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Tout ce qu'il faut savoir sur l'islam?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
28 novembre 2011, 21:35   Tout ce qu'il faut savoir sur l'islam?
Péché sur le net : Sans garantie aucune
Anne-Marie DELCAMBRE,Islamologue, Professeur d'Arabe,docteur en droit

[www.youtube.com]
Utilisateur anonyme
28 novembre 2011, 22:00   Re : Tout ce qu'il faut savoir sur l'islam?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Bonjour Alain,

Permettez-moi de confirmer l'appréciation de Didier en toute humilité. Anne-Marie Delcambre maîtrise indéniablement sa matière et n'est pas femme à s'en laisser conter. C'est une battante. Hélas nos médias sélectionnent leurs intervenants sur l'islam sur d'autres critères que l'érudition et l'honnêteté intellectuelle.
Je me suis plongé avec gourmandise, l'an dernier, dans un ouvrage collectif qu'elle a publié en collaboration avec Joseph Bosshard, intitulé, de tête : Enquêtes sur l'islam : en hommage à Antoine Moussali . A mon sens un trésor d'érudition accès, pour l'essentiel, sur la théologie de l'islam et la présentation coranique des figures bibliques. Un très beau complément au travail d'Antoine Moussali, hélas décédé en 2003, un ancien prêtre lazariste au Liban ou en Syrie, si mes souvenirs sont bons. Moussali était très fin connaisseur de l'islam et du Coran et un spécialiste reconnu du dialogue islamo-chrétien qu'il abordait de front, sans complaisance et jamais ne renonçant à évoquer les questions qui fâchent. Un érudit, un homme de coeur et à mes yeux un humaniste au sens plein. J'ai beaucoup apprécié l'enquête fouillée que constitue son Judaïsme, christianisme, islam publié en 2000 aux éditions de Paris.
Utilisateur anonyme
29 novembre 2011, 08:34   Re : Tout ce qu'il faut savoir sur l'islam?
Chers amis,
Ma (très) légère réserve procédait donc d'un scrupule injustifié, j'en suis bien aise. Je ne souhaite pas, vous l'aurez compris, polluer ce forum d'informations fausses ou de déclarations peu dignes d'y figurer, surtout si elles vont dans le sens de ce que je pense ou espère. Je retire de cet échange deux conseils de lecture : la journée commence bien!
Idem : ce Judaïsme, christianisme, islam me paraît promettre beaucoup...
Cet ouvrage érudit interroge les concepts fondamentaux des 3 religions, dites, du Livre. A l'instar d'autres spécialistes tels que Rémi Brague, Moussali démontre que le statut de l'homme diffère dans les 3 religions. Quelle équivalence peut-il y avoir, en effet, entre l'homme créé par Dieu "à son image", un dieu qui n'hésite pas à s'incarner, et la créature soumise que présente le Coran ?
Moussali établit de même une distinction entre vérités inspirées (Bible) et vérités révélées (Coran). Il s'efforce de mettre à jour les conséquences prévisibles de cette distinction sur le rapport qu'entretient le croyant avec son livre de référence, sur le niveau de sacralité, d'intangibilité, qu'il accorde au texte, sur le degré de souplesse qu'il autorise en matière de lectures et d'interprétations.
Moussali montre comment le Coran se réapproprie les principales figures bibliques, notamment celle de la vierge Marie et du Christ en leur imprimant des caractères si profondément distincts de leurs homonymes bibliques qu'ils en deviennent méconnaissables. Anne-Marie Delcambre et Joseph Bosshard vont plus loin dans cette analyse et à la question : s'agit-il des mêmes personnes, ils répondent par la négative au terme d'une argumentation brillante et sans complaisance.
Le dialogue oecuménique est analysé dans un même esprit jusque dans ses plus serrés méandres en partant du principe qu'un dialogue qui se satisfait de non-dits sous prétexte de rapprochement n'est qu'un dialogue de sourds, gros de malentendus voire de conflits à venir.
En définitive, ce travail critique consiste, me semble-t-il, à nous révéler l'islam tel qu'il est. Loin des clichés du genre : tous les monothéismes se valent, disent la même chose, nous parlent d'un même Dieu. Il ne faut pas nous y tromper : cet "indifférentisme"-là, que mes collègues ont hélas mission de relayer dans les lycées de France en cours d' ECJS, n'est que de la vache-qui-rit ; le fromage pour des enfants qui ne connaissent pas le fromage et ont peur d'y goûter ! Aller au-delà de ce ridicule cliché force la conclusion que les projets de sociétés caressés par chacun des trois grands monothéismes diffèrent radicalement. Si j'ose, roquefort et crottin de Chavignol sont bien des fromages mais ils n'ont pas le même goût, personne n'est contraint à aimer les deux, et on ne peut les fabriquer ni par des procédés identiques ni en un même lieu...Veuillez excuser la trivialité.
Plus sérieusement, il n'est que de s'attacher à comparer, dans le registre du "droit positif" ou plus exactement de ses sources, la Déclaration des droits de l'homme de 1948 et la Déclaration du Caire pour embrasser l'abîme d'incompatibilités qui à défaut d'un débat ouvert et sans faux-semblant obère toute perspective de rapprochement sincère, lucide parce qu'informé, entre la conception occidentale et la conception islamique de l'homme et du monde.
Sur le même sujet (la démystification des prétendus points communs entre les trois monothéismes), Jacques Ellul avait déjà publié un livre intitulé Islam et judéo-christianisme. Je ne l'ai pas lu mais je me souviens qu'il en avait déjà été question sur ce forum...
En effet, il en a déjà été question, et cette distinction entre "vérités inspirées (Bible) et vérités révélées (Coran)" relevée comme ambiguë, à tout le moins fort sujette à controverse et ignorant l'un des premiers principes du judaïsme, à savoir la notion de Thora min haSchamayim...

