Communiqué n° 1283 : Sur l'accumulation des affaires et le climat politique en France

Communiqué n° 1283, samedi 24 septembre 2011
Sur l'accumulation des affaires et le climat politique en France

Le parti de l'In-nocence constate sans surprise mais avec effarement la détérioration accélérée du climat politique en France, avec l'accumulation sans précédent depuis les débuts de la Cinquième République et en période électorale d'affaires qui touchent tous les partis et milieux, et plus particulièrement le pouvoir, au plus haut niveau. Interventions illégales dans le processus de la Justice ici, violation ciblée du secret de l'instruction là, association de malfaiteurs ailleurs, valises et argent liquide avec des pratiques dignes des Pieds Nickelés, comportements "inappropriés" et pratiques mafieuses : rien ne manque au déplorable spectacle que donne une classe politique qui semble vouloir illustrer du mieux qu'elle le peut une fin de cycle sinon un point terminal dans la déliquescence.

Le parti de l'In-nocence s'inquiète vivement de ce que ce climat et cette réalité politique coïncident avec des échéances cruciales et même vitales pour le pays, que ce soit sur le plan de sa continuité historique et de la composition même de son peuple, avec le Grand Remplacement dangereusement en passe d'être accompli si l'on ne prend pas rapidement les mesures qui s'imposent pour redresser la situation et rétablir la République, ou que ce soit sur le plan économique et social où menacent la ruine, l'abaissement, et la perte des dernières possibilités de reprise de notre puissance, sur des bases repensées.

Le parti de l'In-nocence, dans ces conditions et au regard de l'inanité du programme des principaux concurrents en lice vis-à-vis des enjeux essentiels, craint que l'élection présidentielle ne soit pas l'occasion d’un débat démocratique exempt d’ambiguïté sur ces enjeux, que cette consultation électorale ne permette pas de faire face à toutes les difficultés en laissant se confronter honnêtement et avec toute l'ouverture d'esprit nécessaire tous les avis et positions susceptibles de se présenter au suffrage de nos concitoyens, et que ne puisse s’opérer le choix d'un avenir en toute conscience et responsabilité, sans hypocrisie ni démagogie. Il craint par voie de conséquence que l'abstention ou les votes stériles ne l'emportent largement, que le candidat finalement élu ne le soit que par défaut, par rejet du concurrent, par moindre détestation ou inadhésion, ce qui serait le pire pour notre pays et créerait la certitude de le voir s'enfoncer toujours plus irrémédiablement dans le piège où il s'est laissé enfermer.

Le parti de l'In-nocence, face à pareille situation, fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire émerger au cours de cette période décisive un peu de vérité, un peu de renouvellement des idées par-delà les mécaniques partisanes et obtuses qu'on voit s'affronter stérilement, un peu d'honnêteté, un peu d'in-nocence, et il espère, à travers son candidat, offrir à nos concitoyens un moyen de se sortir du cirque médiatico-politique infernal qu'ils abhorrent de plus en plus.

Bravo ! Quel souffle ! Et quelle consolation, dans le désastre où nous sommes, de savoir qu'un tel parti existe, que ces idées ne sont pas mortes, et qu'il reste çà et là des voix pour les porter.

Oui, ce communiqué dit une fois encore les choses avec justesse, le seul point que l'on peut regretter est qu'il faille toujours les rappeler. Les miasmes de la vie politique aujourd'hui imposent de nettoyer les écuries.

Ce communiqué remarquable pourrait justifier à lui seul l'inscription à ce forum.
Lecteur depuis quelque temps déjà, il m'est nécessaire, à l'occasion de ce premier message, de vous dire que le Parti de l'In-nocence me semble être la seule alternative possible aux partis politiques "ordinaires" et à leurs pratiques décrites dans ce communiqué.
Pour ce qu'il vaut dans la masse électorale, soyez assurés de tout mon soutien.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Je souhaite également la bienvenue à M. Brissy sur ce forum.

Nous espérons tous que l'In-nocence puisse élargir son audience dans les prochaines semaines et mois, en vue des élections présidentielles.

Merci de votre accueil.

Il va sans dire que je souhaite également un grand avenir à ce parti.

Je crois surtout que ces affaires sont maintenant mieux connues.

Tout le monde savait qu'Edgar Faure était parti de rien, et était devenu fort riche, de fâcheuses rumeurs marocaines couraient à son propos.

Le si digne Chaban avait de sacrées casseroles, voir notamment l'affaire de l'archange Aranda.

Simplement, les Français d'il y a quarante ans ne s'en faisaient pas pour cela, malgré les protestations du Canard et du Crapouillot.

L'affaire de l'archange Aranda. ? De quoi s'agissait-il ? Je n'en ai jamais entendu parler.

Probablement le plus grand scandale de l'après-guerre.

