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Peuple et redoublement du sujet

Envoyé par Francis Marche 
Le redoublement du sujet est-il un indice du bégaiement de l'histoire ?



Un millier de jeunes, selon la police et les organisateurs, se sont rassemblés dimanche place de la Bastille à Paris pour protester, sur le modèle des "indignés" espagnols, contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les "dérives de la démocratie".

Une grande banderole portant l'inscription "démocratie réelle maintenant" était déployée au-dessus des marches de l'opéra, une autre, sur le parvis, proclamait "Paris, réveille-toi".

Des slogans comme "Paris debout, soulève-toi" ont été scandés par les manifestants sous la surveillance discrète des forces de l'ordre.

Les protestataires brandissaient également des pancartes invitant la population au soulèvement comme "Mai 1968 demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou "Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

"Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "Faim de vivre en paix".

"Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI (Fonds Monétaire International) que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement.

Plusieurs dizaines de personnes ont participé à des rassemblements similaires à Toulouse et à Bayonne.

La mobilisation parisienne a débuté le 19 mai, faisant écho au mouvement de contestation spontané né le 15 mai à la Puerta del Sol à Madrid, où les jeunes Espagnols expriment leur ras-le-bol face à la crise économique et au chômage.

Je ne crois pas que ce soit ce qu'on peut appeler un redoublement du sujet, cher Francis.
Il s'agit plutôt d'une ellipse de la conjonction, c'est un conditionnel incomplet, on pourrait dire aussi : "Si le peuple est uni, jamais il ne sera vaincu."
"Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu" eût très bien fait l'affaire. Mais que la parlure de ces cabotins contribue à les discréditer, ce n'est peut-être pas plus mal. Le problème il est là, j'veux dire.
"Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu."

Il me vient alors à l'esprit cette citation :
"Désunis, nous courrons à la catastrophe.
Unis, nous y parviendrons."

On peut même discerner deux nuances de sens, selon que l'on place, comme vous le faites cher Stéphane, des virgules, ou non :

Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu : c'est le peuple qui ne sera jamais vaincu, s'il parvient à s'unir (on conserve la nuance du conditionnel).
Le peuple uni jamais ne sera vaincu : c'est l'ensemble "peuple uni" (sous-entendu : il l'est déjà) qui ne sera jamais vaincu.
Tout à fait, je m'étais fait la même réflexion, cher Francmoineau.
..ça c'est passé un 15 mai: Arletty (dont c'est l'anniversaire) frappe au carreau de Céline à Meudon, un priapique poursuit une domestique de ses ardeurs dans une suite d'hôtel nouillorquais, la jeunesse d'Eurabia entame sa première Révolution du millénaire, sous les fenêtres ouvertes du vieux monde, où elle s'en vient bégayer tel un Roméo épris du sujet.
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