La science au secours d'Orimont ?
"Est-ce un pan de liberté individuelle que la science nous enlève, ou la fin des illusions quant à l'influence de la formation sur la nature innée ? Des chercheurs de l'University College de Londres publient cette semaine une recherche selon laquelle ce sont les structures cérébrales qui détermineraient si l'on est de droite ou de gauche.
Fini d'expliquer les convictions de gauche par un combat permanent contre l'injustice sociale, terminé de gloser sur l'atavisme des classes conservatrices voulant conserver leurs privilèges ? En tout cas, les chercheurs ont vu sur l'écran de leur système d'imagerie à résonance magnétique que les sujets qui se disent progressistes ont tendance à avoir un cortex cingulaire antérieur plus développé que ceux qui se considèrent conservateurs.
Les auteurs, qui publient dans
Current Biology, s'avancent même dans une explication physiologique :
Ces différences structurelles correspondent au fait que les progressistes ont de plus grandes facilités à gérer des informations contradictoires et les conservateurs à percevoir une menace. De précédentes recherches avaient révélé que des traits psychologiques particuliers prédisposaient un individu à certaines orientations politiques.
Notre recherche établit désormais un lien entre ces traits et les structures spécifiques du cerveau, affirme Ryota Kanai, un des coauteurs.
Les chercheurs avouent ne pas savoir ce qui est venu en premier :
Il est possible que les structures cérébrales ne sont pas figées tôt dans la vie mais qu'elles peuvent être façonnées au cours du temps, ce qui expliquent que certaines personnes changent d'opinions. C'est rassurant : à défaut de convaincre nos voisins, on peut toujours amener nos propres neurones à changer d'opinion..." (Frédéric Soumois,
Le Soir du 15 avril 2011)
Cher Orimont, votre cortex cingulaire antérieur n'est pas assez développé, voilà tout...