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Communiqué n° 1238 : Sur les radars et la politique routière

Communiqué n° 1238, mercredi 25 mai 2011
Sur les radars et la politique routière

Le parti de l'In-nocence déplore les palinodies du gouvernement et ses complaisances électoralistes à propos des radars routiers et des panneaux qui en signalent la présence. De tels panneaux n'auraient jamais dû être installés puisqu'ils sont un instrument d'observance tout hypocrite de la loi, dans les seuls cas où l'on ne saurait la violer sans être pris sur le fait. Il est de même profondément scandaleux qu'aient pu être autorisées la production et la vente d'appareils signalant lesdits radars, c'est-à-dire proposant aux automobilistes un moyen de ne pas respecter la législation quand ils peuvent la bafouer sans risque immédiat de sanction policière et juridique.

Le parti de l'In-nocence est bien entendu favorable et à l'interdiction de tels appareils et à la totale disparition des panneaux avertissant de la présence de radars de contrôle. Il rappelle à cette occasion, d'ailleurs, qu'il préconise un progressif retrait, dans la mesure du possible, de presque toute signalisation dans l'espace public, la connaissance du terrain devant être dispensée ailleurs et par d'autres voies, notamment internétiques, et la réglementation des vitesses simplifiée. Il rappelle également que l'industrie automobile ne devrait pas, selon lui, être autorisée à produire, au moins pour le marché national, des automobiles sensiblement plus puissantes que ne l'implique le respect de la loi.
J'approuve le communiqué tout en me disant qu'il y a des dangers publics roulant à 90 Km/h et des gens sûrs à 200.
Florentin, il s'agit là du fantasme habituel des chauffards, le fameux : "moi, je maîtrise".
On peut certes être un danger public à 90km/h, mais on l'est plus encore à 200, quoi qu'on fasse, ne serait-ce qu'en vertu du bon vieux théorème de l'énergie cinétique.

La vitesse a toujours été, et demeure, la principale cause de mortalité sur les routes. C'est donc sur cette nocence-là qu'il faut se concentrer avant tout, et ne pas se raconter d'histoire sur la prétendue habilité des uns et des autres à "maîtriser" son automobile. Une civilisation digne de ce nom est une civilisation dans laquelle chacun accepte de rouler plus lentement qu'il ne le ferait s'il était seul sur la route. C'est l'exemple parfait du moins pour le plus.

Je ne connais aucun conducteur qui nierait "maîtriser" sa conduite mieux que quiconque, et c'est pourtant la vitesse qui tue le plus. Plus que l'alcool, d'ailleurs.
Allow me to dissent:

La vitesse est davantage une cause immédiate que la cause profonde, comportementale et civilisationnelle, de la tuerie routière en France.

Les causes profondes sont 1/ la consommation d'alcool et de stupéfiants; 2/ la somnolence au volant (souvent liée à 1/); 3/ le téléphonage et le textage; 4/ la conduite sans permis (qui concerne, ai-je lu, quelque 150000 automobilistes en France); 5/ la volonté d'en finir (plus fréquente qu'on ne croit).

A noter que les hécatombes les plus sanglantes sont très souvent le fait de chauffeurs routiers ou d'autocars au long cours, qui traversent l'Europe de l'Ouest, donc la France, d'une traite (cars espagnols, italiens, etc.) et finissent immanquablement par s'assoupir au volant.

Plus simple encore que l'avertissement électronique des tronçons de vitesse: un marquage au sol, à la peinture, comme sont marquées au sol d'une peinture bleue les places de stationnement réservées aux PMR: ligne pointillée rouge le long des voies d'arrêt d'urgence ou des bordures de route dans les tronçons à 130 km/h; ligne pointillée bleue dans les tronçons à 110 km/h; ligne pointillée orange dans les tronçons à 90, etc. de sorte que plus aucun automobiliste n'ait à guetter l'apparition du panneau-surprise qui fera instantanément de lui un délinquant.
Je ne suis pas d'accord avec vous, Francis Marche. La consommation d'alcool est certes un grand facteur d'accident, mais selon la Sécurité Routière, qui étudie ces choses-là de façon rigoureuse, c'est bien la vitesse qui tue le plus.

Encore une fois, c'est la conséquence d'une loi physique simple : le théorème de l'énergie cinétique, qui énonce que la vitesse amplifie la violence des chocs au carré.

L'alcool, lui, provoque des prises de risques inconsidérées (notamment la conduite à grande vitesse...)

Une "cause profonde, comportementale et civilisationnelle, de la tuerie routière en France" est, à mes yeux, la capacité incroyable qu'ont les Français à faire abstraction du théorème de l'énergie cinétique lorsqu'ils sont au volant.

Je signale enfin qu'on se tue surtout à l'occasion de trajets routiniers, plus qu'à l'occasion de voyages au long cours. Ces trajets tendent hélas à nous rendre moins vigilants, et donc à nous faire prendre des risques.
Je vous dis que ces sont les comportements à risque qui causent la propagation du Sida, et vous me répondez obstinément que pas du tout: ce qui cause la propagation du Sida, c'est le VIH. Vous êtes assommant.
Puisque vous voulez que je réponde en termes de "comportements à risque", eh bien soit : rouler vite est l'un des principaux comportements à risque, et même le principal, d'après la Sécurité Routière.