« ...mais je crois qu'il est important de ne pas perdre de vue que la notion de "Thora du Ciel" (Thora min haShamayim) est l'un des principes de la foi juive, en vertu de quoi Moïse a bel et bien reçu la Thora et les Commandements de Dieu, et les a retranscrits mot à mot par écrit.
Maïmonide, encore lui, y consacre l'un de ses treize articles résumant les Principes de la religion juive (très largement consensuels), le neuvième, "Principe de la Copie, qui consiste en ce que la Thora est copiée du Créateur, à laquelle on ne peut rien ajouter et de laquelle rien retrancher...". »
Le christianisme a lui aussi une large part de Révélation, voir ceci par exemple :

[www.eglise.catholique.fr]


De même, la Trinité est un Mystère révélé, je ne vois pas comment on pourrait soutenir le contraire.

A ce train, on va finir par lire que la relation des anciens Germains est plus proche du christianisme que l'islam.

Il y a de très grandes différences entre islam et christianisme, c'est indiscutable, mais il y a aussi des ressemblances, comme avec la religion juive.

Pendant un certain temps, on a vu apparaitre toute une littérature suivant laquelle l'islam était la base de tout, et qu'il était fort proche de notre religion, et maintenant on voit écrire exactement l'inverse, avec autant de mesure et de bon sens, il me semble. Alain a bien raison de rappeler ces parts de Révélation. A vrai dire, je ne vois pas ce que le genre d'ouvrage cité par Serge entend démontrer. Qu'on nous dise que plusieurs points majeurs des règles coraniques sont incompatibles avec notre façon de voir, je le comprends très bien. Une fois cela dit, je ne vois pas bien l'intérêt d'entrer justement dans autant de méandres : la messe est dite, pas la peine d'en rajouter.
"Une fois cela dit, je ne vois pas bien l'intérêt d'entrer justement dans autant de méandres : la messe est dite, pas la peine d'en rajouter.".