Gabriel Aranda, dit l'archange, conseiller de M. Chalandon, apporta au Canard enchaîné les preuves des turpitudes immobilières de la Vème République.

Le scandale fut énorme, Le Figaro parlant même de "Marée de scandales".



Puis, le temps passa.

Côme,

Un autre article du Figaro, qui vous montrera qu'en ce temps-là, les affaires n'étaient pas piquées des verts, et quelles promotions les juges obéissants pouvaient obtenir.

Notez, dans l'article précédent, les justifications apportées par le journaliste Pellissier (les détournements nécessaires, en quelque sorte).

Bonsoir,

Je lis " nettoyer les écuries"; certes, ces affaires sont nauséabondes mais je pense que In-nocence n'est pas tout à fait innoncence...
Un régime de pureté et de vertu serait pire le mal: qui veut faire l'ange fait la bête...

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Heureusement, les comiques peuvent changer cela :

Mathieu Madénian réchauffe le climat politique en parlant des électeurs du Front National (Morandini ! sur Direct 8)

"Jésuite engagé", j'ignore si ces affaires sont plus nombreuses ou scandaleuses que celles d'hier. Ce qui est sûr, c'est qu'elles sont de moins en moins tolérées. Et pour une raison claire : elles étaient jadis perçues comme le revers ou les effet indésirables mais inévitables de la démocratie et du parlementarisme. Comme cette démocratie n'est plus (ou presque plus) qu'un cadre vide et que l'impuissance à agir des hommes politiques nous est prouvée chaque jour, il est logique que leurs turpitudes ne soient plus acceptées.

Kiran, je partage totalement votre avis.

Mitterrand a logé sa maîtresse et a logé sa fille des années dans les palais du Gouvernement, Le Troquer s'est tiré à bon compte d'avoir organisé dans des palais autres mais toujours gouvernementaux des spectacles esthétiques avec de toutes jeunes filles (mis en scène par la compagne de Le Troquer, qui était une vraie chorégraphe (cela ne s'invente pas) et qui se nommait Pinajeff (cela ne s'invente pas non plus)), et qui reçurent le nom de "Ballets roses".

En 1959 et en 1981, il y avait un espoir dans la politique qui fait qu'on tolérait cela.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

"Simplement, les Français d'il y a quarante ans ne s'en faisaient pas pour cela, malgré les protestations du Canard et du Crapouillot." écrit Jean-Marc à propos des "affaires" et Kiran de compléter : "Et pour une raison claire : elles étaient jadis perçues comme le revers ou les effet indésirables mais inévitables de la démocratie et du parlementarisme."

Pourrait-on émettre l'hypothèse que si les "Français d'il y a quarante ans ne s'en faisaient pas pour cela", c'est que ces "affaires" étaient jadis perçues comme le revers ou les effets indésirables, non pas de la démocratie et du parlementarisme, mais de l'enrichissement et de l'amélioration des conditions de vie de chacun ? N'est-ce pas cet espoir de progrès marchant de lui-même vers des jours meilleurs, et non un espoir dans la politique, qui rendait les Français, entre 1959 et en 1981,plus tolérants ?

Didier,

L'affaire Aranda et celle des frégates se ressemblent fort : si vous vous reportez aux journaux de l'époque, vous verrez que qu'il y est question de ventes de matériel de guerre à la... Libye, et de façon très concrète de la constitution d'un trésor de guerre pour l'UDR.

Vous nous parlez de Français mourant dans des attentats-représailles. Je rappelle qu'à ce jour rien n'est démontré à ce propos, et que vous allez un peu vite en besogne. La piste d'un attentat islamiste est loin d'être écartée.

A mon avis, le plus grand scandale de la Vème République n'est pas actuel, mais passé. C'est celui de l'enlèvement de Ben Barka, en octobre 1965, et qui nous montre à la fois l'effondrement de la morale judiciaire et la façon de faire des réseaux Foccart (je rappelle que Ben Barka fut "arrêté" par deux policiers français, Souchon et Voitot, qui le remirent au truand Le Ny). Le Général fut obligé de se justifier et de s'expliquer dans une fameuse conférence de presse où il déclara :
« Du côté français que s'est-il passé ? Rien que de vulgaire et de subalterne. Rien, absolument rien, n'indique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu l'opération, a fortiori qu'ils l'aient couverte". C'est très joli, très bien dit, mais c'est un mensonge éhonté, justifié par la Raison d’État.

Donc, de mon point de vue, les politiciens tocards actuels sont à dix longueurs des Foccart et autres Rives-Henry.

En revanche, et vous avez parfaitement raison "Un élément de différence entre époques tient à l'immédiateté et au retentissement plus grand des médias "modernes", à leur flirt poussé avec le "Bien" auto-proclamé et spectaculairement asséné, sur le registre permanent de l'émotion, ce qui reste ou à peu près quand toute pensée à presque disparu."

