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Bienvenue à Eurabia

Envoyé par Félix 
08 mai 2011, 13:36   Bienvenue à Eurabia
Un article de Giulio Meotti, journaliste au quotidien Il Foglio et l'auteur du livre «Une nouvelle Shoah : l'histoire cachée des victimes israéliennes du terrorisme». Meotti écrit qu'avec la croissance de la population musulmane, nous pourrions assister aux derniers jours de l'Europe telle que nous la connaissons.

Citation

Nous sommes en train de vivre l'auto-extinction de la civilisation européenne qui a façonné notre époque.

Dans son nouveau best-seller Civilization, l’historien de renom Nial Ferguson de Harvard écrit : « Si la population musulmane du Royaume-Uni continue de croître à un taux annuel de 6,7 pour cent (comme ce fut le cas entre 2004 et 2008), sa part de la population totale du Royaume-Uni passera de près de 4 pour cent en 2008 à 8 pour cent en 2020, 15 pour cent en 2030, 28 pour cent en 2040, pour atteindre 50 pour cent en 2050. »

Ferguson n'est pas le seul à utiliser le terme « Eurabia » pour décrire un continent européen sénescent islamisé. L’historienne Bat Ye'or a consacré sa carrière à l'étude de ce phénomène et le professeur Bernard Lewis a dit au quotidien allemand Die Welt que « l'Europe sera à majorité musulmane au plus tard à la fin du 21e siècle » .

Le nombre global de musulmans devrait augmenter de 35 pour cent au cours des 20 prochaines années, une croissance deux fois plus rapide que celle de la population non-musulmane ; ces données ne viennent pas des « prophètes d’Eurabia », mais du célèbre institut US Pew Forum, qui a publié des projections de la croissance de la population musulmane entre 2010 et 2030.

Les chiffres les plus effrayants concernent l’Europe. Le Royaume-Uni, la France, l’Italie et l’Allemagne devraient connaître la plus forte augmentation du nombre de musulmans en chiffres absolus au cours des 20 prochaines années. En Italie et en Suède, la population musulmane devrait « plus que doubler ». Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, a mis en garde contre le « lent suicide démographique » de l’Italie, et le Père Piero Gheddo, un doyen des missionnaires du Vatican, a averti que « l'Europe sera dominée par l'islam dans l'espace de quelques générations. »

La faible fécondité européenne, l'immigration massive en provenance des pays musulmans et une minorité islamiste sûre d'elle-même sont en voie de faire du berceau de la civilisation occidentale, son tombeau. Comme l’a écrit l’historien Walter Laqueur, « l’Europe vit ses derniers jours ».

La perte d'un précieux héritage

Partout en Europe, le nombre de naissances a diminué en comparaison avec le nombre de décès, année après année. Pour avoir une population stable, une nation a besoin d'un taux de fécondité de 2,1 naissances vivantes par femme. C'est à peu près le cas en Amérique. Israël connaît un robuste taux de fécondité de 2,6. Le taux de l’Italie – 1,3 – est l’un des plus bas au monde. Le journaliste canadien Mark Steyn, auteur de America Alone, a averti qu'à la fin du 21e siècle, « il pourrait encore y avoir une aire géographique nommée Italie sur la carte, mais ce nom ne désignera plus qu’un territoire ».

L'Autriche comptait 90 pour cent de catholiques au 20e siècle, mais l’islam pourrait être la religion de la majorité des Autrichiens de moins de 15 ans d’ici 2050, affirme le journaliste américain Christopher Caldwell. Dans les quatre plus grandes villes des Pays-Bas - Amsterdam, Rotterdam, La Haye et Utrecht - Mohammed, avec ses variantes Mohamed et Mohammed, est le nom le plus commun chez les nouveau-nés. Il en est de même pour Bruxelles, la capitale de l'Union européenne.

Ailleurs, seulement 3,2 pour cent de la population espagnole était née à l'étranger en 1998. Aujourd’hui, c’est plus de 15 pour cent. Selon le Pew Forum, la population musulmane de France passera de 4,7 millions à 6,9 millions en 2030. La démographie transforme effectivement toutes les villes européennes : les populations d'Amsterdam, de Bruxelles et de Marseille comprennent entre 20 et 25 pour cent de musulmans; Birmingham, Cologne, Copenhague, Londres, Paris, Rotterdam, Stockholm, Strasbourg et La Haye ont entre 10 et 20 pour cent de musulmans ; Berlin, Hambourg et Vienne, entre 5 et 10 pour cent.

Le problème est que la population qui se reproduit le plus rapidement en Europe est aussi la plus religieuse et la plus résistante aux valeurs d’une démocratie libérale. Il n'est pas difficile d'imaginer l’issue de cette confrontation entre l’apathie athée européenne et le tumulte théologique islamiste.

Les Frères musulmans contrôlent la plupart des mosquées européennes. Ses groupes de façade sont courtisés par les gouvernements occidentaux et les médias. L'Europe est l'une de leurs priorités. Ils l’appellent « dar al shaadi », la terre de la mission. Yusuf al Qaradawi, le gourou le plus célèbre de la Fraternité, l’a annoncé clairement : « l'islam retournera en Europe, non par l'épée, mais avec le prosélytisme ».

