Perte du sens commun

La France a appris avec effarement les aventures de M. Strauss-Kahn. Elle a vu ses craintes confirmées par les ennuis de M. Tron, dont elle a découvert à l'occasion l'intérêt soutenu pour les pieds féminins.

Elle constate ce jour que M. Longuet, qui a passé deux nuits gratuites dans un hôtel tunisien, répond la chose suivante, en substance : il a cru que son ami avait payé, et l'ami a cru qu'il avait payé. Il prend donc les Français pour des imbéciles.

Les honorables liseurs et contributeurs auraient-ils de lumières sur cette perte du sens commun (je ne dis même pas du sens moral) qui semble affecter ces représentants des élites au moins sociales ?

Un sentiment d'impunité?

Nos élites dont la fortune immense est le produit de la fraude et de la concussion, tels le duc de Blangis, l’évêque son frère, le président de Curval et le financier Durcet, vivent dans le château de Silling perdu en Forêt-Noire.

Ils tiennent pour le peuple des discours oncteux sur le métissage, la diversité, la honte qu'il y a à être Français ou à ne pas accueillir l'Autre à bras ouverts.

Ils envoient leurs sbires chasser les jeunes proies qui serviront à leur débauches : jeunes Marocains ou Thaïlandais, femmes de peine exotiques.

Vous ne trouvez pas que notre République pourrissante se met à ressembler aux 120 journées?

Foutre ! aurait dit le Père Duchesne.

Il y a longtemps en effet que je pense que, comme l'avait illustré Pasolini dans son film métaphorique sur le fascisme, le fantasme inavoué de nos libéraux-libertaires chantres de l'immigration africaine est d'user du monde, et du tiers-monde en particulier, ainsi que d'un gigantesque lupanar à leur service, le scénario sadique étant réservé aux seuls déshérités "de souche" .

Et maintenant le nouvel épisode, "Luc Ferry et le pédophile caché".

Pour l'heure il reste sur son Kant à soi.

Luc Ferry avait le nom sur le bout de la langue...

Si maintenant Madame de Villeparisis s'y met...

[www.ladepeche.fr]

D'abord je note que La Dépêche devrait s'occuper de ses oignons, il y a assez à faire à Toulouse et ses environs. Pour ce qui est du problème que vous soulevez, cher Jean-Marc, j'observe près de chez moi deux lycées mixtes, St Joseph (où je fus élève il y a un demi siècle) et Ste Marie des Champs où les jeunes filles recevaient une bonne éducation. Aujourd'hui, ces gamines, pour ne pas dire ces morveuses de douze ans portent des bas, s'habillent très court, se maquillent, se comportent, sans même se rendre compte des effets de leur tenue, en allumeuses pour ne pas dire plus. Je trouve les parents et les éducateurs irresponsables dans la plupart des cas.

L'adolescente rouée, séductrice et effrontée — en définitive, l'exact contraire de la figure du père froid, honnête et autoritaire que le règne de Dieu légitimait — incarnerait-elle la figure propre à fasciner notre époque ? À l'évidence, les innombrables nymphes qui pullulent sur les affiches publicitaires manifestent ce renversement. (— Serait-il possible de psychanalyser l'Histoire elle-même, dans son mouvement, ses continuités et ses ruptures ?)

« Quand la crainte ne veille pas, il arrive ce qui était à craindre. » Lao Tseu

"Les collégiennes s'insurgent déclarant que "les garçons ne sont pas punis quand ils ont leur pantalon au milieu des fesses et que l’on voit leur caleçon.""

Oh Hé ! On peut pas s'occuper de tout à la fois ! Un peu de patience !

Sur "l'affaire Ferry (Luc)" :
Pour une rare fois, je suis d'accord avec la plupart des commentateurs politiques. Ou ce monsieur que j'ai toujours assez peu estimé (et comme philosophe et comme ministre) sait des choses et qu'il les dise ; ou il ne rapporte que des rumeurs et qu'il se taise.

Et la liberté d'expression alors ?

Qu'a fait Luc Ferry ? Il a parlé publiquement de faits, dont il avait entendu parler, et qui, s'ils sont avérés, tombent sous le coup de la loi. Cela n'est pas interdit que je sache. La justice fait son travail en lui demandant de répéter ce qu'il a entendu certes. Pour autant, on ne peut pas reprocher à Luc Ferry de ne pas avoir mené lui-même une enquête pour savoir si tout cela était vrai, ni d'avoir omis de signaler à la justice cette information (s'il l'a entendue de la bouche d'un Premier ministre, comme il l'affirme, il était parfaitement légitime à considérer que ce dernier l'avait déjà fait, le contraire aurait été insultant pour la République, non ?).

Comme Luc Ferry n'a pas (plus) d'ambition, il peut se permettre de parler librement et il a bien raison. Cela fait tout drôle car nous ne sommes plus habitués à la liberté d'expression, nous avons interiorisé les bandes-fluos et les genouillères de la langue de coton et du politiquement correct. Voir s'agiter brusquement une langue libre est pénible aux politiciens installés, car elle révèle la sévérité des contraintes de langage qu'ils supportent en permanence, en même temps que la tartufferie de ce qu'ils persistent à appeler la justice. Certains d'entre-eux ont aussi, avec raison, grand peur d'être compromis.

Tout cela contribue à les discréditer aux yeux de l'opinion, c'est donc du pain béni.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Si l'on désigne quelqu'un oui, mais Luc Ferry n'a désigné personne et c'est là ce qui fait scandale, car ce n'est ni le silence complice, ni la délation. Horreur, les catégories usuelles ne marchent pas ! Gross phatigue !

