Le site du parti de l'In-nocence

Qu'es-tu, France, devenue ?

Envoyé par Serge 
10 décembre 2011, 09:41   Qu'es-tu, France, devenue ?
Chaque jour, je me sens un peu plus étranger au monde qu'on bâtit sous mes yeux. Etranger chez moi, dans ce pays que j'avais la faiblesse ou la naïveté de regarder comme mien quoiqu'il ne fût pas celui de mes aïeuls. Un pays dont j'avais épousé l'histoire dans un élan si spontanément fusionnel que j'en étais venu à croire que son histoire serait pour jamais la mienne.
J'ai fui Marseille, il y a de cela deux ans. Son atmosphère devenait si pesante, irrespirable, son âme, sa belle âme, si insaisissable.
J'ai fui les faunes infréquentables d'un cœur-de-ville objectivement crasseux, les relents d'excréments et d'urine mêlés entêtant jusqu'à la nausée dans ma ruelle ; les poubelles vomissant les ordures à chaque coin de rue ; les attroupements bigarrés, bourdonnant et vociférant de cette jeunesse désoeuvrée qu'on croise sans oser lever les yeux, des fois que soutenir un regard soit interprété en terme de défi ; j'ai fui, moi, l'écervelé, l'enrichissement promis par l'exotisme et la diversité qui m'était donné comme un axiome mathématique, sans débat ni possible ni utile démonstration.
J'ai fui Marseille où j'ai grandi, la cité de mes grands-parents entourée de jardins potagers, peuplée naguère d'immigrés italiens, de gosses portant fièrement casquette qui se découvraient, respectueux, au passage d'un aîné, cité désormais peuplée d'autres gens et cultivant une sociabilité, disons, moins évidente et plus rugueuse.
Le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, de hautes flammes léchaient les abris-bus, une fumée lourde, épaisse, noirâtre s’échappait des locaux à poubelles, une estafette se consumait joyeusement au beau milieu de la chaussée qu'il me fallut contourner en slalomant tandis que des hordes de sensibles enfoulardés qui se hâtaient de leur démarche hachée, simiesque, front bas et roulant des épaules, cocktails en main, invectivaient les pompiers demeurés sur le parking du supermarché d'en-face. Eux, ils n'osaient franchir les portes de la cité, les lâches !
J'ai fui une ville aimée, superbe dans son écrin de karsts que Pagnol serait bien en peine de reconnaître tant le remplacement y a pris dans le centre comme les quartiers périphériques des proportions qui eussent, ne serait-ce que trente années en arrière, défié toute prophétie.
J'ai fui, m'imaginant trouver sous de meilleurs auspices, dans l'Auvergne des sources et des hautes chaumes, la belle Auvergne verte, gentiment ondulante où paissent nonchalamment les troupeaux de Saler, d'Aubrac, de Limousines, la paix. Las !
Lorsque je me connecte sur le Net, chaque matin, les somptuosités du paysage, le chant des coqs, l’écran doré et cramoisi des hêtraies d’automne n’amortissent rien, ne me protègent de rien et c’est en plein visage qu’impuissant je reçois l'image inquiétante et fracassée d'une France que des idéologues au petit pied détricotent consciencieusement sous nos yeux, maille après maille.
Je suis sensible (mince alors, c'est à peine si j'ose employer ce terme dans cette acception, maintenant) à votre évocation, Monsieur. Néanmoins, il conviendrait peut-être d'éviter des termes comme "simiesque", si l'on veut éviter de tendre des perches à l'adversaire.
10 décembre 2011, 10:42   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
C'est un très émouvant témoignage.
Nous savons en effet depuis certaine récente lecture que la démarche simiesque était caractéristique de la Vénus hottentote.
10 décembre 2011, 11:04   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Dites-nous Stéphane, vous qui connaissez la littérature française contemporaine mieux que la plupart d'entre nous, existe-t-il des oeuvres littéraires, des romans, des récits qui mettraient en scène des drames tels que celui que nous évoque Serge ? Des oeuvres littéraires qui diraient ce malaise que cause chez des français comme Serge la mutation en cours que nous nommons "Grand Remplacement" ? Si ces oeuvres n'existent pas encore, ne doit-on pas y voir un signe, celui, négatif, qui indique notre devoir de dissident de les produire. Les prochaines oeuvres littéraires qui travailleront ce thème ne seront-elles pas des oeuvres dissidentes au sens où l'on entendait ce terme antérieurement à la chute du Mur de Berlin, des oeuvres quasi-interdites, soit des oeuvres qu'il est urgent de composer ? Pour sûr, il n'est pas trop tard n'est-ce pas ?
10 décembre 2011, 11:05   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Je ne tiens pas spécialement non plus à l'adjectif mais il est évident que la démarche des conquérants présente des caractères spécifiques, que je ne saurais définir. En allait-il de même dans leur pays d'origine, Chère Cassandre, ou bien est-ce une invention récente ?
10 décembre 2011, 11:25   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Oh là là, comme vous y allez, Monsieur de la Marche ! Non, au risque de vous décevoir, je ne suis pas assez versé dans la littérature contemporaine pour pouvoir vous indiquer des titres de romans récents qui décriraient ce genre de choses. Je pense néanmoins que s'il en existait, et surtout qui fussent bons, nous en aurions eu écho d'une manière ou d'une autre. Le thème du Grand Remplacement (qu'il soit ou non reconnu comme tel) est la chasse gardée de la sociologie et des démographes, bref du discours conceptuel. Sans doute la littérature est-elle vouée, fût-ce malgré elle, à s'y consacrer, parce qu'elle n'a d'autre destin que celui d'être rattrapée par le réel dont elle se nourrit.