Vous me permettrez de ne pas partager entièrement votre point de vue et même de trouver assez condescendant - même si je souris en écrivant ce mot - ce revers de main qui clôt votre intervention à la manière de Monsieur, frère du Roi, renvoyant en cuisine la domesticité.
L'érudition dont vous témoignez est certes admirable, mais serait-elle universelle ?
Mon avis est le suivant et vous m'excuserez d'avoir la prétention de rappeler ici des évidences : la pédagogie exige de répéter, s'il le faut, inlassablement. Si bien que nul débat, même déjà prétendument tranché, ne saurait être superflu. Et certainement pas à l'heure où ces questions font irruption, non sans violence, dans l'espace public en interpelant presque quotidiennement nos concitoyens.
Je serais tenté d'ajouter, tout spécialement entre gens témoignant d'une culture d'une épaisseur certaine, lesquels finiraient bien par oublier l'indigence dans laquelle patauge de ce point de vue l'extrême majorité de nos concitoyens, les jeunes générations en tête.
Cela étant posé, je veux bien convenir que la frontière entre vérités révélées et vérités inspirées est ténue et vous apportez des nuances intéressantes à mon propos. J'en prends note. A ce bémol près que le Coran est considéré comme étant intégralement le fruit d'une révélation prise sous la dictée, ce qui n'est pas le cas de la Bible dont seuls certains passages (les 5 livres de la Thora) ou certains concepts - vous évoquez les mystères chrétiens - soutiendraient la comparaison.
En d'autres termes la distinction, pour être moins déterminante et moins abrupte, peut-être, que mon propos le laissait paraître n'en demeure pas moins une réalité.
La question de ses conséquences sur le rapport des croyants au Livre ne me paraît pas compter au nombre de ces broutilles à mépriser du haut de certitudes gravées dans le marbre du Pentélique. C'est une question centrale et d'une actualité que j'oserais qualifier de saisissante au vu des réactions qu'opposent toujours nombre de musulmans à la remise en cause des versets les plus polémiques.
Mais exige--t-on des juifs un même aggionamento me direz-vous peut-être ? De fait, pas ! Et ma conviction est que ce serait absolument ridicule et hors de propos.
Parce que ce dont nous devons nous préoccuper, in fine, n'est pas tant que les Livres contiennent ou pas des chapitres entiers ou des versets hostiles ou inacceptables aux yeux d'un quelconque humanisme nourri au lait d'une conception tant soit peu égalitaire de l'humain, ce que, au demeurant, ne promeut nul islam, que le degré d'attachement que manifestent, plus ou moins ostensiblement, les croyants au texte et le pouvoir de nuisance qui en découle éventuellement pour autrui.
Et de ce point de vue nous avons d'assez bons motifs de tenir pour acquis que l'islam caracole en tête.
Il me semble légitime, en effet, de percevoir différemment la menace potentielle que feraient peser sur ma liberté les prétentions d'un monde judaïque que les démographes, de mémoire, évaluent à environ 18 millions d'âmes, diaspora comprise et 1 milliard et demi de musulmans. Je me place à l'échelle planétaire, mais à l'échelle européenne puis à l'échelle française les proportions - et l'évolution - sont probablement du même ordre. Par ailleurs, le prosélytisme musulman et le prosélytisme juif ne me semblent guère souffrir la comparaison.
Pour finir, l'islam a décuplé ses troupes en mois de 40 ans etc. Toutes choses que vous connaissez sans doute aussi bien sinon mieux que moi.
Dans l'islam Allah et le Coran incréé ne font qu'un. Allah s'est "inverbifié" dans le Coran alors que le dieu chrétien s'est incarné dans le Christ.
Exactement !
La fameuse "inlibration" que retient Brague - avec d'autres - comme étant la marque la plus spécifique de l'islam.
Mon post du 1er décembre évoquait également l'incarnation en ce qu'elle implique de proximité entre la divinité et sa créature, je suis tenté de dire "de paternité" au sens charnel et viscéral quand l'islam répugne à concevoir l'humain autrement que comme sujet soumis, distant, révérencieux, insignifiant au regard de l'incommensurabilité d'Allah.
Si je vous ai paru condescendant, je vous en demande pardon.

Je voulais dire que ces subtilités finissent par embrouiller tout le monde.

Je ne pense pas du tout opérationnel d'aller chercher tel ou tel verset du Coran.

Mieux vaut poser simplement aux Français des questions concrètes :

- Comptez-vous tolérer la polygamie ?

- Acceptez-vous que des femmes se déplacent voilées ?

- Acceptez-vous que des femmes ne puissent être soignées par des hommes ?