Maintenant, divers facteurs peuvent contribuer à déclencher chez l'individu ce comportement risqué : boire de l'alcool, certes, mais également relâcher son attention, se croire invincible, négliger le rôle de la vitesse dans la force des chocs, etc.
(Du reste, pour qu'il y ait propagation du sida, il fait qu'il y ait propagation du virus VIH.
La vitesse n'entraîne pas systématiquement la mort, mais elle aggrave les chocs potentiels. C'est bien un comportement à risque.
Contracter le VIH, par contre, réduit systématiquement l'espérance de vie, et cette continuité est quasi-certaine. Avoir le VIH n'est pas un comportement un risque, puisqu'il est alors trop tard. Votre comparaison ne tient donc pas trop la route, si j'ose dire).
Ecoutez Jack mon ami, je ne vais tout de même pas vous renvoyer à la lecture de Wittgenstein, Descartes, Willard Van Orman Quine et à celle du Der logische Aufbau der Welt de Rudolf Carnap pour vous convaincre que vous confondez trop allègrement cause et instrument et que c'est bien Jack, dit l'Eventreur, qui fut cause de l'augmentation de la mortalité chez une certaine catégorie de dames dans le quartier de White Chapel entre telle et telle date et non son couteau, hein, on n'a pas que ça à faire tous les deux non, la vie est bien trop courte pas vrai ? et la route bien trop longue et sinueuse, et déjà assez encombrée comme ça, vous ne trouvez pas ?
Pour renchérir sur ce que dit Francis, il y a, en France, un problème spécifique : la surabondance de panneaux et les changements incessants de limitation.

On roule en rase campagne : 90 et 70, sans grande logique ; en agglomération, 70, 50 et 30, sans grande logique. Sur les bretelles d'autoroute, 70 et 50, alors qu'on doit pouvoir accélérer.

Le système espagnol (et l'anglais je crois) sont beaucoup plus simple : une fois sur un type de route, la limite est quasi-constante.

Cela étant dit, je serais pour un système qui accorde une certaine tolérance (mettons 10 km/h) et qui soit impitoyable au delà.
Il n'empêche, cher Francis, que, cause ou effet, la vitesse est un élément qu'il convient impérativement de tenter de maîtriser et de contrôler. Le communiqué ci-dessus me paraît à cet égard tout à fait juste (bien que je sois un peu dubitatif sur les "voies internétiques de connaissance du terrain" ?...).
(Message supprimé à la demande de son auteur)
... c'est ça:


