Le site du parti de l'In-nocence

Consternante ministre !

Envoyé par Virgil Waldburg 
12 avril 2011, 14:55   Consternante ministre !
Voici Valérie Pécresse qui n'écoute que de la variété et rêve de découvrir la bibliothèque de Luc Besson ("le plus grand cinéaste du moment") dont on ne sait s'il sait lire.
[www.marianne2.fr]
Utilisateur anonyme
12 avril 2011, 14:57   Re : Consternante ministre !
(Message supprimé à la demande de son auteur)
12 avril 2011, 15:26   Re : Consternante ministre !
Toute de même étrange qu'on ne trouve pas, dans les rayons de la ministre, le numéro 52 de L'Infini...
12 avril 2011, 15:41   Re : Consternante ministre !
Chercher à plaire de cette façon, c'est répugnant.
12 avril 2011, 15:50   Re : Consternante ministre !
Encore faudrait-il être sûr que la ministre cherche stratégiquement à séduire, en montrant cette bibliothèque digne des rayons des librairies Relay. Hautement improblable. Je ne vois aucune raison de mettre sa sincérité en doute. Croyez-vous qu'elle dissimule les oeuvres complètes de Châteaubriant Chateaubriand et arbore Léonard Cohen afin de "faire peuple" ? Mais on n'a pas besoin de faire peuple, quand on est peuple !
"Châteaubriant"

M. Bily se donne bien du mal pour faire peuple lui aussi.

A moins qu'il ne pense à Alphonse de Châteaubriant, dont il n'existe d'ailleurs pas d'édition d'oeuvres complètes.

Mais il fera plus chaud qu'aujourd'hui le jour où une ministre dissimulera des livres de l'ancien directeur de La Gerbe
derrière des poèmes de Leonard Cohen.
12 avril 2011, 16:11   Re : Consternante ministre !
Ah, oui ! Décidément, je ne m'y ferai jamais. M. Buena Vista, vous avez de la chance de tomber sur moi, et que je sois dans un bon jour ; était-ce bien nécessaire d'être aussi venimeux ?
Mille excuses, M. Bily. Le mot "venimeux" est bien fort. Je ne m'y reconnais nullement. On m'a repris sur ce forum pour beaucoup moins que ça (pas vous, il est vrai). Mais, Chateaubriand, tout de même...
12 avril 2011, 16:19   Re : Consternante ministre !
Il est vrai, cher Stéphane, que vous fûtes naguère repris plus aimablement.
12 avril 2011, 16:24   Re : Consternante ministre !
Non, non, mais je comprends bien, M. Buena Vista ; c'est à moi de savoir écrire comme il faut.

Mais je pensais simplement qu'avec La Gerbe & Cie, vous y étiez allé (un peu) avec vos gros sabots (tiens, vous n'essayiez pas de faire peuple, vous aussi ?).


Allez, sans rancune.

Je ne vous le fais pas dire, Eric Veron.
Allez donc sur le blog Dans ma bibliothèque, ne serait-ce que pour voir la vidéo consacrée à Elisabeth Levy... Le contraste avec Valérie Pécresse est saisissant !
Au-delà de l'escarmouche, je crois, M. Bily, que nous touchons sans le vouloir la difficulté centrale de la "doctrine" de l'In-nocence. Le Président du parti n'aime pas le "peuple", y compris le peuple hexagonal. Cassandre, au contraire, a de la tendresse pour ce même peuple. On pourra dire que ce n'est pas bien méchant ; et qu'il y a au cours de l'histoire comme une alliance naturelle entre l'aristocratie et le peuple. Mais je ne comprends pas pourquoi vous soupçonnez une ministre de "faire peuple" en présentant sa bibliothèque. Et moi-même "d'y aller avec mes gros sabots" en évoquant Alphonse de Châteaubriant, Prix Goncourt 1911 pour Monsieur des Lourdines. Laissez donc le peuple en-dehors de tout ça. Vous pourriez parler de démagogie en ce qui concerne la ministre (et le peuple sera tout de même bien là, niché dans l'étymologie) et, dans mon cas, de léger sarcasme. Voilà tout. Sans rancune.
12 avril 2011, 17:02   Re : Consternante ministre !
Mais je ne comprends pas pourquoi vous soupçonnez une ministre de "faire peuple" en présentant sa bibliothèque.

