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Communiqué n° 1205 : Sur la nécessité d'une intervention urgente en Libye

19 mars 2011, 22:34   Re : Que la bête meure
Merci, cher Francis. Oh, j'ai déjà remarqué qu'en ce qui concerne les dispositions d'instinct, et même les tropismes (peut-être sont-ce les choses les plus importantes), nous étions souvent d'accord.
Alain, je me joins à Francis afin de vous féliciter pour votre message et constituer avec vous deux ce qui doit être, aux yeux de certains, le Trio infernal.


Pour le reste, que Kadhafi, père, fils et toute sa bande soient courageux ou non, peu m'importe, et je forme des voeux pour voir "Odyssey Dawn" suivie de "Sourire kabyle".
Citation
Jean-Marc
Beckford, dans le style "Parlent de cette affaire les gens qui ont des raisons d'en parler", voici le communiqué de l'association des familles des victimes de l'attentat contre le DC 10 d'UTA :

Les familles des 170 victimes de l’attentat contre le DC10 d’UTA (vol UT772 – 19 septembre 1989) expriment leur grande satisfaction après le vote de la résolution sur la Libye par le Conseil de sécurité de l’ONU, autorisant le recours à la force contre le régime de Tripoli.

Les familles des victimes de l'attentat contre le DC 10 d'UTA relèvent que dans une toute récente intervention, le colonel Kadhafi menace officiellement l’ensemble des pays qui s’opposeront à lui, de reprendre les attentats terroristes contre des cibles civiles, en évoquant en référence ceux du DC10 et de Lockerbie, ce qui représente pour la première fois, un aveu officiel de ces attentats, jusqu’à présent jamais explicitement assumés par le régime libyen.


Les familles des victimes de l'attentat contre le DC 10 d'UTAA espèrent également que les 6 libyens reconnus coupables et condamnés à perpétuité par un tribunal français en 1999 ne s’échapperont pas et seront bientôt rattrapés par la justice pour purger leur peine.

Nous nous intéressons en particulier au sort d’Abdallah Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi, encore dernièrement chef des services secrets libyens en activité et principal condamné dans l’attentat. Les mandats d’arrêt internationaux qui les concernent sont valables jusqu’en 2019.

Depuis 22 ans, les familles de l’attentat contre le DC10 d’UTA ne cessent de dénoncer et de s’indigner publiquement contre le régime libyen et sa participation active dans différents attentats terroristes.



C'est du quoi ? du Zola ?

Je comprends parfaitement la réaction de ces familles à qui on donne maintenant la parole pour justifier l'intervention. Mais les crimes de K. n'ont pas empêché que Sarkozy le reçoive et on n'a pas donné la parole à ces malheureuses familles à l'époque, pas plus qu'on n'a évoqué la possibilité de pulvériser le dictateur quand il a torturé et emprisonné pendant des années des infirmières bulgares. Je sais ce que vous allez dire : que même si les circonstances sont suspectes autant en profiter pour pendre de la canaille.
Ma conclusion est différente : l'humanitaire, une nouvelle fois, sert de paravent à des interventions aux motivations louches et aux conséquences imprévisibles. Ça me dégoûte. Reste à espérer que les combattants de la liberté en Libye ne seront pas les moudjahidines afghans ou Irakiens de demain. Qui va croire que c'est le "peuple libyen" que cette intervention veut protéger ?
19 mars 2011, 22:50   Re : Que la bête meure
Je ne sais pas, cher Didier. Mais j'ai souvent remarqué que les personnes naturellement brutales, et qui s'étaient donnés les moyens d'exercer sans frein cette brutalité, étaient également courageux.
Le cas de Saddam Hussein me paraît typique : il n'a jamais manqué de courage, et s'est payé le luxe d'une belle mort, fixant sans sourciller son bourreau et le pressant de faire son travail.
Ces gens ont du cran, quoi qu'on en dise...
19 mars 2011, 22:51   Re : Que la bête meure
"Je ne me suis pas précipité parce que la situation en Tunisie et en Egypte n'était pas claire." (Notre cher président.)
Citation
Jean-Marc
Très intéressant, votre article, Beckford, très intéressant...

Auriez-vous en magasin celui du 3 septembre 1939 ?

En attendant cette passionnante parution, je m'en vais écouter Geneviève de Brabant...


"From the Halls o' Montezuuuuuma

To the Shores o'Tripoli..."

