Hier soir, je feuilletais
L'atlas des peuples d'Orient, de Jean et André Sellier, publié aux Editions de la Découverte en 1993, ouvrage qui me semble, en dépit de son grand âge (!), toujours utile à consulter afin de se rafraîchir la mémoire ou de découvrir.
Dans un des chapitres introductifs, consacré au passage en revue des différents courants religieux qui ont parcouru ou parcourent l'Orient, on lit ceci, à propos de l'Islam :
"Mahomet fut à la fois prophète et chef politique. Or les musulmans considèrent que le second rôle découle directement du premier et qu'il fait corps avec lui. Il en résulte que l'islam incorpore des règles relatives à l'organisation et au fonctionnement de la société dans son ensemble, à l'opposé du christianisme qui, dès le départ, contenait en germe la séparation du pouvoir religieux et du pouvoir politique ("Il faut rendre à César ce qui est à César"). Cette caractéristique éclaire toute l'histoire du monde musulman."
S'il en est ainsi, que penser du concept d'"islam politique" ? N'est-ce pas une sorte de pléonasme et l'imam qui l'utilise ne passerait-il pas pour hérétique aux yeux de ses coréligionnaires ?