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Quelques éléments de langage à dénoncer

Envoyé par Virgil Waldburg 
Nouvel assassinat d'un chrétien parce qu'il était chrétien au Pakistan !(http://www.romandie.com/ats/news/110302065226.8dkjwjw9.asp)
J'ai constaté que chaque fois qu'un chrétien était assassiné, comme en Turquie (Le père Andrea Santoro (http://www.dici.org/actualites/turquie-assassinat-dun-prtre-italien/), le vicaire apostolique d'Anatolie, Mgr Luigi Padovese -(http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=397970)), en Tunisie, en France, on nous présentait l'assassin comme un déséquilibré, comme un fou, lequel affirmait toujours avoir agi pour obéir à une voix, la voix de Dieu, qui lui ordonnait ce crime. Souvent ledit crime fut commis au cri de "Allahou Akbar".
La presse, amnésique par habitude, ne fait pas le lieu entre ces crimes qui sont tous présentés de la même manière par les musulmans (je parle bien des musulmans, car les islamistes n'en disent généralement rien).

Autre élément de langage jamais relevé par nos journalistes amnésiques, encore moins interrogé : chaque fois qu'on nous présente un ou une converti(e) à l'islam, la personne nous est toujours donnée comme un(e) ancien(ne) catholique pratiquant--(e). Ce sont souvent des femmes d'ailleurs.
Or, le journaliste - par inculture - ne pense jamais à lui demander quelle était la paroisse où la personne pratiquait, moins encore à aller y vérifier. De fait, les musulmans ne présentent pas les conversions comme des béquilles apportées à des gens déchristianisés, sans famille, perdus et manipulables (à la manière de adhésions aux sectes), mais comme des choix éclairés, naturels à partir du christianisme.
Je ne conteste pas la possibilité qu'un catholique pratiquant se convertisse à l'islam, mais j'ai de sérieux doutes sur la connaissance dudit catholique de sa propre religion. Souvent, en écoutant les "convertis" soi-disant anciennement catholiques (jamais protestants), je constate que leur discours trahit une ignorance crasse de la religion dont ils prétendent venir.
Il s'agit donc, à mon sens, d'un pur artifice de communication que les journalistes relaient aveuglément et servilement. Il serait bon de dénoncer ces manipulations par l'exemple : par l'interrogation systématique (quelle paroisse ? Quel rite ? Quel curé ? Où fûtes-vous baptisé ? etc.), par l'exhibition de l'ignorance de la religion prétendument abandonnée, et enfin par la démonstration du mensonge médiatique systématique des groupes qui mettent en avant ces "prises" de guerre, lesquelles sont plus victimes que coupables.

La comparaison entre latin et arabe, encore constatée lors de l'émission "Ce soir ou jamais", est la marque d'une ignorance crasse du statut des deux langues. Le latin n'est pas la langue de Dieu, ce n'est que la langue de la liturgie catholique traditionnelle. L'arabe est la langue d'Allah. Le latin est l'objet d'un attachement liturgique, l'arabe est l'objet d'une vénération théologique. En acceptant la comparaison, on fait apparaître l'arabe comme un latin d'Orient, alors que c'est la langue du djihad. Quand nos politiques encouragent partout l'enseignement de l'arabe, c'est à l'islamisation qu'ils participent activement. Encourager l'enseignement du latin n'est pas un encouragement pas à la christianisation, mais à la culture générale, tout simplement.

Une veille de ces éléments de langage et un catalogue seraient utiles pour nourrir les questions des journalistes, généralement paresseux et incultes.
Utilisateur anonyme
02 mars 2011, 11:51   Re : Quelques éléments de langage à dénoncer
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"La comparaison entre latin et arabe, encore constatée lors de l'émission "Ce soir ou jamais", est la marque d'une ignorance crasse du statut des deux langues. Le latin n'est pas la langue de Dieu, ce n'est que la langue de la liturgie catholique traditionnelle. L'arabe est la langue d'Allah. Le latin est l'objet d'un attachement liturgique, l'arabe est l'objet d'une vénération théologique."

Très bien vu et on ne peut plus clairement énoncé, Virgil.
Le silence médiatique sur les persécutions des chrétiens révèle la véritable finalité de l'idéologie droit-de-l'homiste et victimaire. Il s'agit de préparer les opinions aux massacres futurs, en persuadant les Européens que les juifs et les chrétiens sont les salauds (les Européens, dans leur masse, ne sont plus censés être chrétiens), que les musulmans sont les victimes. Quand un musulman tue un chrétien, c'est encore le musulman qui est la victime.

