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Communiqué n° 1193 : Sur une campagne de Sir Peter Maxwell Davies, maître de la Musique de la reine

Communiqué n° 1193, mardi 1er mars 2011
Sur une campagne de Sir Peter Maxwell Davies, maître de la Musique de la reine

Le parti de l'In-nocence apporte son appui total à la campagne menée en Grande-Bretagne par le maître de la Musique de la reine, le compositeur Sir Peter Maxwell Davies, et par l'association Pipedown ("Baissez le son"), qui luttent contre l'incroyable nocence que constitue la sonorisation imposée des restaurants et des cafés, mais aussi de nombreux autres lieux publics, tels que les salles de petits déjeuners d'hôtel, les magasins et les halls de nombreuses institutions, où il est impossible d'échapper à l'insupportable "muzaque" — le phénomène, malheureusement, n'a rien de spécifiquement britannique.

Le parti de l'In-nocence se bat pour la promotion d'un droit au silence et estime que la lutte contre la muzaque présente le même caractère de légitimité et d'urgence que celle qui a dû être menée des lustres durant contre le tabac et la fumée : il en va cette fois de la santé mentale, de la vie avec la pensée, de la survie de la conversation mais aussi, tout simplement, du droit inaliénable de chacun à ne pas se voir imposer quoi que ce soit par ses voisins et concitoyens, inutilement et sans profit pour la communauté. L'énorme masse de la sonorisation imposée est en général d'une médiocrité sans nom et une terrible humiliation pour l'esprit, surtout pour les amateurs de musique, mais, serait-elle sublime, elle n'en resterait pas moins une nocence dans la mesure où elle est imposée.

Le parti de l'In-nocence n'est pas hostile à l'existence de restaurants, de cafés et d'hôtels sonorisés à l'intention des personnes qui les apprécient mais il estime qu'ils doivent être clairement signalés et ne sauraient constituer en un lieu donné la seule offre prodiguée. Il juge que les guides hôteliers et gastronomiques devraient mentionner expressément cette particularité parmi les établissements qu'ils répertorient ou, à défaut, préciser ceux qui en sont exempts.
Cher Secrétaire, vous touchez un point très sensible. Chaque nocence doit être signalée, dénoncée, acculée au repentir. Je crois que, pour leur part, les curés n'y reviendront plus : il y a quelque temps, des lieux de culte diffusaient dans la journée des musiques, bonnes mais parfaitement inopportunes. Les protestations ont fait leur effet.
Je comprends que M. Maxwell s'intéresse aux cafés, et je suggère que le Parti propose une loi sur l'obligation d'indication de sonorisation des lieux divers...

Florentin, à propos d'acculer dans les lieux de culte, que diriez-vous de la Flûte enchantée ?
Mais au fait, ne serait-ce point une nocence que d'imposer une telle signalisation? je m'y perds...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je me suis moi aussi interrogé sur l'ambiguïté de ma réponse, cher Didier ; mais il me semble que j'ai bien cliqué sur "répondre" dans le cadre du communiqué. Et puis, n'est-ce pas, si j'avais approuvé avec enthousiasme la suggestion perfide de BCJM, je me serais plutôt écrié "Si, si, si, trois fois si !"...
Il y avait longtemps que l'on n'avait pas eu droit à une crise d'une telle ampleur.
Que voulez-vous, quand j'ai vu que M. Maxwell s'occupait de cafés, l'effet a été instantanné.
( Si je puis me permettre : un espace, de grâce, entre les deux syllabes du couac, quatrième ligne du deuxième paragraphe du communiqué.)
Depuis que je fréquente ce forum, je crois bien que l'on dit une espace.
Je recommande le film de Mathieu Amalric, « Tournée », ne serait-ce que pour ses séquences au cours desquelles il dénonce cette nuisance avec un engagement anthologique!
Et merci à M. Véron pour une espace et le plaisir d'avoir ouvert Littré : "anciennement quelquefois du féminin ; c'est pour cela qu'il a gardé ce genre dans l'imprimerie", ce que j'ignorais.
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