(Message supprimé à la demande de son auteur)

La machine médiatique, c'est-à-dire la machine à polémique, s'emballe puisque, précisément, M. Ferry n'a rien dit, n'a livré aucun nom, s'est contenté de faire écho à un articulet de presse qui lui évoquait vaguement des choses dont on lui aurait parlé naguère dans les cercles du pouvoir.

Le système médiatique fonctionne désormais comme la police politique d'un système totalitaire, qui, en l'absence de véritables opposants, s'en prend à n'importe qui, tombe sur le premier venu. On vient de remplir en blanc un « bon pour polémique ». Quelqu'un sera désigné à la vindicte publique et liquidé sur le plan moral, au nom de l'hyper-morale. Ce sera le ministre auquel pensait M. Ferry (qui n'était d'ailleurs peut-être pas le ministre désigné par l'articulet du Fig-Mag), ou ce sera M. Ferry lui-même, peu importe.

Faire état d'une rumeur sans donner de nom en pâture n'est pas calomnier. Il est normal de s'interroger sur une rumeur quand elle concerne des crimes ou des délits graves. Les journalistes auraient dû le faire depuis longtemps ainsi que la justice. Pourquoi tomber d'un seul coup , comme la foudre, sur Luc Ferry qui n'a fait que la reprendre après d'autres, à commencer par le Figaro-magazine . Cela sent en effet, le coup fourré d'une caste qui panique et se serre les coudes pour que ne soient pas dévoilées ses turpitudes. Plusieurs affaires sordides de ce genre semblent déja avoir été étouffées. Je pense également à cet animateur de Skyrock grand suppôt de la Diversité et du Vivrensemble accusé non sans raisons, semble-t-il , d'avoir abusé de la confiance de très jeunes filles et dont les médias ont fort peu parlé. Oui, il y a quelque chose de la république de Salo vue par Pasolini dans cette France d' "après" que souhaite tout ce beau monde.
Je suis pour la présomption d'innocence, mais à condition qu'elle n'empêche pas les investigations et ne soit pas à géométrie variable . Les médias se sont toujours régalés des affaires de moeurs et n'ont guère pris de précautions pas plus que la justice quand il s'agissait de prêtres catholiques ou de modestes citoyens comme ceux d' Outreau.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Oui.

Très bien, Cassandre.

La comparaison avec Salo est très juste (quoique je la déconseille, car, au vu de l'état actuel de la pensée, on comprendrait la République de salauds, ce qui n'est pas faux non plus).

Citation
Cassandre
Je pense également à cet animateur de Skyrock grand suppôt de la Diversité et du Vivrensemble accusé non sans raisons, semble-t-il , d'avoir abusé de la confiance de très jeunes filles et dont les médias ont fort peu parlé. Oui, il y a quelque chose de la république de Salo vue par Pasolini dans cette France d' "après" que souhaite tout ce beau monde.

Il ne s'agissait nullement d'un animateur de Skyrock, fusible qu'on aurait lâché et lynché aisément, mais du fondateur de la station de radio, Pierre Bellanger, et à ce titre un homme influent. Pour preuve, tout comme le pharmacien Homais, il a même eu la légion d'honneur. Des mains de l'actuel président de la République, si ma mémoire est bonne.

Luc Ferry ne désigne personne tout en laissant clairement deviner aux initiés de qui il parle. Je pense qu'il y a là un manque de courage. Le ministre en question, s'il est innocent des faits évoqués, ne peut pas répondre car ce serait se désigner et alimenter cette rumeur. Je note au passage que l'article du "Figaro" à l'origine de l'affaire parlait, il me semble, de "jeunes garçons" (à vérifier, je n'ai pas cet article sous les yeux) ; Ferry, lui, de "petits garçons". Dans le contexte actuel (voir l'affaire Frédéric Mitterrand) la nuance n'est pas faible...

"Il ne s'agissait nullement d'un animateur de Skyrock, fusible qu'on aurait lâché et lynché aisément, mais du fondateur de la station de radio, Pierre Bellanger, et à ce titre un homme influent."
Exact, mais ça ne change rien, au contraire !

Citation
Cassandre
"Il ne s'agissait nullement d'un animateur de Skyrock, fusible qu'on aurait lâché et lynché aisément, mais du fondateur de la station de radio, Pierre Bellanger, et à ce titre un homme influent."
Exact, mais ça ne change rien, au contraire !

Tout à fait, cela ne change rien. Ou plutôt cela rend cette histoire encore plus déplaisante à mon sens, puisque les soutiens qu'a pu obtenir cet homme lors de sa récente éviction de son poste ne sont pas sans ressemblance avec ceux qu'a eus DSK... On sent vraiment qu'il y a la un petit monde où tout se sait et où tout le monde se soutient...

Citation
Les médias se sont toujours régalés des affaires de moeurs et n'ont guère pris de précautions pas plus que la justice quand il s'agissait de prêtres catholiques ou de modestes citoyens comme ceux d' Outreau.

TRUE


Ces histoires de cul qui ne touchent que le landerneau parisien sont absolument sans intéret et permettent de détourner l'attention de problèmes autrement plus graves qui en ce moment dévastent notre belle Europe.

Les Espagnols sont dans la mouise et pour aggraver leur situation économique les allemands ont déclaré leurs concombres dangereux et porteur d'un virus ou d'un microbe mortel.

Les grecs continuent à manifester pendant que leur Etat est au bord de la faillite. En Libye les combats se poursuivent et personne n'y comprend rien.

Etc.. etc...