De là le rôle stratégique de l'hyper-vigilance moralisatrice, qui incrimine non les actes mais les discours tenus sur les actes. D'accord, le chrétien qui s'est fait assassiner par un musulman n'avait rien fait, mais vous voyez bien que tout le monde à présent va répétant que les musulmans sont des fanatiques homicides, et dès lors, c'est bien le musulman qui est la victime.
Le latin est bien, pour certains catholiques enthousiastes, la langue de Dieu, mais dans un tout autre sens. Ce n'est pas la langue que Dieu parle, c'est la langue que Dieu a choisie :

Citation
Léon Bloy
Enfin ! La Langue de Dieu ! La langue de Dieu que Remy de Gourmont a nommée le Latin Mystique, – ô âmes des morts ! – comme si tout n'était pas mystique ! [...]

Le latin rédimé du LIBERA, du DIES IRÆ, du STABAT apparut, sans doute, comme l'instrument d'une Mystique supérieure. Il n'était pas, cependant, plus Mystique en soi, plus surnaturel que les satires de Lucilius ou l'apologue de Menenius Agrippa.

Pénétré ou non de christianisme, il est en réalité, la langue unique, la choisie de Dieu pour consacrer son Corps et son Sang. Cela dit tout.

Il est vrai que l'enthousiasme chrétien n'a plus cours. En France, du moins, la majorité de ceux qu'on appelle catholiques sont en fait, plus ou moins mollement, des athées, des pseudo-sceptiques, des pseudo-bouddhistes pseudo-écolos et des pseudo-matérialistes superstitieux. Le fanatisme est hélas ! tout ce qui nous reste de passionné, la seule chose, avec la bêtise, qui puisse réellement nous faire adhérer à certaines idées, nous donner des convictions, nous donner l'impression de vivre. Bien sûr, cet emportement aveugle n'est pas à désirer, mais cela ne peut, au regard de la tiédeur générale, qu'exercer une certaine fascination,
Cher Virgil, j'approuve entièrement votre intervention juste et claire.
Utilisateur anonyme
02 mars 2011, 13:46   Re : Quelques éléments de langage à dénoncer
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je croyais que le Christ parlait l'araméen et, peut-être, le grec.
Fichtre ! Mon commentaire de la citation s'était retrouvé inséré dans ladite citation. J'ai rectifié la chose. Oui, Jésus ne parlait pas en latin et ce n'est certes pas cette absurdité que voudrait nous faire croire Léon Bloy.
Utilisateur anonyme
02 mars 2011, 14:48   Re : Quelques éléments de langage à dénoncer
Sait-on en quelle langue eut lieu l'interrogatoire de Jésus par Ponce Pilate ? (Ou s'il y avait un interprète?)
Il est probable que l'interrogatoire eut lieu en grec, ou en araméen avec traduction.
Que nenni ! Les deux hommes ne pouvaient se parler, ne maîtrisant aucune langue commune (comment imaginer qu'un charpentier galiléen ait pu parler autre chose que l'araméen, et un édile romain autre chose que le latin), ce qui prouve bien que cet entretien n'a pas eu lieu et que Jésus n'a jamais existé...

... Excusez-moi, je viens de feuilleter le Traité d'athéologie de Michel Onfray, et j'en suis encore tout tourneboulé.
Michel Onfray est un malin. Il va falloir supprimer beaucoup d’autres personnages de l’Histoire. Comment Vercingétorix aurait-il pu faire comprendre à César qu’il échangeait sa vie contre celle de son peuple ? Il faut qu’il n’ait pas existé non plus.
Cet Onfray est décidément bien inculte !
La langue de culture de toute l'élite romaine était le grec ! S'il avait deux sous de culture, il le saurait. C'est d'ailleurs pourquoi l'inscription résumée en "INRI" était en trois langues, dont le grec - dont on peut se demander ce qu'il venait faire si loin de la péninsule grecque.
La langue grecque resta la langue de la culture et du commerce pendant très longtemps. Elle était encore langue du commerce au début du XXème siècle.
Il est fort possible que Jésus ait connu un peu de grec et certain que Ponce Pilate parlait parfaitement au moins la koinè (sans lui aller jusqu'à lui attribuer une compétence en attique).
Le Traité d'athéologie est aussi peu documenté sur les religions que possible. Son auteur ne lit que le français : lui sont donc inaccessibles tous les travaux des philologues allemands, italiens, anglophones, et toute la théologie en latin, grec, arabe, hébreu, anglais, allemand, italien, espagnol, portugais, etc.
Quant à la manière dont il comprend les auteurs français, c'est très inquiétant : il ne comprend rien !
Je ne me souviens plus s'il s'agit là d'un argument d'Onfray, car le livre m'est vite tombé des mains, mais les idées que j'ai eu le temps de lire et qu'avance le "philosophe" pour nier toute historicité à Jésus sont tout à fait de cet acabit. Je ne faisais que le parodier.