L'Europe risque de perdre son précieux héritage : la dignité humaine, la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'expression, la primauté du droit, la séparation de l'État et de la mosquée. Partout en Europe, des dizaines de journalistes, de dessinateurs et d’écrivains vivent sous des menaces terroristes.

Les derniers documents publiés par Wikileaks ont révélé qu'au moins 35 terroristes de Guantanamo avaient été radicalisés dans des mosquées de Londres avant d'être envoyés combattre l’Occident. Le Royaume-Uni compte 80 tribunaux de la charia qui forment un apartheid juridique au sein de la common law. Ces tribunaux sont fondés sur le rejet du principe de l'inviolabilité des droits humains. Ils entérinent le « talaq » - la répudiation de la femme par le mari -, la polygamie, le droit de « réprimander » l’épouse, et la prévention des mariages interreligieux.

Les Juifs, baromètre de la tolérance

La Hollande - avec toutes ses règles contre la discrimination - est déjà une société de ségrégation. Les plus grandes mosquées d'Europe façonnent le paysage hollandais verdoyant, luxuriant et entouré par les eaux. Au Théâtre Zuidplein, l'un des plus prestigieux de Rotterdam, un balcon entier a été réservé pour les femmes musulmanes. Cela ne se passe pas au Pakistan ou en Arabie saoudite, mais dans la ville d’où les Pères fondateurs sont partis pour les États-Unis.

The Economist, une publication très éloignée des thèses anti-islamiques, a qualifié Rotterdam de « cauchemar eurabien ». Ce cauchemar menace aussi les Juifs. L’année dernière, en Europe occidentale, l'antisémitisme a été « le pire depuis la Seconde Guerre mondiale », selon l'Agence Juive. Il ne fera que s'aggraver à l'avenir. Des livres comme Mein Kampf et Les Protocoles des Sages de Sion sont des bestsellers bien en évidence dans les boutiques musulmanes sur Edgware Road au coeur de Londres.

N'oublions pas Ilan Halimi, un jeune juif de Paris enlevé et torturé dans un HLM sans que personne n'intervienne. Les résidents des appartements voisins ont entendu ses cris, mais ils n’ont pas dit un mot.

En Suède, un pays décrit par The Guardian comme « le plus grand succès que le monde ait connu», les Juifs quittent les grandes villes comme Malmö à cause de l'insécurité et des attaques antisémites. Le gourou néerlandais libéral Frits Bolkestein a suscité un tollé aux Pays-Bas après avoir déclaré que les Juifs « n’ont pas d’avenir ici et devraient émigrer aux États-Unis ou en Israël ».

La célèbre Hollande de Baruch Spinoza, le refuge des Juifs espagnols et portugais fuyant l'Inquisition, est en train de faire place à un univers de peur, d'intimidation et d’oppression. Les Juifs fuient aussi Anvers, la ville autrefois fièrement appelée « la Jérusalem du Nord ».

L'antisémitisme est une irruption de la barbarie dans notre civilisation, et les Juifs ont toujours été un baromètre de la tolérance. Quand les Juifs auront disparu d'Amsterdam et d’Anvers, rien ne sera plus pareil en Europe. Nous ne devrions pas être surpris si un jour, sous la bannière eurabienne, ces nouveaux Européens essaient d'expulser les descendants de l'Holocauste de la terre d'Israël. Cette seconde Shoah sera appelée « Paix et justice pour la Palestine ».

[www.postedeveille.ca]
Utilisateur anonyme
08 mai 2011, 18:43   Re : Bienvenue à Eurabia
Ce que vous dites est effrayant. La seule chose qui me rassure c'est que si notre civilisation s'éteint, les musulmans n'auront jamais réussi à nous convertir. L'islamisation de l'Europe n'aura été que un processus de démographie, pas une volonté des autochtones (mis à part quelques janissaires). Je considère cela comme une défaite sans compter l'effondrement de leur niveau de vie puisque l'Occident est la civilisation qui a inventé tant de choses modernes.

Mais j'espère que cela ne se réalisera pas, car la discrimination dont seront victimes les Occidentaux sera terrible ! Comme moi j'espère que nos sociétés ne se laisseront pas bernées par la religion musulmane, par essence internationaliste donc expansionniste.
08 mai 2011, 19:18   Re : Bienvenue à Eurabia
Ce qui les rend agaçants c'est qu'ils nous doivent tout.
Utilisateur anonyme
08 mai 2011, 19:54   Re : Bienvenue à Eurabia
(Message supprimé à la demande de son auteur)
09 mai 2011, 22:34   Re : Bienvenue à Eurabia
"Mohammed, avec ses variantes Mohamed et Mohammed, est le nom le plus commun chez les nouveau-nés. Il en est de même pour Bruxelles, la capitale de l'Union européenne. "

