence Germoux
Je suis bien content de lire les analyses politiques du forum du PI, j'en avais marre de celles du comptoir de mon bled perdu.
08 janvier 2011, 22:20   Plus on est de fous...
Allez, pour la bonne bouche :



Le vin et la syntaxe, ça fait beaucoup; pour moi ça fait trop. Il est indispensable que Renaud Camus ait les signatures, j'ai déjà essuyé quelques refus mais je ne désespère pas le moins du monde.
D'autre part je sens qu'Onuphre va m'aider à résoudre le mystère Barbey d'Aurevilly, hors antenne s'entend, pour ne pas perturber le forum.
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 23:10   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Oh ! ce n'est pas un mystère, Florentin, la lecture de Barbey d'Aurevilly (Mémoranda & correspondances) me met en joie, tout simplement. Il est un bon modéle de réactionnaire (in-nocent est-il bon de la préciser) qui voit loin, d'un intelligence foissonnante et qui, avec des doses massives d'ironie, met le doigt sur le crétinisme bourgeois et déjà sur ses avatars de bien pensance (voir son texte sur Joseph de Maistre dans Prophètes du Passé).
Et cerise sur le gâteau, Barbey est évidemment tabou, interdit de séjour à l'Education Nationale, cela le rend d'autant plus fréquentable...
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 23:19   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
08 janvier 2011, 23:28   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
C'est pourquoi Renaud Camus ferait bonne figure, un langage nouveau, frais, irénique, éthique

irénique vraiment ?

Au contraire du "parler vrai", la langue de Renaud Camus est une langue de vérité et cette vérité me parait bien peu irénique, et même scandaleuse aux oreilles des sectes du sympa.
Je suis curieux de savoir, chez Onuphre, ce qui vous fait choisir cet épithète.
Mais ce que vous dites, cher Onuphre, correspond tout à fait à mes goûts, je l'ai senti tout de suite. Quand je parle de mystère, je veux dire que l'Université, par hostilité congénitale, propage depuis un siècle les mêmes clichés débiles à propos du Connétable. Son intérêt pour la médecine est attesté, le syndrome de Lasthénie de Ferjol revient au devant de la scène avec le déni de grossesse mais Barbey lui-même présente des troubles intéressants que je ne puis analyser, n'étant pas médecin. J'ajoute que la conscience de ces troubles lui donne une inspiration très féconde. L'étude détaillée du Rideau cramoisi serait un bon début.
08 janvier 2011, 23:48   Le Plus Bel Amour de Don Juan
"déni de grossesse" ou "grossesse nerveuse" ?
Dans le cas de Lasthénie de Ferjol, héroïne d'Une histoire sans nom, somnambule violée par un moine, il s'agit d'une véritable grossesse.
Chère Laurence, soyez la bienvenue.
Bon dimanche à Laurence et à tous.
Utilisateur anonyme
09 janvier 2011, 12:12   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Bonjour Florentin, Lasthénie de Ferjol a en effet donné son nom à un type d'anémie (une pathominie). Les nouvelles de Barbey sont moins naturelles du point de vue écriture que les Mémoranda ou la correspondance à Trébutien, hilarante et brillantissime. Ceci dit le début du Rideau cramoisi a un début splendide (très cinématographique, la diligence qui s'enfonce de nuit sur la route de l'Ouest, les bourgs silencieux dans la nuit, etc...) et l'histoire est superbement charpentée. Le Bonheur dans le crime est aussi un régal. Je pensais aussi au Barbey polémiste qui avait l'oeil et qui percevait le ridicule de son siècle bourgeois avec une acuité inouïe.
Utilisateur anonyme
09 janvier 2011, 12:21   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Citation
Guillaume Audrige
C'est pourquoi Renaud Camus ferait bonne figure, un langage nouveau, frais, irénique, éthique

irénique vraiment ?

Au contraire du "parler vrai", la langue de Renaud Camus est une langue de vérité et cette vérité me parait bien peu irénique, et même scandaleuse aux oreilles des sectes du sympa.
Je suis curieux de savoir, chez Onuphre, ce qui vous fait choisir cet épithète.