Il faut, à mon sens, se garder de débats auxquels les Français ne comprennent rien, ou alors sur des sujets qui sont insignifiants pour eux (par exemple pour le hallal : l'idée générale des Français est que chacun mange ce qu'il veut), de même qu'il faut éviter les débats qui mettent le trouble dans les esprits (manifester en Conseil municipal avec des masques de cochons contre des mosquées risque fort de causer des sentiments de rejet dans la population).
Cher Serge, il m'avait semblé qu'il y avait dans votre comte-rendu du livre de Moussali une façon un peu expéditive d'embringuer, si j'ose dire, juifs et chrétiens dans une même opposition parfaitement tranchée des gens de la Bible, appelons-les ainsi, contre les musulmans.
Le fait est qu'il existe, cela a déjà été largement débattu ici, de grandes similarités entre judaïsme et islam concernant les principes constitutifs de la foi et des façons de la vivre, cela touchant la nature de la révélation même, les postulats d'unicité et d'infigurabilité, l'injonction absolument contraignante et exclusive adressée au croyant de pratiquer la foi et d’organiser la vie terrestre selon des modalités politico-légales parfaitement codifiées, enfin, cela allant dans le sens de votre dernière remarque, l'établissement d'une distance irréductible entre l'homme et Dieu, comme l'avait résumé mon cher Pr Leibowitz : "La foi ne concerne en rien ce que je sais de Dieu, seulement ce que je sais de mes obligations envers Lui", lesquelles obligations constituant précisément l'objet de la codification.

Voilà, et peut-être est-ce dû à un cratylisme un peu exagéré, mais quand il est fait référence à "la Bible" en général, comme s'opposant si évidemment au Coran, ces points ne me paraissent pas pouvoir être si facilement passés à la trappe d'une opposition suffisamment commode pour satisfaire aux besoins de la cause.

Quant au pouvoir de nuisance de ces religions, je vous suis là bien volontiers : ces snobs de juifs ne sont guère versés dans le prosélytisme, l'"élection" n"est pas un vain mot et on se la garde jalousement, et cette suffisance un peu hautaine a pour corrélat appréciable de laisser les autres tranquilles...
Vous me permettrez de me risquer à cet exercice, un tantinet acrobatique, qui consiste à vous répondre dans un même post, cher Jean-Marc et cher Alain.

Jean-Marc, je vous rejoins volontiers sur ce que je crois comprendre de votre réponse : l'impératif d'adapter le discours sur les religions au public auquel il s'adresse en évitant de le perdre par des considérations par trop "savantes", subtilités qui, non accessoirement, offrent à la controverse un champ infini et d'une densité conceptuelle telle que n'y peuvent s'y mouvoir à l'aise que des érudits absolument maîtres de leur matière. Etait-ce bien le sens de votre objection ?

Je lis de même dans votre réponse un appel à l'efficacité et au pragmatisme, que je peux partager.

Cela étant, certains versets coraniques s'imposent d'eux-mêmes à l'analyse, que nous serions bien mal avisés d'esquiver. Car je crois au contraire qu'ils sont bien à la source d'une sociologie islamique et du droit musulman dans certaines de ses applications les plus concrètes de même qu'ils induisent une manière proprement islamique de voir le monde et de juger ceux qui l'animent.

Cet exemple, que je choisis à dessein : "Vous êtes la meilleure communauté jaillie parmi les hommes" (Coran, III, 110).

N'y aurait-il là, cher Alain, rien qui s'apparente au principe d'"élection" que ces "snobs de juifs"; dites-vous, se garderaient "jalousement" ?

Or le postulat est repris textuellement dans le Préambule de la Déclaration des droits de l'homme en islam adoptée au Caire le 05 août 1990, ainsi : "Réaffirmant le rôle civilisateur et historique de la Ummah islamique, dont Dieu a fait la meilleure Communauté ; qui a légué à l'humanité une civilisation universelle et équilibrée, conciliant la vie ici-bas et l'Au-delà, la science et la foi ; une communauté dont on attend aujourd'hui qu'elle éclaire la voie de l'humanité, tiraillée entre tant de courants de pensées et d'idéologies antagonistes, et apporte des solutions aux problèmes chroniques de la civilisation matérialiste". ..

Alors que les partis islamistes s'imposent sur toute la rive sud de la Méditerranée et que les marques d'un regain de ferveur religieuse sont signalées par de nombreux observateurs dans les banlieues des métropoles françaises, cette déclaration concurrente de la Déclaration de 1948, élaborée et approuvée par les ministres des Affaires étrangères des 57 Etats de l'Organisation de la Conférence islamique s'impose à la critique intelligente, et avec une brûlante actualité.

J'ai pris l'initiative de distribuer à mes élèves de lycée, il y a de cela deux ans, les 2 déclarations, en leur demandant ce qui, à leurs yeux, pouvait les rapprocher ou au contraire relèverait d'anthropologies ou de philosophies radicalement distinctes. Hé bien, après quelques heures de travail, je dois avouer ma satisfaction que ces élèves aient été en mesure de comprendre un certain nombre d'enjeux de société et de polémiques qui jusqu'alors leur échappaient et auxquels la majorité de leurs camarades, leurs amis, leurs parents, très majoritairement, ne comprenaient rien.