Ce fut également le cas à Marseille en 2010, d'après l'état civil.
10 mai 2011, 00:01   Re : Bienvenue à Eurabia
Certains ont peut-être écouté Répliques samedi dernier. Je n'ai pas pu suivre jusqu'au bout tellement les invités étaient décevants. Ce pauvre Mélenchon qui a réponse à tout se croyait sur France-info ou pire.
J'ai pour ma part arrêté d'écouter cette émission lorsque Mélenchon s'est prétendu historien et a doctement entretenu Denis Tillinac et Alain Finkielkraut de l'obscurantisme du Moyen Age chrétien pendant lequel les moines écrivaient des absurdités sur leurs manuscrits pendant que le monde arabo-musulman se payait le luxe, lui, de collectionner les livres. Et ses interlocuteurs de ne rien répondre à cette sortie inspirée, car il n'y avait sûrement rein à répondre à la vérité éclatante que nous livrait le sénateur insurgé. Vérité insupportable pour la grenouille de bénitier que je suis, qui préféra éteindre son poste plutôt que de sortir enfin des ténèbres, guidé par la main ferme, vertueuse et positive de Jean-Luc Mélenchon.

Et Isidore de Séville de se retourner au même moment dans sa tombe...
10 mai 2011, 07:16   Re : Bienvenue à Eurabia
J'ai moi aussi abandonné assez vite.
Cette grande gueule de Mélanchon n'a fait qu'une bouchée d'AF et de Tillinac. Et il s'est même permis le luxe de se gausser de Tillinac à plusieurs reprises qui il faut le dire fut très mauvais. Cette émission est devenue trés inégale car AF ne peut plus se permettre (je le ressens instinctivement) d'inviter qui il veut. En effet depuis l'affaire de 2005 il faut qu'il fasse "presque" chaque semaine allégeance à la nomenklatura progressiste.

Comme toujours ce sont les insolents, les impolis, les impertinents qui font la musique à la radio comme à la télévision.
Citation
Ce qui les rend agaçants c'est qu'ils nous doivent tout.

Allons Florentin vous n'y comprenez rien. C'est nous qui leur devons tout. Hier encore j'ai entendu de la bouche d'un journaliste allemand spécialiste du monde arabe la rengaine mille fois rabachée que sans la transmission des mathématiques par les arabes jamais l'occident n'aurait pu atteindre le degré actuel de connaissances scientifiques et ce type vous dit cela sans la moindre vergogne. Comme si l'empire byzantin n'avait pas existé jusqu'en 1453.

On nous asséne des falsifications historiques en permanence sans que la plus petite réaction ait lieu.
10 mai 2011, 07:53   Re : Bienvenue à Eurabia
On se demande vraiment pourquoi ils ne se les ont pas transmises à eux-mêmes.
10 mai 2011, 09:02   Re : Bienvenue à Eurabia
Ah, je suis content que vous parliez de cette émission, que j'ai pour ma part écoutée après l'avoir téléchargée. J'ai moi-même arrêté de l'écouter avant la fin. Tillinac a été au dessous de tout, et Finkielkraut, qu'on a connu tout feu tout flamme, n'était vraiment pas dans sa meilleure forme.

Mélenchon s'y est révélé un véritable fanatique ; l'émission portait sur la laïcité : on n'a parlé que de l'Eglise, des papes, de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (le problème français en matière de laïcité)... Si Charles Martel n'avait pas arrêté les Maures à Poitiers, notre civilisation eût été florissante et ne se fût pas enfoncée dans le sombre, sombre Moyen Age chrétien. La dent que Mélenchon a contre l’Église doit le faire souffrir jour et nuit... Toujours est-il que la Grande Révolution, qui a chassé les ténèbres (dont les miasmes se font encore sentir) a été la Rédemption que la France attendait. Puis celle-ci a été "sauvée", au XXe siècle, par les communistes. On a eu beau opposer timidement à Mélenchon que les deux grands totalitarismes avaient eu comme point commun de rejeter Dieu ; il a rétorqué que, si le nazisme et le communisme avaient eu leurs camps, d’autres époques avaient eu les leurs. Et une contrevérité aussi glaçante n’a pas été relevée.

Écouter de telles horreurs m’emplit chaque fois de tristesse et me serre le cœur. Au fond, nous sommes impuissants face à ces gens-là, qui prétendent détenir la clef de l’histoire. Ils semblent être entrés dans le monde « clefs en main », si j’ose dire. Leurs phrases, soumises à une logique implacable, rendent un son dur et froid que ne parvient pas à dissimuler la bonhomie contrefaite de celui qui les profère.

Il n’y a de socialisme acceptable que consenti, a-t-il ajouté, comme pour mettre de l’eau dans sa piquette. Heureusement que les Français ne s’y trompent pas : de récents sondages, s'il m'en souvient bien, disaient que cet homme obtiendrait moins de 3 % aux prochaines élections présidentielles.
Mélenchon a de très réelles qualités oratoires, dans le style populaire, on ne peut pas contester cela.

Dès lors, les personnes qui ne partagent pas son point de vue sont en difficulté. On avait le même phénomène avec Marchais, qui était très difficile à contredire.

C'est une très bonne chose que Répliques mette en avant ce genre de parole, Mélenchon est quelque peu en dehors de la pensée dominante, sur bien des points (pas sur l'immigration, certes, mais sur d'autres, oui).