Mais sans doute des personnes plus au fait de ce qui se publie en ce moment pourraient-ils nous éclairer davantage ?
10 décembre 2011, 11:49   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
J'ai toujours connu en Algérie cette dégaine aux jeunes Algériens. Les pieds- noirs qui s'en moquaient beaucoup - et nombre d'Algériens aussi - en donnaient une explication qui me paraît valable. Selon eux, cette dégaine daterait de la découverte du cinéma américain, en particulier du western, dont très vite ont raffolé les Arabes qui se bousculaient dans les cinémas grands ou petits présents même dans les bleds reculés du temps de l'Algérie française. Ils ont vu dans le héros de western la quintessence de la virilité et se sont totalement identifiés à lui au point d'imiter avec application sa dégaine : trainement de pieds, fausse nonchalance, roulement d'épaules et j'en passe, identification renforcée par une tendance certaine chez nombre d'entre eux, à la mythomanie. Cette dégaine leur est restée et s'est transmise de génération en génération. On ne soulignera jamais assez, ce qu'Alexandre del Valle a été le seul à souligner à juste raison jusqu'à parler d' "islamoaméricanisme" à quel point la culture populaire américaine et la culture musulmane peuvent avoir de points communs : fierté, héros viril, loi du plus fort, forte croyance en Dieu., etc. Ce n'est pas pour rien que nos banlieues ont le regard tourné vers les États-Unis et que ceux-ci s'intéressent à elles.

Nous connaissions un jeune Algérien, au demeurant fort sympathique, du nom d'Elmeraoui, qui depuis l'âge de dix ans ne ratait jamais un western . Son allure de "gringo" était telle que tout le monde avait américanisé son nom et l'appelait "Elmer" ce dont, enchanté, il était néanmoins le premier à rire.
10 décembre 2011, 11:52   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Donc un rapprochement politique avec Paul-Marie Coûteaux est possible ?
10 décembre 2011, 12:03   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
« Des oeuvres littéraires qui diraient ce malaise que cause chez des Français comme Serge la mutation en cours que nous nommons "Grand Remplacement" ? »


Euhhh.... Loin ?
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 12:07   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il y a une œuvre littéraire qui rend compte de ce que décrit Serge, c’est celle du dessinateur Riad Sattouf qui, du fait de son extraction syro-bretonne, est immunisé contre l’accusation de racisme, et qui décrit dans La Vie secrète des jeunes (qui paraît en feuilleton dans Charlie Hebdo) la génération montante dans ses tics, ses parlures, ses exquises manières. Sattouf se documente apparemment en espionnant les conversations dans le métro et dans les cafés. Il y a une semaine ou deux, dans son strip, une demoiselle sensible décrivait une beuverie avec un jeune monsieur également sensible, suivie d’une étreinte au milieu du vomitus, ce détail étant interprété par la susdite comme une preuve irréfutable de passion et donc de romantisme. C’est vraiment très intéressant, et comme documentation, et comme propos d’auteur, l’impénétrable Sattouf ne prenant jamais position, ni sous forme textuelle, ni sous forme imagière.
10 décembre 2011, 12:43   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Oui, j'ai pensé à Loin en envoyant le message. Mais la question demeure: comment se fait-il qu'un phénomène que sous d'autres latitudes l'on nomme white flight et qui touche la France pour la première fois de son histoire en ce moment (ces dernières années) n'est-il pas le sujet littéraire premier comme, par exemple (ce n'est peut-être pas un très bon exemple mais il a le mérite de me traverser l'esprit au moment où je m'efforce de retenir cette idée, assez fuyante à vrai dire) dans Grapes of Wrath de Steinbeck quand l'Amérique connaissait une mutation et l'une de plus graves crises sociales de son histoire ? Pourquoi la littérature française semble-t-elle ne se faire l'écho de rien de ce qui advient ? La page écrite par Serge pourrait être la première d'un roman que personne, semble-t-il, ne se décide à écrire, si ce n'est vous, cher Camus, mais je veux parler d'auteurs qui ne sont pas Renaud Camus, qui seraient de "petits auteurs", des auteurs d'un premier roman. Le prix Goncourt, au lieu de nous parler de cela, s'étend sur les "crimes de la colonisation". Nous vivons je crois dans la dimension X, ou bien sommes-nous tous des fous ? Serge est-il fou ?
Je trouve l'exemple des "Raisins de la Colère" fort pertinent.

