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Germanopratinisme aigü !

Envoyé par Virgil Waldburg 
14 avril 2011, 14:08   Germanopratinisme aigü !
Symptome de la médiocrité ambiante : Medhi Belhaj Kacem, autodidacte confus et très prétentieux, entra voici quelques années dans la clique d’Alain Badiou, qui en fit son disciple. Bien qu’on pût douter qu’il comprît vraiment ce qu’il lisait frénétiquement, il fut publié par Badiou à l’égal des auteurs qui, même s’ils ne disent rien de neuf ni de génial, ne disent pas grand-chose d’inepte et d’idiot – encore que…
Voilà donc MBK adoubé. Il est invité dans les colloques, parle de Badiou en des termes tout à fait élogieux, soulignant qu’il faut le tenir pour le nouveau Hegel ou Marx ou qui sais-je encore. Il se propose de dépasser un peu tout : la métaphysique, le nihilisme et le céleri-rémoulade. Ses livres épais ne furent sans doute pas lus par grand-monde tant il tombait des mains. Il est invité à la radio, dans l’émission de Finkielkraut, où il nous apprend que Hegel est un grand penseur qu’il faut lire – les programmes de philosophie de classe de terminale et des différents concours de l’enseignement et des grandes écoles depuis environ cent à cent vingt ans ne s’en étaient pas aperçu : je pense que le message est reçu et qu’on rectifiera ces programmes. Ouf !
Le voià donc qui parade aux côtés des poulains de Badiou. Parmi eux, Dimitra Panopoulos, avec qui je préparai l’agrégation. Elle était très gentille, mais ne m’a jamais paru d’une puissance de pensée ébouissante. Ce que j’ai lu d’elle depuis, m’a plutôt conforté dans l’idée qu’elle faisait carrière dans le service de soupe conceptuelle à Badiou que dans la philosophie, comme un petit groupe de normaliens agrégés, souvent très doués mais qui me paraissent avoir dévoyé leur intelligence dans des quiconces spéculatives protégeant tous leurs faux raisonnements (« car les quiconces protégeaient nos faux pas » Max Jacob).
Mais après avoir écrit des romans illisibles puis des essais illisibles, MBK décide de changer de période ou de groupe. Officiellement, il s’est aperçu que Badiou n’était pas démocrate et qu’il était demeuré maoïste. Soit il manque singulièrement de lucidité et plus un mot de lui ne peut nous rien apprendre sur la marche du monde, soit cela ne l’a pas dérangé pour diverses raisons et cela commença de le déranger pour d’autres raisons (sans doute narcissiques). Eut donc lieu ce qu’en football on appelle « un transfert » : il passa de l’écurie Badiou à l’écurie BHL. Sans doute l’attrait d’une vie où se fait connaître par ses initiales ou l’attrait d’un train de vie permettant plus de débouchés salariaux que les miettes laissées par Badiou, ou que sais-je encore.
Résultat de ce transfert, une mise au point prenant la forme d’articles, puis d’un livre, le tout publié par les différents organes contrôlés par la firme BHL (La Règle du jeu et une collection chez Grasset). Le livre s’appelle Après Badiou : il consiste en un long règlement de compte prenant des airs de livre de philosophie (airs très discrets).
Dans la livraison du jour du Nouvel Observateur ( [bibliobs.nouvelobs.com] ), Badiou lance ses chiens fidèles, sous la plume indigente de Fabien Tarby. La tribune est d’une rare bêtise. Tout y est ramené à des affaires personnelles qui ne ne nous intéressent en rien, nous, le public. C’est prétentieux comme tout ce qui est vraiment bête. Qu’on en juge :
« Si j'étais sans lien philosophique et humain avec Mehdi Belhaj Kacem et Alain Badiou, il ne me serait pas difficile de dire de cet Après Badiou, annoncé à grand renfort de communication Grasset/BHL, que c'est un ouvrage de philosophie minablement virtuose. »
 On appréciera l’oxymoron final, in cauda venenum – mais notre petit philosophe n’a la patience d’attendre que la fin de sa phrase, pas celle de la tribune. La rhétorique se perd et ses effets avec. Je peux comprendre les « liens humains », mais guère le « lien humain », je ne comprends pas du tout le « lien philosophique ». Le « grand renfort de communication » voulait sans doute parler de beaucoup de publicité et de réclame. La suite n’est pas moins maladroite :
« La nécessité que je ressens de m'exprimer publiquement sur cette petite affaire, qui concerne effectivement le philosophe français vivant le plus lu et traduit dans le monde, et puis celui qu'on présente souvent comme le plus brillant de ma génération, j'accepte d'en payer le prix: celui d'une rupture radicale, philosophique, et surtout humaine, avec Mehdi Belhaj Kacem. »