Pour ce qui est de l'apport respectif des Byzantins et des Arabes, nous sommes face à une difficulté : une école très majoritaire prétend que tout nous est venu par les Arabes, une autre prétend que ceux-ci n'ont fait qu'éclipser l'apport des Byzantins. La vérité est sans doute entre les deux (la médecine byzantine était curieusement en retard ; Byzance était en revanche très en avance dans certaines disciplines mathématiques).

Une chose est sûre en tout cas : l'occident était, circa l'an 1000, bien plus rustre que le monde arabe et le monde byzantin.
Citation
Jean-Marc
Une chose est sûre en tout cas : l'occident était, circa l'an 1000, bien plus rustre que le monde arabe et le monde byzantin.

Une autre chose est aussi sûre : ce même occident avait alors conscience d'être plus rustre que son immédiat voisin et cherchait à tout pris à rattraper son retard et à combler ses lacunes.
10 mai 2011, 09:22   Re : Bienvenue à Eurabia
Cher Stéphane, je suis entièrement d'accord avec vous.
10 mai 2011, 09:30   Re : Bienvenue à Eurabia
Merci, chère Cassandre. Le problème avec Mélenchon c'est sa vision épique et totalement idéologique de l'histoire, son opposition infantile de l'ombre et de la lumière, la folle eschatologie politique dont témoigne chacun de ses jugements portés sur l'histoire.
Non, William, je ne pense pas que ce sentiment, pour un certain nombre de raisons, ait été très présent dans les idées occidentales. Le voisin de l'occident n'est pas forcément le monde arabe : les échanges avec Byzance restent forts.

L'occident, en revanche, était très en avance sur certains points, par exemple dans le domaine militaire, point qu'on oublie bien souvent. Il en allait de même dans certaines techniques agricoles, et plus généralement dans le mode d'exploitation de l'espace rural.

Le fait d'être "rustre" culturellement ne signifie pas du tout qu'on ait une efficacité moindre. Les croisés, peu nombreux, anéantirent les armées musulmanes qui leur furent opposées, et s'emparèrent de Constantinople.
Alors à quoi bon chercher à Byzance ou dans le monde arabe ce qui lui manquait ?
Willima, je ne vois pas ce que vous voulez dire.
Je regrette que personne n'ait relever cette comparaison malhonnête que fit Mélenchon après d'autres : il mit sur le même plan les prêches en arabe et les prêches en latin et en hébreu. Or, on ne prêche plus en latin depuis le Concile de Tours (IXe siècle), lequel autorisait le prêche langue vernaculaire (lingua rustica), pour que les ouailles compissent quelque chose. On ne prêche plus en hébreu, au moins depuis l'époque du Christ, lequel parlait araméen.
En revanche, on peut prier en latin, en slavon, en grec ancien, en hébreu, en copte... car c'est la langue (selon l'Eglise) dans laquelle est rédigée la version de la Bible utilisée. Même chose avec l'hébreu, qui est la langue des prières, de la Torah et de la Mishna. Les musulmans font la même chose lorsqu'ils prient en arabe.
Le prêche n'est pas la prière. Le prêche, dans l'islam, est toujours juridico-politique : il n'est pas scandaleux de l'exiger en français pour faciliter le travail des RG (je ne connais pas leur nouveau nom).
Le fanatisme catholique comme équivalent des islamistes est une belle imposture. Le fanatisme catholique : combien de morts en Europe et au Moyen-Orient depuis dix ans ? Aucun. L'islamisme (en acceptant l'imposture qui consiste à le séparer de l'islam) : combien de morts ? Encore 12 cette semaine en Egypte, tant et tant en Turquie, en Irak...
Aux Etats-Unis, pour quelques médecins tués par des fanatiques ant-avortements (moins souvent catholiques que baptistes au demeurant), au moins 3000 personnes dans les Tours Jumelles !
J'ai déploré que Tillinac ne réponde pas là-dessus, ni A.F., sans doute un peu fatigué, mais qui fut malgré tout le meilleur avocat des racines chrétienne de la France et de l'Europe, face au fanatisme jacobin de Mélenchon - au demeurant cultivé et intelligent, contrairement à la plupart des représentants de la gauche : il n'en est que plus dangereux politiquement.
Je veux dire : pourquoi l'occident a-t-il cherché à Byzance et dans le monde arabe des savoirs s'il n'avait pas conscience que ces savoirs lui manquait ?

A moins qu'il n'ait eu conscience de cela sans pour autant se considérer comme plus rustre que ses voisins...
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 09:51   Re : Bienvenue à Eurabia
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 mai 2011, 09:51   Re : Bienvenue à Eurabia
Des mécènes et des élites arabes nous ont transmis des connaissances, des expériences. Eux-mêmes ont beaucoup reçu des Indiens, des Chinois, des Byzantins. Charles Martel aurait failli, ils connaîtraient le fromage et, peut-être, le saucisson.
Je considère Mélanchon comme un bateleur; ce n'est pas un orateur, qualité dont je me fais une autre idée.
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 10:55   Re : Bienvenue à Eurabia
Il faudra faire preuve de pragmatisme, sans se départir de "l'humanisme qui a fait la gloire de notre civilisation".

