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Réintroduire les classes ?

Envoyé par Louis Piron 
24 mars 2011, 13:46   Réintroduire les classes ?
L'autre jour, je revis une scène habituelle dans les transports en commun :

Je suis assis tranquillement dans le métropolitain, quand une flopée d'individus monte à bord.
Galant comme pas deux, voyant des dames en station debout, je propose ma place en me levant.
Et là, à contre-sens, ces dernières ne bougent pas et laissent un de leurs enfants s'asseoir à ma place.
Je les regarde faire, tente vainement de leur expliquer que cette place était pour elles et non leurs marmots,
Face à leur incompréhension, je me retrouve dans la situation inverse de justifier mon égard devenu véhémence.
Qui suis-je pour leur expliquer les bonnes moeurs, me mêler de l'éducation de leurs enfants rois, ...


Laissant derrière moi cette mésaventure, debout, mes souvenirs reviennent :

Je suis assis tranquillement dans le métropolitain, quand calmement quelques personnes montent à bord.
Galant comme pas deux, voyant une dame avec ces enfants debout, je propose ma place en me levant.
Cette dame, gênée, me remercie chaleureusement, vérifie que tout va bien, et s'assoie à ma place.
Je la regarde faire, ces enfants ont l'air bien éduqués et ne ressemblent pas à certains marmots.
Je constate qu'ils sont de bonne famille, la situation est pour eux sans surprise ni véhémence.
Ils ont conscience des bonnes moeurs qu'ils ont reçues, ce ne sont assurément pas des enfants rois, ...


Je retourne dans le présent, descent, et je me retourne pour voir la rame partir.

Mes idées reprennent place après ce vacarme, et une douce poésie m'envahit :

Qu'il était bon le temps des premières, deuxièmes et troisièmes classes, où nous étions avec nos semblables, où nous partagions les mêmes moeurs, car aujourd'hui je réfléchirai à deux fois avant de proposer ma place... à des enfants.
Utilisateur anonyme
24 mars 2011, 14:04   Re : Réintroduire les classes ?
Pourquoi voulez vous que des individus qui n’ont jamais acheté un billet de transport de leur vie voyagent en deuxième ou troisième classe.
Les dernières premières classes dans le métro parisien était peuplées de voyous, pas de duchesses.
Le système marche fort bien dans les trains (deux classes) et les avions (pour Air France, quatre classes : Première sur quelques appareils, Affaires, Economique améliorée, Economique ; pour KLM et Delta, trois classes car il n'y a pas de premières).

La troisième classe, en train, a été supprimé avant 1960. Je crois savoir qu'elle se distinguait assez peu de la seconde classe.

Pour le métro, je pense que la situation est plus complexe. Aucun pays au monde n'a, à ma connaissance, de première classe, même un pays comme le Japon où la fraude me paraît improbable.

Dans les années 80, dernières années de la première classe dans le métro, les voitures de 1ère étaient vides aux heures creuses, et aussi bondées que les autres aux heures de pointe.

Enfin, je n'ai jamais vu de première classe dans les autobus de la RATP.
Pyrrhon,


Pour vous donner des cauchemars...

[2.bp.blogspot.com]
Le retour des deuxième et troisième classes dans les transports en commun parisiens (et des grandes villes) est d'une part fort improbable et d'autre part il ne changerait rien. Car ce ne sont pas ces espaces-là qui ont disparu, à proprement parler. Mais les personnes qui pourraient dûment les fréquenter. C'est donc beaucoup plus irrémédiable. Votre remarque me fait penser à celle de Renaud Camus (lui-même reprenant une constatation de Gabriel Matzneff dans un dispensaire parisien du 6ème arrondissement, il y a une vingtaine d'années déjà) : Mais où vont consulter les gens du monde ?

On transposera : Mais comment se déplacent donc, à Paris (mettons), les gens, sinon du monde, du moins convenables ?

Eh bien ils ne se déplacent pas, car il n'y en a plus.

