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Communiqué n° 1255 : Sur l'évolution de la situation en Tunisie

Communiqué n° 1255, mardi 28 juin 2011
Sur l'évolution de la situation en Tunisie

Le parti de l'In-nocence, qui a manifesté très tôt et à plusieurs reprises sa sympathie pour le mouvement d'émancipation de ces six derniers mois à l'égard des diverses dictatures qui sévissaient, et dont plusieurs sévissent encore, dans le monde arabo-musulman, a constamment assorti l'expression de son soutien d'une vive attention quant au respect, de la part des insurgés ou des nouveaux pouvoirs, des libertés, de l'État de droit, des droits des minorités et spécialement des minorités juive ou chrétienne, que celle-ci soit copte ou d'autre obédience. C'est cette attention favorablement disposée qui lui inspire de l'inquiétude au sujet de l'évolution de la situation en Tunisie, lorsqu'il observe par exemple qu'une réunion d'artistes, tenue à l'initiative du groupe Lam Echaml qui regroupe soixante-dix associations, et comportant la projection du film “Ni Allah ni maître”, de Nadia El Fani, a été violemment attaquée, dimanche 26 juin, par des groupes islamistes, à deux pas du ministère de l'Intérieur et sans que la police intervienne en temps opportun. De tels signes à forte portée symbolique mettent les amis du dit "Printemps arabe" dans une position difficile, qui pourrait les amener, tout à fait contre leur gré, à reconsidérer leur sympathie et leur soutien.
Autant il faut achever de se débarrasser de l'abominable Kadhafi, autant M. Ben Ali était ce qu'il y avait de mieux pour la Tunisie. Dans ce pays, il faut un homme à poigne.
Pourriez-vous m'expliquer en quoi M. Khadafi était abominable? Ne voyez dans ma question aucune provocation.
Il supporte le terrorisme et s'est retrouvé sans arrêt dans nos pattes.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
(Message supprimé à la demande de son auteur)
29 juin 2011, 22:32   Les supporters
"Il supporte le terrorisme (...)"

J'ai encore un peu de mal à supporter cet usage du verbe "supporter", mais ça viendra avec le temps, j'imagine.
Est-ce là vraiment tout ce qu'on lui reproche?
Ah oui un peu comme Ben Laden avec les Etats-Unis avant le 11 septembre?
Orimont,

Je me faisais autrefois la même remarque, à propos de "supporter", que je pensais réservé au langage sportif. Un jour, j'ai découvert que Valéry l'employait dans le sens du soutien :

Aider activement, donner son soutien moral ou matériel à. Supporter un candidat, un parti politique; supporter l'action courageuse de qqn. [L'Allemagne] a des agences de renseignements dans toutes contrées, des ligues de négociants qui supportent ces agences (VALÉRY, Conq. méthod., 1897, p. 23).

J'espère que la bénédiction de Valéry vous rend plus douce cette lecture.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Parlez-vous du verbe "supporter" ou du fait que mieux vaut un mauvais dictateur pro-occidental que l'aventure ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Sur le premier, cher Didier, ce n'est pas, et loin de là, une question de méthode.

C'est la marque d'un étonnement.

Il me semble que l'usage, dans une langue, est précisé, pour le profane, par des dictionnaires ou des ouvrages auxquels il peut se reporter en cas de doute.

Certains pays, comme l'Espagne, ont une Académie qui fait son travail, qui publie régulièrement des mises à jours du dictionnaire, et qui donne des règles d'usage précisant si tel ou tel terme est du registre soutenu ou populaire ou autre.

En France, l'Académie étant incapable de tenir à jour son dictionnaire, il est admis que le TLFI est une source raisonnable.

Dès lors, je comprends mal qu'on s'en prenne à des tournures ou à des mots qui sont cités par celui-ci sans commentaire négatif.

De façon plus générale, et c'est là, en effet, qu'il y a une question de méthode, je dirai qu'on ne peut critiquer l'écart à une règle que si celle règle existe. Sinon, c'est la manifestation d'une opinion.