Le constat s'imposera que les musulmans sont ici chez eux, et que les lois de la démocratie "qui nous honore" commandent de considérer désormais que nos terres leur reviennent légitimement.
Le respect de leur culture imposera que les signes de notre civilisation soient retirés, le calendrier modifié, la charria promulguée.

Il ne sera évidemment pas question de leur réserver quelques espace publics.
Une telle "ghetoïsation" est indigne de notre Histoire, dont elle n'est pas sans rappeler "les heures les plus noires".

On fera donc un Münich 2, portant cette fois sur le Sud de la France, où ils pourront enfin créer une république islamiste, destinée à accueillir dans un premier temps tout l'islam de France.
Le moins que l'on puisse faire est en effet de leur donner un vrai territoire, et non des ghetos on l'a dit, nécessaire à libre expression de leur identité, désormais plus forte que la nôtre.

Un Etat, en somme, créé par abandon de territoire, dont les frontières iront de Perpignan à Marseille, remontant jusqu'à Millau.
Le pont faisant office d'unique point de passage.
Les infrastructures leur seront laissées en état de marche.
Tout acte de sabotage sera passible d'un emprisonnement ferme d'au moins dix ans.
Les premiers temps, pour faciliter la transition, et afin de ne pas les abandonner, on leur consentira une aide financière ajustable à la hausse, avec budget exceptionnel en cas de crise.
Nos ingénieurs et nos usines leur devront un "service de solidarité volontaire", au moins deux semaines par an.

Pour se faire pardonner cette mesure, une "semaine de la fraternisation" sera imposée dans notre calendrier afin de commémorer l'ancienne époque où nous vivions tous ensemble sur un même territoire, avant l'odieuse sécession dictée par les circonstances et la lâcheté d'une population qui ne voulait pas comprendre l'autre.

Dans toutes les écoles du Territoire d'Europe Occidentale Du Nord (ancienne France), ladite semaine sera dédiée à l'histoire de l'islam, on mangera halal en écoutant du Raï.
On brûlera la croix, qui est cause de cette fracture entre deux peuples frères.
Les plus grands de nos enfants iront, durant cette semaine en voyage organisé en République Islamique de France Du Sud.
Tout le pays préparera avec ferveur la réunion avec son peuple perdu, le peuple de l'autre côté du pont; le pont de la honte.
Quel curieux paradoxe, qu'on pont sépare les peuples !

En Territoire d'Europe Occidentale Du Nord (ancienne France), 45 millions d'anciens français honteux se serreront pour contempler le désastre.
Dont 10 millions entendant ne rien faire tant qu'ils n'auront pas été indemnisés de leurs pertes du Sud.
On les postera aux frontières du Sud, dont ils seront les meilleurs gardiens.
Comme tels, ils seront aussi les parias de la société tolérante du nord.

Laquelle, sous tutelle absolue du FMI, ne retrouvera de gouvernement souverain qu'après avoir payé sa dette ...
William, il n'est pas allé spécialement les chercher, et il ne se sentait pas particulièrement rustre. Comme l'indique Florentin, il y a eu un processus général d'échange des savoirs.

On parle beaucoup des savoirs grecs : on oublie un peu facilement les savoirs romains, qui étaient fort importants dans trois domaines cruciaux, ceux du droit, de la construction au sens large en englobant l'hydraulique, et de l'agronomie.
Citation
Des mécènes et des élites arabes nous ont transmis des connaissances, des expériences.

Mais c'est un mensonge dans les régions nouvellement conquises par les arabes tout le travail intellectuel (traductions et autres) fut fait par des chrétiens ou des anciens chrétiens fraichement convertis à l'islam. Les conquérants arabes étaient frustres et incapables du moindre travail de qualité voir les oeuvres d'Ibn Khaldun. Même l'architecture arabe était d'origine byzantine cad chrétienne et les architectes et autres maitres d'oeuvre étaient tous chrétiens. .

On nous prend vraiment pour des demeurés... les conquérants arabes se considéraient comme des guerriers et méprisaient les travaux d'artisanat et encore plus le travail agricole.


Citation
Nous manquons de combattants.

