L'auteur est un imbécile. Il n'aperçoit pas les contradictions de son texte. Un exemple : "Les liens familiaux horizontaux, entre parents vivants, se délitent : en témoigne, entre autres, l'abandon dans lequel sont souvent laissées les personnes âgées."
Justement, les personnes âgés, parents ou grand-parents, ont un lien vertical avec leurs enfants, pas horizontal.
Cet homme paraît ignorer ce qui fut la réalité des villages et des villes en France avant le grand exode rural et le grand remplacement : on savait qui était fils, cousin, etc. de qui. Dans les villages de Normandie, les gens ne se marient plus, mais ils ont des enfants. Comme les noms ne sont plus transmis, plus personne ne sait quels sont les liens entre eux. La loi idiote votée par les socialistes, qui autorise n'importe quel nom pour les enfants (du père, de la mère ou des deux, avec différence dans la fratrie), et les familles recomposées n'arrangent rien.
Aujourd'hui, beaucoup de gens ignorent les noms de leurs arrière-grand-parents (à parti celui de l'arrière-grand-père dont ils ont hérité s'il n'y a pas eu de changement). C'est dramatique et tragique. C'est inédit dans l'histoire de l'humanité.
Toutes les sociétés traditionnelles, partout, entretiennent la mémoire des généalogie, sans besoin de l'écrit. Lugan explique bien qu'en Afrique, on sait souvent sa généalogie sur 10 générations, ou on la savait car l'exode rural entraîne là-bas les mêmes causes qu'ici.
Un proverbe ouzbek dit que quiconque ne sait pas le nom de ses sept ancêtres (de sept générations d'aïeux) est un traître.
Si on examine bien le nerf de l'argument de ce socialiste banquier (cf. sa bibliographie sur wikipédia : [
fr.wikipedia.org]), on s'aperçoit qu'il peut se résumer à ceci : la généalogie introduit une inégalité devant la mémoire. Les Français aux racines françaises retrouvent leurs aïeux dans les registres, les autres non. C'est une inégalité odieuse. Il oublie de dire que ceux qui ont des racines ailleurs peuvent y retrouver les informations nécessaires, surtout au Maghreb et en Afrique noire où on conserve la mémoire (orale) des générations dans les villages. Le problème des pays de l'Est qu'il mentionne, c'est le communisme, grand agent d'amnésie : cela, il oublie de le préciser.
L'agent d'oubli en France, ce fut la Commune de Paris qui, en plus du palais des Tuileries brûla les archives, y compris l'état-civil. Une parti des archives paroissiales brûlèrent à la Révolution, lorsque les paysans mirent le feu aux châteaux et aux presbytères.
La mention de la féodalité et de la noblesse sont d'un anachronisme aberrant venant d'un homme qui se présente comme professeur des universités (institution qu'il déshonore en écrivant ce genre de bêtise). Sa typologie de la sociabilité humaine est partisane et idiote : coopération dans le travail (cueillette ou chasse), dans la lutte contre le pouvoir (le seigneur), dans l'engagement politique (en mêlant Antiquité et Temps modernes : bel anachronisme là encore), dans les luttes syndicales (ouvrières), et dans la consommation du loisir. A croire qu'aucune guerre n'exista jamais, qu'aucun bâtiment ne fut jamais édifié par des membres de corporations, qu'aucun corps d'Etat n'exista jamais, qu'aucun monastère, qu'aucune université médiévale n'existèrent jamais pour conserver, élaborer et transmettre le savoir ancien et présent, qu'aucunes guildes de marchands ne développèrent jamais les voies de communication, etc.
Devoir rappeler cela à un économiste est sidérant.
Il fallait trouver du racisme. La généalogie parle traditionnellement, par métaphore, de communauté de sang. Qui dit généalogie dit sang, qui dit sang race, qui dit race dit racisme. Pauvre Afrique, si obsédée par la filiation, et donc si raciste !