Aussi bien, dans la pensée de l'In-nocence, si je puis l'interpréter, ce sont les classes sociales dont on pourrait souhaiter utopiquement la restauration, et non les espaces différenciés dans les transports en commun. Ceci découlerait de cela.
Citation
Jean-Marc
Pyrrhon,


Pour vous donner des cauchemars...

[2.bp.blogspot.com]

Merci, Jean marque un point d'humour.

Cependant, plus généralement, mon inquiétude inavouée portait sur un inévitable retour à une séparation physique entre les classes, exprimé par exemple dans le film Banlieu 13. (faut-il retablir les ghettos ?).

Votre réponse, Buena vista, met fin à mon anxiété de ne pas avoir de réponse in-nocente à ma désastreuse expérience.
En effet, une séparation moeursale des classes sociales (elles ne sont pas toutes égales) est une solution pour éviter la séparation physique des espaces qui est souvent conflictuelle.
Une des difficultés, Pyrrhon, est que la différence des classes dans les avions correspond à des différences de tarifs très importantes.

Dans le métro, l'écart de tarif (si on prend les calculs anciens) serait de l'ordre de 50 centimes, ce qui fait que la 1ère classe serait envahie aux heures de pointe.
Je trouve anormal que des morveux se prélassent sur les places assises sous l'œil bienveillant de leur mère quand des personnes âgées, avec leur canne, restent debout sans oser rien dire.
Florentin, vous avez parfaitement raison. Les morveux n'y sont d'ailleurs pour rien.
Utilisateur anonyme
25 mars 2011, 09:46   Re : Réintroduire les classes ?
Il me semble que c'est un manque d'appartenance à un groupe non pas social mais National qui est en cause .
Si les Français ( pas ceux de papiers ) avaient le sentiment d'être unis par les valeurs, le passé, le présent, le futur, ils ne se dévaloriseraient pas en imitant la sauvagerie. Et ce n'est pas en remettant des première ou deuxième classe ou pire encore, regarder de bien haut les classes sociales d'en bas que que le petit Français va reprendre du poil de la bête .
Rouillet,

La 1ère classe dans le métro accessible à tous aux heures de pointe, c'est Mitterrand en 81 (punissons les riches) et l'enfant roi, c'est le fruit de mai 68. L'immigration n'y est pas pour grand chose, dans les deux cas.
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 09:21   Re : Réintroduire les classes ?
Votre vision de la société est une sorte d'apartheid, les pauvres d'un côté les riches de l'autre (les riches étant bien élevés... ) .
Avec des idées pareilles vous vous préparez à une révolution bien méritée .
Ou est le problème à être assis dans le métro à coté d'un ouvrier quand le respect de l'autre permet de se cotoyer, on ne vous demande pas de copiner .
Si vous aimez tant l'entre-soi, inscrivez-vous à un club mondain .
Quand j'étais gamine, je prenais le train pour aller à l'école, nous étions un groupe un peu chahuteur (diantre! la peste et la petite vérole réunies... ) mais quand un adulte nous disait de nous calmer, on le faisait naturellement, et tout se passait bien parce que la parole d'un adulte valait quelque chose, alors ne vous en prenez pas aux "classes sociales d'en bas" , ce n'est pas le problème .
On se trompe facilement quand on ne voit pas les visages et qu'on n'entend pas le timbre des voix.
J'ai grandi à Paris rue Vaugirard, dans un quartier où, à l'époque, toutes les classes, toutes les catégories de la population était mêlées y compris dans les immeubles dits "bourgeois". De plus, le cordonnier était espagnol, l'épicier, italien, et le marchand de légumes kabyle . Et tout ce monde cohabitait paisiblement, sans problèmes. J'ai une grande nostalgie de ce Paris-là.
Rouillet,

Expliquez-moi pourquoi M. Mitterrand avait supprimé de fait la 1ère classe en 1982 en autorisant son accès à tous durant les heures de pointe.

Pourriez-vous ensuite nous dire ce que vous pensez de la première classe dans les trains ?
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 16:20   Re : Réintroduire les classes ?
Non. Pas besoin.