Irénique, car son ton, ses mots, sont posés, ses objectifs sont ceux des Grecs, l'Harmonia [sociale] (excusez moi d'être horriblement pédant, mais ce concept est un tout). Oui, je maintiens ce terme, Renaud Camus a une discipline de pensée qui n'est pas celle des magots piallieurs des plateaux télés... Et les "sympas", Guillaume, ne le sont pas si on appesantit un peu notre regard sur ces fausses bonnes âmes qui sont méchants comme des teignes (prendre pour exemple Delanoë ou Fogiel, ils suent la haine longeuement distillée) , prédateurs mentaux...
J'avais moi aussi tiqué mais vérification faite il est exact que le mot n'est pas initialement péjoratif et associé à la naïveté, la jobardise gnangnan ou, pire, à la volonté délibérée de tromper les crédules (irénisme de pacotille et irénisme de propagande cynique). Si donc on s'en tient au sens étymologique, de eirênê paix, l'irénisme n'est pas si loin de l'in-nocence.
Irénisme, subst. masc. [Correspond à supra A] ,,Attitude d'esprit condamnée par l'encyclique « Humani Generis » selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, inacceptables, par désir exagéré de paix et de conciliation`` (Foi t. 1 1968). P. anal. Dans un louable esprit d'irénisme, M. Georges Mounin, après le colloque de Nice, voyait déjà réconciliées les « deux critiques », l'ancienne et la nouvelle (R. Kopp, C. Pichois, Les Années Baudelaire, Neuchâtel, La Baconnière, 1969, p. 130).
source
Utilisateur anonyme
09 janvier 2011, 19:43   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Citation
Marcel Meyer
J'avais moi aussi tiqué mais vérification faite il est exact que le mot n'est pas initialement péjoratif et associé à la naïveté, la jobardise gnangnan ou, pire, à la volonté délibérée de tromper les crédules (irénisme de pacotille et irénisme de propagande cynique). Si donc on s'en tient au sens étymologique, de eirênê paix, l'irénisme n'est pas si loin de l'in-nocence.

Cher Marcel Mayer,

Je vous remercie beaucoup d'avoir "remis les pendules à l'heure", comme on dit vulgairement. L'irénisme pour moi n'a rien de gnangan, je pense à l'irénisme fédérateur du début du christianisme, un militantisme qui tire sa force de la puissance tranquille de ceux qui ont accès à la lucidité de percevoir les choses, d'en démonter les rouages. Je reconnais que cela confère une connotation "inspirée" aux iréniques, je ne compare nullement Renaud Camus aux Pères de l'Eglise (auteurs à relire, car souvent auteurs de grande qualité philosophique) en revanche je note dans le discours de R. Camus cette puissance de la pensée qui n'a pas besoin de hurler pour se faire entendre d'un part, et dans le fonds, la croyance dans le fait qu'une société puisse fonctionner sans prédateurs, ce qui n'est nullement gnangnan.
Ce qui est aberrant, c'est de penser qu'une société ne puisse exister qu'avec une dose perçue comme nécessaire, comme la muscade dans les épinards, de prédateurs (les événements récents de la vie politique française sont là pour nous le rappeler, mais cela avait déjà été net avec l'adulation des foules de gauche pour Bernard Tapie). C'est étonnant cette estime des masses pour ceux qui ont le pouvoir qui peut nuire, je me souviens d'un énarque qui me disais : "je sens mon pouvoir quand je peux dire non", tout un programme. Il était respecté.
Les prédateurs, qui s'attaquent aux bêtes les plus faibles de la harde, bouclent la boucle dans la chaîne alimentaire. Ils sont nécessaires dans les boucles historiques qu'il faut boucler. Un Bernard Madoff, prédateur de prédateurs, requin pour les requins, par exemple, a bouclé la boucle historique d'un certain capitalisme financier construit comme cirque (c'est à dire, tout aussi bien, circulairement bâti, serpent qui se mord la queue, comme l'est tout montage de Ponzi).