Oui Mélanchon est une baudruche et hélas il ne trouve pas sur son chemin un adversaire ayant la vigueur nécéssaire pour lui apprendre à vivre.
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 11:57   Re : Bienvenue à Eurabia
En effet, cher Rogemi, c'est même à Constantinople qu'a été codifié le droit romain.
C'était l'Empire romain d'orient, né de la scission voulue par Dioclétien.
Les chrétiens qui vivent encore là-bas y disent un credo différent du notre.
Une part de notre civilisation s'y trouve incontestablement.
10 mai 2011, 12:17   Re : Bienvenue à Eurabia
On est en train de remplacer le « miracle grec » par le « miracle arabe » qui aurait permis , soi-disant, le décollage de la civilisation européenne. Cette idée fait partie de la machination destinée à nous faire gober le remplacement de notre peuple par des peuples de culture arabo-musulmane. D’abord, même à supposer que cela soit vrai, les Japonais, par exemple, qui doivent énormément à la culture chinoise, s’estiment-ils pour autant obligés d’invîter des millions de Chinois à faire souche au Japon ? Nous devons beaucoup à la culture allemande, ne serait-ce qu’en philosophie et en musique, fallait-il pour autant accepter, en 40, une France germanisée?
D'autre part, on nous dit que les races n’ existent pas mais on insiste lourdement dans cette histoire de décollage sur les Arabes comme si c’était à leur race qu’on le devait. C’est d'autant plus étrange que les grands noms de la science et de la philosophie arabo-musulmane ne sont pas arabes mais le plus souvent berbères, ouzbeks ou surtout persans. Alors tant qu’à parler d’appartenance raciale au moins qu’on en parle exactement !
Averroès, par exemple était berbère, Avicenne, persan, et Al kwarizmi , Ouzbeck. Aucun arabe n’est à l’origine des chiffres du même nom ni du zéro, inventions purement indiennes. Et ce que le berbère Ibn khaldoun dit des « Arabes », même un Le Pen n’oserait pas en dire le dixième !

En somme pour aller très vite, je ne dirai pas que le rôle des Arabes a été négligeable, loin de là. Marchands infatigables, en sillonnant les routes caravanières et maritimes vers l’orient et l’extrême orient ils ont découvert et vulgarisé les grandes découvertes scientifiques des Grecs et des indiens ainsi que les grandes idées philosophiques de la Grèce antique, et contribué ainsi à l’essor intellectuel au début du Moyen-âge, mais leur rôle dans l'essor de l'occident, en général, n'a pas été déterminant. il s'en faut de beaucoup.
En fait il s’agit d’un faux problème parce que ce que l’Europe, à cette époque, savait de la culture grecque soit par ses moyens propres soit par l’intermédiaire des Arabes n’était qu’un mince filet en comparaison de la marée qui va déferler sur elle à partir de la prise de Constantinople par les Turc musulmans, lesquels vont chasser de leur terre d’origine quantité de chrétiens lettrés. Ces chrétiens emportent avec eux le plus précieux des viatiques : les textes originaux en grec des grands savants et philosophes de l’Antiquité. Désormais les Européens n’auront plus besoin de passer par les traductions en arabe, faites d’ailleurs, non par des musulmans, mais par des chrétiens d’orient. A partir de là, l’Europe va littéralement baigner dans cette culture antique, s’abreuver d’elle, ce qui n’a jamais été le cas de la société arabo- musulmane mais seulement de quelque individualités brillantes. généralement persécutées par les autorités religieuses islamiques. Et cette Europe va, donc, connaître à partir de la Renaissance un essor foudroyant qui laissera loin derrière elle, à des années lumière, littéralement sur place, le monde arabo-musulman dont le nombre de savants et de découvertes apparaîtra bien dérisoire par rapport à celui de l’occident pour la même durée de cinq siècles

Autrement dit, l’Europe, avec ou sans les Arabes aurait connu le même développement. Elle se serait - et elle s’est - développée de la même façon sans eux.En réalité ils n'ont pas su profiter durablement, comme nous autres Européens, de la culture grecque, de même qu'aujourd'hui ils semblent incapables de profiter de la culture occidentale. C'est peut-être la raison pour laquelle certains musulmans la détestent tant. Faute de savoir, contrairement aux Indiens et aux Asiatiques, l'égaler ou l'assimiler, ils voudraient, par dépit, vanité islamique blessée, l'anéantir.
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 12:20   Re : Bienvenue à Eurabia
Que c'est beau, Cassandre ... comme l'antique !
Je me demande toujours pourquoi on met en valeur l'héritage grec, et quasiment jamais l'héritage romain (dans ce qu'il a de spécifique, je ne parle pas des notions grecques qui nous viennent par les Romains).
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 13:40   Re : Bienvenue à Eurabia
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Pourquoi ne le faites-vous pas ?

Le système de valeur des Romains est proche du nôtre. J'ai toujours eu une grande prévention à l'encontre de Byzance, dont le nom même, en occident, est synonyme de complications.
10 mai 2011, 15:14   Re : Bienvenue à Eurabia
L'influence romaine est si évidente qu'on oublie d'en parler. La charmante cité de St Antonin Noble Val, que vous connaissez cher Jean-Marc, utilise encore des canalisations romaines, ne parlons pas des routes, des ponts et des édifices bien connus des aficionados. Il y a la langue, le droit, etc.
Pour Byzance je serais moins sévère car l'art byzantin nous offre des merveilles. La querelle des images a pris des tournures dramatiques, certes, mais le sujet est sensible.
C'est cela même, Florentin.

N'oublions pas, pour Byzance, qu'elle avait poussé très loin la logique du "Festivus, festivus".
Franz Rosenzweig avance que le verrouillage de la méditerranée par les ottomans fut une chance unique dans l'histoire de l'occident car elle contraignit les européens à s'élancer vers l'atlantique et à conquérir en quelque sorte le monde.

