Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 701 : Sur le projet français de pacte européen à propos de l'immigration

Le parti de l'In-nocence rapppelle son opposition radicale au projet français d'"harmonisation" des politiques européennes relatives à l'immigration, projet construit — même si l'expression a été écartée — sur le concept d'immigration "choisie" et sur la prétendue nécessité absolue d'une poursuite de l'immigration de masse.

Le parti de l'In-nocence rappelle son hostilité à toute poursuite de l'immigration, qu'elle soit choisie ou qu'elle ne le soit pas, d'autant qu'à son avis elle est toujours subie. Il considère comme écologiquement désastreuse et économiquement aberrante la thèse selon laquelle elle correspondrait à un besoin. À l'heure où il nous est répété à juste titre que la situation écologique exige de nous une révision complète de nos modes de vie, il estime qu'une autre révision indispensable et urgente, quelles que soient les difficultés qu'elle implique, est le retour, pour les peuples européens, à l'exigence, qu'ils ont tous assumée pendant des siècles sans seulement y penser, d'assurer leurs propres besoins sans avoir recours, de façon coloniale ou post-coloniale, à des populations étrangères devenues elles-mêmes colonisatrices. Il juge que c'est le dérèglement total des systèmes d'éducation et de transmission culturelle qui a rendu le peuple français et ses voisins inaptes à se garantir à eux-mêmes les différents services nécessaires à leur survie et à leur confort — le paradoxe étant que les populations immigrées sont frappées de la même inaptitude en une ou deux générations, de sorte qu'en ce processus déraisonnable et sans fin de nouvelles couches d'immigration sont toujours nécessaires en effet, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que des immigrés, et plus de peuple.
Utilisateur anonyme
09 juillet 2008, 01:39   LE paradoxe
"(...) le paradoxe étant que les populations immigrées sont frappées de la même inaptitude en une ou deux générations (...)"
Utilisateur anonyme
09 juillet 2008, 09:15   Détail
Pardon de m'interroger à voix haute, mais je me suis toujours demandé si l'on ne devait pas dire : "d'autant plus que". Qu'en est-il ?
Les deux locutions "d'autant plus (+ adj.) que" et "d'autant que" sont l'une et l'autre parfaitement correctes, mais elles n'ont pas le même sens. La première exprime une relation proportionnelle entre deux faits ou réalités ou qualités, etc. ; la seconde exprime, à la suite de la non expression du comparatif, une circonstance : généralement la cause.
Le distinction est clairement exposée dans une remarque du Trésor de la langue française (article "autant", sur la toile, site ATILF), que voici : "Remarque. Cette locution (d'autant plus que et d'autant que) utilisée pour marquer la mesure, la proportion entre deux faits sert à relever une cause particulière, l'importance d'un motif de penser ou d'agir lorsque l'idée de mesure ou de proportion s'efface selon le sens du contenu, ou l'absence du comparatif dans le membre de phrase qui suit (cf. Ac. 1835). Elle équivaut à « surtout parce-que », particulièrement après une principale négative".
Le "d'autant que" du communiqué illustre cette remarque.

PS. Voici ce qu'en dit l'Académie (1835) :
"D'AUTANT QUE. loc. conjonctive et fam. Vu, attendu surtout que. À votre place je n'irais point là, d'autant que rien ne vous y oblige.
Et d'autant que, Parce que, comme. Et d'autant que c'est mon pupille, je dois veiller à ses intérêts. Cette locution, qui a tout à fait vieilli, s'employait surtout en style de Pratique et de Chancellerie.
D'AUTANT PLUS. locution adverbiale qui sert à relever l'importance d'un motif de penser ou d'agir. Montrez-vous désintéressé dans cette affaire, vous en serez d'autant plus estimé. Il agissait avec d'autant plus de chaleur, qu'il était animé par la reconnaissance. Je lui en ai d'autant plus d'obligation, que je ne lui avais rien demandé. Je suis d'autant plus disposé à le servir, qu'il m'a lui-même obligé. Je le crois d'autant plus, qu'il est homme de bien. Voyez PLUS."
09 juillet 2008, 09:51   Re : Détail
Cela n'a pas exactement le même sens.