Je dis exactement le contraire. Je renvoyais d'ailleurs, dans un message précédent, au texte de Renaud Camus sur les Bonnes que vous devez certainement connaître. Je dis que Mme Pécresse n'a manifestement pas la distance nécessaire pour user de démagogie (ce qui est le reproche qui peut nous venir à l'esprit en regardant cette vidéo) ; elle n'est pas une bourgeoise qui pour tenter de complaire à son electorat populaire professerait les goûts majoritaires chez ce dernier.

Pour tout dire, il est possible que vous tombiez, quand vous reprochez au Président de l'In-nocence de ne pas "aimer" le peuple, dans le travers qu'il décrit lui-même et qui revient à suspecter, chez ceux qui déplorent que les manières et les goûts "populaires" soient désormais le fait de tout le monde et le seul paradigme (c'est-à-dire qu'il n'y ait plus vraiment autre chose que le peuple), une sorte de mépris hautain pour le peuple lui-même, et les personnes qui le composent. Or Renaud Camus, pour autant que je l'aie bien compris, s'insurge non contre le peuple lui-même, mais contre la domination écrasante de ses goûts et manières de voir.

William König, un abîme existe en effet entre les lectures de la ministre et celles d'Elisabeth Lévy.
Dites, Messieurs Bily et Buena vista, puisqu'on est au chapitre des remontrances, peut-être devriez-vous vous abstenir d'utiliser la forme abrégée de Monsieur, quand vous vous adressez l'un à l'autre ? Ou si c'est une sorte d'ironie ?
12 avril 2011, 17:13   Re : Consternante ministre !
Vous voyez, Monsieur X. Francmoineau : chassez le peuple, il revient au galop...
Utilisateur anonyme
12 avril 2011, 17:13   Re : Consternante ministre !
(Message supprimé à la demande de son auteur)
12 avril 2011, 17:15   Déception
Monsieur Francmoineau ? Ah, mais c'est que je m'étais habitué à la particule que le Maître m'avait accordée, moi...
12 avril 2011, 17:16   Re : Déception
Stéphane, vous trichez !
12 avril 2011, 17:19   Re : Déception
Le pire, c'est que non, je n'"actualise" pas assez souvent la page... (et dites donc, je tiens à mon Monsieur, maintenant !)
Cette madame Pécresse me fait froid dans le dos. Je n'aimerais pas passer une soirée avec elle et sa petite famille faisant peuple devant Le Père Noël est une ordure.

On retiendra ce passage, à propos du film Va, vis et deviens : "Alors ça c'est un vrai film sur la tolérance. Alors c'est pas du tout manichéen, passque les méchants sont pas gentils, et les gentils sont pas méchants" (donc c'est pas du tout manichéen).
Elle parle des "fellachas" au lieu des "fallachas", c'est dire si le film l'a marquée !
12 avril 2011, 23:22   Re : Consternante ministre !
"Elle parle des "fellachas"..."
Décidément, que d'actes manqués.
Ben oui, consternant, bon, d'accord. Mais elle est quand même bien orientée, non ?
13 avril 2011, 00:30   Re : Consternante ministre !
Elle dit, à un moment donné, qu'elle est romantique. Ce doit être dans le style chambre à coucher bleu ciel avec des pompons partout, des coussins et puis de la moquette.
13 avril 2011, 10:18   Re : Consternante ministre !
"Or Renaud Camus, pour autant que je l'aie bien compris, s'insurge non contre le peuple lui-même, mais contre la domination écrasante de ses goûts et manières de voir. "

