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Les bienfaits évidents de l'immigration

Envoyé par Phil Steanby 
C'est un peu le progressisme qui se lâche :




03 avril 2011, 18:46   Suite logique
"Plus il y a d'immigration, plus il y a de sécurité", cette phrase m'avait aussi frappé, en écoutant l'émission. Il n'est pas difficile d'imaginer la suite logique d'une telle sentence : "Plus il y a d'Islam, plus il y a de sécurité." (à rapprocher de l'article sur ce quartier de Marseille qui se "reprend en mains".)
Quand tout le monde est à genoux, plus de problème de sécurité.
Quand on en est à ce point réduit, partout, à répéter toujours les mêmes phrases et à accoler à un mot une description positive perçue comme une évidence ("l'immigration est une chance", etc.) sans tolérer de contradiction, c'est souvent parce que le constat n'a justement rien d'évident. Un peu comme les dictatures communistes qui avaient le besoin impérieux de se baptiser "démocratiques" ("République Démocratique d'Allemagne", etc.) justement parce qu'elles étaient loin de l'être.
Oui, bien sûr, mais ce qu'on ne comprend pas très bien c'est ce qui fait qu'on peut proférer une telle énormité sans que tout le monde alentour éclate de rire. Parce que tout de même, il est déjà risible de s'accrocher à l'explication socio-économico-discriminatoire de l'extraordinaire taux de délinquance des rejetons d'immigrés, mais franchement, dire que plus il y a d'immigration plus il y a de la sécurité, ça relève d'une autre catégorie, c'est encore plus hénaurme que les connaissances géographiques de Cécile Duflot. Cela prouve que le principe de l'antiphrase, mode d'expression préféré du complexe médiatico-politique, lui est devenue une seconde nature.

Et attention, Éloi Laurent n'est pas le premier bouffon venu cueilli ivre-mort et affublé d'un gros nez rouge en plastique pour un micro-trottoir :

Économiste sénior et conseiller scientifique à l’OFCE (Centre de recherche en économie de Sciences-po). Il enseigne à Sciences-po (Master of public affairs), Stanford University (Bing Overseas Studies) et au Collège des hautes études européennes (La Sorbonne). Attaché parlementaire à l’Assemblée nationale (1999-2000) puis collaborateur au Cabinet du Premier ministre (2000-2002), il a été chercheur invité à NYU (2003), Columbia University (2002, 2004 et 2007) et au Centre d’études européennes de l’Université d’Harvard (2005-2006). Docteur en économie, il est diplômé de Paris IX-Dauphine et de Sciences-po (summa cum laude).
Les titres de M. Eloi sont très impressionnants. Avec seulement un ou deux d'entre eux, la plupart d'entre nous aurions déjà réussi à être ministres. Une question nous vient à l'esprit: où diable le sieur Eloi a-t-il été stagiaire ? Il faut, pour être tout ce qu'est M. Eloi, avoir été, ne serait-ce que trois mois, quelque part, stagiaire, n'est-ce pas ?

Le seul stage que je vois édifiant pour notre client serait dans le 9-3, à Clichy-sous-bois, où l'on égorge, où l'on se plaît et se marre à violer, à bolosser, à planter le coutelas dans le gras du dos, pour mettre son affaire en ligne sitôt rentré chez soi, comme cela vient de se produire aujourd'hui, où à se prendre un gonze à douze contre un, dans un couloir de métro, histoire de lui éclater le foie et de lui faire excréter sa cervelle par les narines, comme cela s'est aussi produit encore aujourd'hui, quand le client, c'est pas de n'ote faute, tardait à déboutonner son portefeuille...

On est tenté de faire des jeux de mots sur le nom de notre client du jour. On s'en abstiendra. Mais le sens demeure.