Bernard Madoff a été, et restera dans l'histoire du capitalisme financier, une révélation à laquelle je ne vois pour équivalent dans l'histoire du communisme que la publication de l'Archipel du Goulag par Soljenitsine, terminateur précoce du système, après le passage duquel la perte de toute crédibilité de ce dernier est telle qu'il ne lui reste plus qu'à se préparer à mourir de la façon la moins indigne possible, à quitter la scène de l'histoire comme jadis les dinosaures celle des espèces. L'affaire Madoff a révélé le fond de l'affaire du capitalisme financier, qui rémunère l'escroquerie et la prédation et qui ne fait plus que cela. Il fallait un super-prédateur pour amener cette révélation. Le rôle du prédateur est de précipiter toute fin, de pousser en avant la roue de la création comme la lionne le troupeau de gnous. Voilà un rôle digne d'hommage, auquel les iréniques que nous sommes ne devraient pas répugner.
Utilisateur anonyme
09 janvier 2011, 20:53   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Citation
Francis Marche
Les prédateurs, qui s'attaquent aux bêtes les plus faibles de la harde, bouclent la boucle dans la chaîne alimentaire. Ils sont nécessaires dans les boucles historiques qu'il faut boucler. Un Bernard Madoff, prédateur de prédateurs, requin pour les requins, par exemple, a bouclé la boucle historique d'un certain capitalisme financier construit comme cirque (c'est à dire, tout aussi bien, circulairement bâti, serpent qui se mord la queue, comme l'est tout montage de Ponzi).

Bernard Madoff a été, et restera dans l'histoire du capitalisme financier, une révélation à laquelle je ne vois pour équivalent dans l'histoire du communisme que la publication de l'Archipel du Goulag par Soljenitsine, terminateur précoce du système, après le passage duquel la perte de toute crédibilité de ce dernier est telle qu'il ne lui reste plus qu'à se préparer à mourir de la façon la moins indigne possible, à quitter la scène de l'histoire comme jadis les dinosaures celle des espèces. L'affaire Madoff a révélé le fond de l'affaire du capitalisme financier, qui rémunère l'escroquerie et la prédation et qui ne fait plus que cela. Il fallait un super-prédateur pour amener cette révélation. Le rôle du prédateur est de précipiter toute fin, de pousser en avant la roue de la création comme la lionne le troupeau de gnous. Voilà un rôle digne d'hommage, auquel les iréniques que nous sommes ne devraient pas répugner.


Cher Francis Marche, votre exposé darwinien tient la route, même s'il est tout de même toxique pour les perdants... Quant aux derniers propos ils me plongent dans un abîme de perplexité. Faut-il admettre la loi naturelle ? S'il s'agit de faire du rousseauisme, je ne suis pas preneur. D'ailleurs, par des voies détournées les Charmettes de Jean-Jacques ménent au Goulag. A vrai dire, plus je cogite, plus je pense que le déspotisme éclairé est le meilleur des systèmes (la décomposition très avancée des dites démocraties occidentales est là pour servir de preuve de laboratoire).
J'aimerai en savoir plus sur vos propos énigmatiques en fin de message, hélas, je pars mener mes obligations professionnelles demain matin. A plus tard, j'espère, sur ce sujet.
Je file sous les couettes, bonne nuit à vous.
Utilisateur anonyme
09 janvier 2011, 22:55   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
Onuphre, merci d'avoir pris le temps de ces éclaircissements. Je comprends l'étymologie mais reste dubitatif quand à cet emploi. Le jugement de Salomon, si justement invoqué par Renaud Camus comme repoussoir n'est-il pas un comble d'irénisme ? Une harmonie des rapports sociaux est sans doute au coeur de l'in-nocence prise comme principe. La démarche politique de Renaud Camus, elle, ne se distingue pas par son intention de concilier ce qu'elle condamne en termes choisis, précis, décidés.
En grossissant le trait, le communisme réel lui aussi vise à instaurer la paix et l'harmonie. On trouverait peu de monde pour qualifier d'irénique la dictature du prolétariat.
Dans les six mois qui suivront mai 2012, une fois Renaud Camus président, à quoi ressemblera le climat social de la France, alors qu'une vraie grand chaîne culturelle n'aura pas encore totalement remplacé TF1 ?



de pousser en avant la roue de la création comme la lionne le troupeau de gnous.

Ces propos énigmatiques s'obscurcissent encore lorsque le crocodile entre en scène et que le triangle amoureux ainsi créé ne trouve sa résolution que dans l'intervention du peuple Gnou :


» Le rôle du prédateur est de précipiter toute fin, de pousser en avant la roue de la création comme la lionne le troupeau de gnous. Voilà un rôle digne d'hommage, auquel les iréniques que nous sommes ne devraient pas répugner.