Vous êtes, je le pense en lisant vos écrits, un bon professionnel de votre domaine. Il ne me semble pas qu'on puisse faire votre travail sans avoir des référentiels, et livrer un produit sans avoir ses spécifications et sans faire de recette.

Nous dirons que le TLFI est mon référentiel.
La guerre civile en Lybie n'est rien d'autre qu'un gigantesque conflit tribal pour le pouvoir.
Sarkozy, en engageant la France dans ce conflit, pour des raisons purement "sondagières", a fait preuve d'une légèreté impardonnable.
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L’alchimie tribale libyenne (Point de situation)



Communiqué de Bernard Lugan, le 24 avril 2010

La nouvelle selon laquelle le colonel Kadhafi aurait ordonné à son armée de se retirer de la ville de Misrata pour y confier le rétablissement de l’ordre aux tribus qui lui sont loyales, permet de mettre en évidence la grande réalité tribale sur laquelle repose la vie sociale libyenne [1].

Le problème, lorsque l’on parle des tribus de Libye tient au fait que nous sommes en présence d’ensembles divisés en une infinité de clans et de sous clans aux alliances fluctuantes et aux zones d’habitat mouvantes. On recense ainsi environ 150 tribus et clans dont la plupart vivent éclatés sur plusieurs régions et dont les intérêts sont régulièrement contradictoires. Ces tribus ne constituent pas des blocs homogènes unanimement rangés dans un camp ou dans l’autre. Ainsi, au sein même des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, l’un des cousins de ce dernier, Ahmed Gaddaf al-Dam est passé chez les insurgés. S’agit-il d’une adhésion sincère ou d’une habitude bédouine de ménager une porte de sortie pour les siens? L’histoire le dira.

Entre ces tribus et ces clans, les apparentements familiaux sont étroits, ce qui fait qu’en dépit des combats, les liens qui ne sont jamais rompus peuvent donc être renoués à tout moment. Deux exemples :

1) Les liens historiques et matrimoniaux entre la tribu des Gaddafa et certaines composantes des Warfallah sont anciens. Au mois de mars 2011, quand une majorité de clans warfallah abandonna le colonel Kadhafi, le chef de la branche warfallah de Beni Wallid « capitale » historique des Warfallah déclara qu’il ne considérait plus Kadhafi comme un « frère ». Certes, mais les liens du sang demeurent qui permettront, un jour, de procéder à des retrouvailles…

2) Toujours au mois de février, Seif al-Islam, fils du colonel Kadhafi, prononça un discours télévisé dont la portée a échappé à bien des observateurs. S’adressant aux rebelles de Cyrénaïque, il parla de ses « oncles d’el Baida », un des bastions de l’insurrection et centre de la tribu des Barasa. La raison de cette adresse était claire : le coeur de la confédération tribale de Cyrénaïque est la tribu Barasa, celle de l’ancien roi Idriss ; or, la seconde femme du colonel Kadhafi, Safeya Farkash al-Baraasa, mère de Seif al-Islam, est une Barasa. En parlant à « ses oncles d’el Baida», Seif al-Islam tentait donc de rallier le lignage de sa mère au régime de son père.

Pour ce qui est des grandes tribus, à la date à laquelle ces lignes sont écrites (24 avril 2011), la situation est la suivante :

Les Warfallah (Werfella) qui forment la principale tribu de Libye et qui sont divisés en plus de 50 clans que l’on retrouve dans toute la partie septentrionale du pays, avec une assise en Cyrénaïque dans la région des villes de Benghazi et de Dernah, mais qui sont également présents en Tripolitaine, se sont majoritairement rangés dans le camp des rebelles. Plusieurs de leurs clans, notamment une partie de ceux résidant en Tripolitaine sont cependant demeurés loyaux au colonel Kadhafi. Pour mémoire, l’opposition entre certains clans warfallah, essentiellement ceux de Cyrénaïque, et le régime libyen, remonte à l’année 1993 quand plusieurs dizaines d’officiers accusés de complot furent arrêtés et certains exécutés.