Liste de catastrophes routières -- source: Wikipédia

27 septembre 1911 : par temps de pluie, un autobus glisse sur la chaussée puis le trottoir et bascule dans la Seine à la hauteur du pont de l'Archevêché à Paris, 11 victimes.
13 août 1923 : chute d'un autocar transportant des Hollandais à Luz-Saint-Sauveur, 22 morts, 1 survivant.
13 août 1954 : dans la descente de la 102 en Ardèche, un car perd ses freins en arrivant au pont de Mayres, enfonce le parapet et s'écrase en contrebas dans le lit de la rivière. Une plaque est placée à l'abord du pont à la mémoire des 19 morts, membres de l'amicale laïque de Meymac.
11 juin 1955 : "24 heures du Mans" 18h28, catastrophe routière ou drame du sport auto, 82 victimes après qu'une partie du bolide de Pierre Levegh traversa la foule près des stands sur le circuit du Mans.
12 novembre 1957 : accident des rampes de Saint-Paul, à La Réunion, 27 morts.
11 juillet 1964 : à Port de Couze en Dordogne, sur la route du Tour de France un camion-citerne en traversant un petit pont sur le canal de Lalinde rentre dans la foule, 9 morts dont 3 enfants et 13 blessés dont la mémoire est commémorée par une stèle.
27 juillet 1964 : chute d'un autocar transportant un groupe folklorique à Haréville, 19 morts.
18 juillet 1973 : chute d'un autocar belge dans un virage de la RN 85 au bas de la rampe de Laffrey près de Vizille (Isère), 43 morts.
2 avril 1975 : au même endroit que l'accident du 18 juillet 1973, chute d'un autocar sans frein en bas de la descente, 29 morts.
Décembre 1976 : un car de ramassage scolaire se perd dans le brouillard et tombe à l'eau au Port Edouard Herriot à Lyon; L'enceinte du Port était mal balisée; bilan : 14 enfants morts.
31 juillet 1982 : carambolage sur l'autoroute A6 à Beaune, de nuit et par temps de pluie, au niveau d'un rétrécissement de chaussée, impliquant deux autocars et deux voitures, causant 53 morts dont 46 enfants, voir Accident de Beaune ; le propriétaire d'un car est condamné à de la prison avec sursis et à une amende pour défaut d'entretien du car, un des chauffeurs est condamné à de la prison avec sursis, à une suspension de permis et une amende ;
31 juillet 1992 : carambolage sur l'autoroute A9 au sud de Montpellier, impliquant 9 véhicules ; bilan : 4 morts et 16 blessés ;
10 novembre 1993 : carambolage sur l'autoroute A10 au niveau du pont de Mirambeau, Charente-Maritime, par temps de brouillard, impliquant 52 véhicules dont 6 camions, causant 15 morts et 53 blessés ; début octobre 2002, la cour d'appel de Poitiers a condamné une quinzaine d'automobilistes à des peines légères, considérant qu'ils roulaient trop vite et n'avaient pas maîtrisé leurs véhicules en fonction des conditions météorologiques ;
5 décembre 1994 : carambolage sur l'autoroute A41 près de Grenoble, par temps de pluie sur un tronçon rétréci par des travaux (la vapeur dégagée par la pluie sur le goudron chaud a provoqué une gène visuelle), impliquant 2 poids-lourds et 27 voitures, causant 5 morts et 11 blessés ; le 11 septembre 2001, le tribunal correctionnel de Grenoble condamne à des peines de prison avec sursis 1 chauffeur de poids-lourd, 4 ouvriers et 2 fonctionnaires pour homicides involontaires ;
29 septembre 1997 : carambolages en série sur l'autoroute A13, au niveau de Bourg-Achard, par temps de brouillard, impliquant une centaine de véhicules, causant 12 morts et 94 blessés ; le 17 septembre 2001, la cour d'appel de Rouen a condamné 2 conducteurs à des peines de prison avec sursis et 8 à des amendes et suspensions de permis de conduire ;
27 juillet 1998 : carambolage sur l'autoroute A7, près de Montélimar, lors d'un embouteillage : un autocar néerlandais roulant à vive allure percute deux cars à l'arrêt (un allemand et un néerlandais), causant 7 morts dont 2 enfants et 7 blessés graves ;
5 mars 2002 : un autocar sur la D178, près de Châtillon-en-Vendelais, en Ille-et-Vilaine, transportant 26 personnes sort violemment de la route, causant la mort de 6 personnes, dont le chauffeur, en blessa 3 grièvement et 16 légèrement. L'autopsie a montré que le chauffeur avait fumé du Cannabis peu de temps avant l'accident.
5 novembre 2002 : carambolage sur l'autoroute A10 près de Poitiers, par temps de brouillard, impliquant 7 poids lourds et une trentaine de voitures, causant 6 morts et 33 blessés.
29 novembre 2002 : 5 sapeurs pompiers ont été tués et 1 autre blessé, fauchés par un chauffard octogénaire ( ancien conseiller municipal de Lyon ) en excès de vitesse, alors qu'ils étaient en train de terminer le balisage des lieux d'un premier accident près de Loriol ( Drôme ) sur l’autoroute A7. Le responsable de l'accident a été condamné à 5 ans de prison mais il a été libéré au bout d'un an en raison de son grand âge par une décision de la cour d'appel de Lyon. Une stèle a été érigée devant la nouvelle caserne de Loriol. En raison de la violence du choc, un corps n'a jamais été retrouvé. ( les pompiers ont été percutés par le véhicule qui circulait à une vitesse supèrieure à 150 km/h selon les résultats de l'enquète de Gendarmerie. )
17 mai 2003 : un car à étage, venant d'Allemagne pour la Costa Brava, dérape sur la chaussée glissante au petit matin sur l'autoroute A6 à Dardilly près de Lyon et s'écrase en contrebas, 28 morts et 46 blessés
22 juillet 2007, chute d'un autocar polonais en bas de la rampe de Laffrey sur la RN 85 (au même endroit que l'accident du 18 juillet 1973 et de celui du 2 avril 1975), 26 pèlerins tués.
23 mai 2008 : dans la nuit vers 3h sur l'autoroute A10 entre Orléans et Blois au niveau de Suèvres, un car transportant des marocains s'encastre dans une pile de pont, 7 morts, 6 blessés graves et 19 blessés légers.
2 juin 2008: un autocar sur la D903, entre Annemasse et Thonon-les-Bains, transportant une cinquantaine d'èlèves de classe de cinquième d'un collège de Margencel, se rendant à Yvoire pour étudier un sujet d'histoire-géographie, est percuté par un TER. 7 enfants ont été tués, 18 personnes blessées dont 4 grièvement. Les blessés ont été évacués dans les centres hospitaliers à proximité. L'accident a eu lieu à Mesinges, un lieu-dit de la commune d'Allinges; sur un passage à niveau, le TER a percuté à 100km/h l'autocar qui aurait franchi la barrière de sécurité malgré un signal rouge. Il s'agit de l'accident le plus meurtrier en France impliquant des enfants depuis 1982 et l'accident de l'autoroute A6 à Beaune.

L'écrasante majorité de ces événements impliquent un autocar, dont un nombre important venus de l'étranger. L'excès de vitesse n'est qu'occasionnellement un facteur aggravant de cette mortalité.

Le seul accident grave dont j'ai été victime au volant s'est produit à un carrefour, en rase campagne, en Angleterre: notre véhicule se trouvait presque à l'arrêt, alors que nous nous préparions à tourner à gauche, quand une voiture nous est venue droit dessus, à 70 km/h, soit la vitesse réglementaire. Nous venions de nous engager sur la voie et ni ma compagne (enceinte) occupant le siège passager ni moi n'avions encore attaché nos ceintures. Le résultat fut effroyable. Vous me direz que si la conductrice qui nous a percutés avait roulé à 140 km/h il eût été pire. Certes. Si un fou ou un ivrogne vous attaque à la machette (comme cela vient d'arriver à un piéton à Marseille, par un chauffard furieux), il risque de vous faire plus mal qu'avec un canif, évidemment, il n'empêche que la CAUSE de l'accident que je vous rapporte et des cicatrices multiples qu'il a laissées, n'était en rien une vitesse excessive des deux véhicules impliqués !
Point n'est besoin de catastrophes routières, qui par définition sont extraordinaires, cher Francis, pour former une considérable masse annuelle de morts et de blessés, faite d'une accumulation quotidienne, banale, désespérante, de "petits" accidents. Votre étrange catalogue, qui va chercher des morts jusqu'en un temps où ne roulaient en France que quelques dizaines de milliers d'automobiles, ne signifie pas grand chose.

Et regardez, pour sourire, d'où l'on vient :

"En 1902 naissent les bases de la réglementation routière. La Cour de cassation accorde aux maires la possibilité de réglementer la circulation dans leur ville. Les premiers panneaux de signalisation - notamment les panneaux de limitation de vitesse allant de 4 à 10 km/h - font leur apparition. Dès 1893, la législation française fixe la limite de vitesse à 30 km/h sur les routes et 12 km/h dans les agglomérations." (http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'automobile)
Utilisateur anonyme
26 mai 2011, 10:05   Re : La mortalité routière en France...
Citation
Francis Marche
il n'empêche que la CAUSE de l'accident que je vous rapporte et des cicatrices multiples qu'il a laissées, n'était en rien une vitesse excessive des deux véhicules impliqués !

Bien entendu. Mais une politique de sécurité routière a pour but de réduire la létalité, "le nombre de morts sur les routes", comme on dit, plutôt que le nombre d'accidents (qui auront alors plus de chances d'être de simples accrochages).
Utilisateur anonyme
26 mai 2011, 10:10   Re : La mortalité routière en France...
Citation
Francmoineau
Point n'est besoin de catastrophes routières, qui par définition sont extraordinaires, cher Francis, pour former une considérable masse annuelle de morts et de blessés, faite d'une accumulation quotidienne, banale, désespérante, de "petits" accidents. Votre étrange catalogue, qui va chercher des morts jusqu'en un temps où ne roulaient en France que quelques dizaines de milliers d'automobiles, ne signifie pas grand chose.

En effet. Ce ne sont pas ces catastrophes, certes tristement spectaculaires, qui font l'essentiel des morts et des blessés sur la route. C'est, comme le dit Francmoineau, une accumulation d'accidents que je qualifierais de "quotidiens" ou "anonymes", plutôt que de "petits".
Posons-nous une question délicate et sérieuse, cher Francmoineau: de l'automobiliste qui roule à 70 km/h au volant de son véhicule (qui peut être un autocar rempli d'enfants ou un poids lourd rempli d'un chargement de lapins, comme cela est arrivé hier dans les Deux-Sèvres) et qui s'assoupit lentement au volant avant d'opérer une sortie de route ou de celui qui roule à 140 km/h tous les sens en éveil, concentré, et aux réflexes aiguisés par la tension de la conduite "à grande vitesse", lequel est le plus dangereux ? Je ne vous cache pas que je garde cette réponse pour moi, car elle manque cruellement de rectitude politique telle que la conçoit le P.I. dans ce domaine. Il y a bientôt quarante ans que je conduis et en dépit de ma mauvaise réputation de conducteur "qui force la mécanique", je n'ai jamais causé le moindre accident, et ceux que j'ai subis, tel celui que j'évoquais supra, ont toujours été causés par des tiers qui, fort heureusement, ne roulaient pas à une vitesse excessive.

Pour mémoire: le camion qui s'est couché hier sur une chaussée des Deux-Sèvres en tuant quelque 6000 lapins avait pour chauffeur un homme qui s'était assoupi, pas un fou du volant.
Sur le podium de la nocence, qui disputera la médaille d'or à l'automobile ? Cette sale brouette aura gâché le XXème siècle dans des proportions inouïes, dans toutes les directions, directement et indirectement, et elle s'accroche au XXIème comme une gale inguérissable. S'il est un domaine où le fameux "remplacement" n'est pas d'actualité, c'est bien en celui de l'automobile ! Cela n'empêche pas qu'elle finira par disparaître, puisque ici-bas rien n'est éternel. Vivrons-nous assez longtemps pour saluer cette libération ? J'ai souvent posé la question autour de moi et l'on m'a immanquablement répondu, sans la moindre hésitation, que nous mangerions depuis longtemps les pissenlits par la racine, que les voitures seront toujours là.
Mais Francis, le problème est que l'un n'empêche pas l'autre, comme souvent ! Ce n'est pas parce qu'on peut commettre un accident très grave en s'endormant à 30 km/h que la dangerosité du fait de rouler à toute berzingue en sera d'autre part modifiée d'un iota ! Ces deux faits n'ont aucun rapport, ils ne se présentent conjointement à notre esprit que parce qu'ils se déroulent tous deux sur un même espace clos, celui de la route. J'ajoute que votre cas personnel, si méritoire soit-il (encore que le "forçage de mécanique" ne m'apparaisse guère comme tel), n'indique rien, ne prouve rien, ne confirme rien, ne concerne que vous. On peut gloser à l'infini sur les "dangers publics" qui respectent néanmoins les limitations, et sur les "as du volant" qui n'ont jamais eu un seul accident en cinquante ans d'excès de vitesse, ce ne sont là que des exceptions. La preuve : si ce n'en était pas, on ne les citerait pas. C.Q.F.D.
Cher Orimont, je suis bien d'accord avec vous (sale brouette indeed).
Et l'empois, Orimont, vous oubliez l'empois! Il y a quarante ans au moins que ce sous-secteur de l'industrie mène la danse de l'empois et vous voudriez le supprimer ?!

Tous les gouvernements, et plus ça va, plus c'est pire, manifestent une monstrueuse schizophrénie à l'endroit de cet instrument de torture sophistiqué qu'est le véhicule automobile: il y a trop de voitures individuelles sur les routes, responsables d'émissions de gaz à effet de serre, il faut augmenter les pénalités, les malus, les taxes, les radars, les encombrements contre les encombrements, proclame le ministre de l'écologie ou du développement durable; il faut relancer le secteur, offrir des primes à la casse, voir croître les ventes, comme dans les trente glorieuses, de la bière en ferraille et à cuir vachette trimbaleur de familles aux gosses nauséeux et de VRP à l'affût des dernières présentations du Salon de l'Auto, manifestation encore aujourd'hui hautement glamour, presque autant que le Salon de l'Agriculture, affirme le ministre de l'Industrie (ou du développement non durable) du MEME gouvernement qui entend bien, sur ce cheval, relancer l'empois.

Et personne, jamais, pour souligner cette contradiction, ce chiasme dans la civilisation. Et il y a presque 45 ans que ça dure. Tenez, Jacques Bouveresse, le philosophe, dans un entretien de 1968, quand il était un jeune étudiant de 25 ans à l'ENS, à partir de 3:20



I C I

... qui nous parle du "consommateur contraint à l'automobile"...
Quel profil de conducteur, quelle association de facteurs (usage de stupéfiant, téléphonage, etc.) cause le plus d'accidents dans lesquels l'excès de vitesse peut être identifié comme facteur aggravant de la létalité?

Telle serait la bonne question à poser, pour envisager des mesures de réglementation et des lois qui réduisent la mortalité routière, ou seulement pour commencer à en parler avec sérieux.
Quel profil de conducteur, quelle association de facteurs (usage de stupéfiant, téléphonage, etc.) cause le plus d'accidents dans lesquels l'excès de vitesse peut être identifié comme facteur aggravant de la létalité ?

Les personnes qui "déboitent" ou changent de direction sans crier gare, qui n'utilisent jamais les rétroviseurs, ou celles qui suivent de trop près la voiture qui les précède, me semblent représenter plus de danger que les personnes qui, sur une nationale toute droite, roulent à 110 km/h. Les dépassements sans visibilité, aussi. De manière générale tous les petits "nerveux" du volant.
Voilà. Merci Stephane, ajoutez à cela les slalomeurs sur autoroute, et peut-être les porteurs de couvre-chef, y compris de béret, qui tourneront sans actionner leur clignotant -- si vous suivez une voiture conduite par "un type à chapeau", qui ne se découvre pas pour conduire sa brouette, pendant 10 minutes, vos chances de le voir griller une priorité, s'arrêter ou tourner sans actionner le clignotant, ou franchir un rond-point sans ralentir et sans tourner la tête, est d'environ huit sur dix.

Ne pas oublier les envoilées, spécialistes du passage piétons franchi le pied au plancher le regard droit fixé sur la Mecque.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"L'excès de vitesse peut être identifié comme facteur aggravant de la létalité", certes, mais surtout comme une augmentation du risque d'avoir un accident. Les accidents impliquant des conducteurs s'encastrant à haute vitesse sont extrêmement rares. Un choc d'une voiture roulant à 110 km/h et freinant devant un obstacle ou une situation imprévue se fera par exemple à 30 ou 40 km/h, ce qui est assez pour détruire une voiture et une vie, mais celle roulant à 90 km/h aura peut-être eu le temps la distance d'arriver à 0 km/h sur l'obstacle, c'est-à-dire éviter l'accident.
Bien sûr que la personne qui déboîte d'un coup à 90 km/h est plus dangereuse que celui qui arrive à 110 km/h, mais cela n'empêchera pas ce dernier d'avoir un accident avec le premier. Le danger, c'est toujours l'autre, mais en roulant moins vite j'ai plus de chance d'éviter cet autre.

Tout est question de rapport temps/distance, plus précisément temps de réaction et distance de freinage. Le temps de réaction peut être altéré par l'alcool, les stupéfiants, le téléphone, la fatigue ; la distance de freinage par l'état du véhicule et surtout la vitesse. On peut ajouter à ces deux facteurs l'agressivité au volant, la prise de risque et la mauvaise connaissance du code de la route.
Vu le nombre impressionnant de conducteurs inattentifs, agressifs, et roulant dans une voiture en mauvais état, la réglementation sanctionnable de la vitesse est indispensable pour limiter le nombre d'accidents, et deuxièmement leur gravité. C'est peut-être pénible pour le conducteur de Mercedes attentif et excellent pilote, mais que peut-on proposer à la place ?
Cher Didier : mais oui : absolument chiche !

Cher Stéphane, je ne connais aucun "petit nerveux du volant" respectueux des limitations de vitesse. Les jolis symptomes que vous énumérez sont tous le fait de gens qui roulent vite. Lorsqu'on roule assez paisiblement, en général, on ne déboîte pas, on ne talonne pas, on ne slalome pas...
Je pense que ce fil sur la bagnole ( détourné de son inspiration d'origine ) doit pouvoir tenir la distance avec l'autre sur le cul ( détourné de son inspiration d'origine ). Indécrottables Français, on a la revue qu'on mérite.
L'enjeu est celui de milliers de morts par an en France, et d'une campagne politique du gouvernement qui s'avise de mettre en place de nouvelles mesures ineptes et démagogiques, et restrictives des libertés. Vous pensez que cela ne mérite pas une discussion, et que les limitations de vitesse et la multiplication des radars camouflés sont la panacées ? et que seuls d'indécrottables franchouillards peuvent songer à débattre un peu de pareil sujet ?