Le problème me semble être le suivant : les écrivains français ne sont pas intéressés par la classe moyenne, ou, plutôt, ils adorent critiquer la partie de cette classe, réputée franchouillarde, qui va des ouvriers qualifiés et des secrétaires aux cadres moyens.

Les écrivains français ne sont intéressés que par les marginaux ou alors les bobos.

Renaud Camus est un des seuls à penser la France globalement (le personnage de la bonne dans "Théâtre ce soir" est des plus intéressants).
10 décembre 2011, 13:58   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
N'est-ce pas la crainte de se voir refusé par les éditeurs, calomnié par les critiques littéraires et finalement, si le roman a franchi miraculeusement ces deux étapes, conspué par le public ?
10 décembre 2011, 13:59   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Les Amis du Désastre sont manifestement caricaturables, ils sont comiques (même si le comique institutionnel, celui des médias se garde bien de les prendre pour cible). La France attend son Dickens qui assassinerait, par exemple, la militante de SOS Racisme type, qui mettrait en situation de confrontation, d'évitement, etc. le "héros" de la page de Serge supra avec la militante d'assoce type. Il y a toute une féroce littérature comique, totalement décomplexée, qui devrait exister et qui n'existe pas. Chatterton mentionne un dessinateur de bandes dessinées, a-t-il le retentissement d'un Lauzier à une autre époque ? ou de la Brétécher des années 70 ? Que fait Brétécher aujourd'hui ? Pourrait-elle appliquer aux "d'jeuns" des banlieues le même mordant qu'à "la maman d'Agrippine" il y a trente ou quarante ans ? Un tel traitement est-il déjà défendu qui viserait le néo-peuple rédempteur de la classe de Mai 68 ?
10 décembre 2011, 14:01   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Alors si c'est ça, nous sommes indubitablement déjà dans une sorte d'ère soviétique de la France d'après.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 14:05   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Didier, je ne pense pas que ce soit cela.

Après tout, le phénomène de dénigrer tout ce qui est français est visible dès les années soixante, rien n'est bon pour les écrivains dans la classe moyenne, considérez cela.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 14:15   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2011, 14:15   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Pourquoi un Patrick Rambaud (très bon auteur de farces) n'a-t-il pas écrit un pastiche mordant dont le personnage principal serait, par exemple, un Julien Dray. Julien Dray est un personnage à la Daumier, à la Dickens, et personne ne se le paye dans la production littéraire (il existe bien les Guignols de l'Info, mais c'est du spectacle, pas de la littérature). Je suis tombé dernièrement sur une bande dessinée tout entière consacrée aux faits et gestes de Villepin au Quai d'Orsay. C'est pas mal. Mais ça n'est pas un livre. La littérature française est fantômatique. Elle a totalement abdiqué son rôle. Il y a plusieurs causes à cela, et la mort progressive de tous les talents littéraires n'en est pas la moindre, mais plus profondément, posons la question: existe-t-il à ce niveau, existe-t-il déjà un pacte d'auto-censure à l'application duquel veilleraient Télérama, le Nouvel-Obs, etc. ?
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 14:17   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2011, 14:25   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Auto-censure ? Oui, j'en suis persuadé; mais il y a aussi, plus prosaiquement peut-être, que peu d'auteurs sont capables (ou peuvent se permettre) de travailler sans espoir que leurs livres soient lus, donc vendus. Tout romancier qui aspire à vivre de sa plume doit plus ou moins consciemment chercher le "bon filon".
10 décembre 2011, 14:28   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Si ce que vous avancez est vrai, cher Olivier, la République des lettres est peuplée de pleutres. On s'en doutait bien un peu remarquez, mais tout de même, pas à ce degré, pas au degré ou elle apparaît régie par les mêmes règles que la télévision.
Mais la raison plus profonde n'est-elle pas que les intellectuels français sont de gauche, tout simplement ?
10 décembre 2011, 14:33   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Pierre Jourde et Eric Zemmour n'ont-ils pas toutefois mis un pied dans ce champ miné ? (Je n'ai pas lu leurs romans, aussi je pose la question.)
Oui, je pensais moi aussi à Pierre Jourde, et son Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu. Mais j'avoue que je ne l'ai pas lu, et ne sais ce que ça vaut (ni même si cela cadre exactement avec l'interrogation de Francis Marche).