D'autant plus que (ou d'autant moins), d'autant mieux que et d'autant plus sont parfaitement admis et plus ou moins équivalents. Je vois cependant une nuance différente entre d'autant que et d'autant plus que.
Le premier exprime la cause particulière, il est l’équivalent de surtout parce-que, comme ici dans le communiqué. Le second exprime une proportionnalité, une corrélation croissante, comme dans « on lit d’autant plus de livres qu’on est cultivé » : il est donc l’équivalent de plus (ou moins) ceci est vrai, plus cela l’est aussi.
Merci infiniment, Cher JGL, d'avoir éclairé ma lanterne. Il reste toutefois une chose que je ne comprends pas.

Les deux locutions sont correctes, dites-vous dans votre première phrase, mais il faut distinguer le sens de "d'autant plus (+ ajd.) que" et "d'autant que". Ensuite, vous citez le TLF qui, lui, semble dire que "d'autant plus (sans adj.) que " et "d'autant que" sont d'un emploi équivalent à "surtout parce-que". Que "d'autant plus (+ adj.) que" n'ait pas le même sens que "d'autant que", je le comprends aisément, mais sont équivalents aussi les deux états de la locution : "d'autant plus (sans adj.) que" et "d'autant que" ?
Ah, pardon, Cher Marcel, je n'avais pas encore lu votre message avant d'écrire le mien.
Je suis d'accord sur le fond. Mais n'est-ce pas quand même un progrès. ? Une recherche de limitation, dont on ne sait pas si celle-ci réussira ou non, me paraît une avancée insuffisante (très au regard du principe). Mais au moins la problématique vient sur la place publique et la politique va plus dans le sens de la restriction que de l'accroissement. En outre, compte-tenu de l'état d'esprit régnant peut-on politiquement tourner casaque aussi rapidement qu'il serait en théorie souhaitable ? Comment faire, au delà des principes, pour atteindre la réalité et la transformer ?
Je n'avais pas vu le message de JGL quand j'ai posté le mien, bien sûr.
Oui, vous avez raison, les auteurs du TLF notent (comme les académiciens en 1835) que "d'autant plus (+ adj.) que" a aussi (de plus en plus souvent ?) une valeur causale, comme d'autant que, au détriment de la seule expression de la proportionnalité, qui se maintient certes, surtout avec un comparatif : d'autant plus + adj ou complément que, comme dans l'exemple : on lit d'autant plus de livres qu'on est cultivé.

Pour expliquer cette évolution (si tant est que cela ne soit pas vain), on peut avancer deux hypothèses : 1) la force de l'analogie : "d'autant plus que" se conforme, pour ce qui est du sens, à "d'autant que"; 2) la difficulté (sur le plan intellectuel, s'entend) de la proportionnalité, relation qu'il est parfois difficile d'entendre ou de se représenter, en dépit des leçons de mathématiques de classe de 3e (étude des proportions : a est b ce que c est à d) et que l'on réduit à une simple relation de causalité (ce qu'implique en partie la proportionnalité : vous lisez beaucoup de livres, parce que vous êtes cultivé).
Les linguistes règleraient la question en invoquant (comme le font les chamans des peuples primitifs) la grande "loi" qui régit les langues : loi de l'économie (entendre économie de moyens), dite aussi loi du moindre effort.
C'est à cette "loi", je crois, qu'il faut résister, quand on se fait une certaine idée de la langue.
Je ne pense pas que subsiste, si tant est qu'elle y fût jamais, une "relation de proportionalité" dans les locutions "d'autant" ou "d'autant que". Ces locutions opèrent la même fonction que la conjonction "car" ou "car en outre" voire que le point virgule, après lesquels s'inscrit un développement explicatif ou l'exposé d'une cause à la proposition qui les précède:

Il était d'autant plus épris qu'elle lui avait la semaine précédente manifesté de l'intérêt lors de la soirée chez la sous-préfète

(il était épris car en outre elle lui avait manifesté de l'intérêt)

Il était cet après-midi-là d'humeur d'autant plus sombre qu'il s'était fait vertement tancé par son chef de service le matin même

(il était d'humeur sombre; il s'était fait remonter les bretelles par son chef le matin même)

La construction est "il est d'autant (plus) B que A" avec A présenté comme cause contributive, facteur aggravant de B.

