La création lexicale bat son plein.
Faire que les mots et les choses ne coincident plus. Mots comme écran de fumée. Comme masque.
Voici donc surgi de nulle part depuis quelques jours (même "le Figaro") le nouveau mot d'une nocence à venir, que l'on m'excusera d'écrire : "islamisme modéré".
Ce bon mot remplace l'expression farfelue tout aussi nocente "islam modéré".Tranfert et ubiquité du qualificatif.
L'islam ne serait-il finalement qu'un "islamisme modéré" ?. Le méchant, le vilain, le sanguinaire, le massacreur, le kidnappeur, était jusqu'à présent nommé "islamisme". Il a désormais lui aussi ses gentils, devant lesquels nous courons faire allégeance et dhimmitude, puisque nous les avons nous même portés au pouvoir (grâce à ce machin nommé démocratie). Toute cette invention de signes verbaux pour cacher la seule réalité sinistre, abominable, criminelle, la seule chose réelle que tous nos penseurs en vue continuent de se refuser à analyser, à savoir le coranisme. En coranie, on veut le coranisme unique et immuable du recueil. Là où le coranisme s'est implanté depuis des siècles, là où il s'implante, là où il s'implantera, rien d'autre n'a repoussé, ne repousse, ne repoussera. Les "meilleurs des hommes" comme les nomme le recueil unique et immuable (les fameux "modérés" et les autres) y veillent. Mais les bonnes âmes refusent de voir, et nous somment de ne pas voir, de ne pas entendre, entretenant un Montoire permanent. De Gaulle au secours !