Il faut vider la France (l'Europe !) de la racaille et réintroduire la politesse, la courtoisie, la galanterie, le respect dans les moeurs. Ces notions élémentaires ont été détruites pas l'autre racaille gauchiste qui sévit depuis 68 dans l'Èducation Nationale.
Vous raisonnez (?), Esnaxos, comme si la racaille dont vous parlez était le seul problème ; mais tout s'inscrit dans un ordre plus vaste, celui de la Grande Déculturation, le petit-embourgeoisement de la société dont chacun de nous est plus ou moins, quand bien même ce serait à son corps défendant, partie prenante. La politesse et les manières n'ont guère attendu ceux qu'on appelle les "chances pour la France" (car c'est bien d'eux que vous parlez, n'est-ce pas ?) pour commencer à décliner, et la galanterie non plus.
Il faut même réintroduire les majuscules, c'est dire...
Stéphane, c'est exactement ce que je pense.
Oui, oui, je m'en doutais, j'ai même failli écrire au début de mon message : "Je ne voudrais pas faire mon Jean-Marc, mais...".
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 17:06   Re : Réintroduire les classes ?
à Bily :

Pour avoir vécu 12 ans à Montfermeil, je sais que la racaille véhicule sa culture destructrice et privée de morale.
De plus, je fais allusion à la racaille gauchiste (sous-entendu de souche puisque datant de maj 68).

Avons-nous des problèmes de cohabitation avec les chinois, vietnamiens, laotiens ?
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 17:07   Re : Réintroduire les classes ?
il manque un mot dans mon poste précédent :
je fais allusion AUSSI ...
J'entends bien, j'entends bien, M. Esnaxos. Je ne dis pas que Montfermeil est une ville "facile", et je comprends votre exaspération.
À force de voir de la racaille partout on finit par avoir la voix rocailleuse, impraticable.
Alain, un monsieur qui a vécu 12 ans à Montfermeil pourrait être considéré comme un vénérable par l'expérience précieuse et parlante qu'il a à nous livrer, un peu comme en 1848 les demi-soldes qui avaient "fait la Bérésina" et vu mourir Lannes (natif de Lectoure) à Essling. Sommes-nous si nombreux, ceux d'entre nous qui eussent pu résister 12 ans à Montfermeil contre les assauts quotidiens de l'Apache d'importation, que nous puissions reprocher à ce brave d'avoir la voix abîmée pour l'avoir si longuement exercée à nommer la racaille ? Montfermeil en plus, ville qui userait n'importe qui même sans racaille. [www.iledefrance.fr]
il n'est pas question de reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit, et certes pas d'avoir la voix enrouée, mais il s'agit de s'interroger sur ce que veut effectivement, pratiquement dire "vider la France de la racaille", car je crois que nous serons d'accord sur le fait qu'il y a bien un moment où les paroles doivent rejoindre les actes qu'elles impliqueront.
Ce que je crains qui soit impraticable, et pardon de mettre ainsi les pieds dans le plat, ce sont les conséquences de telles déclarations.
En lisant le titre de ce fil sur l'index du forum j'ai cru un moment qu'il serait question de faire ses classes, je crois qu'on va y venir.
Je crois me souvenir que le dénommé Esnaxos s'est lui-même "vidé de la France des racailles", il aurait donc joint l'acte à la parole de la manière radicale que vous évoquez, aussi impraticable que puisse paraître pareille éviscération pratiquée sur soi-même. S'agissant de l'impraticabilité des actes en général : What looks daunting in the distance, close-up is never that big... J'aime assez ce vers de Dylan.
La façon dont vous résumez la chose, Francis, est assez inquiétante, parce qu'elle suggère que les deux propositions, "s'être vidé des racailles" et "avoir été vidé par les racailles" (pour aller habiter ailleurs) soient à peu près équivalentes...
Oui. Le réel est inquiétant. La contre-colonisation est un acte devenu conscient chez ses acteurs (portant des polos imprimés d'une carte de France aux couleurs de l'Algérie, avec Marseille pour capitale, marquée d'un minaret, etc..). Celui qui se voit ainsi évincé de son pays sans que cette éviction ne suscite d'émotion chez personne peut à bon droit songer à en inverser le cours sans se voir sanctionné pour la violence de son propos.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 10:19   Re : Réintroduire les classes ?
Jean-Marc,

