Petit supplément d'humour noir au fil de discussion Londres en été

Feuilletant le Journal 2008 de Renaud Camus, Au nom de Vancouver, je tombe sur l'entrée du mardi 2 décembre qui ne laisse pas de prendre aujourd'hui un relief saisissant :

Bref, comme ce Journal peut le constater, je suis de très mauvaise humeur. Il y a aussi que le journal télévisé, à huit heures, était plus impitoyable que jamais avec l'affreux racisme des Français. Un long reportage était consacré à tous ces Hakim et autres Abdelkader qui sont obligés de s'expatrier à Londres et de faire bénéficier la City de leur génie des affaires tant toute carrière sérieuse leur est barrée de ce côté-ci de la Manche, à cause de leur nom.

Là encore, je pense que les journalistes se fichent de nous. Il y a un certain nombre de très bons étudiants originaires du Maghreb (Maroc notamment) et qui viennent spécialement en France pour faire les classes préparatoires et intégrer des écoles d'ingénieur, pour poursuivre ensuite leur carrière dans la finance ou autre. Ils n'ont évidemment rien à voir avec les "jeunes" à capuche de banlieue qui parlent verlan, et je doute fort qu'ils soient discriminés à l'embauche, bien au contraire. Si certains choisissent de s'expatrier à Londres, c'est sans doute parce que le monde de la finance est plus attractif là-bas (du moins jusqu'à la crise financière), ce qui est vrai que l'on soit européen de souche ou non. Faire tout reposer sur le critère "j'ai pas été pris parce que je suis discriminé" ressemble à de la mauvaise foi.