 Le « effectivement » est un tic de la parlure de l’époque – preuve que ce garçon n’échappe pas au psyttacisme généralisé. La qualité de « philosophe français vivant le plus lu et traduit dans le monde » me paraît tout à fait adventice : ce qui compte dans la phrase, c’est « vivant ». Les autres membres de sa génération ayant moins bien résisté que lui à la maladie et aux accidents de la vie, le voilà seul survivant : nullement le meilleur – « Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ». Quant à être lu, c’est à voir : le garçon confond sans doute les ventes de livre, les organisations de colloque et la lecture. On peut acheter un livre sans le lire, aller à un colloque sur un auteur pour ne pas avoir à le lire.
Quant sa conclusion, cela nous en touche une sans faire bouger l’autre. La rupture philosophique entre ces deux morpions de la pensée restera aussi importante que le fut leur rencontre, dont nulle tribune n’avait cru bon de nous informer – c’est terrible cette manière de nous informer d’un mariage par l’annonce de sa dissolution, quel manque d’éducation.
Ce garçon doit être très riche : il accepte de payer le prix d’une rupture avec un autre garçon dont il est notoire qu’il vit de peu – ou vivait de peu, m’est avis que le transfert vers l’écurie BHL aura rempli un peu ses caisses.
Un moment de grâce et de vérité : « L'ouvrage en question, sur la forme, témoigne de ce qui a toujours été la faiblesse patente de son auteur : une pensée mal organisée, qui mêle tout avec tout, dans un syncrétisme plus confusionnel qu'éclairant. »
 Voilà qui résume assez bien la manière MBK. Je dis « assez bien », car pour la formulation, notre tribunier trouve encore le moyen d’inventer des bizarreries, comme ce « confusionnel » là où un simple « confus » eût suffi. Le problème de la « pensée de MBK », ce n’est pas, cela dit, son organisation, c’est son existence, que personne jusqu’à présent n’a constatée, sinon justement Badiou et ses épigones, sans doute par un effet d’auto-persuasion.
Ayant dénoncé les procédés du livre recensé – dont on ne saura pas grand-chose sinon que ses « procédés de putois », « voià qui monte immédiatement au nez du lecteur » (je pense qu’il a raison d’utiliser ici un singulier – je ne crois pas que ce livre aura plusieurs lecteurs), lesquels sont l’insulte et la révélation de propos échangés en privé – le garçon dévoile, très fier de lui, l’origine de telles pratiques : « Peut-être un des traits marquants de sa personnalité : une incapacité totale à distinguer l'affectif et le conceptuel. »
Ce qui est amusant, ce qu’il trahit lui-même une telle confusion, liant sans cesse « lien philosophique » et « lien humain », rupture d’une et de l’autre. Il approfondit la chose en pratiquant sans finesse la dénonciation/réclame : il accuse MBK d’avoir « emprunté » à Žižek (qu’il ne sait pas écrire – puisqu’il oublie les accents) l’essentiel de sa critique avant de renvoyer à son livre d’entretien que lui-même, Fabien Bidule, a publié avec lui – c’est même sa seule publication à ce jour, ailleurs que chez L’Harmattan (auto-publication), et si on excepte un autre livre d’entretiens avec… Badiou.
Ce garçon a une plume assez curieuse. Il met une majuscule à « Culture », à « Lycée », à « Mal », etc. Il écrit en tout cas assez mal pour que l’objet de son attaque ait osé lui emprunter quelques lignes, ce qui est sans doute la cause réelle de toute la tribune :
« Belhaj Kacem croit donc découvrir la poudre, citant au passage un de mes textes. »
 Voilà un bel exemple de mauvaise foi. Il aurait fallu écrire : il cite un de mes textes et croit découvrir la poudre. Il est probable que ni l’un ni l’autre ne la découvre tant ils communient dans le charabia.
A mesure que la tribune progresse, la langue perd en fermeté – comme elle était déjà très vacillante au début, elle finit par être tout à fait inintelligieble :
« De brillants penseurs de sa génération dont le soleil conceptuel est bien plus serein et précis que l'ombre de sa haine d'écorché vif. Quentin Meillassoux, David Rabouin, Dimitra Panopoulos, Elie During, Patrice Maniglier, entre autres, sans parler de tous ces philosophes de par le monde qui travaillent autour d'Alain Badiou, avec précision et distance critique, et dont citer les noms serait trop long. Ce qui suffit à prouver qu'est tout aussi vaine sa distinction entre les philosophes et les antiphilosophes, les institutionnels et les francs-tireurs. »
 « dont citer les noms serait trop long » remplace sans doute, à tort, « dont il serait trop long de citer tous les noms ». La première phase est un modèle de boursoufflure rhétorique où l’auteur s’est perdu. En effet un « soleil conceptuel » » passe encore – c’est déjà bien mal dit – mais celui-ci est par définition plus serein que tout ce qui n’est pas soleil, a fortiori une ombre, mais que celle-ci se révélât être « l’ombre de sa haine d’écorché vif », et nous voilà dans un conte fantastique.
Résumons-nous : le soleil conceptuel [de brillants penseurs – par définition] est plus serein et plus précis (sic !!! ???) que l’ombre de la haine d’un écorché vif. Je ne croirais pas exagérer en disant que nous avons là affaire à une sorte de théorème mêlant l’anthropologie, l’astronomie, la dioptrique et la biologie – au moins.