Je crois comprendre ce que vous voulez dire : les premières classes et les secondes permettent de séparer ceux qui ont besoin de solitude, de calme pour travailler ou se reposer . La seconde étant plus disponible pour les familles, les jeunes, les groupes ?. D'accord, mais le prix ne devrait pas être la condition pour accéder à la première .


Quand je lis "il faut vider la France de la racaille" , je ne trouve pas ça très fin . Si je farfouille dans le forum c'est pour lire des arguments plus pointus et ne pas tomber dans la banalité des forums politique à raz des pâquerettes .
Je sais bien que les miens, pauvres arguments, doivent vous déplaire et que je suis une sorte de "racaille de gauche" mais on est toujours la racaille d'un autre comme on est le "con " d'un autre .
Rouillet,

Pour le premier point, vous avez fort bien compris. Vous posez une question très juste quant à qui doit pouvoir bénéficier du calme, et je reconnais que mon argument est particulièrement court.

J'ai de mon côté une grande estime pour les ouvriers, mais pour les ouvriers que Lorca, qui paya de sa vie son engagement à gauche, nommait "obreros decentes".
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 10:41   Re : Réintroduire les classes ?
D'accord avec Rouillet sur tout. Par contre je ne comprends pas le style soutenu du dénommé Marche. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

La racaille n'est peut-être pas le seul problème, mais le principal quand même. Il est également surement à l'origine d'autres problémes conséquents. Un exemple : supprimer la racaille physiquement au Kärcher, et vous n'aurez plus (beaucoup moins ) de problèmes de drogue, de vols à la tire, de pillages de banque, d'agressions au couteau par des bandes entières sautant sur des victimes isolées comme au bon temps de Médine, de viols en groupes, de trafic d'armes, de voitures brulées, de fraudes à la sécu, de polygamie (peut-être) etc.

(Elle n'a, bien sur, rien à voir avec les comportements des banques américaines. Quoi que. La racaille bien sappée traine ses babouches dans les lobbies pour la sharia finance.)

Cela parait peut-être impraticable, mais pourtant nécessaire : les européens n'auront pas le choix que de frapper et d'attaquer pour survivre. Pour moi, c'était une évidence il y a 40 ans.

La racaille est partout. Il suffit de prendre le métro, le bus, de se promener ... à Paris et en banlieue, entres autres.

Réintroduire les classes ? Dans la situation actuelle ? Mais, alors, les français devraient payer plus cher pour voyager sans trouver de places assises car la racaille, de toute façon, s'en fout : elle montera en première sans payer. Et vous crachera dessus en prime.

Il y a 40 ans déjà, la racaille montait sans payer.

(Montfermeil est une des villes les plus violentes du monde : Discovery en a même fait une émission. La voiture de l'équipe a été détruite et leur equipment volé. Mais les journalistes sont revenus vivants. Comme les anciens de la Bérézina.)

Impraticable ???
Vraiment, vous n'avez aucune idée de ce qui se passe.
Vous n'avez jamais été agressé dans le métro, au moins une fois ?
vous ne vous êtes jamais fait cracher dessus, au moins une fois ?
Vous avez toujours pu dormir des nuits entières et vous reposer le week-end comme on pourrait le supposer ?

Vous n'avez pas encore pris conscience de ce qui vous tombera sur la figure un beau matin. Ce qui était considéré comme impraticable deviendra impératif : ne serait-ce que pour vous défendre, vous serez obligé de massacrer.

Dîtes-moi donc pourquoi le bloc identitaire s'entraine-t-il au combat de rue ? Et pourquoi la Légion s'entraine-t-elle au combat urbain (à Rodez) ?

