Monuments historiques

Le communiqué à propos des monuments historiques et de la question des niches fiscales m'amène à une réflexion.


Le propriétaire d'un de ces monuments bénéficie, s'il fait des travaux, d'une réduction d'impôt. Soit.

Cela étant, il me semble qu'il doit, pour ce faire, passer sous les fourches caudines des Monuments Historiques (que j'appelais, dans ma profession précédente, les "monuments hystériques"), subir leur diktat et ne travailler qu'avec des entreprises qui, par effet d'aubaine, pratiquent des tarifs délirants. Pour ce qui est des subventions, n'en parlons pas.


Le mieux ne serait-il pas :

- de supprimer la déduction fiscale ;

- dans le même temps, remettre tout cela dans les procédures de droit commun, les observations éventuelle des monuments historiques ne pouvant être reçues que si l'Etat s'engage à verser directement le surcoût des travaux par rapport au prix du marché ?


J'en ai personnellement assez de cette stuation où un Etat impécunieux ne se départit pas de sa superbe et, ne pouvant plus rien faire, se borne à empêcher les autres de faire.


En deux mots, le message serait :

Vous avez une idée ? vous avez un intérêt supérieur à agir ? alors payez, et payez tout de suite, en bon argent, en virement, immédiat...

Vous n'avez pas d'argent ? vous préférez le mettre ailleurs ? alors, soit... mais taisez-vous.

Il faut préciser que les entreprises qui travaillent pour les Monuments Historiques emploient des gens hautement qualifiés.

... alors que les autres doivent de plus en plus se contenter des tocards qui, seuls ou presque, sont disponibles. Les architectes s'arrachent les cheveux et passent leur temps à essayer de rattrapper les grosses bourdes de débutants ignorants et j'm'enfoutistes commises tous les jours. Un exemple dont vous n'entendrez pas parler dans la presse. Les bureaux d'une centrale nucléaire dans le Nord-Est de la France sont rénovés. L'étanchéité du toit devait être faite en une journée. Bien entendu, l'entreprise, ou plutôt ses ouvriers, traînent. A cinq heures ce n'est pas fini et ils s'en vont. Cette nuit-là, il pleut à verse (c'était prévu par Météo France) : tous les bureaux sont inondés, le matériel informatique est détruit, etc. Des millions d'euros de dégâts, payés par les assurances.

Je vous interdis, Marcel Meyer, de stigmatiser la classe ouvrière.

Bien cher ami,


Je veux bien vous croire. Cependant, tous les travaux ne nécessitent pas ce genre de personnel.

Par ailleurs, j'ai toujours une une forte réticence pour tout ce qui est "effet d'aubaine" et "professions réservées" (voir, autrefois, le véritable racket fait par le ministère de la culture par le biais de l'AFAN (je ne suis pas sûr de l'acronyme)).