Merci Jean-Marc, je savais bien qu'il y avait eu un glorieux précédent, la guerre de libération du Mexique, cette opération humanitaire qui avait permis de désencombrer les mexicains des deux-tiers de leur territoire.
Voyez-vous, Beckford, ce qui fait la force de l'Occident, c'est de ne pas partir dans le Grand Bobinard de la Fantasia, mais de faire les choses dans l'ordre.

Les moudjahidines libyens, nous nous en occuperons après-demain. L'objectif de demain, c'est que la smala Kadhafi aille planter sa tente dans un monde meilleur.
Longue discussion ce soir avec une jeune philosophe: la vie sauvage n'aime pas la vie sauvage; les arbres, les animaux, ont vocation à nous accompagner; le sauvage n'aime pas la sauvagerie, en cela, il reste un frère. La création est une vaste fraternité hiérarchisée dans laquelle les animaux jouent docilement le rôle d'indispensable inférieurs, juges et jaugeurs de notre supériorité. Les oiseaux n'aiment pas la forêt, ils aiment les jardins des hommes; et les fruits des arbres existent pour précéder les arbres qui les portent sur le chemin de la civilisation; les fruits juteux des arbres sont pour les fruits de la civilisation; les fruits furent créés pour attendre que leur vienne la civilisation des hommes; ils s'ennuient sans elle, comme s'ennuie et se morfond toute l'ornithofaune du monde lorsqu'elle est privée de haute civilisation humaine; les oiseaux de paradis du Brésil s'ennuyaient avant le Brésil. La civilisation, et toute la création dans ses sommités fructifères, se jardinent pour le plus grand plaisir de toute la sauvagerie qui aspire à la rejoindre, à l'émuler, à la dépasser, silencieuse et végétale comme bruyante et caquetante dans son approbation du jardin humanisé.

Kierkegaard en exergue de La Reprise:

Sur les arbres sauvages, les fleurs embaument;
sur les cultivés, les fruits.


(Flavius Philostrate l'Ancien: Les Héroïques)
19 mars 2011, 22:57   Re : Que la bête meure
Dans ces conditions, Jean-Marc, les méchants n'ont vraiment plus qu'à se tenir tranquilles...
Alain, le Trio infernal n'aura de cesse qu'ils ne se tiennent ainsi.
Admirons la puisance de l'esprit, nous qui ne sommes destiné qu'a marché dans son ombre.
Jean-Marc, je vous trouve éblouissant. Vous êtes à Siem Reap ou quoi ?
Non, à Castres (et vous venez de me donner une insomnie avec votre message sur le thème "La Vie sauvage n'aime pas la vie sauvage", vérité évidente qui ne m'était jamais venue à l'esprit. Mieux vaut tard que jamais).
"Les moudjahidines libyens, nous nous en occuperons après-demain. L'objectif de demain, c'est que la smala Kadhafi aille planter sa tente dans un monde meilleur."

Nous ? Je m'en doutais, je sentais à votre exaltation que vous aviez rempilé. Bonne chance, Jean-Marc, emportez de la corde, des couteaux pour le sourire kabyle, une bible pour évangéliser, n'oubliez rien ! Mais dans quel ordre vous allez les liquider les moudjahidines ? Il faut d'abord finir le boulot en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, pour ne citer que les grands chantiers déjà ouverts depuis des années.

Moi j'ai le même problème avec mes travaux, l'entrepreneur prend plusieurs chantiers en parallèle alors évidemment rien n'est jamais terminé...
Le noyautage de l'Afrique du nord par les islamistes est patent. Moins de deux mois après l'éviction de Ben Ali et Moubarak les barbus incendient les synagogues, manifestent violemment contre les prostituées, attaquent et tuent les chrétiens et jettent même des pierres à El Baradei qui s'apprêtait à voter au Caire (quelle réussite que ce soft power tant vanté par Obama !).

La jeunesse mondialisée de Tunis et de la place Tahrir est déjà submergée. Les populations qui ont tenté de se soulever ne comptent pas. Ce sont des petits groupes d'hommes déterminés qui font l'histoire, jamais le peuple, moins encore en Libye où le concept même de peuple n'a pas de sens.

Après la seconde guerre mondiale Moscou a noyauté l'Europe centrale en dix-huit mois. Il semblerait que le processus s'emballe aujourd'hui en faveur des fondamentalistes musulmans.