Muray a produit des textes qui, s'ils ne relèvent pas à proprement parler du genre roman, évoquent néanmoins ces questions sous un angle littéraire.
Considérez Jonquet, mort trop tôt.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 14:48   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2011, 14:48   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Dans l'époque moderne et contemporaine, rares sont les régimes qui soient parvenus à bannir, à empêcher, à rendre impossible la satire sociale en littérature, l'Union soviétique n'y était pas parvenue, la Chine communiste y était parvenue mais la littérature chinoise dissidente ne cessa jamais de faire florès hors de ses frontières. Doit-on considérer que le régime idéologique installé en France, celui que contrôlent la LICRA, le MRAP, SOS Racisme, la Halde et tous les appareils d'encadrement de la pensée émargeant aux fonds publics y est parvenu ? Dans l'affirmative, l'heure est grave.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 14:50   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 décembre 2011, 14:53   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Oui, Jonquet également, peut-être le plus percutant; mais du point de vue exprimé par Francis, je pense que tous ces romans sont plutôt consensuels.
10 décembre 2011, 15:08   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Peut-être que le succès de Houellebecq vient-il de ce qu'il soit un des seuls à traiter du sujet?
On pourrait aussi élargir la question au cinéma. Je vois un ou deux films qui effleurent ces problèmes : par ex. "Chaos" et aussi "Le plus beau métier du monde" de Lauzier. Celui-ci y dépeint la vie d'un "prof" et y met en scène la nouvelle sociabilité de façon très réaliste. Le comique permettant jusqu'à un certain point de déjouer les foudres...
Je crois qu'un Lauzier manque terriblement ; il décrivait les Amis du Désastre dans leur version des années 80. D'ailleurs ses BD gardent leur actualité, sa critique du communisme, des psy, des "artistes" engagés, des cadres, du show biz, constituant quand même une galerie de personnages toujours en action.
10 décembre 2011, 15:50   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
On oublie Millet !
10 décembre 2011, 16:42   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Message supprimé
10 décembre 2011, 17:16   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Il est pour moi étrange que certains semblent redouter davantage l'américanisation de la France que son islamisation. Ces gens ne comprennent pas que celle-ci favorise celle-là. Plus la jeunesse musulmane sera nombreuse plus l'américanisation du pays s'accélèrera. En effet, même si l'Amérique reste à ses yeux le Grand Satan, cette jeunesse n'en n'est pas moins fascinée par la culture - ou sous-culture- des U.S.A alors qu'elle ne se sent concernée en rien par la culture française, savante ou populaire, laquelle n'existe tout simplement pas pour elle, pas plus d'ailleurs, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, la culture arabe qui l'indiffère au moins autant, exception faite des simagrées religieuses.
10 décembre 2011, 18:56   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Les choses ne sont peut-être pas si simples que cela dans les relations entre culture américaine et culture musulmane. Les traits de la culture américaines qui trouvent un écho favorable chez les "jeunes de cité" en France sont avant tout ceux de la "culture" mainstream (cette mélasse mondialisée qui plaît à tout le monde (surtout les moins cultivés) et qui a pour seul but de faire l'argent ; c'est-à-dire, en fait, l'opposé de la véritable culture) ainsi que ceux du "gangsta rap", cette culture du ghetto noir américain qui associe bling-bling, virilité exacerbée, mauvais goût, argent facile et autres traits de la culture mafieuse.
Mais à part une certaine bigoterie (qui débouche sur du puritanisme), la tendance excessive à la violence et le nationalisme très prononcé, les valeurs américaines civilisationnelles (liberté d'expression, liberté d'entreprendre, Etat peu interventionniste, primauté de l'individu sur le collectif) n'ont rien à voir avec celles de l'islam où, au contraire, l'individu est toujours dépendant de la communauté et où la liberté n'existe pas. La société américaine est fondamentalement une société d'épanouissement de l'individu dans laquelle les processus (démocratie, pluralisme, libre concurrence) ont pour but de favoriser l'expression des idées, la création des richesses (matérielles et intellectuelles), l'innovation. Les sociétés musulmanes, au contraire, sont complètement sclérosées sous le poids de la religion, et il n'y a ni liberté d'expression, ni création intellectuelle, ni épanouissement de l'individu. C'est sans doute pour cela que les Etats-Unis font figure de "Grand Satan" aux yeux des pays arabes, car ils symbolisent la liberté auxquelles les musulmans aspirent sans jamais être capables de la mettre en place concrètement. C'est ce tiraillement entre deux états contradictoires qui explique la frustration constante des musulmans et l'agressivité de certains envers les occidentaux, tout comme cela explique qu'ils chassent les dictateurs pour voter ensuite pour les islamistes : à chaque fois, tiraillement entre désir humain de liberté et servitude volontaire engendrée par la religion.

