Le site du parti de l'In-nocence

Physique amusante

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
22 février 2011, 20:28   Physique amusante
"En France, les études sur le clitoris et le point G seraient au point mort sans la ténacité de quelques-uns." Pour plus de détails, se reporter au Figaro de ce jour.
22 février 2011, 22:19   Re : Physique amusante
La France est en retard pour les chatouilles, la diplomatie... la France, toujours la France.
25 février 2011, 01:42   Vallée de larmes
Ces efforts sont méritoires. Il m'a toujours paru significatif que la douleur, au contraire du plaisir, soit en droit du moins parfaitement localisable, étant une sensation et disposant de récepteurs et de voies nerveuses spécifiques. La douleur est toute trouvée, repérable, elle a ses circuits. Considérez en revanche la difficulté tantalisante de mettre enfin le doigt sur ce point élusif, cela ajouté au fait déroutant que l'on puisse ressentir les prodromes d'une jouissance correcte rien qu'en grattant avec un soin méticuleux les abords de quelque plaie démangeamment douloureuse ... Comme si le plaisir était une sorte de dispositif de rattrapage éperdu et tardif, d'une parfaite polyvalence adaptative, et parce que n'ayant en partage aucune trajectoire propre précisément dévolue, pourrait les emprunter toutes.
25 février 2011, 01:44   Re : Physique amusante
Alain, je ne suis pas de votre avis.

Galien avait déjà montré que la localisation de la douleur et celle de la pathologie étaient parfois fort éloignées. De nos jours, nous avons la situation bien connue des "douleurs fantômes".
25 février 2011, 01:56   Re : Physique amusante
La douleur fantôme n'est que la trace mnésique de ce qui fut identifiable sensitivement par les terminaisons nerveuses provenant du membre perdu.
Ce n'est du reste pas une question d'opinion, je crois, cher Jean-Marc : la douleur est une sensation, au sens strict, c'est à dire psychophysique ; le plaisir, non.
25 février 2011, 01:59   Re : Physique amusante
Je n'en suis pas certain, Onuphre pourrait nous en parler. Je pense que cela tient plutôt au fonctionnement du cerveau.
25 février 2011, 02:09   Re : Physique amusante
La sensation est grosso modo le résultat d'un dispositif d'information de l'organisme relatif à son milieu, y compris son "milieu interne", au moyen de cellules réceptrices spécialisées capables de réagir à des signaux spécifiques, de les transduire, puis de les acheminer par voie nerveuse vers les centres nerveux idoines, à l'issue de quoi s'obtiendra la sensation, puis la perception.
À ce que je sache, le plaisir ne fait pas partie de ce dispositif...
Comme si le plaisir était une sorte de dispositif de rattrapage éperdu et tardif, d'une parfaite polyvalence adaptative, et parce que n'ayant en partage aucune trajectoire propre précisément dévolue, pourrait les emprunter toutes.

Vous voulez dire que le plaisir serait un autre nom donné à la pensée ou même à la conscience, éperdue et tardive lorsqu'elle commande enfin l'action ?
25 février 2011, 04:10   Re : Physique amusante
Il est intéressant à ce sujet de rappeler que le cerveau, lui, ne ressent rien: on peut toucher les neurones, et même perturber la matière grise sans que le patient n'en éprouve la moindre sensation, ce qui tendrait à établir que le siège de la pensée, insensible au toucher et donc à toute douleur qui ne lui est pas véhiculée, serait tout autant le siège du plaisir. (Un petit enfant pleure à grands cris dans le voisinage pendant que j'écris cela, le déplaisir que j'en ressens perturbe ma pensée et la qualité de mon raisonnement, et ce faisant cette perturbation corrobore l'hypothèse maladroite couchée en ces cinq lignes).
25 février 2011, 05:21   Re : Physique amusante
Disons, éperdue et tardive session de rattrapage inespéré par rapport à la douleur, si bien physiologiquement installée en nous, ayant de tout temps tracé sa voie, pièce maitresse du jeu.
La douleur, comme la nocence, est première.

C'est une belle idée, que la douleur ne pouvant provenir du cerveau, ce serait le plaisir y involuté qui s'en garantirait l'usage ; ah mais, ce fameux point G n'est tout de même pas situé dans le cerveau, tout comme les plaies dont je parlai, et il y a bien des zones dites érogènes situées à l'extérieur d'icelui, amorçant donc ce qui va s'acheminer par des voies contournées et empruntées, presque parasitairement, vers cette chambre de résonance du ressentiment.
25 février 2011, 05:39   Re : Physique amusante
Il n y a vraisemblablement pas de zone érogène. La seule zone érogène, et encore, bien difficile à circonscrire, est la disposition de la personne à s'érotiser. Je pense cela après avoir toute une longue partie de ma vie considéré que toute zone du corps était érogène, toute sauf une: le coude, cependant que la saignée du bras l'est. Le coude ne vaut rien en amour, strictement rien.

Je ne pensais pas que l'os du coude puisse être considéré comme zone érogène, cela vraisemblablement à cause de l'os olécrâne, qui en bloque l'articulation, jusqu'à hier soir où j'ai vu une danseuse cambodgienne faire saillir la saignée du bras comme une bosse, violant ainsi la rigidité de l'olécrâne. Le coude ainsi, par ce miracle de contorsion anatomique, prit les qualités de la saignée qui lui est normalement antéposée et devint érotique comme le pli de la cuisse. Le corps, rendu circonvolu comme un cerveau, érotise ses coins les plus rebutants, transforme ses coins saillants en recoins convieurs, imite la pensée.

(Les coudes parasitent les ébats sexuels; ils les gâchent presque en ne servant à rien d'autre qu'à menacer, gêner les flancs de la ou du partenaire, à la différence de leur écho noble bien qu'inférieur, le rond et caressant genou, que les ébats démultiplient pour le bénéfice du plaisir général des sens et la stimulation visuelle en particulier)
25 février 2011, 08:45   Re : Physique amusante
Ce n'est donc pas vous, Francis, qui lors d'un brusque dessoudement avez pris un genou à toute volée dans la mâchoire.
Mais je ne sais vraiment ce qu'on pourrait faire d'un coude ; faut voir...
(J'ai entendu je ne sais plus où un Anglais prétendre qu'elbow était le plus beau mot de sa langue.)
25 février 2011, 10:06   Re : Physique amusante
Lu à l'envers elbow se dit wobble, non mais vous vous rendez compte ?

Réponse: de l'huile de coude; ça sert toujours, même si son utilité ne va guère au-delà du plaisir solitaire.

Genou: il y a dans Audiberti cette phrase merveilleuse au sujet d'une femme (je cite de mémoire): rectifiant un pan de sa jupe elle montra un de ses nombreux genoux.
25 février 2011, 10:21   Re : Physique amusante
Ce n'est donc pas vous, Francis, qui lors d'un brusque dessoudement avez pris un genou à toute volée dans la mâchoire.

J'ai subi pire: la chaînette d'or portée au cou qui, lors d'un dessoudement inversé, se révèle une arme à châtrer les chats, et à laquelle il suffit d'un unique coup, infligé sec et net, dans la plus pure des inconsciences juvéniles et des grands mouvements de tête enjoués, pour, en un éclair ôter à l'homme l'essentiel de sa virilité ou lui causer des dommages que l'homme n'oublie pas.
25 février 2011, 22:57   Re : Physique amusante
Eh bien, voilà une chouette paire d'accidentés du lit...
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter