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9 sur 20 de moyenne et déclaré bachelier

Envoyé par Phil Steanby 
9 sur 20 de moyenne et déclaré bachelier

Le Monde.fr | 23.06.11 | 12h 27


Cette année, la barre d'obtention du bac scientifique vient de tomber à 9 sur 20. Auparavant, il fallait avoir une moyenne de 10 sur 20 pour décrocher le diplôme.

Pour aller au rattrapage, il faudra arriver à une moyenne de 7 sur 20 (8 sur 20 précédemment)… Pour les mentions, c'est la même braderie. Dès 11, on pourra prétendre à la mention Assez bien et ainsi de suite…

Une circulaire, que Le Monde s'est procurée, fait une série de recommandations aux jurys qui s'apparentent à une braderie du bac phare de notre système éducatif. Le texte intitulée "Mesures prises suite aux soupçons de fuite", a été rédigé par le cabinet de Luc Chatel, mercredi 22 juin.

Cette petite cuisine ministérielle fait suite à la décision de Luc Chatel de ne pas compter un des quatre exercices de l'épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique, suite à sa divulgation sur un site Internet lundi 20 juin. Sous couvert d'instaurer un nouveau barème, la note ministérielle propose de transformer les quatre points de l'exercice "neutralisé" en "bonus". "Pour chacun de ces exercices [2, 3 et 4], il est demandé de répartir les points redistribués sur les réponses les mieux réussies par les candidats". Bref, on regarde ce qui a marché et on ajoute des points !

Cette grande braderie signera-t-il l'année de la mort du baccalauréat ?

La suite : [www.lemonde.fr]
Stéphane,


Je pense qu'il est temps de se poser la question de l'intérêt du baccalauréat, examen national, premier diplôme universitaire.

Ne serait-il pas souhaitable de remplacer cette pantalonnade par un simple contrôle continu, puisqu'il s'agit en théorie de mesurer un niveau général, et d'instaurer, à l'entrée de chaque formation, un numerus clausus avec acceptation soit sur dossier, soit par concours ?

Cela éviterait de voir la jeunesse perdre son temps dans des "premières années" hasardeuses et surchargées, style "fac de psycho", "socio-éco" et STAPS.

Les systèmes des Classes préparatoires, BTS, DUT (qui recrutent sur dossier), de Médecine (qui introduit le numerus clausus, hélas un peu trad) donnent des résultats satisfaisants. Pourquoi ne pas les généraliser ?
J'ai manqué de m'étouffer en lisant cette réaction d'un lecteur :

Citation

J'espère que c'est une mauvaise blague ????????? car mon fils avec 9/20 l'an passé à du redoubler !!!!!!!!!

Priceless.
Utilisateur anonyme
23 juin 2011, 15:22   Re : 9 sur 20 de moyenne et déclaré bachelier
Et avec 8 sur 20 on sera pas déclarer bachelié ? Oh ben zut alors.
Un voyageur n'a pas payé son ticket, donc supprimons les bus ?
Un filou n'a pas payé sa note : éradiquons l'hôtellerie !

Que le baccalauréat soit devenu une pantalonnade est une chose. Qu'on s'empresse de le vouloir liquider sous prétexte qu'il y a eu une fraude serait au mieux un paralogisme ; c'est en fait une malhonnêteté de plus, qui a instantanément uni tous les amis du désastre de l'éducation.

Surtout, comment croire une seconde, dans les conditions actuelles, que le contrôle continu serait mis en place pour diminuer l'accès au supérieur ? Même si de notre point de vue "élitiste" cela peut paraître risible, ce diplôme national et anonyme est considéré comme encore trop sélectif.

Malgré toutes les réformes qui l'ont peu à peu vidé de son sens, il est "rétrograde" parce qu'il est encore fondé sur l'idée de savoirs à acquérir par des élèves en fonction d'un programme dans une discipline. Circonstance aggravante : il ne permet pas suffisamment d'évaluer l'implication citoyenne des jeunes, en tenant compte bien sûr de leur handicap ethnique ou social...

L'expérience prouve, malheureusement, que le pire est toujours possible ; et quand on abandonne un allié aux ennemis, ce ne sera pas pour être tranquille bien longtemps.
Julien,

Considérez mon idée.

Le baccalauréat actuel n'a pas de sens, quel sens peut avoir un examen auquel autant de personnes sont reçues ?

Dans le même temps, le système des grandes écoles a fait ses preuves, depuis deux cents ans. Les élèves y sont pré-admis, sur dossier (du moins cela se passait ainsi, autrefois). L'obtention du baccalauréat ne donne aucun droit à y accéder.

En fait, le problème essentiel est, à mes yeux, l'engorgement de l'université. Il n'est pas tant le nombre de bacheliers que le nombre d'inscrits en première année. Il me semble, dans ces conditions, qu'il faudrait traiter le vrai sujet (l'accession au supérieur, avec une forte sélection), et non le sujet secondaire (le baccalauréat, qui depuis au moins cinquante ans, n'est pas très sélectif).
Il me semble, Jean-Marc, qu'il y a deux questions :

- Faut-il sélectionner ?
- Comment le faire au mieux ?

- Nous sommes d'accord pour vouloir une sélection.
Je précise ma position :
. En droit, pour un examen, il ne me gênerait pas qu'il y ait un pourcentage extrêmement fort de réussite, si cela reflétait une capacité réelle à poursuivre des études longues.
. Mais bien sûr, en fait aujourd'hui, ces taux très élevés ne correspondent qu'à une élévation purement nominale des compétences, et la priorité serait de les reconnecter à une valeur réelle, i.e. les faire baisser.
. J'ajouterais que cette sélection devrait avoir lieu bien avant l'université, et qu'il faudrait commencer par une sélection précoce sur les critères de la bonne volonté et de l'absence de nocence. On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif ; quand à celui qui pollue l'eau des autres, il faut s'en débarrasser.

- Nous sommes en désaccord sur la façon d'opérer la sélection. Je n'en vois pas de meilleure qu'une épreuve purement disciplinaire, nationale et anonyme.
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