Je lisais sur Lexilogos, dans les vieux dictionnaires, Nicot,
Thresor de la langue française (1606),
Dictionnaire de L'Académie française, 4e édition (1762), etc., les définitions de blasphème, profanation, sacrilège. C’est assez intéressant. Pour tout dire, je ne donne pas un grand avenir à la notion de blasphème dans notre société, même islamisée, parce que être athée (ou agnostique), c’est déjà « blasphémer qu’il n’y a [peut-être] point de Dieu », pour paraphraser Massillon.
Par contre les notions de profanation et de sacrilège me paraissent promises à un grand avenir. Profaner, c’est « se servir en commun usage des choses consacrées » (Académie). Et profaner les choses sacrées, par exemple une église, les objets du culte, etc., c’est un sacrilège.
Les gens qui renversent les pierres tombales dans les cimetières, qui souillent de peinture les statues de la Madone, ou qui les brisent, qui volent dans les églises, se rendent donc coupables de profanation et de sacrilège.
Si je puis exprimer une opinion personnelle, ces gens-là me semblent plus dangereux que les fans de théâtre scatologique qui, après tout, ne cassent (et ne soustraient) rien et n’infligent leur très mauvais goût qu’à eux-mêmes. Il serait bon que le législateur prévoie une sanction appropriée pour ceux qui profanent les églises et le reste, telle que passage sur un grill, réclusion dans une chambre hermétiquement close dont on jettera la clé, etc.