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On n'arrête pas l'obscénité

Envoyé par Virgil Waldburg 
Soros, l'un des pyromanes de la finance mondiale, apporte son soutien à ceux qui en pâtissent... Attitude typiquement bobo : je suis responsable de votre malheur et je soutiens votre révolte. Je gagne d'un côté de l'argent, de l'autre une satisfaction narcissique, les deux aux dépends des pauvres...

[www.lefigaro.fr]
Soros est sans aucun doute un bobo et un hypocrite, mais en quoi est-il responsable du malheur de ces gens ? Sauf votre respect, le coup des "pyromanes de la finance mondiale" commence à devenir franchement agaçant.
Les pays occidentaux ne sont pas au bord de la faillite à cause des coups d'éclats de Soros, d'un complot des agences de notation ou de la spéculation des hedge funds, mais bien en raison de 30 ans d'irresponsabilité budgétaire dont on ne voit pas l'issue.
Je ne sais si l'épithète "bobo", désignant surtout un type d'être pantouflard et agitant vainement nombre d'idées tiédasses, convient vraiment au prédateur de haut vol qu'est Soros. Le coup du Short sur la livre est un modèle du genre, et la fortune amassée échappe à la désignation de catégories sociales en principe intermédiaires.
Je ne vois pas non plus pourquoi condamner systématiquement son action philanthropique, réelle et à proportion de ses moyens, en la qualifiant d'"hypocrite". Vaudrait-il mieux que l'on soit riche à milliards et ne fît strictement rien pour les autres ?
Un prédateur excellant dans son domaine ne pourrait-il être également généreux, d'autre part, une fois son profit réalisé et la chasse fructueuse ?
Un bobo ne désigne pas un pantouflard, il me semble. Ou n'ai-je rien compris au terme ? Les bobos, tel qu'ils sont décrits par David Brooks, sont au contraire le nouvel establishment : Silicon Valley, e tutti quanti. Ce sont des êtres souvent aventureux, vivant dans une sorte de mauvaise foi sartrienne (entre confort et rébellion). Il y a un peu de cela chez Soros : du rebellocrate.
La très étrange étude d'un milliardaire sur les musulmans de Marseille (La Provence)

En matière de logements sociaux, les musulmans seraient confrontés à une "hiérarchisation socio-ethnique". À Marseille, ils seraient les victimes d'une "logique de sécurisation des quartiers populaires à forte concentration d'immigrés". Leur relation avec les policiers serait "imprégnée de pratiques coloniales".

Avec quelques "perles" : savez-vous par exemple que "la délinquance s'est nettement améliorée au cours des 4 ou 5 dernières années à Marseille qui ne se distingue plus des autres villes françaises en terme de criminalité" ?
(!)

[www.laprovence.com]
Citation
Bruno Chaouat
Un bobo ne désigne pas un pantouflard, il me semble. Ou n'ai-je rien compris au terme ? Les bobos, tel qu'ils sont décrits par David Brooks, sont au contraire le nouvel establishment : Silicon Valley, e tutti quanti. Ce sont des êtres souvent aventureux, vivant dans une sorte de mauvaise foi sartrienne (entre confort et rébellion). Il y a un peu de cela chez Soros : du rebellocrate.

Au sens originel vous avez raison ; enfin, le "pantouflard" en l'occurrence désignait celui qui pouvait professer des idées bien-pensantes et généreuses en pantouflant dans l'aisance économique des classes bourgeoises, sans trop payer de sa personne, connotation plus péjorative que ce terme a revêtu par la suite, me semble-t-il.

Peut-être est-ce un tort, mais j'ai du mal à m'imaginer que certains de ces hommes qui ont édifié de telles fortunes grâce à leurs talent et intelligence puissent être si facilement catégorisés selon des étiquettes qualifiant surtout des modes de classe, ici la classe moyenne supérieure, comme "bobo", "rebellocrate" etc. Ils me semblent être avant tout de très fortes personnalités pouvant faire à peu près ce qu'elles veulent et suffisamment indépendantes, en ayant si manifestement les moyens, pour ne se sentir pas obligées de se prévaloir d'attitudes moralement avantageuses, à moins justement qu'elles ne soient sincères.
Il y avait déjà et de toute façon dans l'aventure de Soros contre la livre Sterling, cette attitude de défi par rapport à la vénérabilité qui seule habillait et définissait cette monnaie, tel fut du moins, le pari de l'intéressé, qui réussit au-delà des espérances. L'entreprise de Soros fut de dégonfler une illusion et d'abattre un symbole de puissance en révélant la nudité de la Reine. La carrière du rebellocrâte débuta donc par un fabuleux coup d'éclat: celui du "maverick" contre le pouvoir assis, rassis, illusoire et arrogant d'un empire mort sourcilleux pour ses privilèges monétaires mais impuissant à les défendre. Rien d'étonnant ni de détonnant, par conséquent, à le voir aujourd'hui prendre la défense de la veuve et de l'orphelin. L'homme ne joue aucun rôle de circonstance: il continue sur sa lancée de perce-orgueil anti-establishment.

