Ceci, dans Libération, journal sarkozyste :
"En moins de deux mois, l'interdiction de fumer dans les cafés et restaurants français a déjà entraîné une baisse notable des infarctus et accidents vasculaires cérébraux, de l'ordre de 15%, surtout chez les moins de 65 ans, selon une étude remise au ministère de la Santé.
L'étude avait été commandée fin 2006 au Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, chargé de mesurer chaque mois les bénéfices de la loi sur la santé à partir des admissions dans les hôpitaux. "J'ai été surpris pas la rapidité des effets sur la santé, ce qui prouve que le tabagisme passif tue vite, et beaucoup", a déclaré samedi le Pr Dautzenberg.
Selon son évaluation, "l'interdiction de fumer dans le secteur CHRD (cafés-hôtels-restaurants-discothèques) montre une baisse brutale - de l'ordre de 15% - du taux d'infarctus du myocarde et du taux d'accidents vasculaires cérébraux, accompagnant la baisse de l'exposition dans le secteur CHRD qui restait très forte en décembre 2007". "Cet important et rapide bénéfice pour la santé des Français est à confirmer dans les deux mois qui viennent et constitue un encouragement à appliquer strictement ce décret dans tous les secteurs", relève-t-il dans son rapport.
L'interdiction générale de fumer dans les lieux publics, depuis le 1er février 2007, avait montré une "baisse très significative de l'exposition à la fumée dans les locaux concernés, mais pas d'effets sur la consommation de tabac et quasiment pas d'effets sur la santé". En revanche, la prohibition des fumées en vigueur depuis le 2 janvier 2008 pour les cafés et restaurants, a entraîné des effets positifs quasi-immédiats. "La fumée crée très rapidement une modification de la coagulation du sang, l'hémostase, or c'est elle, quand elle crée des caillots, qui bouche les vaisseaux", explique le Pr Dautzenberg. "Retirer ce danger apporte un bénéfice immédiat, comme l'installation d'un radar entraîne une diminution des accidents de la route", insiste-t-il.
"Les effets respiratoires et sur les cancers s'échelonneront dans le temps". Selon les premières données de janvier 2008, les admissions à l'hôpital pour infarctus ont baissé par rapport au même mois de 2006 et 2007, "comme cela avait été montré en Italie et au Royaume-Uni", notament pour les moins de 65 ans."