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Communiqué n° 1307 : Sur la prétendue “folie” d'Anders Breivik

Communiqué n° 1307, mercredi 30 novembre 2011
Sur la prétendue “folie” d'Anders Breivik

Le parti de l'In-nocence juge très étonnant et non moins inquiétant que le tueur norvégien Anders Breivik soit déclaré fou et irresponsable, ce qui devrait lui permettre d'échapper au jugement et à la condamnation après les crimes monstrueux dont il s'est rendu responsable, quitte à passer le reste de ses jours dans un asile psychiatrique.

Le parti de l'In-nocence n'a évidemment pas connaissance des détails des examens cliniques auxquels le tueur a été soumis, ni de leurs résultats, mais il trouve très singulier que les principaux symptômes de “folie” allégués soient « l'amour de la Norvège », qui aurait dicté les actions du criminel, et la conviction que « le multiculturalisme est une idéologie haineuse, favorable à la déconstruction de la société norvégienne ». L'amour de la Norvège, ni la conviction que le multiculturalisme est fatal à la société norvégienne, ni l'amour de la France, ni l'amour de l'Europe, ni l'opinion selon laquelle le multiculturalisme est en train de détruire les peuples et les nations, rien de tout cela n'est une preuve d'aliénation mentale. La psychiatrisation des opinions, en revanche, était un trait caractéristique de l'ancienne Union soviétique et de ses satellites. Avérée en l'occurrence, elle serait une similitude de plus entre les deux dictatures idéologiques : celle du communisme au XXe siècle, celle de l'antiracisme dogmatique au XXIe.

Le parti de l'In-nocence estime que les actes odieux d'Anders Breivik appellent la condamnation la plus sévère. Qu'il soit fou, c'est bien possible. Mais s'il y a en lui quelque chose qui ne l'est pas, ce sont bien ses opinions, ou du moins celles qui sont citées comme exemples de sa folie, et qui témoignent au contraire du plus parfait bon sens et de la plus lucide perception de ce qui survient dans son pays comme dans le nôtre. Peut-être est-ce la douleur de cette évolution historique affligeante entre toutes qui lui a fait perdre la raison, et l'a poussé à l'abomination.
L'asile psychiatrique est peut-être pire que la prison. Le coup de folie de cet homme a sûrement des causes dans une réalité insupportable à ses yeux.
Les extraits du rapport commencent à filtrer, et il semble bien que ce monsieur soit complètement cinglé, en tout cas qu'il ait une opinion pour le moins étrange de son rôle :

"(He describes himself) as a crusader knight with special powers to decide who is to live and who is to die."

Les pouvoirs spéciaux ne sont pas précisés. Il semblerait en outre que ce monsieur se considère comme un "future ruler of Norway".

Cette idée de chevalerie est récurrente chez ce monsieur, dans un autre entretien il développe sa théorie :

“(He characterizes himself) as the most perfect knight after the Second World War and (his) organization Knight Templar will take over power in Europe,”

Cela ressemble tout-à-fait au tableau de la psychose.
De toutes façons, fou ou non, selon la législation norvégienne son procès aura lieu. Mais tout porte à croire qu'il est vraiment fou, ainsi que l'indiquent ses actes, et les théories par lesquelles il justifie ses assassinats, en se présentant comme sauveur, chevalier ou autre fantasmagorie relevant de l'aliénation.
N'était-ce pas Chesterton qui disait qu'un fou est quelqu'un qui a tout perdu sauf la raison ?
Le gouvernement norvégien veut fichier les tenants d'opinions politiques et religieuses dissidentes:

[www.lemonde.fr]

