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Après la langue fasciste, voici la langue sexiste

Envoyé par Romain Lothaire 
[lemonde-educ.blog.lemonde.fr]

Quand on lit cela, on se dit qu'il ferait bon revenir à l'Ancien Régime, époque très éclairée contrairement à certains fables qui circulent à son sujet, puisqu'elle réservait à juste tire le pilori aux cuistres et aux fâcheux.
Tiens, mois aussi... je ne sais pourquoi, mais à la lecture de cet article m'est remonté à la mémoire un passage de Plutarque où il était question du supplice de la pierre plate.

Quoique le pilori ait aussi ses avantages, c'est vrai.
Il y a aussi le supplice du pal, cette punition qui commence si bien et s'achève si mal...

Certains commentaires de cet article valent aussi le détour.
Il est totalitaire de régenter la langue.
Ces effarantes dames jugent que la grammaire de la langue française est modelée par une idéologie qu'elles abhorrent, et veulent la remodeler selon les principes de celle qu'elles promeuvent. C'est décidément le propre des esprits simples de ne pas avoir conscience de leurs criantes contradictions.
04 mai 2011, 20:37   Il est ?
Correction : Elle est totalitaire de régenter la langue.
Comment cela ? "elle" n'est jamais "totalitaire" qui est un adjectif typiquement masculin.
Jeu, set et match pour Ostinato.
Je constate encore une fois que les boudins nourrissent trop de ressentiment. C'est contraire à la diététique.
Utilisateur anonyme
04 mai 2011, 21:58   Re : Après la langue fasciste, voici la langue sexiste
Une écrivaine ? Pourquoi pas dit la putain au capitaine !
Cette histoire de féminisation des accords est une vieille histoire, un peu rance, qui a plus de trente ans. Les mêmes féministes (non pas les mêmes personnes, mais des personnes se réclamant du même féminisme) exigeaient dans les années 1970 et 1980 que le mot "history" soit changé en "her-story", pour qu'enfin les femmes aient leur propre histoire et deviennent les sujets de l'Histoire. Un humoriste avait répondu fort élégamment qu'il fallait que le mot "hysteria" soit lui aussi changé en "hersteria" - proposition que les mêmes féministes ont jugée sacrilège et qu'elles n'ont évidemment pas reprise.
Dans un registre cette fois-ci non féministe mais tout aussi puritain, je me souviens d'un Américain du Midwest qui avait obtenu dans les années 1990 que dans son comté le mot hello fût banni au prétexte qu'il contenait selon toute apparence le mot hell, et qu'il fût remplacé dans les usages par heaveno. Tout le monde semblait ravi.

Le puritanisme de tout bord, voilà l'ennemi.
Un commentaire du blog cité dit plaisamment : « est-ce que nous pourrons dire “elle a l’air conne ?” »...
Les gourdes de cette espèce confondent allégrement genre et sexe, ignorent le neutre, l'épicène, et autres délicatesses de la langue, dont elles transforment la flexion en tératologie expérimentale.
Distinction entre le sexe de l'être et le genre grammatical du nom qui le désigne qui permet de dire, par exemple, que le professeur de latin est une jolie jeune femme, ou qu'une souris est le père de nombreux souriceaux...
Là encore, les commentaires sont savoureux et redonnent espoir quant à la bêtise ambiante, qui apparaît être plutôt celle des journalistes que celle des lecteurs.
Les journalistes ne se rendent-ils compte de rien ? Comment continuer à écrire quand mille personnes rigolent de vous ?
En se persuadant que ces mille personnes sont issues du ventre encore fécond de la Bête immonde. D'ailleurs, leur nom est Légion, ce qui prouve qu'elles sont possédées par un Mal qu'il faut exorciser par une lente et sûre pédagogie.
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