On souhaite -- on est vache -- à ce M. Eloi le genre de rencontre qu'il n'a jamais eue, dans le 9-3, histoire de lui changer les idées.
Francis, je pense que ce monsieur est en danger en tout lieu. Place Vendôme même, les trois orfèvres risquent de faire sa fête à M. Eloi.
L'une des caractéristiques de la doxa antiraciste ou multiculturaliste, pardonnez-moi d'énoncer des banalités, c'est d'affirmer d'un ton sérieux et convaincu à peu près n'importe quelle ineptie même quand, surtout quand elle est démentie par le Réel, et l'antiracisme est bien en ce sens l'héritier du communisme (100 millions de morts mais : "Un bilan globalement positif").
Je n'ai pas de conseil à donner aux brillantes plumes de l'In-nocence mais il me semble, si une réponse à Badiou se prépare, qu'il faudrait marteler ce point : un homme qui n'a jamais eu la moindre compassion pour les millions de victimes du communisme, qui continue de chanter les mérites de la Révolution culturelle, qui trouve en somme que les communistes ne sont pas allés "assez loin", qui voudrait que ça recommence, qui ferait sans doute un commissaire politique remarquablement impitoyable et sanguinaire etc. - n'a aucun crédit, ou devrait être enfermé dans un hôpital pour déments.
Je connais une famille d'exilés chinois dont de nombreux membres ont été exterminés (je ne vois pas d'autres mots) lors de ladite Révolution culturelle. J'aimerais savoir si Badiou serait capable de les regarder en face, de soutenir leurs regards, d'entendre raconter ce que leurs parents ont vécu.
Utilisateur anonyme
04 avril 2011, 07:58   Re : Les bienfaits évidents de l'immigration
Mais bien sûr, qu'il y a des bienfaits de l'immigration ! Tout d'abord une explosion de l'esprit d'initiative et d'entreprise à travers le lancement par les jeunes issus de la diversité d'une multitude de petits commerces qui font honneur à l'économie de marché. Adaptation fluide aux modifications de l'offre et de la demande, voilà des cas qui devraient être étudiés par nos chères têtes blondes de prépa HEC. Ensuite, une incroyable inventivité linguistique qui réveille un français il faut bien le dire très sclérosé. Je comparerais volontiers ces chances pour la France à Rabelais ou Montaigne. ( Non non, rassurez-vous ces deux bouffons de font pas partie de la bande du Val Fourré ), créateur d'une nouvelle langue française. Quant aux formes un peu rudes que peut parfois prendre leur civilité ( Casse-toi, face de craie, ou je t'éclate ) elles manifestent en fait la volonté de rompre avec la rigidité des codes bourgeois en matière de moeurs et apportent une délicieuse fraîcheur dans les relations quotidiennes. Et l'immigration a enfin selon moi cette vertu de nous permettre de rompre avec les vieux préjugés ethnocentriques qui faisaient prendre notre pays pour le centre du monde et de la culture ! Bref, elle nous libère de nos préjugés et nous rend plus aptes à recevoir à bras ouverts cette merveilleuse déferlante migratoire qui va nous pousser à tout remettre en question et à inventer un autre monde plurimultidiversementmerveilleusementculturel ! Mais hélas, je crains que ce jour là, j'aurai déjà émigré et observerai de loin cette merveilleuse expérience d'ingénierie sociale … 
La seule explication possible à la loi énoncée par ce Monsieur de l'Economie - à savoir l'immigration est un facteur (que dis-je ? non pas un facteur, mais LE facteur et le seul) de sécurité - à partir d'études financées par le contribuable (sauf à supposer que ces études sont bidonnées - autre hypothèse probable) est la purification ethnique. Dans les quartiers islamisés ("populaires" dans la novlangue), dans lesquels les immigrés ou descendants d'immigrés représentent 99% de la population, il n'y a plus d'autochtones ou d'indigènes à agresser ou à piller. En conséquence, ceux qui vivent de rapines se déplacent dans les quartiers ou les villes ou les villages qui sont encore habités majoritairement par des indigènes, là où la razzia, les agressions, les viols, etc. sont halal - c'est-à-dire licites ou permis. Certes, cette explication repose sur l'implicite suivant : les immigrés ne s'agressent pas entre eux, ils ne s'attaquent qu'aux indigènes, qui se vérifie partout et de tout temps depuis les débuts connus ou supposés de l'humanité. De là la loi ci-dessus : l'immigration est source de sécurité pour les immigrés et dans les quartiers qu'ils contrôlent; en revanche, le fait d'être Français ou indigène - la francité ou l'autotochnie - est un facteur d'insécurité, un facteur aggravant, et même la justification suprême de l'insécurité.
Cher JGL je crois que vous avez mis en plein dans le mille !
Utilisateur anonyme
04 avril 2011, 09:27   Re : Les bienfaits évidents de l'immigration
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le côté nouveau de cette formulation est à mon avis qu'il ne s'agit pas d'une phrase négative, du genre : "L'immigration n'est pas la cause de l'insécurité". Affirmer que l'immigration est la cause de la sécurité est tout autre chose ; on a franchi un stade supplémentaire dans l'aveuglement, on s'envole vers une autre dimension. Eloi l'aveugle n'est pas une personne qui ne voit pas, qui ferme les yeux de frayeur devant une réalité insupportable ; il voit au contraire un autre monde, un monde parallèle et enchanté. Je pense que si j'avais assisté à l'émission, j'aurais été désarçonné.
Explication de JGL probablement juste. Eloi dit que l'uniformisation ethnique (suite au départ des indigènes victimes de l'épuration ethnique de certaines zones du territoire) rétablit la sécurité. Autrement dit, les victimes de l'insécurité dans un état social multi-ethnique sont les fauteurs d'insécurité. Le blanc bolossé est cause du trouble d'insécurité. Le thermomètre est cause de canicule. L'exode des thermomètres et l'évacuation des victimes de la canicule rendent naturellement insensible la canicule. Bravo Monsieur Eloi ! Vous méritez vos titres.
Un tour supplémentaire de la spirale accompli et l'énoncé se trouve décrire la réalité. C'est-y pas merveilleux, la bathmologie ?
A un certain niveau de "profondeur logique" (là où l'écrou bathmologique a fait un tour complet) , M. Eloi, en effet, est d'accord avec nous: il dit que l'uniformité ethnique rétablie restaure la quiétude sociale.
Je ne suis pas certain que l'uniformisation ethnique améliore la sécurité. Ce serait sans doute vrai si la violence était principalement "interraciale" suivant la terminologie américaine.