L'impraticable pourra très prochainement devenir obligatoire, nécessaire.
Par contre je ne comprends pas le style soutenu du dénommé Marche. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

C'est tout de même cracher dans la soupe, là...
29 mars 2011, 10:43   Classe
« Vous posez une question très juste quant à qui doit pouvoir bénéficier du calme. »

M. Jean-Marc, il faut absolument vous faire engager comme chroniqueur à France Culture. Vous y seriez comme un poisson dans l'eau et Véronique Pèlerin ( « ce qui veut dire que se pose la question de quel peut être son rôle politique maintenant ») n'aurait qu'à bien se tenir. Ou alors parmi les économistes du samedi matin. Vous avez exactement le profil.
Je compte sur vous pour appuyer ma candidature, et j'espère que vous aurez autant de plaisir à m'entendre que vous en avez à me lire.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 10:54   Re : Réintroduire les classes ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 11:48   Re : Réintroduire les classes ?
@ Eytan

Dans un cas on est vidé par les racailles, pour l'instant on choisit de partir malgré soi ; et bientôt nous les viderons.
(Enfin, vous les jeunes français qui restent en France.)
C'est l'unique alternative.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 11:55   Re : Réintroduire les classes ?
Ceci n'a vraiment rien à voir directement avec le sujet du fil, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter de la durée de vie
de la nouvelle cité à Montfermeil :

[www.iledefrance.fr]
Puisqu'on vous dit que c'est l'environement des jeunes qui cause leur violence, la cité en question a un avenir radieux devant elle. (Hem...)
"Vous posez une question très juste quant à qui doit pouvoir bénéficier du calme, et je reconnais que mon argument est particulièrement court".

On pourrait également, comme M. Lequeux sur un autre fil, s'amuser à relever, non seulement le joli tour syntaxique de cette phrase qui permettra à son auteur de s'emparer, au mérite mimétique, du premier emploi vacant à France Culture, comme le signale Renaud Camus, mais aussi le jeu d'allitérations léger, subtil et certainement signifiant qui rehausse encore, à l'oreille, son degré de perfection. Je cite à nouveau, on ne s'en lasse pas :

Vous posez une question très juste quant à qui doit pouvoir bénéficier du calme, et je reconnais que mon argument est particulièrement court.
Je m'en vais suivre vos sages conseil, citoyen Esnaxos. Ca me sera difficile, ne serait-ce qu'en raison du fait que je ne sais pas écrire autrement que comme j'écris. C'est donc presque un handicap naturel que vous relevez-là, comme une pilosité extrême ou un pied-bot. Mais je m'engage à faire des efforts et à emprunter votre trottinette pour trabouler dans mes phrases alambiquées.

Je vais donc commencer par écrire "equipment", comme vous, "équipement" étant en effet lourd et inutilement compliqué. Par contre je ne vous suis pas encore lorsque vous écrivez "quoi que". Pourquoi cette espace qui donne le hoquet à la conjonction quoique ?

Sinon pour les racailles, vous avez bon.
Buena Vista,

Vous me comblez de vos bienfaits...

Je suis, sachez-le, sensible aux compliments du créateur de "C'est donc beaucoup plus irrémédiable".
29 mars 2011, 16:11   A M. Marche
Il y a pire, comme pied-bot...
Jean-Marc vous êtes un admirable taureau de corrida espagnol: quel que soit nombre des banderillas éclatantes qu'on lui plante avec brio et énergie sur le dos, et les flots de sang bouillonnants et brillants qui lui inondent les flancs, il charge et revient toujours, grattant l'arène du sabot, mugissant comme un avertisseur, toujours lui-même, inébranlable, habité d'arguments, décoré de douleur -- ces multicolores faveurs qui flottent au vent sur son échine fumante et qui, n'eût été sa formidable nature de taureau, inspireraient la sympathie, sinon la pitié.
29 mars 2011, 16:29   La mouche du coche
Un taureau ? Ah, moi, je pensais plutôt à ceci (la morale en est amusante, et j'espère que Jean-Marc n'en concevra point d'ombrage) :

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un coche.
Femmes, moine, vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une mouche survient, et des chevaux s'approche,
Prétend les animer par son bourdonnement,
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du cocher.
Aussitôt que le char chemine,
Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire,
Va, vient, fait l'empressée : il semble que ce soit
Un sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens et hâter la victoire.
La mouche, en ce commun besoin,
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.
Le moine disait son bréviaire :
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait :
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le coche arrive au haut :
« Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Cà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine. »

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

Encore une carrière qui explose en plein vol, grâce à M. Jean-Marc.