Vous me donnez envie de lancer un sujet sur les chances de l'OM en fin de saison ou d'entamer la chronique des terrains de camping estivals à Palavas-les-Flots, cher Eric, ne serait-ce que pour relever un peu plus le niveau de "la revue", et peut-être faire oublier ses pathétiques enlisements dans des arguties d'élèves de terminale sur Nietzsche et Sade ou Wittgenstein et la vérité.

Enfin, ce forum n'étant pas un forum sur le forum, je suppose qu'il ne reste plus qu'à découper au ciseau les interventions que le règlement condamne en ne laissant plus que le communiqué de tête, qui pose une fois pour toutes que la vitesse est cause de mortalité et que ceux qui en abusent sont les seuls responsables du désastre routier en France.
Eric, c'est une revue française, il n'est pas illogique qu'elle s'intéresse à ce qui intéresse les Français. Au-delà des radars, vous avez la question du rapport à l'autorité, au-delà des affaires de M. Strauss-Kahn, vous avez des questions de société et de sciences politiques importantes.
le communiqué de tête, qui pose une fois pour toutes que la vitesse est cause de mortalité et que ceux qui en abusent sont les seuls responsables du désastre routier en France

Francis, l'outrance est contre-productive, vous le savez bien.
26 mai 2011, 13:24   Détendons l'atmosphère
Ceci est un hors-sujet, en passant : je viens d'apprendre par la radio que Fleurance (dans le Gers, près de Plieux) est la première ville en France dont une allée porte le nom d'"allée du Commerce équitable". A quand le boulevard de l'Egalité hommes/femmes, la rue de la Non-discrimination ?
Stéphane,


Les termes "Boulevard de l'Egalité" ou "Avenue de la Gloire" sont, en général, réservés aux voies menant au cimetière.
Cela ne change absolument rien au ridicule d'une telle appellation (allée du "Commerce équitable", non mais...).
Préfèreriez-vous "Impasse de la Coopération" ?

Cette voie existe à Marseille.

[maps.google.fr]

Dans le même genre, vous avez à Toulouse une voie chère aux amis de Brasillach, Brinon et autres :

La rue des Martyrs de la Libération.
Selon l' expression de Jean-Paul Marcheschi rapportée par Renaud Camus dans l' un de ses journaux : " Il y a des priorités dans la vie ! " ;
Entre la reconquête des territoires perdus de la République et la pénalisation des conducteurs sur les routes , le gouvernement a choisi ses priorités policières ; pour ma part j' aurais aimé que l' on fit preuve de la même fermeté pour lutter contre la délinquance dans les " quartiers sensibles " que pour combattre l' insécurité routière .
Ceci dit, JJSC, je me souviens très bien de la grande manifestation "Mazamet rayée de la carte", qui avait eu lieu en 1973, car, en 1972, 16000 personnes avaient trouvé la mort sur la route.

On est passé maintenant à 4000 morts à peu près. Cela fait plusieurs centaines de milliers de vies sauvées, sans compter les cohortes de blessés graves évités. Ce n'est pas négligeable.
D'autant que le nombre de véhicules a considérablement augmenté depuis cette date, Cher Jean-Marc.
Je viens de me livrer à un calcul de coin de table : la politique menée depuis 1973 a permis d'éviter 300 000 morts et plus de deux millions de blessés graves.
JJSC, vous allez m'aider à jouer le rôle du Franchouillard râleur et perspicace, abruti et fin, façon Jean Yanne, savez-vous pourquoi ce gouvernement veut des radars, toujours plus nombreux, toujours plus efficaces et mieux cachés? parce que le radar, et c'est là une idée de ce gouvernement qui depuis toujours se veut l'ami, l'inspirateur de la police, permet aux policiers, comme aux militaires américains opérant par drones, de frapper le citoyen sans l'approcher. Car la sécurité routière, sachez-le, dont l'état se dégrade de jour en jour, n'a pour cause à sa dégradation qu'un seul fait dominant, qui est celui des conducteurs sans permis; la cause première des accidents de la route les plus aberrants et les plus extraordinaires, hormis les chauffeurs de cars marocains en somnolence jusqu'en Hollande, est à constater chez ces conducteurs qui n'ont jamais eu la moindre idée de passer leur permis de conduire français, ni de se soumettre à aucune épreuve d'aptitude, et qui ainsi, écrasent du flic, de l'enfant, du piéton, et fracassent des abribus. Et voulez-vous savoir pourquoi la police préfère rester chez elle pour, grâce au radar, verbaliser virtuellement le contrevenant plutôt que sur site, et bien tout simplement parce que les assassins de la route, qui roulent sans permis, cannabisés et bourrés de pastis, sont des gens dangereux, qui appartiennent à cette catégorie à problème qui vous envoie un flic devant les tribunaux pour "racisme", si vous suivez mon regard. Donc, pas de contact, et vive le radar, et vive la police franchisée de toute menace de la part des ligues pro-divers. Le radar est l'ami du flic parce qu'il est l'ami de l'anti-raciste et du pro-divers. Voilà le mystère du radar résolu pour vous, franchouillardement mais véridiquement.
Conduisant (prudemment) une twingo sur des routes départementales, j'ai fait sur moi-même l'observation qu'un panneau lumineux à l'entrée des patelins, affichant une smiley face et un "vous roulez à", a des effets quasi-miraculeux. Que si je m'engage inconsidérément à des 56 km à l'heure, la vision du petit bonhomme furibard m'amène à lever le pied incontinent (oups !), et je suis récompensé sur le champ de mon 48 km à l'heure par le sourire béat de mon panneau.