Pour la France, nous n'avons aucune donnée. Pour les Etats-unis, le ministère de la justice publie des statistiques très détaillées.

Il apparaît que les homicides, pour prendre un exemple, mais c'est aussi valable pour les violences, sont très nettement "intraraciaux" au sens américain :

From 1976 to 2005
86% of white victims were killed by whites
94% of black victims were killed by blacks

Source : [bjs.ojp.usdoj.gov]

Bureau of Justice Statistics
Homicide Trends in the U.S.


Pour dire cela autrement, une communauté ayant un taux de criminalité élevé exerce principalement cette criminalité au sein de la communauté (la communauté noire est sur-représentée dans ces statistiques aux Etats-unis, avec 47% des victimes et 52% des auteurs).
L'homicide n'est qu'une branche de l'insécurité cher Jean-Marc. D'autres composantes de la nocence s'y ajoutent, qui concourent à l'épuration ethno-raciale et ethno-culturelle des quartiers: viols, brigandage, "incivilités" (qui veut dire tourments et humiliation d'ordres divers), etc..
Pour dire cela autrement, une communauté ayant un taux de criminalité élevé exerce principalement cette criminalité au sein de la communauté (la communauté noire est sur-représentée dans ces statistiques aux Etats-unis, avec 47% des victimes et 52% des auteurs)

Sans s'écarter du plan strict de la statistique, vous constaterez dans vos chiffres un spill-over de 5% (52-47) des homicides de la "communauté noire" sur les autres groupes ethno-raciaux américains. Ce qui n'est pas négligeable, et qui peut suffire à faire reculer certaines limites territoriales.
Francis, je ne voudrais pas abrutir le forum de mes messages.