Les voies du Seigneur sont impénétrables ...
10 mai 2011, 18:10   Re : Bienvenue à Eurabia
Les grands voyages de découverte et la fondation des empires coloniaux ne sont pas la cause mais la conséquence du "décollage" de l'Occident. Celui-ci a pris son essor, après une renaissance carolingienne brisée par une dernière vague d'invasions, à partir du XIIe siècle.
Marcel, je partage totalement votre point de vue.

Il est probable que les civilisations musulmanes et byzantines étaient plus raffinées que la civilisation chrétienne occidentale entre l'an mil et le XIIème siècle, il est certain que l'occident décolle à cette époque.

L'organisation sociale castillane des municipalités est par exemple très en avance sur tout ce qui se fait dans le reste du monde, et il faudra plusieurs siècles aux pays non-occidentaux pour comprendre ne serait-ce que le sens de la Magna Carta.
Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 19:02   Re : Bienvenue à Eurabia
Citation
Didier Bourjon
Mélenchon est une baudruche. Qu'il soit "efficace" médiatiquement ne tient qu'à l'incapacité de ses adversaires. Idem Cohn-Bendit. Il peut être dominé assez aisément : il suffit de savoir, dans les deux cas, de quoi se nourrit l'animal pour y répondre, un peu sur son terrain, beaucoup ailleurs, en surplomb. Ce sont des boxeurs, mais des médiocres, de ceux qui ne font illusion qu'à force de "ficelles", voilà tout. Nous manquons de combattants.

Marine Le Pen est une des rares à être capable de le remettre à sa place :

Utilisateur anonyme
10 mai 2011, 19:45   Re : Bienvenue à Eurabia
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Les grands voyages de découverte et la fondation des empires coloniaux ne sont pas la cause mais la conséquence du "décollage" de l'Occident.

Il ne faut pas oublier que les caravelles de Christophe Colomb furent équipées en grande partie des fruits du butin fait sur les maures chassés quelques années plus tôt d'Andalousie.

Question: est-ce que les arabes construisirent des navires capables de naviguer contre le vent ou se contentèrent-ils de suivre les côtes ?

Ils étaient de grands voyageurs et ils sont allés jusqu'en Indonésie.
11 mai 2011, 08:40   Re : Bienvenue à Eurabia
Non, les Arabes n'ont jamais eu de navires naviguant contre le vent, même si leurs boutres étaient munis d'une sorte de gouvernail d'étambot emprunté aux Chinois, mais ils profitaient de la mousson pour gagner les côtes de l' Inde et de l' Indonésie et attendaient qu'elle s'inverse , le temps de faire leurs affaires sur place, pour retourner en Afrique. La première expédition portugaise à gagner les côtes de l' inde, faillit renoncer au projet, les Portugais ignorant l'existence de la mousson. C'est un Arabe qui leur vendit la mèche. Ils attendirent donc qu'elle soufflât d'est en ouest pour partir et aborder à Calicut.
Ce sont les Portugais qui grâce au roi Henri dit " le Navigateur " , ont fabriqué et équipé les premières caravelles qui leur permirent de ramener à Lisbonne des chargement d'épices qui valaient plus que l'or ou la soie.
A l'époque l'accès aux épices était aussi important que celui au pétrole aujourd'hui. On oublie qu'il y eut une véritable guerre des épices entre les grandes nations européennes et les batailles navales faisaient rage dans l'océan indien. Chaque nation gardait comme un secret d'état les lieux des plantations, et la Hollande, par exemple, condamnait à mort celui qui les divulguait. Il y eut donc aussi une vértiable guerre d'espionnage. C'est un Français qui a réussi à dérober un plan de clou de girofle et de muscade aux Moluques hollandaises et qui l'a acclimaté dans l' île Maurice. Il portait un nom prédestiné : Pierre Poivre !
C'est bien l'impossibilité de rejoindre l'océan indien par le chemin le plus court , à savoir la Méditerranée, aux mains des pirates arabes, puis la mer rouge qui a poussé les occidentaux à relever le défi en essayant de contourner l'Afrique que l'on croyait beaucoup moins longue.
Citation
C'est bien l'impossibilité de rejoindre l'océan indien par le chemin le plus court , à savoir la Méditerranée, aux mains des pirates arabes, puis la mer rouge qui a poussé les occidentaux à relever le défi en essayant de contourner l'Afrique que l'on croyait beaucoup moins longue.

Vous confirmez donc le jugement de F. Rosenzweig.

Franz Rosenzweig ayant servi en Bosnie dans l'armée allemande durant la première guerre mondiale avait profité de son temps libre pour étudier l'islam de près et son jugement sur cette religion fut impitoyable.

Personne n'a jamais écrit des choses aussi dures sur l'islam que lui.

Les traducteurs francais, universitaires juifs, se disqualifient dans la présentation de ses oeuvres en faisant des circonvolutions, des simagrées bien pensantes pour relativiser la portée de ses propos.
15 mai 2011, 21:00   Re : Bienvenue à Eurabia
L'émission met en cause, encore une fois, la possibilité de concilier communication et souci de vérité. La société est-elle condamnée à susciter le mensonge?