Mais c'est mieux que cela : j'ai honte rétrospectivement, parce que je me rends compte que je suis chez des gens et qu'en dépassant les 50 km à l'heure, j'ai manqué aux usages. Est-ce qu'il n'y a pas là une piste à creuser pour la sécurité routière, à la place du régime infraction/sanction.
Hélas, Chatterton, l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Pendant que vous, vous rougissez de honte quand votre modeste twingo (que j'imagine de couleur neutre) dépasse les 50 km/h, arrive, nuitamment, à proximité du panneau-à-smiley une puissante et véloce "BM" retapée à bord de laquelle Kevin Geneuquont et son copain Rédouane (l'ange gardien du paradis, bien à propos) disent "Ziva tu va le niquer le smiley faizy pèter le 150... wesh wesh".

Je suppose que la pose des "radars pédagogiques" va entrainer des courses de vitesse à leur abord.
Oui, Jean-Marc, va pour les excités. Mais pour les gens normaux, pour vous et moi, pour 99% des conducteurs, enfin, est-ce que le registre du savoir-vivre n'est pas le plus adapté ? J'ai peine à croire que les quidams se muent réellement en bêtes féroces sitôt installés dans leur carlingue.

On dit que la dernière chose qui disparaît chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, c'est la politesse, parce que c'est la première chose qui soit apprise. Une malheureuse vieille dame qui ne sait plus son nom vous prodigue encore du "au revoir" et du "merci monsieur" à n'en plus finir. Si les bonnes manières sont si solidement ancrées, elles devraient pouvoir être mises à profit pour favoriser certains comportements routiers, non ?

Je sens que vous allez me dire non.
Citation
Chatterton
On dit que la dernière chose qui disparaît chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, c'est la politesse, parce que c'est la première chose qui soit apprise. Une malheureuse vieille dame qui ne sait plus son nom vous prodigue encore du "au revoir" et du "merci monsieur" à n'en plus finir.

Ah... soupir...
Dire que dans quelques décennies, on verra de malheureuses vieilles dames errer dans les couloirs en marmonnant des "bonne journée", "y a pas d'souci"...
En 1972, les voitures n'étaient pas équipées de ceinture de sécurité, ou son port n'était pas encore obligatoire. C'est elle qui a fait reculer la mortalité, et non les caprices de la réglementation anti-vitesse.
Sur la vitesse et les radars
1% de vitesse en moins, c'est 4% de morts en moins.

Il est étonnant de voir un contributeur plutôt intelligent et d'ordinaire bien renseigné s'acharner à ce point dans le déni.
Document pdf sur les radars
Vous êtes tombé dans le panneau, l'ami Jack. Lisez bien le lien que vous mettez en ligne ici:

120 FOIS MOINS CHERS QUE L'INSÉCURITÉ ROUTIÈRE

En 2009, les radars ont coûté 200 millions d'euros et généré 590 millions d'euros. Le coût des radars est 120 fois moins important que le coût annuel de l'insécurité routière qui s'élève à 24 milliards d'euros (perturbations du trafic, interventions des secours, réparations, soins, assurances).

Mais surtout, le bilan est encore lourd en 2010 : près de 4 000 personnes tuées, 4 000 handicapées et
2 000 enfants devenus orphelins à la suite d'accidents de la route... sans compter de très nombreuses familles détruites.

Les recettes des radars sont réinvesties dans l'amélioration de la sécurité routière et dans le développement de moyens de circulation plus sûrs :
Un tiers du produit des amendes sert à entretenir, moderniser et développer le système de contrôle automatisé.
Le reste est versé aux collectivités territoriales et à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, qui les utilisent pour financer des travaux visant à améliorer la sécurité des usagers et à développer des moyens de transport en commun.
Le solde éventuel contribue au remboursement de la dette publique.

Tout le reste est propagande et bigbrotherisme: on n'a jamais sauvé la moindre vie en verbalisant à la machine les automobilistes qui roulent à 56 km/h au lieu de 50 km, et la raison en est assez simple: les équipements de sécurité et les normes techniques des véhicules actuels (ceintures, air bag, etc.) font que l'on ne se tue plus dans une collision à ces vitesses. Sauf évidemment si l'on accroche un scooter, mais c'est un autre débat (celui des deux-roues). Renseignez-vous.

Le radar permet à la police d'éviter tout contact avec le citoyen, ce qui la protège des mille risques que lui font aujourd'hui courir ces contacts: menaces de représailles, agressions verbales et autres, accusation de "contrôle au faciès", de racisme, et risque de sanctions contre ceux que les ligues pro-divers auront épinglés à ce titre.

Ceux qui tuent sur la route, qui écrasent des piétons, sont ceux qui n'ont jamais appris à conduire un véhicule et qui roulent sans permis et ceux-là se concentrent dans une population que l'on ne veut surtout pas stigmatiser PARCE QU'ON EN A DEJA SUFFISAMMENT PEUR, que l'on redoute ses réactions, depuis les événements de 2005 et que la police et le ministère de l'Intérieur entendent bien, par prudence, laisser dans le non-droit pour se contenter de prélever la dîme-radar de manière anonyme, sans contact citoyen, et sans risque ni frais pour la force publique, sur le cochon de citoyen innocent qui ne contrevient à la loi que par mégarde.
Certes, Francis.

