Situation et évolution

"Toujours au poste de police de la gare : débarque une bande de jeunes filles roumaines encadrées par des agents de la sécurité ferroviaire. Elles sont hilares, l'air détendu. Salut, on vous amène nos copines. Encore vous ? ça fait quatre fois aujourd'hui Les filles chahutent, essayent d'embrasser les flics, parlent fort, pas du tout impressionnées d'être là. Et tout ce petit monde a l'air de bien se connaître. Les agents tentent de les faire taire avec le ton excédé d'un prof face à des élèves dissipés. Je demande des explications : quatre fois dans la même journée ? Elles font signer de fausses pétitions et organisent de fausses collectes, réclament de l'argent. Prises en flagrant délit par la police de la SNCF, elles sont amenées au poste, risquent 45 euros d'amende qu'elles ne paieront jamais puisqu'elles ne sont pas solvables et n'ont pas d'adresse (Leur adresse c'est caravane, Saint-Denis.)
Et le petit jeu recommence. Je me demande pourquoi on ne les laisse pas tranquilles si les procédures n'aboutissent pas (les flics perdent un temps fou à remplir à chaque fois un formulaire). Je n'obtiens pas de réponse claire et constate la confusion générale."

Joy Sorman Paris Gare du Nord (2011)

Mon Dieu que c'est mal écrit... Ceci mis à part, ce que décrit Joy Sorman est, hélas, d'une triste banalité aujourd'hui...

C'est peut être mal écrit, mais c'est très instructif.

Il y en a une armée à la Défense. Personne ne fait plus attention. Elles osent même quémander auprés des soldats du vigipirate.

Heureusement, l'Europe veille et tance vertement la France lorsque celle-ci tente de soustraire ces jeunes personnes à la pollution parisienne pour les rapatrier* en Roumanie.

*Il n'est pas certain que rapatrier soit le mot idoine, mais je n'ai pas mieux