L’ensemble Maghara (al-Maghara) de Tripolitaine est en majorité demeuré fidèle au régime du colonel Kadhafi. Quant aux tribus du Sud, elles n’ont pas la même importance démographique que celles du Nord, mais elles sont demeurées loyales. Elles auraient à craindre des représailles de la part des insurgés de Cyrénaïque si ces derniers étaient vainqueurs car elles ont fourni au colonel Kadhafi ceux qu’ils nomment les « mercenaires », alors qu’il s’agit largement de Libyens « noirs », à commencer par les Toubou du Fezzan.

Pour ce qui est des tribus berbères ou dites berbères, soit entre 10 et 15% de la population totale, la situation n’est pas homogène. Il est important de rappeler que le fond de la population de Libye est Berbère (Amazigh) et que son arabisation s’est produite aux XI-XII° siècles, sous les Fatimides d’Egypte, avec l’arrivée des tribus bédouines arabes Beni Hilal et Beni Salim.Les Touaregs qui sont des Berbères, soutiennent le régime Kadhafi tandis que les Berbères de l’Ouest, notamment ceux de la région du djebel Nefusa et de la ville de Zwara vers la frontière tunisienne, comme d’ailleurs ceux de l’Est se sont clairement rangés du côté des rebelles.
Le TLFI ne fait souvent que justifier l'usage, en citant de grands écrivains, certes ; souvent on le consulte pour se réjouir de s'être "trompé" en grande compagnie et d'avoir commi les mêmes fautes que Bossuet, Marivaux, Claudel, etc. Ne me demandez pas d'exemples précis, je n'en ai pas sous la main.
Le Grand Robert relève que cet usage est très critiqué :

(V. 1963; de 2. supporter, d'après l'angl. to support « soutenir »). Calque de l'angl., très critiqué.
1 (Sports). Encourager, soutenir (un sportif, une équipe sportive). — Par ext. Aider, donner son appui à… | Supporter un parti politique.
2 (Franç. d'Afrique). Subvenir aux besoins de (qqn). — Syn. : soutenir.


Mais de toute façon on confond, comme toujours, trois choses différentes : l'usage, la norme, la belle langue. Ce n'est pas parce qu'un mot, une acception ou une tournure sont entrés dans l'usage qu'il faut immédiatement modifier la norme (beaucoup d'usages passent de mode) et ce n'est pas parce qu'à force, la norme a suivi l'usage que celui-ci est acceptable au regard de l'exigence du style, de la qualité, de l'esthétique ou, comme dit Millet, du sentiment de la langue.

Les dictionnaires s'occupent des deux premiers aspects (l'usage et la norme), donnant jadis la priorité à la norme et aujourd'hui, évidemment, à l'usage jusqu'à oublier parfois totalement leur rôle de juge de paix de la langue pour se contenter de celui de l'observateur neutre, comme si on avait besoin d'eux pour ça.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2011, 14:42   Re : Communiqué n° 1255 : Sur l'évolution de la situation en Tunisie
Citation
Louis Chambon
Ce forum est décidément formidable.

L'amphibologie du terme est à propos. Employez-vous l'épithète formidable au sens littéraire, au sens usuel ou bien au sens familier ?
Au sens familier, je suis en manches courtes cette après-midi.
Notez, Marcel, que le Grand Robert (je personnifie), malgré ses formidables initiales, serait bien inspiré de consulter le TLFI, et d'y découvrir que "supporter", en ce sens, est bien antérieur.

Pour l'origine anglaise, notez que le dictionnaire étymologique anglais me dit :

The noun meaning "act of assistance, backing" is recorded from late 14c. "To support", late 14c., from O.Fr. supporter, from L. supportare "convey, carry, bring up," from sub "up from under" + portare "to carry". Related: Supported; supporting.