Par ailleurs, défendre et affirmer nos valeurs, oui, mais à quel prix ? L'histoire récente nous enseigne que les populations et caciques musulmans ne nous sont pas reconnaissants de notre aide. Kosovo, Iran, Afghanistan, les choses ont déjà été tranchées, le matériel pédagogique est frais dans nos mémoires. La libye est à l'Afrique du nord ce que l'Afghanistan est au Moyen-Orient, un agrégat de tribus arriérées qui se coaliseront au premier dommage collatéral, et les opérations que nous menons ne peuvent manquer d'en provoquer. Des parlementaires américains sincères et humanistes (je sais bien que l'opportunité de porter le coup de grâce aux Soviétiques a été le ressort de bien d'autres mais tel n'est pas mon propos) pensaient qu'aider les Moudjahidins afghans à vaincre l'empire soviétique relevait de la pure empathie universaliste. Hélas, il semble qu'avec certains un bienfait soit toujours perdu.

Kadhafi est un ennemi de la France certes, mais alors que n'avons-nous autorisé la chasse américaine à se ravitailler dans nos bases en 1986, lorsque Reagan avait décidé de s'en débarasser et alors que le grand "revival" de la Oumma n'en était qu'à ses balbutiements ?

Comprenez-moi bien, il n'est pas question de croiser le fer et de porter la contradiction pour le plaisir. Si je me suis inscrite sur le forum de l'in-nocence c'est parce que j'éprouve la plus grande admiration envers votre hauteur de vue (le "votre" est collectif et total), votre culture, votre humour, votre propension à l'exégèse talmudique de la langue et de...tout.

J'espère donc avoir tort de manifester mon fond si nocent et je promets de venir à résipiscence dès que les événements vous donneront raison.
Didier, je n'ai aucune sympathie pour Khaddafi et je ne verrais aucun inconvénient qu'il soit tué par nos forces. Mais bon, au risque de me répéter, cette intervention française s'inscrit trop évidemment dans une série incluant la Bosnie, la Somalie et l'Irak pour ne pas susciter ma vive antipathie.

Vous dites que la TV n'est pas vos sources d'information. Vous vous montrez aussi très affirmatif quant aux objectifs de guerre poursuivis par les insurgés. Auriez-vous l'obligeance de nous indiquer vos sources, si elles sont d'accès public ? (Au passage, je note que l'aviation française a aujourd'hui abattu un avion de chasse des insurgés, les insurgés disposent donc d'avions de chasse, ce n'est sans doute qu'un détail).

Jean-Marc, Sur le sens de prostitution. Je me doutais bien que vous n'affirmiez pas que MLP faisait le trottoir à Hénin-Beaumont en proposant la pipe à 40 euros. J'avais compris prostitution dans le sens que vous dites. Mais c'est encore trop pour moi car c'est une insulte, à tous les sens du mot. Je n'aurai de cesse que vous l'ayez retirée. MLP et ses électeurs sont vos compatriotes et ne vous veulent aucun mal. Quel droit avez-vous à utiliser contre eux des termes outrageants ? Est-ce votre façon de dire qu'ils ont tort ? Dans ce cas-là, contentez-vous de dire qu'ils ont tort, je vous prie.

Tout à l'heure, énervé, j'allais m'irriter contre mes nouveaux amis virtuels et leur naïveté otanolâtre. Et je me suis souvenu qu'un forum ne saurait avoir pour but de mettre tout le monde d'accord mais qu'il a rempli son rôle s'il a permis aux différents avis de s'exprimer. Je compte donc m'en tenir là, pensant m'être exprimé de façon suffisamment claire.
Et j'ai oublié de remercier pour le Kierkegaard. Je ne connaissais pas. Je vous en dirai plus quand je l'aurai lu mais le court extrait donné par Francis Marche ne me convainc pas qu'il faut attaquer la Libye.
Il semble qu'il soit difficile de faire comprendre que nous n'attendons pas que les évènements nous donnent raison pas plus que nous ne craignons qu'ils ne nous donnent tort. Notre position ne préempte en rien l'avenir. Nous nous réjouissons d'un surgissement, nous soutenons un soulèvement de personnes asservies et nous voulons mettre à bas un despote doublé d'un fou et triplé d'un histrion. En revanche, je dois avouer que je ne comprends pas la position de ceux qui refusent de prendre en compte ce mouvement en arguant du risque qu'il puisse mal tourner et, plus triste encore, plus vieux jusqu'au cadavre pour tout dire, au prétexte de l'expérience ou plutôt des expériences désastreuses ( et Dieu sait si ces elles sont nombreuses et récurrentes ) . Comment ne pas reconnaître dans le ton acerbe et ironique de certains messages un dégoût pour la vie même ?
Eric Véron,