N'est-il pas révélateur qu'au moment où paraît le rapport des experts psychiatres sur Breivik qui conclut à la folie de l'intéressé, le gouvernement norvégien, par l'entremise de ses renseignements généraux, annonce qu'il va devoir contrôler l'expression politique sur Internet afin de répérer les terroristes potentiels semblables à Breivik ? le gouvernement norvégien n'a jamais pensé une seconde que Breivik pouvait être fou, ou bien, mais cela revient au même, il pense que certaines idées politiques sont folles et relèvent de l'action du judiciaire. On considère que l'homme est un fou mais que, loin que ce soit la folie qui l'ait conduit à commettre ses meurtres, ce seraient les idées politiques qu'il a agitées sur le multiculturalisme et la fin de l'identité norvégienne qui auraient armé ses fusils, et le pouvoir norvégien, qui estime que ces idées, et non l'homme, relèveraient de la sanction pénale, entreprend de les "encadrer" en vue de ficher leurs auteurs. L'affaire Breivik va servir à une judiciarisation des idées politiques en Europe, son action criminelle aura conduit à cela.

Si Breivik est un fou dangereux, il doit être interné à vie et les idées politiques qu'il a agitées ces dernières années dans ses divers écrits livrés au public sur Internet n'ont pas même à être intégrées au dossier. Elles n'ont en aucun cas à être corrélées aux actes criminels de l'individu et aucun lien arbitraire et tendancieux entre les deux ne doit être forgé pour servir de prétexte à l'instauration d'une police de la pensée dans la sphère webmatique et à une quelconque mainmise de la force publique sur la libre expression des idées.
Je crains comme vous Francis que le gouvernement norvégien et les médias utilisent avec délectation les thèmes du délire de Breivik en les faisant passer pour la cause de la tuerie et pour mettre en place le fichage généralisé de la population et surtout parmi celle-ci, des mal-pensants. Il n'y a à mon avis aucun doute que cette tentative politique existera. Elle commence d'ailleurs.
Ici en Allemagne les assassins de 9 étrangers (8 turques et 1 grec) se sont suicidés, il y a quelques semaines, après avoir été cernés par la police.

Trés vite il s'avéra qu'ils appartenaient à des milieux néo-nazis et qu'ils auraient été plus ou moins protégés par certaines officines du "Verfassungsschutz" cad les renseignement généraux des Länder.

Rien n'est sûr mais Debord aurait tout de suite émis l'hypothése que ces gens avaient été gardés au chaud pour faire de la provocation car apparemment ils ont opéré en toute liberté pendant des années sans être inquiétés le moins du monde.

Dans la presse et les médias systémiques on assiste depuis à une campagne hystérique pour faire face à un soi-disant danger nazi.

Cela ressemble beaucoup à la démente anti-le pen-pride qui eut lieu entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002.
Et quand on pense que toute l'Europe des polices et de l'anti-terrorisme est en train de se mobiliser, et que les idéologues aux pouvoirs et les politiques qui les emploient s'apprêtent à tirer l'alarme des consciences sur le "danger néo-nazi" ou celui que poseraient pour la sécurité des populations "les émules de Breivik" à l'échelle du continent tout entier, cependant que l'on dénombre, dans le seul Royaume-Uni, 3000 victimes de crimes d'honneur pour la seule année 2010, soit des exécutions de femmes, pour la plupart, qui ont froissé par leur comportement les codes musulmans en matière de moeurs !

[www.lefigaro.fr]

Mais le sujet et l'obsession de la décennie dans la communauté des idéologues européens et de leurs policiers, n'en doutez pas, ce sera le profil breivikien. La charia familiale, elle, pourra continuer de s'étendre et de tuer en toute tranquillité.
"(...) 3000 victimes de crimes d'honneur pour la seule année 2010 (...)"


Bah... pour paraphraser Alain L. sur un autre fil "vous n'êtes sans doute pas sans avoir remarqué que les deux cités n'ont (si j'ose dire) massacré que leur famille. Il y a là une piste intéressante."

La piste est la suivante : les crimes de prétendu "honneur" sont des affaires de famille et qui ne regardent personne, tandis que les crimes façon Breivik sont publics et, par conséquent, plus dangereux.
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