Cette domination écrasante n'a jamais été voulue par le peuple. Elle lui a été imposée à son corps défendant. Ce n'est pas le peuple qui a oeuvré à démolir, par exemple, l'autorité des professeurs.. Au contraire : il leur était reconnaissant du travail qu'ils fournissaient, conscient que c'était pour son bien , et a été longtemps choqué par la perte du respect qui ,selon lui, leur était dû et par l'impolitesse qui se répandait à l'école au nom d'il ne savait quel "épanouissement" personnel. Pour cet épanouissement au raz des pâquerettes, il savait très bien, d'instinct, qu'il n'avait besoin de personne. En revanche, le peuple savait reconnaître l'excellence et même s'il lui arrivait de se moquer des façons bourgeoises, ce sont elles que, sans renier les siennes qui avaient aussi leurs exigences, il rêvait de voir acquérir par ses enfants et non l'inverse. Il ne méprisait vraiment les" belles manières" que lorsque la personne qui les affichait n'était pas perçue comme moralement à leur hauteur, digne d'elles. Et puis , à force, le "soimêmisme" a fini par le gagner aussi pour le plus grand profit des fils à papa. Bizarrement ceux-ci se sont accaparés les manières et le langage du peuple comme pour mieux le détrôner.
13 avril 2011, 10:32   Re : Consternante ministre !
Je crois que cette précision était indispensable, chère Cassandre.
Mais est-ce que la valeur négative, chez Machin-Truc, ce ne serait pas plutôt la petite bourgeoisie, qui serait au peuple et à la bourgeoisie, en somme, ce que la banlieue généralisée est à la ville et à la campagne ? Les goûts affichés par Mme le ministre me semblent plus petits-bourgeois que peuple.

(Accessoirement toute tentative pour introduire une feuille de papier tabac entre le courant cassandresque du parti et sa majorité présidentielle sera punie par la direction de la section de Villepinte de l'In-nocence).
"Les goûts affichés par Mme le ministre me semblent plus petits-bourgeois que peuple."
Entièrement d'accord !
"Peuple" était une façon de parler, vous l'avez compris. Mme Cassandre a bien fait de clarifier les choses. D'ailleurs Mme la ministre, comme je l'ai dit, ne peut pas vouloir "faire peuple", car cela impliquerait de sa part une ferme conscience de la séparation des classes, ce que son idéal petit-bourgeois, qui lui fait tout confondre, lui interdit ne serait-ce que de penser.
Citation
Cassandre
"Les goûts affichés par Mme le ministre me semblent plus petits-bourgeois que peuple."
Entièrement d'accord !

Marie Darrieussecq et Leonard Cohen sont en effet bien plus connotés petit-bourgeois et donc prétendument cultivé que peuple... C'eût été différent avec Lady Ga Ga et Guillaume Musso...
13 avril 2011, 11:31   Ga Ga
Guillaume Musso...
Il y a cependant chez Mme la minustre une conscience vague qu'il existe d'un côté ce qui relève du "bon goût" bourgeois, de la culture, et de l'autre ce qui relève du "popu", du sympa, les trucs qu'on regarde ou qu'on écoute sans se prendre la tête, pour rigoler (Le Père Noël est une ordure, Renaud); et c'est là qu'on peut surprendre son désir de se donner des petits airs franchouillards. Il n'y a plus de distinction claire entre bourgeois et prolétaires, mais entre les gens cool et les beaufs. Distinction, mais en aucun cas lutte ouverte, affrontement : les gens cool veulent faire beauf, de temps en temps; et les beaufs culpabilisent de ne pas être cools, et s'efforcent pour la plupart de le devenir.
On en arrive là :


13 avril 2011, 13:29   Re : Ga Ga
Citation
Stéphane Bily
Guillaume Musso...