Gardez vos diagnostics pour vous s'il vous plaît. "Le dégoût de la vie elle-même" que vous semblez repérer chez je ne sais qui ne saurait vous servir d'argument rationnel. Vous considérez d'emblée vos contradicteurs comme des malades mentaux ou des dégénérés. N'est-ce pas un peu excessif ? Est-ce d'esprit démocratique ? Est-ce in-nocent ?
A relire le message de M. Veron et la critique que vous en faites, M. X., on se demande qui est excessif.
Il importe, de temps en temps, que l'Occident et ses amis, ses accompagnateurs, qui n'excluent nullement des puissances et principautés arabes provisoirement rangées à ses vues, agissent selon ces vues, tout simplement, rappellent aux agités rompus à joindre la menace ("nous écraserons la rébellion dans des rivières de sang") à l'acte que lui aussi, l'Occident, de manière ordonnée et en accord avec sa pensée, sa vision, ses valeurs, sait encore faire cela: joindre la parole à l'acte, l'un à la mesure de l'autre. Pour le monde, l'Occident qui se ronge d'auto-critiques et de scrupules, pourrait ne pas exister tout à fait, n'être qu'une illusion historiographique (80% de l'humanité est âgée de moins de 35 ans et n'a aucun vécu sensible de l'existence de cette civilisation telle qu'elle fut actant sa puissance par les armes contre ceux qui la défient); la décision d'un coup de feu de cette civilisation, suivie en moins de 12 heures par le coup de feu, suffit à rééquilibrer le monde, qui en a tant besoin. Seuls des fous regretteront ce fou de Khadafi qui depuis 42 ans (il est le doyen des chefs d'Etat à l'Onu), bafoue les règles les plus élémentaires de la civilisation commune. Quelle que soit l'issue de cette guerre, la fin de ce monstre ne chagrinera que son clan et ses séides; les puissances de la Coalition qui vient de se former n'ont aucune crainte à avoir. Quelle crainte y aurait-il à avoir ? On voit chez les révoltés de Benghazi agiter le drapeau tricolore de Lamartine sans qu'aucun soldat de la Coalition n'ait touché le sol libyen. Les Talibans afghans agitèrent-ils jamais le drapeau américain dans leurs montagne du temps de leur combat contre les soviétiques ? L'élimination de ce dingue manipulateur par la voie des armes que lui-même a choisie laisse libre les voies de l'avenir dans ce pays.
"Comment ne pas reconnaître dans le ton acerbe et ironique de certains messages un dégoût pour la vie même ?"

Vous nous faites peur avec vos cadavres, vos pendaisons et vos sourires kabyles. N'arguez pas d'un dégoût de la vie chez vos contradicteurs pour les liquider je vous prie. Vous avez les référence du manuel de psychiatrie où le ton ironique serait un symptôme du dégoût de vivre ? C'est très curieux quand même. Ce triumvirat sera terrible, je le sens...

"A relire le message de M. Veron et la critique que vous en faites, M. X., on se demande qui est excessif."

Très honnêtement, y'a pas photo...
« vous devriez lire un court roman de Kierkegaard, qui permet presque de se dispenser de lire toute son œuvre (considérable, au demeurant) : "La reprise". »

Ah, je le sentais venir, celui-là...
Ma foi, François, je transforme bien volontiers la phrase litigieuse en :

Ces gens-là font du mot Nation un usage intéressé qui le déprécie.

Il n'est plus question de prostituer, voyez vous-même.
Je vous remercie, Jean-Marc.
Ha, Beckford...

Vous nous dites :

Vous nous faites peur avec vos cadavres, vos pendaisons et vos sourires kabyles. N'arguez pas d'un dégoût de la vie chez vos contradicteurs pour les liquider je vous prie. Vous avez les référence du manuel de psychiatrie où le ton ironique serait un symptôme du dégoût de vivre ? C'est très curieux quand même. Ce triumvirat sera terrible, je le sens...

C'est que nous autres Occidentaux, quand nous avons commencé quelque chose, nous faisons ce quelque chose complètement, bien à fond.