Dans la liste des philosophes proposés, Quentin Meillassoux est sans doute le seul et unique véritable philosophe. Les autres sont de gentils manipulateurs de concepts, dans le meilleur des cas, ou de doux farceurs dans le pire. La dernière phrase n’a aucun sens : il ne cite que des chercheurs issus de l’institution et n’en cite aucun qui n’en soit pas issu. J’ignore ce qu’est un « antiphilosophe », « un institutionnel ». Le « de par le monde » trahit le niveau de langue pratiqué par ce monsieur.
La principale concession à l’époque et à sa langue avachie où le copinage remplace les formes et les lois, c’est cette démonstration impitoyable :
« Qui a approché Alain sait son humanité. »
 J’ai approché le bonhomme, je ne concluerai pas si universellement à sa grand humanité. Je pense que Badiou est un homme à l’intelligence retorse et à la personnalité très encline à recevoir un culte. En cela, il est vraiment maoïste. Ce qui frappe, c’est l’usage du seul prénom. Qui, parmi les lecteurs, se permet d’appeler ainsi l’auteur de L’être et l’évènement ? Presque personne. A moins qu’il ne s’agisse d’une version renouvelée du « To the happy few » de Stendhal, indiquant à qui s’adresse cette tribune. Elle s’adresse à très peu de gens. Ainsi, il faut redévelopper ce brillant théorème : quiconque connaît assez Badiou pour l’appeler Alain l’a approché de près et souvent, si cette personne a continué de l’approcher et de le fréquenter jusqu’à l’appeler Alain, elle lui a forcément trouvé beaucoup d’humanité, à moins d’être masochiste, cynique ou arriviste.
Après l’évidence de son humanité, voici celle de son génie, dans cet autre volet de l’impitoyable démonstration :
« Qui n'a pas parcouru le système métaphysique d'Alain Badiou, et l'usage qu'il fait des mathématiques et de la logique les plus pointues, ne sait pas à quel point il est un grand penseur. »
 Il est certain que quiconque n’a pas lu les livres de Badiou a peu de chance de le tenir pour un grand penseur – à moins que ce ne fût le contraire, mais le dire serait du persiflage. La phrase n’a cependant aucun sens : parcourir le système métaphysique passe encore, même si cela fait un peu touriste en goguette, mais parcourir « l’usage qu’il fait des mathématique et de la logique les plus pointues » exige des capacités de parcours dont je n’ai pas la chance de jouir, à mon grand dam.
La suite, aussi mal écrite, est très émouvante, car elle paraît pratiquer avec entrain la méthode Coué :
« A la hauteur d'un Spinoza ou d'un Leibniz. Véritablement éternel pour l'histoire de la philosophie, c'est une évidence. »
 C’est une évidence qui n’a frappé personne jusqu’à présent. Ces deux phrases sans verbe disent l’impuissance du garçon transi d’admiration, paralysé par la tâche d’avoir à défendre un homme « véritablement éternel pour l’histoire de la philosophie » - il ne voit pas la contradiction de sa formule, car où il y a éternité il n’y a pas histoire et vice versa.
Mais il y tient à cette éternité, l’immortalité semblant sans doute trop courte pour un homme tel que Badiou :
« Mais, avec son livre, Mehdi Belhaj Kacem n'aura fait que ramener aux devants de la scène les brouillards médiatiques de l'ignorance concernant la part éternelle de l'œuvre de Badiou. »
 Notre auteur confond « le devant de la scène » et « prendre les devants », ce qui est un peu normal pour un homme qui est l’arrière-garde d’un combat philsophique qu’il observe depuis les coulisses où le relègue sa médiocrité. Que sont donc les « brouillards médiatiques » ? Finalement, ce n’est pas toute l’œuvre de Badiou qui est éternelle, mais une part seulement, et cette part éternelle est malheureusement ignorée. Comme toute tribune rebelle au moindre souci pour la grammaire et le style, il conclut avec des points de suspension. Il paraît que ça signifie qu’il y a d’autres choses à dire sur le sujet. On termine donc la tribune dans la terreur d’une suite à venir.
Et le Nouvel Obversateur publie une telle prose qui n’intéresse qu’une poignée de gens qui connaissent les protagonistes ! Quel mépris pour les lecteurs qui ignorent tout de MBK, de Badiou et de l’auteur de la tribune et ne s’en portent pas plus mal.
Une nouvelle preuve qu'une certaine presse de diffusion nationale n'écrit que pour un petit monde dont la géographie parisienne est aussi étriquée que connue de tous, et peut-être aussi pour quelques jobards de province ou tout juste ultrapériphériques, qui la lisant se persuadent qu'ils appartiennent à ce microcosme, eux aussi.
"Notre auteur confond « le devant de la scène » et « prendre les devants », ce qui est un peu normal pour un homme qui est l’arrière-garde d’un combat philsophique qu’il observe depuis les coulisses où le relègue sa médiocrité."