Cela étant, ne faites-vous pas un peu comme eux, en refusant la Raison d’État ?

(Message supprimé à la demande de son auteur)

A vous de voir si nous nous en écartons.

Le communiqué écrit :

Avec l'accumulation sans précédent depuis les débuts de la Cinquième République et en période électorale d'affaires qui touchent tous les partis et milieux, et plus particulièrement le pouvoir, au plus haut niveau. Interventions illégales dans le processus de la Justice ici, violation ciblée du secret de l'instruction là, association de malfaiteurs ailleurs, valises et argent liquide avec des pratiques dignes des Pieds Nickelés, comportements "inappropriés" et pratiques mafieuses : rien ne manque au déplorable spectacle que donne une classe politique qui semble vouloir illustrer du mieux qu'elle le peut une fin de cycle sinon un point terminal dans la déliquescence.

Les faits que je relate sont d'une ampleur plus importante, et on ne saurait comparer Le Troquer organisant ses scénographies au pavillon du Butard avec des fillettes à M. DSK s'attaquant dans une chambre d'hôtel à une femme majeure. C'est le communiqué qui parle de ce genre de comportement "inappropriés", pas moi. Il va sur ce terrain, je l'y suis.



Je note par ailleurs qu'il n'y a pas encore de ministre suicidé à la Boulin, ni de mirobolant duo à la Noir & Carignon.

Je note qu'on a descendu en flammes Gaymard pour ce qui, autrefois, serait passé pour une broutille.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Didier, je ne vous cherche pas du tout.

Vous écrivez, dans le passage que j'ai cité, et que je cite à nouveau :

"Un élément de différence entre époques tient à l'immédiateté et au retentissement plus grand des médias "modernes", à leur flirt poussé avec le "Bien" auto-proclamé et spectaculairement asséné, sur le registre permanent de l'émotion, ce qui reste ou à peu près quand toute pensée à presque disparu."

C'est très vrai, c'est remarquable. Pourquoi gâcher cela par l'emphase ? ne pourrait-on pas, justement, dire cela, simplement cela, dans le communiqué ?

Pourquoi placer justement les communiqués sous le double patronage de l'émotion et de la sensation ?

J'ai supprimé la dernière phrase du précédent message, qui n'apportait rien.

Citation
Pyrrhon
Heureusement, les comiques peuvent changer cela :

Mathieu Madénian réchauffe le climat politique en parlant des électeurs du Front National (Morandini ! sur Direct 8)

Cher Didier, il n'y a pas que Kiran qui devient "lourd", les comiques le deviennent parfois aussi quand ils réchauffent un peu trop leurs blagues... (la suite sur [www.fdesouche.com])

Le pire n'est pas ce que dit Mathieu Madénian : c'est que son nom vienne un instant encombrer notre mémoire, et ses paroles nous toucher, si peu que ce soit.

Je me dis la même chose à propos de Nicolas Sarkozy, Martine Aubry, Alain Carignon, Arno Klarsfeld, Laurent Fabius, Patrick Devedjian, Eric Besson, François Hollande, José Bové, ... (je m'arrête-là, la liste est trop longue !), mais pour notre malheur, ils n'ont rien de comique.

J'ai l'impression que l'accumulation des affaires et la perte du sens de l'humour vont de pair.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Vous avez aussi, après "Rome, ville ouverte", "Sarcelles, ville maudite" (je n'oublie pas que certains bâtiments de la Villa Mehdi VI étaient nommés ainsi) :

[www.lexpress.fr]

En hommage à Haldeman, Ehrlichman, Mitchell et Dean, et au journal Mad (n'est-ce pas, Chatterton ?) qui en parla si bien, cette chanson que je remets au goût du jour :

There's no power shortage where we were concerned.
And what little profit resulted, we earned.
Four lovlier fellows you never have seen,
Than Pupponi, Guerrini, Stroscani and Martine.

Vous remarquerez que ce portrait de Nixon et de Spiro Agnew pastiche une couverture de Norman Rockwell pour le Saturday Evening Post, mais que la chemise de Nixon est traitée à la manière de Leyendecker. Ils étaient très forts à Mad Magazine.

Je crois que c'est le pastiche de l'affiche de l'Arnaque.

Voui, je sais, mais ça n'ôte rien à ma remarque. (En fait, l'affiche de The Sting est à peu près entièrement du faux-Leyendecker ; ils sont plus drôles et plus fins chez Mad.)

Vous êtes méchant ! le film rend hommage à plusieurs reprises aux dessinateurs, notamment à chaque changement de séquence, la scène est dessinée.

Ah oui, j'avais oublié ça. Il faudrait que je le revoie.

(Message supprimé à la demande de son auteur)