La guerre, dans le monde oriental (à l'exception du Japon qui a pris à ce propos modèle sur nous, et de la Turquie, qui a une tradition militaire) ou dans le monde africain ou dans le monde méso-américain des Guerres fleuries, c'est largement une vaste pantalonnade, avec force cris et force pétards.

Le modèle occidental est autre : depuis les Grecs, ce modèle tend à engager l'ennemi quand on est prêt à le faire et à se battre opiniâtrement, sans romantisme (sinon cela se nomme Crécy), jusqu'à la destruction de l'ennemi en cause.

Je me permettrai de parodier Truman Capote, pour vous décrire cette importance du "Quand faut y aller, faut y aller" :


Here's a riddle. What's the difference between a trip to the bathroom and warpath ? Give up ?

Give up...

When you gotta go, you gotta go !



Et je signe de mon totem scout, que Florentin confirmera, "Bisounours enragé".
(Message supprimé à la demande de son auteur)
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"En revanche, je dois avouer que je ne comprends pas la position de ceux qui refusent de prendre en compte ce mouvement en arguant du risque qu'il puisse mal tourner et, plus triste encore, plus vieux jusqu'au cadavre pour tout dire, au prétexte de l'expérience ou plutôt des expériences désastreuses ( et Dieu sait si ces elles sont nombreuses et récurrentes ) . Comment ne pas reconnaître dans le ton acerbe et ironique de certains messages un dégoût pour la vie même ?"

Le "prétexte des expériences désastreuses" n'est qu'une des analyses historiques possible, contestable sans doute, mais certainement pas de cette façon (reductio ad cadaver). Je ne sais pas comment ce type de commentaire peut s'inscrire dans l'in-nocence...
Pour ce qui est des chevaux, un mien ami développait la même théorie et m'indiquait que le cheval, "herbivore des steppes", telle était son expression, n'avait comme moyen de salut que la fuite, et qu'il avait trouvé en l'homme un allié. L'homme n'asservit pas le cheval (il asservit l'âne, le chien et le boeuf, mais il traite assez bien le cheval).

On notera que le cheval est tenu en haute estime dans pratiquement toute civilisation, pour des raisons évidentes chez les Turcs ou les Mongols, moins évidentes chez les Arabes (le dromadaire ne bénéficie pas du même intérêt) et en Occident (souvenez-vous du Guépard mourant qui se rappelait de ses chevaux, moins de ses chiens et pas du tout de ses maîtresses).

Le cheval, qu'on dit bête, est en tout cas fort perspicace : il me sait mauvais cavalier (voir exécrable) et se montre odieux avec moi quand j'essaie de le monter, mais amical quand je le flatte ou le nourris. Le fils d'un collègue, qui voue une passion aux chevaux depuis son enfance et qui à dix-huit ans a trouvé un métier lui permettant de vivre en contact avec les chevaux, peut approcher de n'importe quel cheval, même inconnu. Je l'ai vu une fois examiner un cheval rétif, qu'il voyait pour la première fois, et l'animal était à l'évidence sous le charme.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
il asservit l'âne
Jean-Marc vous n'y êtes pas du tout.
Eric,


Je ne parlais pas des ânes de compagnie, je parlais des malheureuses bêtes surchargées du passé. Il ma toujours semblé que l'âne et le cheval étaient traités différemment. Par cheval, je veux dire le cheval de selle.
"14h39 La ligue arabe critique. Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa critique les bombardements de la coalition internationale estimant qu'ils s'écartent «du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne»."

C'est bien parti...
Il me semble que l'âne et la mule, étant plus indociles que le cheval, étaient au contraire plutôt moins maltraités ? Quant au chien, dans notre civilisation, il ne l'est que par les sadiques et par ceux qui les utilisent comme chiens de garde attachés en permanence (souvent des paysans). Les chiens de compagnie, les bergers, les chiens de chasse, les chiens d'aveugle, les truffiers, les chiens secouristes et même les chiens militaires sont presque toujours très bien traités et développent avec leur maître une relation extrêmement étroite et qui me semble plutôt plus riche sur le plan de la communication affective et surtout langagière que celle que l'on peut avoir avec le cheval. En revanche, celui-ci est plus noble, sans doute.
Marcel,

Je ne parlais pas du chien, de l'âne et du cheval actuels, je parlais du chien, de l'âne et du cheval historiques.