Pour les divers "crimes" au sens américain, les statistiques sont à peu près identiques. L'intérêt de suivre spécialement les homicides est l'absence totale de biais (un acte est ou n'est pas un homicide, alors que la différence entre les formes de violence est délicate à établir).


Je n'ai aucun chiffre français, et personne n'en a de très précis.

Il y a un certain nombre d'études qualitatives, dont les remarquables études d'Hugues Lagrange. Les ayant lues, il me semble qu'elles vont dans le sens des statistiques américaines relatives aux homicides : la violence en France est largement intra-communautaire et comporte une autre ressemblance avec le cas américain ; elle frappe surtout les classes d'âges les plus jeunes.

Vous soulevez un autre problème, qui est celui de la réaction de l'entourage à un comportement violent. Il est évident qu'une famille normale souhaite s'éloigner des malfaisants, et donc qu'elle s'enfuie des quartiers en questions où nul ne la protège. Elle n'est peut être pas victime directe des violences, mais être obligé de regarder ailleurs quand on rentre chez soi parce qu'un groupe de marginaux tient les murs, c'est intolérable.

C'est exactement le phénomène de "White flight", très bien décrit par la littérature américaine depuis le tout début des années 60. Une de ses composantes n'est pas la recherche de la sécurité, mais plutôt d'un meilleur environnement scolaire pour les enfants. On notera que la "White flight" est ces dernières années complétée par la fuite des classes moyennes noires (depuis 1990 à peu près), et qu'on voit plutôt apparaître des zones d'habitation par catégorie de revenu en lieu et place des zones d'habitation "ethniques".

Tout ceci pour dire que l'analyse de ce M. Eloi est simpliste.

Pour le différentiel, vous avez parfaitement raison, c'est indiscutable.
Utilisateur anonyme
04 avril 2011, 13:28   Re : Les bienfaits évidents de l'immigration
(Message supprimé à la demande de son auteur)
En bon français, il y a un mot pour décrire ce qu'est ce monsieur : "collabo !"
Tous les collabos historiques n'étaient pas des monstres, ou des déments, ou de purs salauds, ou des illuminés.
Beaucoup se croyaient "réalistes" : puisque la France était vaincue et que le Reich hitlérien devait durer "mille ans", il fallait bien s'en accommoder, trouver avec l'Occupant des "aménagements raisonnables" et essayer autant que possible de dissimuler la réalité criminelle du nazisme : bref, faire de la propagande intéressée...
C'est un peu dans cette situation que nous sommes - à la différence près que nous ne sommes pas encore vaincus, et donc que cette nouvelle collaboration est presque plus méprisable.
Ce monsieur comme d'autres est sans doute persuadé que tout est joué, que l'islamicafricanisation de l'Europe est inéluctable (et peut-être même souhaitable !), et donc que la meilleure stratégie est de faire en sorte que cette transformation se fasse sans trop de heurts, et surtout sans que les remplacés rechignent trop : il faut donc, en permanence, travestir le Réel.
M. Juppé va dans le même sens : si l'islamisation de la France est inévitable et même souhaitée, en effet l'islamophobie est bien le principal péril actuel, l'Ennemi à détruire.
Le plus étrange dans cette affaire est qu'Eloi Laurent avait écrit un article sur une étude sociologique faite par le politologue américain Robert Putnam, qui montrait qu'aux Etats-Unis, la diversité ethnique conduit à l'érosion du lien social (voir ici). Cela n'a visiblement pas conduit à ébranler ses certitudes idéologiques...
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