The serpent is mording hisself the tail, comme on devait dire au temps de Guillaume le Conquérant.

J'espère que vous appréciez le "hisself" dans ce cas., exemple de belle langue fourchue !
Sur le fond, Marcel, je suis plutôt d'accord avec vous.

Il y a l'usage, il y a la norme. La belle langue, comme vous dites, est d'un autre registre.

Je m'explique.

Il y a des tournures du parler populaire qui sont critiquables à l'écrit (moins à l'oral).

Il y a, ensuite, la "langue normée", si on peut dire. Tout ce qui y a appartient est, par définition, correct. Le TLFI est un ouvrage remarquable : il précise bien, pour un terme, s'il est d'un registre nous dirons "limité" (populaire, vieilli...) ou s'il n'y a pas de réserve à propos du terme.

Au delà, on entre dans le domaine de la "Belle langue", qui est affaire d'opinion personnelle. Prenez Mallarmé et Proust. Je pense que, pour vous, ils écrivent dans une "belle langue". On voit immédiatement qu'il n'y a pas une mais des belles langues.

Dit autrement, je ne pense pas que le TLFI soit un répertoire d'erreurs. Je pense tout simplement qu'il nous dit quelles sont les formes correctes, et qu'un excès dans le sens de la trop grande rigueur (sur-correction, en quelque sorte) est équivalent à un excès vers le relâchement.
Moi je lis ceci dans le TLFI (c'est moi qui souligne) :

3. 1963 « encourager, soutenir (un sportif, une équipe) » (d'apr. REY-GAGNON), contesté en ce sens (cf. J. DARBELNET, Regards sur le fr. actuel, 1963, pp. 31-32, ibid.). Empr. au b. lat. supportare « soutenir » et « souffrir, tolérer, endurer » (IVe s. ds BLAISE Lat. chrét.), du lat. class. supportare (comp. de sub « sous » et portare « porter ») att. au sens de « porter, transporter ». En fr. l'ext. des sens de supporter s'explique prob. par l'infl. des nombreux comp. de porter*, en partic. de l'a. fr. sorporter (sourporter, surporter) att. aux sens de « entraîner, emporter » (XIIe-XIIIe s., v. GDF.), « endurer » (fin XIIe s.), « favoriser, avantager » (XIVe s.) et l'a. m. fr. sousporter (sosporter) att. aux sens de « soulager » aux XIIIe-XIVe s. et « supporter le coût de » au XIVe s. (v. GDF., s.v. sourporter et sousporter; v. aussi FEW t. 9, p. 217); cf. aussi lat. médiév. supportare « aider, encourager » (1223) et « supporter le coût de » (1487, v. LATHAM). Le sens 3 est repris à l'angl. to support (lui-même empr. au XIVe s. au fr. avec les sens de « endurer, tolérer » et « encourager, donner aide, soutien à [quelqu'un, une cause] ») , att. dans le domaine du sport en 1952 (v. NED et NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 4 899. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 7 259, b) 5 444; XXe s.: a) 5 674, b) 8 393.

Quant au passage des mots français, apportés par les Normands, dans la langue anglaise puis retournés en France quelques siècles plus tard avec, dans les deux cas, des glissements de sens, c'est un grand classique et je ne vois pas ce que ça change à la question.

Vous pouvez employer supporter en tant que verbe et substantif pour "soutenir" et "partisan de" si cela vous chante : tout le monde vous comprendra sans la moindre difficulté. Souffrez cependant que d'aucuns trouvent cet emploi inélégant. Au fait, écrivez-vous les supporters ou les supporteurs de l'équipe de la Syldavie Extérieure ?
Par le Sceptre d'Ottokar, il n'y a de Syldavie qu'intérieure !
Marcel,

Lisez jusqu'au bout.

