L'art de chanter dans le bas de gamme

Aaargh...

Mais c'est pour une bonne cause. Et puis ce n'est pas du rap.
Il manque Mme Lequernois pour chanter Jésus revient.

Erreur historique de l'Eglise qui s'abaisse au kitsch de l'époque pour faire venir des gens qui n'ont pas vocation à venir, ou s'ils viennent, ce sera pour de mauvaises raisons à la fois esthétiques et spirituelles.
Qu'il est triste de laisser Pergolese et Vivaldi, ou même Duruflé, pour ces chansonnettes niaises et très peu musicales.

Il serait vain de croire que la bonne cause ait quelque profit à tirer de tout ce sirop.

Mystère de ces vies pieuses et studieuses qui s'accommodent du goût artistique le plus abject. Je viens d'écouter, sur France Culture, une de ces émissions peu originales où un intellectuel s'entretient de son “parcours” avec un journaliste. L'invitée, agrégée précoce de philosophie et docteur en théologie, une érudite donc, choisit pour ponctuer ce dialogue une accablante chansonnette protestante (You raise me up), dont je pus soutenir l'écoute quelques minutes, animé d'une curiosité anthropologique que le dégoût vint vite effacer. Jésus, devant cette hérésie musicale, s'empresserait de faire exception de cette pécheresse en ne la rachetant point.

La question a été traitée naguère en 22 379 signes par Cheih Pu'Ki.

Ce qui est grave c'est que le clergé français fait le trottoir sans l'aval de Rome.

Merci, cher Félix. Cet extrait est hilarant.