J'ajoute que si M. Soros se décidait à faire à l'Euro ce qu'il fit à la livre Sterling il y a vingt ans, la monnaie européenne perdrait 20 pour cent de sa valeur dollars en quelques jours, ce qui serait une excellente nouvelle pour tout le monde, y compris pour les Grecs et nous autres. Les vrais oligarques et les "affameurs" ne sont pas les spéculateurs mais ceux qui siègent dans les instances de la gouvernance monétaire internationale, amis des banquiers. Le spéculateur pur et sentant le soufre tel Soros, n'a jamais aimé les banquiers. Nul doute que l'expression de son amitié pour ceux qui les dénoncent dans la rue ne soit sincère.
Soros n'en reste pas moins un spéculateur, mais s'il utilise les failles du système. Il n'a jamais rien produit ou fait produire. C'est un joueur de casino qui fait oublier la manière dont il gagne ses millions par toutes ses aides, lesquelles aides lui donnent l'impression qu'il peut imposer au monde ses idées : multiculturalisme, en tête.
L'argument contre "celui qui n'a jamais rien produit ou fait produire" ne tient pas, bien sûr. Dans quelques mois, les Français seront appelés à choisir pour président de la République entre deux personnes qui, si les pronostics sont bons, n'auront ni l'un ni l'autre jamais rien produit ni faire produire : MM. Hollande et Sarkozy. Et si c'est Mme Le Pen, ou lieu de l'un ou l'autre, c'est la même chose. De tous les candidats à cette présidence, à la différence notable de M. Camus (qui a au moins produit un corpus littéraire d'une certaine ampleur), la plupart n'ont jamais rien produit ni fait produire, à commencer par Besancenot (facteur, improductif) et en finissant par Mme Lepage (avocate) qui a déclaré sa candidature aujourd'hui.

La plupart des maîtres à penser n'ont jamais rien produit, de toute façon, hormis leurs idées (le Dalaï Lama, Bill Clinton, le Pape, etc.). Faut-il donc qu'ils se taisent ?

Soros est un philanthrope, soit quelqu'un qui a produit un changement pour le mieux dans des vies humaines, cela ne confère-t-il pas encore un poids suffisant à sa parole pour défendre des idées politiques en public ? Soros n'est pas Line Renaud qui s'exprime sur les ondes sur le Sida ou Mlle Béart sur les sans-papiers. Ce qu'il a à dire est très intéressant et ses commentaires sur la crise actuelle sont aussi utiles que pertinents.
Un homme politique n'est pas comparable à un agent économique. L'action de M. Soros est de s'enrichir sans rien produire. L'action d'un homme politique est de gérer au mieux le pays et de diriger l'Etat le mieux possible. Ce qui me gêne chez M. Soros, c'est qu'il est devenu milliardaire et que c'est son seul titre à être connu. Il est devenu milliardaire en spéculant et en utilisant toutes les failles des marchés, avant même qu'ils soient dérégulés. Il vient ensuite expliquer que les marchés sont immoraux et utilise ses millions pour imposer sa vision du monde. Les millions qu'il a gagnés ont été prélevés sur l'économie productrice. En spéculant contre la livre sterling, comme il le fit naguère, il ne contribuait pas au développement de telle ou telle entreprise. Il se contenta de pratiquer une vente à découvert, technique spéculative immorale et odieuse. C'est ainsi qu'il gagna son premier milliard de dollar. Nous sommes loin de l'homme qui par son travail a fait prospérer une activité, a donné du travail à d'autres, à valoriser un région, etc. Soros est un parangon d'égoïsme narcissique, ce qui explique sa générosité idéologiquement intéressée...
la fenêtre.

"... la vente à découvert, technique spéculative odieuse et immorale.."

La spéculation boursière pour les nuls: Leçon 1 - la vente à découvert

[www.in-nocence.org]
Je suppose que pour vous, la moralité des échanges et de la définition de la valeur devraient être bâties tout entières sur un processus tel que celui-ci, concentré dans cette histoire juive (ci-dessous), où la valeur d'un produit croît imperturbablement, constamment arrosée d'optimisme et d'amour, dans le cercle consanguin de ses bénéficiaires. Le pessimisme quant à la valeur d'un produit, d'une monnaie, est-il moins "moral" que l'optimisme Virgil ?

La bourse est le lieu d'un débat contradictoire sur la valeur, voire la vérité de la valeur, tout comme une cour de justice (où s'affrontent avocats de la défense et ministère public) est le théâtre d'un débat contradictoire sur la vérité tout court. Vous connaissez peut-être cette histoire juive de deux antiquaires installés dans la même rue: l'un achète un vase chinois et, fier de son acquisition, l'installe en devanture en le proposant à un certain prix, son concurrent à qui le vase plaît beaucoup en négocie l'achat au prix affiché et l'installe mêmement dans sa propre boutique; le premier marchand, pris de repentir, s'en va chez le nouvel acquéreur négocier le rachat du vase à un prix supérieur, ce qui rapporte un certain bénéfice à ce dernier, lequel, à son tour pris de regret, s'en retourne chez les premier acquéreur du vase lui offrir encore un prix supérieur, etc. Le vase ainsi, opère trois va-et-vient successifs, son prix de vente augmentant à chaque transaction entre les deux marchands... Quand se présente un chaland qui, séduit par le vase dans l'une des deux boutiques, l'achète à son tour pour un prix encore supérieur et l'emporte définitivement. Le vase quitte la rue des antiquaires. C'est alors que l'antiquaire concurrent de celui qui a ainsi cédé le vase accourt chez l'heureux vendeur, dans un état de grande colère: "Mais enfin! tu es devenu fou! Mais te rends-tu compte ! tu as cédé le vase! la source de notre enrichissement commun, comment allons-nous gagner notre vie, toi à moi, à présent!"

Voilà ce que serait la bourse et "la vérité de la valeur", et la création des richesses, si elle était livrée aux "longs" s'enrichissant entre soi

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