Les deux locutions "d'autant plus (+ adj.) que" et "d'autant que" sont l'une et l'autre parfaitement correctes, mais elles n'ont pas le même sens. La première exprime une relation proportionnelle entre deux faits ou réalités ou qualités, etc. ; la seconde exprime, à la suite de la non expression du comparatif, une circonstance : généralement la cause.
Le distinction est clairement exposée dans une remarque du Trésor de la langue française (article "autant", sur la toile, site ATILF), que voici : "Remarque. Cette locution (d'autant plus que et d'autant que) utilisée pour marquer la mesure, la proportion entre deux faits sert à relever une cause particulière, l'importance d'un motif de penser ou d'agir lorsque l'idée de mesure ou de proportion s'efface selon le sens du contenu, ou l'absence du comparatif dans le membre de phrase qui suit (cf. Ac. 1835). Elle équivaut à « surtout parce-que », particulièrement après une principale négative".
Le "d'autant que" du communiqué illustre cette remarque.
PS. Voici ce qu'en dit l'Académie (1835) :
"D'AUTANT QUE. loc. conjonctive et fam. Vu, attendu surtout que. À votre place je n'irais point là, d'autant que rien ne vous y oblige.
Et d'autant que, Parce que, comme. Et d'autant que c'est mon pupille, je dois veiller à ses intérêts. Cette locution, qui a tout à fait vieilli, s'employait surtout en style de Pratique et de Chancellerie.
D'AUTANT PLUS. locution adverbiale qui sert à relever l'importance d'un motif de penser ou d'agir. Montrez-vous désintéressé dans cette affaire, vous en serez d'autant plus estimé. Il agissait avec d'autant plus de chaleur, qu'il était animé par la reconnaissance. Je lui en ai d'autant plus d'obligation, que je ne lui avais rien demandé. Je suis d'autant plus disposé à le servir, qu'il m'a lui-même obligé. Je le crois d'autant plus, qu'il est homme de bien. Voyez PLUS."