Sihem Habchi va démissionner…
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Un passage de l'article est assez éloquent :
"Ses adversaires lui reprochent notamment une mauvaise gestion des fonds de son association et de s'être exprimée au nom du mouvement alors qu'elle était porte-parole d'Arnaud Montebourg, lors de la campagne pour les primaires socialistes.
Créée en 2003 pour défendre les jeunes filles dans les quartiers après l'assassinat d'une adolescente brûlée vive dans sa cité, NPNS est absente dans les banlieues où l'association est décriée."
Comme je le disais plus haut, ces travers (proximités avec le PS, gestion douteuse, présence médiatique disproportionnée par rapport à la présence sur le terrain…) correspondent également à ceux de SOS-Racisme, dont NPNS est l'émanation et le modèle. La création de cette association et le symbole qu'elle représente sont emblématiques du double discours de l'antiracisme idéologique : d'un côté, on prétend qu'il n'y a pas de relation particulière entre l'immigration musulmane et les violences faites au femmes (faut pas stigmatiser !) et de l'autre, on met en place une association qui dénonce justement les violences faites aux femmes dans les milieux issus de l'immigration sans le dire explicitement (on parle de "quartiers populaires" dans la novlangue), et gérée par des gens qui viennent justement de ces milieux. Le principe est simple : si un Français de souche dénonce le machisme musulman, c'est forcément du racisme, mais si une femme maghrébine dénonce ce même mal, c'est au nom du féminisme, de l'émancipation des femmes, des Droits de l'Homme, etc. Même chose au sujet de l'islam : si un chrétien en dénonce les travers, c'est de l'islamophobie et de la haine de l'Autre, mais si un musulman fait la même chose, c'est un laïque humaniste et éclairé.
J'avais également lu (je ne me rappelle plus où) que NPNS avait été créé par SOS-Racisme en réaction aux orientations de plus en plus pro-islam et pro-palestiniennes que prenaient le MRAP sous la direction de Mouloud Aounit…
Tout cela pour dire que ces mouvements et associations de la mouvance antiraciste, faussement auto-proclamés neutre et objectifs, s'inscrivent en fait dans des contextes de promotion idéologique dont les objectifs réels dépassent de loin ceux affichés, et à propos desquels les journalistes et hommes politiques, avec l'esprit moutonnier et bien-pensant qui est le leur, ne se posent aucune question et ne remettent jamais en cause le discours de façade, ce qui ne manquerait pas d'être perçu comme un crime de lèse-majesté.