Lequel a été invité la semaine dernière par la librairie Kléber (la grande librairie du centre de Strasbourg) pour y dédicacer son dernier roman. Assis à une table installée juste devant la vitrine de la boutique, il faisait face à une queue de lectrices de bien cinquante mètres de long, et qui commençait plus loin, sur la place Kléber elle-même... Il faut bien vendre...

Quant à Nadine Morano...
13 avril 2011, 13:34   Re : Consternante ministre !
J'apprends sur sa page Wikipédia que Musso était vendeur de crèmes glacées dans sa jeunesse. On ne se refait pas...
13 avril 2011, 15:19   Re : Consternante ministre !
" Je vous parle d'un peuple que les moins d'cinquante ans ne peuvent pas connaître ..."
Ce peuple là s'est toujours ri des bourgeois qui voulaient "faire peuple" quand il ne se méfiait pas d'eux. A juste raison car plus ceux-ci s'emparaient de sa culture plus ils le rejetaient au sens propre comme au figuré puisqu'ils s'emparaient aussi de ses quartiers traditionnels pour le reléguer dans des banlieues où depuis trente ans il n'est plus chez lui. Privé de sa culture et de ses lieux de vie traditionnels, ce peuple a cessé d'exister.
14 avril 2011, 05:59   Re : Consternante ministre !
J'en suis désolé, mais j'ai nettement préféré Valérie Pécresse à la journaliste, très suffisante à mon goût, avec cette façon persiflante de rabattre sa casquette sur les oreilles...
Utilisateur anonyme
14 avril 2011, 23:59   Re : Consternante ministre !
Il n'y a plus de peuple, il n'y a plus que des gueux.
15 avril 2011, 09:25   Re : Consternante ministre !
Pour les adeptes du petit-bourgeoisisme dont nous faisons tous plus ou moins partie même en ne le souhaitant pas, je serais assez partisane du "laissez-les vivre" tant que leur petit-bourgeoisisme. ne se traduit pas dans des mesures politiques débiles. Vous direz que ce petit-bourgeoisisme explique les dites mesures. Je pense en effet qu'il y a un lien qui au moment de sa concrétisation peut être démontré et dénoncé. C'est aussi le rôle des écrivains et polémistes de décrire et faire comprendre l'air du temps. Pour le reste je me méfie des dénonciations ad hominem ou "feminem" relatives à des idéologies, même si nous jugeons celles-ci mauvaises voire ridicules ou en-dessous des exigences que nous souhaiterions objet de consensus.
Ostinato, je partage totalement votre avis.
Citation
Ostinato
Pour les adeptes du petit-bourgeoisisme dont nous faisons tous plus ou moins partie même en ne le souhaitant pas, je serais assez partisane du "laissez-les vivre" tant que leur petit-bourgeoisisme. ne se traduit pas dans des mesures politiques débiles.

Ainsi, la satire de la petit-bourgeoisie au XXIème siècle est le fait de gens qui y appartiennent paradoxalement, tout comme celle de la bourgeoisie au XIXème était celui de bourgeois.

Je ne me sens pas épargné par ce constat ironique, moi le professeur de lettres de collège qui ai découvert adolescent le nom d'Olivier Messiaen parce que l'un des musiciens du groupe rock anglais Radiohead en était féru, moi l'ancien étudiant qui ai connu le nom de Renaud Camus en lisant l'article "La Peste" de Marc Weitzmann dans Les Inrockuptibles !...

Pauvre Weiztmann ! S'il savait qu'acquiescer dans cet article au fait que le Maître était un "écrivain d'avant-garde" avait alors surtout excité ma curiosité de jeune pédant, et peut-être celle de beaucoup d'autres !...
moi le professeur de lettres de collège qui a découvert
moi l'ancien étudiant qui a connu le nom de Renaud Camus


Si vous voulez "moi qui", alors vous devez "moi qui ai" !
Merci pour la correction ! Voilà ce qui arrive quand on ne se relit pas : chassez le petit-bourgeois, il revient au galop !
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