Des personnes que le grand âge a rendue sourdes, Renaud Camus écrit dans son journal (
Retour à Canossa 21 décembre 1999) :
"Elles n'entendent jamais rien complètement, très vite elles abandonnent tout effort, et leur entourage, découragé, réduit chaque jour le nombre et la longueur des phrases qu'il leur adresse, et les simplifie autant qu'il est possible. Une quantité considérable d'informations se perd. Quant à la moindre subtilité dans l'expression, il n'en est bientôt plus question, non plus que des nuances les plus élémentaires. On n'énonce plus que l'essentiel – et non pas l'essentiel par essence, l'essentiel de commodité."
Cité tel quel et hors contexte, on verrait bien cet extrait convenir à merveille, non à des vieillards, mais au contraire à quantité de jeunes gens.