Le TLFI a deux entrées pour ce verbe. Vous en êtes resté à la première, qui évoque le sport (qui vous remercie des bontés que vous avez à son égard).

La seconde, à portée de souris, est la suivante.

SUPPORTER2, verbe trans.

A. [Le compl. d'obj. désigne une pers., un ensemble de pers. ou, p. méton., une action] Aider activement, donner son soutien moral ou matériel à. Supporter un candidat, un parti politique; supporter l'action courageuse de qqn. [L'Allemagne] a des agences de renseignements dans toutes contrées, des ligues de négociants qui supportent ces agences (VALÉRY, Conq. méthod., 1897, p. 23). « L'Aube » (quotidien) a disparu purement et simplement ainsi que le parti qui le supportait (Conférencier, 24 janv. 1968 ds GILB. 1971).
B. SPORTS, fam. [Le compl. d'obj. désigne un sportif, une équipe sportive, un club] Encourager, soutenir. Supporter un champion, une équipe de rugby. Beaucoup de Transalpins qui auront franchi la frontière pour supporter leurs compatriotes (coureurs italiens du Tour de France) (La Croix, 9 juill. 1965 ds GILB. 1971).


Vous y verrez que "supporter" reste du langage familier pour ce qui est du sport, mais ne l'est pas en ce qui concerne la politique.

Pour ce qui de "supporteur" ou de "supporter", le TLFI vous révèlera que, dans le sens politique, Louis-Philippe (homme dont on ne parle jamais assez, il a eu l'immense mérite d'envoyer dans les poubelles de l'histoire Charles X, le Giscard du XIXème), écrit "supporteur", et l'Humanité "supporter" dans le domaine sportif. It's up to you.


Plus sérieusement, êtes-vous maintenant certain que "supporter (verbe)" dans le sens politique (je ne parle pas du sens sportif) soit si incorrect que cela ?
Là, c'est plutôt le Spectre de Voiture que le Sceptre d'Ottokar.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2011, 16:05   Re : Communiqué n° 1255 : Sur l'évolution de la situation en Tunisie
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Incorrect  ? Qui a dit "incorrect"  ? Je n'aime pas cet usage-là, je le trouve inélégant et peu scrupuleux.
Marcel,

J'aurais été prêt à abandonner le débat, mais je ne comprends pas le "peu scrupuleux".

Littré, qui n'est quand même pas réputé pour sa permissivité, nous dit, au sens huitième de ce mot :

Prendre le parti de, soutenir.
Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions, MOL. G. Dand. I, 4.
Celui-ci est un grand faux monnayeur et qui supporte certains corsaires, TALLEMANT, Histor. t. III, p. 430, 1re éd.


C'est exactement le sens du soutien politique. Je ne pense pas que Molière ou que le seigneur de Réau aient été sous une influence quelconque de la littérature sportive anglaise.
Bon soit, vous n'êtes pas un être sans scrupules. Il n'empêche : dire que Kadhafi "supporte le terrorisme" pour "soutient le terrorisme" ne me paraîtra jamais de la bonne langue, Molière et tout son génie nonobstant.
Marcel,

Je suis d'accord avec vous : M. Kadhafi est, à mes yeux, davantage un souteneur qu'un supporteur !

Pour achever de me réconcilier avec vous, je pense très sincèrement que l'emploi du mot support pour le mot soutien est ancien et vieilli (vous voyez).

J'ai fait bon nombre de recherches, et voici par exemple Ménage, dans l'églogue :

L'adorable Gondi, du grand Pan le grand prêtre,
Le support des humains, l'amour des Immortels,
Et de qui les vertus méritent des autels...
Ah mais c'est différent  : dire de quelqu'un qu'il est le support de sa vieille mère ne me choque pas, ce n'est pas dire qu’il en est le supporter ou le supporteur ou qu’il la supporte — enfin si : s'il ne supportait plus sa mère il cesserait sans doute d'être son support, encore qu’il ne soit pas impossible de l'être de loin.
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