Pour insulter quelqu'un, on le traite de chien ou d'âne, pas de cheval.
Les chiens d'écrivains ont l'air plutôt bien traités, aussi...

[www.flickr.com]
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Beckford,

Cette ligarabique intervention devrait au contraire vous conduire à nous rejoindre.
Jean-Marc, moi aussi, je parlais des traditions.

Je me doutais que vous alliez protester, Didier. Vous savez, il y a cinquante ans que j'ai cette discussion avec ma sœur et nous n'avons pas avancé d'un pouce.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Marcel, dans la catégorie "mauvaise foi" :

Imaginez-vous celui-ci monté sur un chien ?

[fr.academic.ru]
Mais... Mais c'est Didier Bourjon !!!! Je reconnais le cheval !!!!
Personnellement je suis plus à l'aise avec les juments.
Il semblerait que les kalachnikovs aient une efficacité limitée sur les frappes aériennes, du moins d'après ce que nous dit le New York Times :

The attack seemed to have come out of clear skies onto a field of wildflowers.


Littered across the landscape, some 30 miles south of Benghazi, the detritus of the allied airstrikes on Saturday and Sunday morning offered a panorama of destruction: tanks, charred and battered, their turrets blasted clean off, one with a body still caught in its remnants; a small Toyota truck with its roof torn away; a tank transporter still on fire. But it did not end there.

For miles leading south, the roadsides were littered with burned trucks and burned civilian cars. In some places battle tanks had simply been abandoned, intact, as their crews fled. One thing, though, seemed evident: the units closest to Benghazi seemed to have been hit with their cannons and machine guns still pointing toward the rebel capital.

To the south, though, many had been hit as they headed away from the city in a headlong dash for escape on the long road leading to a distant Tripoli.

“They were retreating,” said Col. Abdullah al-Shafi, an officer in the rebel forces, which had clamored desperately for the allied air help that arrived on Saturday. “Soldiers had taken civilians’ cars and fled. They were ditching their fatigues.

Among it all, across an area the size of four football fields dotted with trees and white and yellow flowers, hundreds of Libyans solemnly picked through the debris on Sunday, gazing at the results of a last battle in Col. Muammar el-Qaddafi’s assault on Benghazi, the de facto rebel capital.

At one point, the onlookers carefully extricated the body of a soldier from the remnants of a tank, turned to cinder like five more bodies, unrecognizable on the roadside.

From the debris it was not possible to piece together the full details of the final battle, and some questions hung over the carnage: had Libyan insurgents pinned down the loyalist fighters in some places, as some of them claimed in news reports, or was the damage exclusively the result of allied airstrikes?

At least part of the answer was evident overhead, where jets could be seen across the region — some circling nearby, some screaming through on their way to somewhere else. As allied commanders gauged that the Libyan government’s air defenses had been, at the least, severely damaged, it was clear that the air campaign was entering a new phase, where ground targets were being actively hunted by allied attack aircraft.

But some people here said there was still ground fighting, too, farther down the road toward the strategic crossroads town of Ajdabiyah. But those reports could not be immediately confirmed, any more than the precise details of what had happened on the roadside.

From the look of things on Sunday, it was not immediately clear whether the loyalist column, now turned to ashes, had still been advancing or was staging at this place on the highway. Soldiers appeared to have been trying to bulldoze sand into berms on one flank, with the highway on the other.

But given the distance from Benghazi, it was clear that Colonel Qaddafi’s forces had been moving into position, at least to encircle the city or possibly reinforce advance units already there.

“This is all France,” a rebel fighter, Tahir Sassi, told a Reuters correspondent as he surveyed the devastation on Sunday. “Today we came through and saw the road open.”

The monuments to the loyalists’ last maneuver were not the victory so often trumpeted in their propaganda. Empty ammunition boxes lay discarded among the flowers. Armored personnel carriers still smoldered alongside wrecked rocket-launchers. Craters pitted the fields, as if there had been multiple strikes, apparently by the pilots of the French warplanes that took credit for firing the first shots in the international, American-backed effort to contain Colonel Qaddafi’s forces.
Stéphane Bily, oui, mais le Labrador est quasi humain. Son intelligence et sa sensibilité relèvent davantage du singe que du chien.