Des nettoyeurs de restes en somme. Cela me rappelle une nouvelle de Stephen King, un classique, mettant en scène des sortes de nettoyeurs de matière, décarcasseurs d'univers, créatures tout en gueule immense mangeuses de l'être restant après le passage du temps, dévoreuses des états de choses vacants excrétés par la simultanéité espace-temps ; par un accident funeste les passagers d'un vol transcontinental s'étaient trouvés décalés par rapport au continuum synchrone habituel, retardataires du mouvement des choses, et en passe d'être croqués à leur tour par les hideux bouffeurs d'arrières-mondes...
» et que le triangle amoureux ainsi créé ne trouve sa résolution que dans l'intervention du peuple Gnou :

(Cher Guillaume Audrige, ces sympathiques bestiaux firent autrefois l'objet d'applaudissements enthousiastes de la part des In-nocents, et l'on convint qu'il s'agissait de buffles, le gnou étant un dolichocéphale à barbichette, mais n'ayant en principe rien d'un intellectuel juif allemand.)
....tout à fait ça. Bouffeurs d'arrières-mondes et d'arrières-trains. Tapie, Madoff: les voitures-balais du cirque ambulant.
10 janvier 2011, 03:51   Adam et Gnève
Aucun "triangle amoureux" dans la Création jeune homme, jusqu'au Serpent et avant lui: rien que gnou deux.
11 janvier 2011, 09:44   Vote "utile"
"Voter pour Renaud Camus (à supposer qu'il obtienne les 500 signatures), n'est-ce pas priver Marine Le Pen d'un nombre significatif de voix - et donc participer à la répétition de ce désolant, de ce désespérant, de ce faux affrontement droite-gauche qui se prépare ?"


Une part de l'intérêt de la candidature de Renaud Camus tient précisément à la possibilité pour certains électeurs d'échapper enfin au prétendu "vote utile" (c'est-à-dire, en fin finale : inutile.) L'ambition du P.I., j'imagine, n'est pas de voir son champion accéder au second tour de la présidentielle mais de réunir sur son nom un nombre appréciable de suffrages. Qu'il soit capable ou incapable, par la suite, de faire fructifier cette entrée dans la vie publique, c'est une autre histoire. Le parti des chasseurs et pêcheurs, par exemple, n'y est pas parvenu, après la notable percée de son leader aux présidentielles, M. Saint-Josse, qui, ne l'oublions pas, est tout de même parvenu au score surprenant de plus de 4% des suffrages exprimés, sur la base d'une quasi absence de programme "normal" et un nom de parti politique à des années lumière de "l'offre" habituelle.
L'ambition du P.I. est de voir son champion accéder à la magistrature suprême.
Utilisateur anonyme
11 janvier 2011, 10:53   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Que veut dire cet "Anne effet", qui a fait de multiples apparitions ?
Utilisateur anonyme
11 janvier 2011, 12:48   Re : Chatel défend les "fautes de langage" de Sarkozy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Didier,

Franchement, je ne comprends pas.
11 janvier 2011, 14:19   Anne effet.
C'est une nouvelle adhérente. Très sympathique et très accommodante.
11 janvier 2011, 14:26   Re : Anne effet.
Oh, pas si nouvelle que ça... Voilà un moment qu'elle traîne ses basques dans les parages de Plieux (point sur les i pour BCJM).
Mystère et boule de gomme.
Prononcez à haute et intelligible voix. Répétez, comme un mantra. Vous y êtes. Anne effet, c'est bien ça.
On entend bien le calembour mais le sens nous échappe.
Eric Véron, vous nous sauvez la vie.
Florentin,

Didier vient de m'expliquer la chose, je lui suggère de faire de même avec vous.
C'est fait, je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps.
Florentin,

Je suis comme vous.
Citation
Éric Veron
Prononcez à haute et intelligible voix. Répétez, comme un mantra. Vous y êtes. Anne effet, c'est bien ça.

Surtout pas ! cher Éric, vous savez bien que la répétition d'un mot un nombre suffisant de fois produit une sorte de force centrifuge sémantique qui en expulse le sens, à la suite de quoi vous vous retrouvez avec dans la bouche le noyau dont vous aurez craché le fruit.
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