Alors, oui ! Il est sans doute plus efficace de nous en tenir à des considérations concrètes sans entrer dans des subtilités auxquelles le commun des mortels n'entend pas grand chose. Il y entend d'autant moins qu'on ne fait rien pour l'informer des enjeux véritables. Mais il n'est pas moins important d'informer, de décortiquer, de défricher aux yeux du plus grand nombre afin qu'instruit il soit apte à décrypter l'actualité sans se laisser embrigader par des médias qui prennent rarement la peine d'aller au bout de leurs sujets avant de livrer en pâture à leur public des clichés et des contrevérités qui ont pour conséquence dramatique de façonner une opinion naïve en l'amenant à paître là précisément où nos idéologues la souhaitent voir pâturer.

Instruire reste un instrument infiniment plus efficace que de manifester sous un masque de cochon lors d'un Conseil municipal. Et personnellement je ne souscris pas à des provocations qui à mes yeux ne font qu'envenimer les choses. Qui plus est le respect que j'éprouve à l'endroit des musulmans en tant que personnes est inversement proportionnel à celui que m'inspire l'islam en tant que système idéologico-religieux et projet de société. Or j'estime que la provocation que vous évoquez mélange les genres en mâtinant la contestation politique purement intellectuelle d'une insulte aux personnes et c'est un exercice pour lequel je n'ai pas de goût.

Il est possible, cher Alain, que mon compte-rendu du livre de Moussali ait trop abruptement présenté l'opposition entre Bible et Coran, au moins pour ce qui concerne la nature de la révélation. Le mieux serait de lire l'ouvrage afin de vous faire votre propre opinion. Il n'est pas inintéressant. J'ajoute que ma lecture de Moussali date un peu.

Cela étant, et quoique l'ensemble de votre propos semble à première vue raisonnable et équilibré, je souhaiterais prendre quelque distance, du moins attirer votre attention sur le fait qu'à aucun moment je n'ai parlé des juifs et des chrétiens pour les opposer aux musulmans. Dans aucune de mes interventions vous ne me verrez jamais évoquer autre chose que l'islam, le christianisme ou le judaïsme. A mes yeux la différence n'est pas de l'ordre du détail.
Le judaïsme a été soumis à rude épreuve par Napoléon, et la démarche suivie en cette occasion, pourrait donner l'exemple de l'attitude à adopter avec les dignitaires Musulmans.
Ne faudrait-il pas que nombre d'intellectuels, de politiques, etc., demandent des Etats généraux de l'Islam de France, et enjoignent les dignitaires Musulmans à se prononcer en clair sur 2 ou 3 questions-clefs ?
Une telle démarche permettrait :
- de mobiliser les énergies ;
- de proposer une résolution concrète au lieu de laisser les tensions s'accumuler ;
- de constituer une sortie "par le haut", en prenant à la racine les points de frottements entre Islam et Laïcité...
Faute d'une telle démarche (le "Grand Sanhédrin de l'Islam") je vois mal comment des réponses au coup par coup, sur le hallal, le voile, etc., nous avancerons à grand chose...
» Cet exemple, que je choisis à dessein : "Vous êtes la meilleure communauté jaillie parmi les hommes" (Coran, III, 110).

N'y aurait-il là, cher Alain, rien qui s'apparente au principe d'"élection" que ces "snobs de juifs"; dites-vous, se garderaient "jalousement" ?


Dans une certaine mesure, peut-être, cher Serge ; mais il est important également de ne pas occulter toute la différence qu'il y a entre une "communauté" qui non seulement est ouverte à tous, mais dont le principe constitutif a pour visée d'y adjoindre le reste de l'humanité, de gré ou de force, et un "peuple", à qui est explicitement dévolue l’Élection, et dont le critère d'appartenance est très majoritairement "ethnique", par lien de sang, la conversion étant bien sûr toujours possible, mais plutôt fastidieuse et certainement non recherchée par ses membres.
En effet !
Raison pour laquelle mon post du 02 décembre indiquait que prosélytismes juif et islamique ne souffrent pas la comparaison.
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