A part cela, elle confirma que les débats droite gauche, c'est comme à guignol: chacun tient son rôle. A notre droite, un Tillinac ahuri et piteux, à notre gauche un Mélenchon impudent et verveux. C'est ainsi à chaque fois, ou presque, car à chaque fois, ou presque, le Tillinac de service partage avec son adversaire une conviction qui pourtant jure avec ses sentiments droitiers, la conviction que l'Histoire européenne ne vaut que pour sa conquête de l'autonomie.

De ce point de vue, la dialectique marxiste dresse un tableau autrement plus cohérent et séduisant. Elle souligne la lutte: il y a deux camps (l'obscurantisme endogène, les lumières exogènes - arabes ou pré-marxistes) qui s'affrontent jusqu'à la victoire du Bien en 1789. C'est limpide. L'adversaire en a le bec cloué.

Adoptant le même point de vue, le conservateur, conciliant de nature, considère que la marche vers l'autonomie emporte tout le monde: réaction et révolution puisent à la même source, actionnent la même structure. Hormis le finalisme, c'est meilleur d'un point de vue historique. Mais du point de vue des idées, c'est désastreux: Tillinac, absurde, aime le catholicisme de Bossuet car la modernité est pleine d'idées chrétiennes devenues folles. Finalement, Mélenchon et son dualisme bébête est cohérent et comprend mieux Bossuet que Tillinac: il déteste le catholicisme car, avant de perdre la raison et donc sa nature, il affirmait un ordre transcendant.

La droite devrait se convaincre que la conquête de l'autonomie est un fait, mais que c'est qu'il reste à l'homme autre chose que lui-même qui le fait être homme.
Cher Pierre Henri,

Ce n'est pas seulement la soi-disante weltanschauung conservatrice ou réactionnaire de Tillinac ou son catholicisme de paccotille qui le rendent incapable de répliquer comme il se doit aux simplifications outrancières de Mélanchon mais parce que d'une part lui-même pense en grande partie d'après les mêmes schémas que Mélanchon et que d'autre part c'est un débatteur de piètre qualité cad que n'étant pas une grande gueule son adversaire l'écrase de toute sa faconde.
16 mai 2011, 22:49   Re : Bienvenue à Eurabia
Cher Rogemi, que Tillinac pense en grande partie d'après les mêmes schémas que Mélanchon est bien ce je voulais dire. Des sentiments le pousse à rejeter le dualisme marxisant et la césure de 1789. Sentimentalement, il est de droite. Mais, il ne parvient pas le justifier en raison. Intellectuellement, il est de gauche. Et Tillinac n'est pas le seul! Les gens de droite (on devrait plutôt dire, les gens qui ne sont pas de gauche) préservés par cette curieuse maladie sont, en fait, bien rares.

Tillinac et Mélenchon partagent un postulat. L'Histoire serait une marche vers l'Autonomie. L'une des conséquences serait que l'homme hier de "gauche" serait aujourd'hui de "droite" et que l'homme avant-hier de "gauche" serait aujourd'hui d'"extrème droite". Premier problème.

Mélenchon ajoute: la gauche, c'est le bien, la droite, le mal. Tillinac sent qu'on peut être de droite sans être mauvais, et que du mal loge à gauche. Mais Tillinac ne peut le soutenir. C'est le second problème. Raison et sentiment vont de pair. Les sentiments de Tillinac sont de droite et ses pensées de gauche. Dès lors, l'homme est inepte, de coeur et d'esprit. Mélenchon est dans l'erreur, mais il est cohérent. C'est sa force.

Par suite, Tillinac, pour complaire, pour se conformer, sinon à son coeur, du moins à ses pensées, pour défendre, dans le procès en obscurantisme, les temps passés qu'il aime, sans savoir pourquoi, est d'accord avec Mélenchon pour applaudir aux "représentants de la gauche" d'hier. Il ne pense pas desservir sa cause en prenant parti, contre le réaliste, du nominaliste. Ce progressiste du XIV è s. ne serait-il pas plus "à droite" que ce que Tillinac n'a jamais prétendu être lui-même? Tillinac croit donc prouver, sans frais, son ouverture d'esprit et celle du XIVè s. Seulement, à force d'abonder dans le sens de son adversaire, Tillinac ne sait plus très bien ce qui le distingue de son adversaire. Il ne comprend pas qu'à force de descendre les siècles aux côtés de Mélenchon, il finit au siècle présent non pas contre lui, mais à côté (et aux pieds). Sa tête s'embrouille: il paraît que je suis de droite et pourtant je suis de gauche! Il ne lui reste plus qu'un vague sentiment qui se rebelle en sursauts pathétiques comme celui par lequel il espérait défendre l'art gothique: non, il ne s'agit pas que d'une contrefaçon de l'architecture arabe ; outre les lumières arabes, la foi a soutenu les constructeurs. Et Mélenchon de s'esclaffer.

La solution est là. Les anciennes formulations de l'Altérité ne sont plus les nôtres. Il n'empêche, le principe demeure. Observer la disparition des formulations anciennes de l'altérité ne doit pas conduire à en ignorer les formulations contemporaines.
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