A cet égard je ne sais que penser de la phrase fournie en exemple par JGL "on lit d'autant plus de livres qu'on est cultivé"; n'inverse-t-elle pas ces termes ? Je trouverais plus naturel de déduire la culture de la lecture que l'inverse, mais il y a sans doute là matière à débat.

La nuance de sens entre "d'autant plus que" et "d'autant que" serait que dans celle-là, la cause n'est qu'incidente, partielle ou contributive, tandis que la valeur causale serait plus pleine, plus directe et en quelque sorte mieux isolée dans celle-ci, comme tendent à le montrer les deux exemples suivants:

il se sentait rejeté, d'autant qu'on lui avait ouvertement signifié ce rejet; il se savait perdu, d'autant que la lettre qu'il venait de recevoir paraissait le lui confirmer

Je ne vois pas où seraient les quatre termes d'une proportionnalité ici (A est à B ce que C est à D).

JGL, dont l'esprit est plus rigoureux et systématique que le nôtre, pourrait peut-être les identifier pour nous dans les exemples ci-dessus ou dans d'autres. Je ne vois pas non plus qu'il y ait érosion ("loi du moindre effort") d'une construction "pure" ou plus complexe si l'hypothétique construction en "proportionnalité" ne peut être attestée par des cas plausibles.
J'ai forgé cet exemple justement pour exprimer le fait bien connu que plus on est cultivé plus on a envie de lire (mieux on connaît la musique, plus on a envie d'en écouter, etc.). La proposition inverse est bien sûr encore plus vraie.

Vous avez raison de dire que d'autant plus que n'est pas toujours utilisé pour exprimer une proportionnalité, c'est pourquoi on peut dire que cette locution est plus ou moins équivalente à d'autant que ; mais la nuance existe dans la présence du mot plus (ou moins), ce qui rend l'expression de la proportionnalité possible.
On doit supposer que si "autant" a exprimé un jour une proportionnalité dans ces locutions, celle-ci a dérivé et a mué comme il est très courant (le terme de rhétorique m'échappe pour nommer ce phénomène qui fait qu'un "plus" est un moins, un "rien" déjà quelque chose, comme dans le sketch de Devos), à savoir que lorsqu'on dit "d'autant plus que", on introduit dans la relation de cause à effet (la "valeur causative" comme dit JGL) une qualification qui, ayant beau être donnée par le mot "plus", n'en vaut pas moins un "moins", à savoir qu'en modalisant le lien de cause à effet elle rend celui-ci plus aussi direct et absolu que dans le simple "d'autant que", et que la cause perdant de sa valeur absolue en devient connexe, incidente ou contributive.

Même jeu en anglais (je parle de ce phénomène paradoxal où plus on en dit, plus on charge de "plus", plus on relativise le lien logique pour finalement l'atténuer en entamant sa valeur absolue) avec "few" qui est "peu" ou "guère" en sa valeur pleine, et qui finit par valoir "beaucoup" dans "quite a few" par exemple, par le truchement du quasi-modal "quite" qui fait basculer le sens dans son contraire.
Dites, Monsieur marche, vous faites un peu refroidir la machine, parfois?
De quelle machine parlez-vous ici M. Francmoineau ?

Le qualificatif est toujours minorant du sens, telle serait ma proposition, puisque des gens sérieux et que je respecte ont pris la peine de coucher la leur (une "proportionnalité" invisible); me reprochez-vous d'avancer la mienne ?

Faites remonter le niveau M. Francmoineau, je vous prie. Je sens qu'on coule. Nous comptons sur vous.
De quel niveau parlez-vous Monsieur Marche ?
Si c'est celui du pyromètre, ne comptez pas sur moi, je ne veux pas être cause d'incendie, et je trouve qu'il fait bien chaud déjà.
Mais je vous taquine, et je ne devrais pas; je vous prie de m'en excuser; je ne suis qu'un pauvre moineau un peu inconséquent, qui s'amuse d'un rien, et qui s'effraie, comme vous le faites justement remarquer ailleurs, quand l'épouvantail du verbe est trop rudement secoué par l'autan.
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