Vous me voyez confus d'avoir écrit cette ânerie, je n'ai même pas l'excuse de me disperser autant que vous.

J'observe en tout cas que vos dossiers sont bien tenus à jour, les pièces à conviction produites en temps voulu...

... Encore qu'à la réflexion, on puisse soutenir raisonnablement qu'il y a (peut-être) des degrés dans l'irrémédiable, mais je ne tenterai pas de plaider ma cause devant un censeur si bien organisé, et d'une telle autorité.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 16:44   Re : Réintroduire les classes ?
Quelques fautes peuvent apparaître ici et là : sachez que je travaille en langue étrangère (en danois), que toute la littérature, documentation etc est en anglais, et ce depuis 30 ans.

Moi qui avait presque toujours 20/20 en orthographe à l'école primaire, je ne sais plus comment écrire colline : colinne, coline ou colline ! Littérature avec un 't' ou deux (litérature ou littérature)? et j'en passe.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 16:58   la nouvelle cité de Montfermeil
He! La première cité des Bosquets était également de bonne qualité et toute neuve.

En quelques années, les ascenseurs étaient détruits (peaux de banane dans le plafonnier, peinture égratignée)
, toutes les caves étaient régulièrement dévalisées,les séche-linge sur le toit étaient pillés et les grillages défoncés,
les espaces verts n'étaient plus rien d'autre de l'herbe jaune, des arbustes dévastés et des arbres aux branches cassées.

Il y avait bien sûr un appartement où une pute consentante ou non d'ailleurs se faisait sauter par toute la racaille etc etc

E,n fait tout ce qu'on lit et que beaucoup semblent découvrir maintenant, je le connais depuis 40 ans.
Mais, cher Stéphane, je ne vois pas pourquoi j'en prendrais ombrage.

Cette fable de La Fontaine décrit une juste réalité.

Il a d'ailleurs abordé d'autres thèmes, voyez plutôt :

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute
:
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.


Des mouches du coche, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. De la même façon, des béni-oui-oui, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours.

J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de cette in-nocente comparaison de fables.
Du tout, du tout, bien cher Jean-Marc ; oh, j'avoue tiquer un tout petit peu sur le terme de béni oui-oui (peu m'en chaut, à vrai dire), mais dans l'ensemble ça passe.
Citation

"C'est donc beaucoup plus irrémédiable".

L’attention portée à l’usage correct de la langue française par les participants n’est pas le moindre des attraits de ce forum et je me régale à consulter régulièrement Le Répertoire en espérant que Renaud Camus veuille bien en élaborer une version augmentée ( le matériau, sans cesse renouvelé, ne manque pas ). Néanmoins, il n’y a qu’une seule incorrection langagière dont je puisse dire qu’elle m’a toujours spontanément heurté. Je ne suis même pas sûr qu’il s’agisse d’une incorrection et en tout cas ce n’est pas une faute mais sa lourdeur ( presque sa laideur ) est telle, l’éviter est si simple que je suis toujours étonné de la retrouver sous la plume de rédacteurs par ailleurs bien plus irréprochables que je ne le suis. Je veux parler de l’emploi de l’adverbe beaucoup devant un comparatif. Il est bien plus agréable et bien facile de s’en passer dans bien des cas.
J'ai déjà vu le taureau Jean-Marc encorner une mouche en plein vol d'un simple geste de la tête.
Dans quel film ?
Mais quel taureau vous a piqué Alain ?
Oh je ne sais plus, mais l'un des derniers épisodes s'intitulait je crois Snoopy et les philosophes de poids...
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