A propos de la maltraitance du chien (novlangue, novlangue, pardon) perpetrée tout particulièrement par les paysans, souffrez Monsieur Meyer que je m'inscrive en faux. Depuis que je vis à la campagne j'ai constaté l'inverse, alors que je pensais tout comme vous que les âmes rustres versaient dans l'utilitaire. Il semble qu'elles aussi choient plus que nécessaire leurs truffiers, chasseurs et gardiens. Et lorsque l'animal est en bout de course, son maître l'abat lui-même, proprement.

Quant au cheval, il est toujours reconnaissant au parfait néophyte intimidé de soigner ses bobos et en devient comme indulgent, ce qui n'est pas sans flatter le néophyte en question. Et il a ses têtes aussi, bref il est presque aussi humain que le Labrador. Et, comme Hans, il veut faire plaisir.

L'Egypte vient de se prononcer en faveur de la révision constitutionnelle, infligeant un camouflet aux réformateurs. Mais je comprends la position du "trio infernal" ; vous êtes hommes de principe, je suis femme de cuisine. Merci à Monsieur Bourjon de sa longue et chaleureuse réponse.
Principes ou pas, je vous assure, chère Dominique, qu'une belle batterie de casseroles peut tenir en respect plus d'un vilain.
Je vois que nous avons abandonné l'intermède "nos amis les bêtes", concurrençant le "n'avoir cesse" qui enrichit fortement le fil sur la position du CRIF, alors peut-être serez-vous réceptifs à ce très bon article de François Miclo sur Causeur, intitulé "Mourir pour Benghazi".

[www.causeur.fr]
Pourquoi faire la guerre à la Lybie quand on a fait profil très bas au Soudan au moment du Grand Génocide commis par les janjaouides (je ne connais pas l'orthographe de ce mot).

Et pourquoi ne pas se jeter sur la Syrie, la Corée du Nord ou la Chine, tiens, pourquoi pas ?
Al Jazeera rapporte à l'instant que M. Khadafi vient de s'adresser sur les ondes au peuple libyen en ces termes : "venez de toutes les régions (du pays) libérer Tripoli... vous et moi combattrons jusqu'à la dernière goutte de sang".
La plus récente intervention de ce monsieur :

March towards Tajourah in the thousands now -- now, now, you must march towards Tajourah in the thousands.

A quarter million must go there, or half a million from Tripoli must march towards Tajourah and the Friday Market to cleanse them of the agents of the colonial conspirators."

I am with you in this battle, I am among you now, I am there with my weapon. We shall not give up. We shall never give up Tripoli to the colonialists or traitors.

I am forced to say this because I am afraid that Tripoli will burn if you leave them -- Tripoli would fall in ruins and it would be destroyed. Tripoli would be left without water, electricity, no broadcast stations, without freedom and you would live in fear.

They will kill you and violate your households. I am afraid if you do not get rid of them in Tajourah, what is happening there will happen all over Tripoli. These people don't care if Libya burns or not.

You possess all sorts of weapons. Those of you without a weapon should come and receive a weapon. All the weapons depots must open and the masses must be armed. Thousands must receive weapons now. Open the depots. I give the order to open the depots to arm the masses.

I am with you now, I am with you in Tripoli. There shall be no retreat - we will not retreat until the last inch of land we want to liberate.
Al Jazeera nous indique à l'instant que les insurgés (et non les rebelles, comme on dit) seraient parvenus sur la fameuse "Place verte" et que les forces khadafesques n'opposeraient qu'une faible résistance.

The rebels' surprising and speedy leap forward, after six months of largely deadlocked civil war, was packed into just a few dramatic hours.

By nightfall, they had advanced more than 20 miles to the edge of Gaddafi's lastmajor bastion of support, entering the city's Green Square.

Along the way, they freed several hundred prisoners from a regime lockup.

Libyan opposition fighters say they have entreated the Green Square in central Tripoli. They entered the capital from the west and are about eight kilometres from the centre of the city.

Britain's Sky news quoting its reporter on the ground, said crowds of Libyans had poured into the streets to greet the advancing rebel army, adding that there were no signs of resistance from forces loyal to veteran leader Muammar Gaddafi.
CNN a un peu de retard, plusieurs chaînes moyen-orientales entre lesquelles je navigue indiquent (attention non confirmé) que le jeune Khadafi en charge de la brigade spéciale aurait été abandonné par son armée et serait cerné dans un hôtel. Il y a peut-être un peu d'exagération, mais nous allons voir.
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