Il y a eu plusieurs actions qui ont conduit à diminuer le nombre de tués :

- la présence de ceintures de sécurité ;
- la diminution de la vitesse ;
- le combat contre l'alcool au volant ;
- le fait que les véhicules offrent davantage de sécurité passive (ils se déforment et absorbent l'énergie du choc) ;
- le meilleur aménagement des infrastructures ;
- la meilleure alerte secours-soins (c'est à dire que l'adage "on relève un blessé, on transporte un agonisant et on hospitalise un mort" a perdu de sa pertinence).


Dans le même temps, ce qu'on nomme "l'intensité kilométrique" a fortement augmenté : c'est le nombre de kilomètres que tous les véhicules parcourent. Il y a bien plus de véhicules, qui roulent davantage, ce qui devrait conduire à une augmentation.

Ce sont donc des facteurs complexes.

Force est de constater que, sur ces dix dernières années, le facteur sur lequel on a agi est la vitesse (les autres étaient peu ou prou constants, sauf l'intensité kilométrique), et que l'action sur ce seul facteur a eu de bons résultats.
Les panneaux signalant la présence des radars sont peut-être utiles à quelque chose :

Un automobiliste s'encastre accidentellement dans un radar.
Plaisanterie de mauvais goût mise à part, je ne comprends pas certaines décisions prises.

Par exemple, pour quelles raisons la SNCF a-t-elle supprimé la liaison GENEVE-AURAY (auto train) alors que cette ligne était très fréquentée en été ? (ce n'est évidemment pas le seul cas, avec souvent un public agé)

Ne faudrait-il pas au contraire encourager ce genre de transport alternatif et moderne pour retirer au plus les voitures de nos routes ?
02 juin 2011, 02:03   Epilogue



Epilogue
Il s'agit, de toutes façons, d'une grave escroquerie gouvernementale : nous pourrons rouler moins vite, de toutes façons le nombre de tués ne pourra qu'augmenter ..... pour la simple raison que le nombre de conducteurs et le nombre de véhicules en circulation ne cessent d'augmenter. Et ça, qu'on ne vienne pas me dire que le gouvernement ne le sait pas. Pour être honnête, le gouvernement devrait établir une limite inférieure exprimée en pourcentage par rapport aux deux nombres précédemment cités.

En effet, le gouvernement nous engage dans une bataille avec punitions et sévère répression, bataille perdue d'avance et que nous ne pouvons pas gagner. Il y a donc bien une escroquerie à la base et le désir de faire rentrer de l'argent dans les caisses. Un radar qui se déclenche plus de 250 fois par jour à l'heure actuelle, combien de "chauffards" va-t-il flasher maintenant ? C'est du racket organisé.

Et la solution de facilité pour nos gouvernants (comme faire venir des immigrés plutôt que de dépenser de l'argent à former les jeunes). Quand je constate que les distances de sécurités sont allègrement bafouées par des automobilistes qui roulent à 1 m de l'automobile précédente ( ce qui signifie un important danger accompagné d'une agression manifeste pour l'automobiliste de devant), et que nos gouvernants, non seulement n'en parlent jamais mais en plus ne font rien, je suis confortée dans mon idée que ces derniers sont effectivement malhonnêtes sur notre dos. Et malhonnêtes à deux niveaux : au niveau financier et au niveau intellectuel.
En Arabie Saoudite les femmes peuvent passer le permis mais n'ont pas le droit de conduire : futés ces bédouins !
@ Francis Marche

"""Mais surtout, le bilan est encore lourd en 2010 : près de 4 000 personnes tuées, 4 000 handicapées et
2 000 enfants devenus orphelins à la suite d'accidents de la route... sans compter de très nombreuses familles détruites. """

Personnellement au niveau statistique, ce n'est rien. ( pas au niveau humain bien entendu).
4000 personnes sur 60millions, ça fait ..... 0,0000666.
Le risque zéro n'existant pas, on s'en approche quand même .....
Ça fait, pour chaque Français, 0,0000666% de risque d'être tué dans un accident de la route dans le cours d'une année.....
Même pas: ceux qui se tuent sur les routes de France (car marocain, etc.) ne sont pas tous Français, loin de là. La France, de par la situation de son territoire, est un pays de transit, que toute l'Europe traverse (les Anglais, ivres morts, pour gagner la Costa Brava, les Italiens pour visiter l'Espagne et les Espagnol l'Italie et les camions turcs pour aller et venir je ne sais où. A Toulon, sur la rade, on voit se garer d'immenses semi-remorques portant des plaques du Kazakhstan, de Russie, et de toutes sortes de républiques du Caucase. Et des campings-car de Slovaquie sur les plages de la Côte, etc. Quel respect du code de la route français demander à ces valeureux routiers et à ces exotiques vacanciers qui ne pipent pas un mot de français ?). Qui cause les accidents mortels et comment sur les routes de France ? Voilà une question qui ne semble intéresser personne. En attendant, c'est aux Français que l'on fait porter le chapeau, en soulignant bien leur nature de "gaulois" irresponsables, râleurs, incorrigibles et j'en passe.
Effectivement, la France est un pays de transit (ce qui est heureux, d'ailleurs, vu le nombre de gens qui restent !).

Cela étant, la lecture de La Dépêche et de ses articles dédiés à ce thème me font penser que ces accidents touchent surtout des Français, plutôt jeunes.
Je m'excuse par avance auprès de ceux que les résurrections de fils oubliés ont tendance à irriter, mais en guise de conclusion je voudrais vous livrer cette belle phrase glânée hier vers midi sur France Inter :

"Est-ce que vous allez sur le terrain du apprendre à partager la route ?"
On a beau en avoir entendu, on est toujours émerveillé.
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