Olivier aime ça.
Utilisateur anonyme
14 avril 2011, 19:18   Re : Germanopratinisme aigü !
Virgil,

Merci de m'avoir donné l'occasion de rire de ces pédants et de leurs guerres picrocholines.
Je conserve soigneusement Society de MBK. C'est très drôle à lire, tant c'est prétentieusement abscons. Un peu comme le latin pédant de l'étudiant limousin que rencontra un jour Pantagruel, et qu'il fit chier dans ses chausses...
Utilisateur anonyme
14 avril 2011, 21:30   Re : Germanopratinisme aigü !
Cher Virgil, vous dites : "Žižek (qu’il ne sait pas écrire – puisqu’il oublie les accents)" -- alors que le haček, ce circonflexe inversé, n'est pas un diacritique français, donc nulle obligation de le mettre (surtout s'agissant d'un tel zigoto [devrais-je écrire žigoto?] dont le discours est tout à fait incohérent, farceur qui ne mérite aucun respect orthographique ou autre)... alors que vous-même mettez un tréma très malvenu sur l'adjectif aigu au masculin...) -- Newtex
Vous avez raison. Mea culpa. Je ne me suis pas assez relu.
20 avril 2011, 08:29   Re : Germanopratinisme aigü !
Dans l'express et en toute modestie voici la réponse de Sa Majesté au vilain :


"Alain Badiou a fait parvenir à L'Express un court texte incisif en réponse au livre de son ex-disciple."


A propos du livre titré Après Badiou

Un ex-disciple a tenu à publier un ouvrage où il "explique" de façon particulièrement vulgaire, anecdotique et ignorante, les raisons de sa rupture avec moi. Il est exact que j'ai été un temps intéressé par le travail de Mehdi Belhaj Kacem. J'ai écrit une préface pour l'un de ses livres, je l'ai invité à mon séminaire, j'ai été son éditeur chez Fayard... On aurait pu croire que tout cela créait une fidélité. C'était le cas pour moi, mais non pas pour lui. Visiblement, il a pensé qu'être mon ami ne lui rapportait pas assez, ni assez vite, et qu'être mon ennemi lui rapporterait gros : il suffirait de vendre sa renégation à ceux, nombreux et puissants, qui sont mes ennemis de longue date. Tout un chacun pourra une fois de plus constater que le mélange de la trahison, de la mégalomanie et de la paresse n'a jamais donné qu'une pénible bouillie. Je n'ai aucun autre commentaire à faire sur cette banale histoire de corruption mentale. Au demeurant, je n'ai pas l'habitude de commenter les très nombreux livres qui me sont consacrés.
Il ne reste plus à ce jeune Mehdi Belhaj Kacem que de revenir vers le Chef, en pleurs, à genoux et d'implorer pardon Papa, je ne voulais pas te faire de mal, si tu veux encore de moi, je suis prêt à me rasseoir sous la tente, à ton côté, et fumer tout ce que tu voudras Papa, qui m'es resté fidèle en dépit de ma rénégatoire défection provisoire, impie, à mettre au débit de ma jeunesse, etc.

(Pardon, j'écoute Appalachian Journey joué par Yo-Yo Ma, qui rappelle irrésistiblement les meilleures pages indiennes de Fennimore Cooper - je ne recommencerai plus)
Ce texte de Badiou est un faux.

Badiou aurait écrit, en vrai Alain Delon de la pensée :


A propos du livre titré Après Badiou

Un ex-disciple a tenu à publier un ouvrage où il "explique" de façon particulièrement vulgaire, anecdotique et ignorante, les raisons de sa rupture avec Alain Badiou. Il est exact qu' Alain Badiou été un temps intéressé par le travail de Mehdi Belhaj Kacem. Il a écrit une préface pour l'un de ses livres, il l'a invité à son séminaire... Au demeurant, Alain Badiou n'a pas l'habitude de commenter les vraiment très extrêmement nombreux livres, essais et publications qui lui sont consacrés.



Francis,

Votre sorte de parabole de l'enfant prodige, comme on dit maintenant, est bienvenue. Nous allons tuer le veau d'or, Badiou con !
Il ne reste plus qu'à confectionner la poupée Vadiou à son effigie.

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