Par exemple, il prétend que la crucifixion est un mythe puisque les Juifs ne pratiquaient que la lapidation pour mettre à mort un condamné : il n'a pas compris en lisant les Evangiles que l'exécution de Jésus est prise en charge par les Romains, qui eux ne se sont jamais gênés pour suspendre un bandit. Bref...
Vous confirmez mon opinion du bonhomme qui cet été, sur France Culture, lors d'une séance sur (contre) Freud fit entendre qu'il ignorait ce qu'est le principe du tiers-exclus - qu'il confond avec le principe d'identité et le principe de contradiction.
Ignorer une chose aussi basique et se dire philosophe, c'est baroque !
Utilisateur anonyme
03 mars 2011, 03:28   Re : Quelques éléments de langage à dénoncer
L'attention flottante, par contre, l'a beaucoup marqué.
Le problème est qu'en attribuant ce crime odieux aux talibans (ce qui est sans doute le cas, je n'en sais rien), les Pakistanais et les musulmans en général enfument l'Occident et les chrétiens (sauf localement). C'est une manière de dire que ce crime n'est pas conforme à l'islam alors qu'il n'est que l'application stricte et fidèle de la loi islamique.
Un bon musulman doit non seulement l'approuver, mais en plus en accomplir de similaires si la nécessité se fait sentir.

Aucun texte biblique chrétien (et aucun texte de l'Eglise) ne justifie le meurtre, aucun n'appelle au meurtre. Un chrétien qui tue est coupable d'un péché mortel !
Cher Virgil, n'entravant que couic aux principes philosophiques que vous évoquez mais désireux de me faire une idée et ne voulant pas vous mettre à la peine, je suis allé faire un tour sur wikie et j'ai découvert que la discussion sur le sujet y était menée par un certain Virgile. Serait-ce vous-même ?
De toutes façons, l'islamisme est à l'islam ce que le sida est à la séroposivité.
Le titre du Figaro n'est pas mal : « Le Pakistan s'enfonce dans l'intolérance ». Comme le Pakistan persécute ses minorités religieuses, chrétiens et Ahmadis, organise des pogroms, assassine les gens et brûle des églises depuis des décennies, on se demande comment il peut soudain « s'enfoncer » dans l'intolérance. Mais c'est écrit en français journalistique et il faut sans doute comprendre « s'enfoncer » comme dans « tu t'enfonces, mon vieux ».

Appréciation que les Pakistanais partagent semble-t-il, d'où l'imputation du dernier meurtre aux « Talibans ». Tuer un gouverneur de province, ça passe. Tuer le seul ministre chrétien, ça fait un peu désordre.
Je ne suis pas l'auteur de cette discussion. La petite différence orthographique signale la différence complète de personne. Mon prénom est écrit sans "e", selon l'orthographe anglaise - ou inculte, selon les cas.
Le principe du tiers-exclus est vraiment le B.A.BA de la logique aristotélicienne au moins.
L'ignorer, pour un homme qui se dit philosophe, est aussi grave que, pour un médecin, d'ignorer où se trouve le tibia et ce qu'est une cellule.
Tout de même, cher Virgil, ne rendez pas Onfray plus bête qu'il n'est. Même s'il a parfois des façons de butor chargeant tout ce qui bouge, le regard à hauteur de l'herbe rase, il doit être capable de distinguer entre le principe d'identité et de non-contradiction, il aura voulu dire autre chose qu'avouer une pure et simple ignorance, je suppose.
Quelqu'un qui est philosophe de formation n'est pas nécessairement plus couillon que le premier venu ; ou bien si ?!...
Pour un philosophe de formation, M. Onfray ignore beaucoup de choses et lit fort mal, y compris les hédonistes comme Epicure ou Lucrèce dont ses cours montrent qu'il ne comprend pas bien leur pensée. Quand il s'intéresse à Kant ou à Heidegger, il est comme un vache qui regarde passer un train : il n'a aucune idée de ce qui s'y dit et de ce qui s'y joue.
N'ayant lu aucun de ses livres, je suis mal placé pour le défendre ; l'ayant entendu quelquefois, notamment à propos de de la confluence possible entre le nazisme et le kantisme, assurant tranquillement qu'Eichmann était somme toute un bon kantien, il m'exaspère à un point tel (vous n'avez pas idée) que j'aurais vraiment envie de vous donner entièrement raison.
Nonobstant, je reste persuadé que l'olibrius sait ce qu'est le principe de non-contradiction.
Le principe de non-contradiction peut-être, celui du tiers exclus, non. La définition qu'il en proposa paraissait un confus mélange de ces deux principes, mais ressemblait beaucoup à une mauvaise définition du principe de non-contradiction.
Eichmann bon kantien...

En lisant cela, je me dit qu'il y a un point commun avec Althusser : Sainte-Anne.
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