Je ne pense pas, cependant, que c'est par la jeunesse musulmane que l'américanisation de l'Europe progressera. Si les classes populaires autochtones les plus basses appellent leurs enfants Kevin ou Cindy, c'est à cause des séries télévisées américaines, et pas à cause des "jeunes de cité" — jeunes qui, plus tard, appelleront sans doutes leurs enfants Mohammed ou Khadidja, signes d'une culture musulmane qui résiste tout de même mieux à l'américanisation ou à l'assimilation républicaine que n'est capable de résister une culture française sans cesse plus affaiblie.
Francis parle d’or en déplorant que les amis du désastre n’aient pas trouvé leur moderne Dickens ou leur moderne Daumier. Ce qui nous console un peu, c’est que Dickens parle très bien d’eux par anticipation. Ainsi il donne avec le personnage de Mrs Jellyby, dans Bleak House, le portrait craché d'un bien-pensante tiers-mondiste (mais pas encore remplaciste !).
10 décembre 2011, 19:29   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Un texte qui ne manque pas d'intérêt sur le sujet ici.
10 décembre 2011, 19:29   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Ce que je voulais dire c'est que mon texte aux personnages passablement farfelus n'avait absolument rien d'un texte relevant du genre "littérature militante". En lui adressant ce reproche sous prétexte que les aventures du héros se déployaient dans un réel radicalement différent de ce qu'elle croyait en savoir , c'était plutôt son militantisme, à elle, que l'éditrice manifestait ! Et je crois que cet état d'esprit n'a dû faire qu'empirer dans l'édition.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 22:33   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Citation
Marcel Meyer
Un texte qui ne manque pas d'intérêt sur le sujet ici.
Lecture fascinante, merci ! J'avais toujours senti l'excellence de la racaille à surmonter tous les rapports de force, mais jamais je ne l'avais vue exprimée et détaillée de manière aussi claire.
10 décembre 2011, 22:52   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
"Page malveillante" : qu'est-ce à dire ?
Utilisateur anonyme
10 décembre 2011, 23:01   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Très étrange ! J'ai pu accéder au site et lire l'article sans que le message s'affiche, mais ça n'est semble-t-il plus possible.
10 décembre 2011, 23:05   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Ne pourrait-on faire l'hypothèse que la "culture des cités" est un nouvel objet, qui métisse des bribes de culture musulmane avec des bribes de culture étatsunienne (et sans doute d'autres bribes, de culture française cette fois...). Ces temps-ci, chaque fois que j'allume la TV, je tombe sur une série américaine, donc sur du sang, de la violence ; tel flic se met à torturer un méchant pour lui faire avouer quelque chose ; telle bagarre se passe avec des techniques de combat style boxe thaï ; et ainsi de suite... On ne voit même plus cette violence ; je l'ai réalisé car mon amie vient d'un autre continent, et nous n'arrivions pas à trouver des films "normaux", qui puissent lui convenir, en première partie de soirée.
Petit fait amusant : des copines "beurettes" disent qu'elles aiment particulièrement les films de Bollywood, parce que là, au moins, on voit de la danse, des jolies couleurs, du chant, autre chose en gros que des coups de kalachnikov et des kidnappings ou des viols...
10 décembre 2011, 23:14   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
C'est très certainement une attaque dans le même genre que celle dont est victime F.de Souche...
10 décembre 2011, 23:43   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Evidemment, ce n'est pas l'esprit d'une civilisation que la masse de ceux qui lui sont étrangers imitent mais ses aspects les plus voyants. Et ce sont bien les aspects les plus voyants de la culture populaire américaine qui fascinent les jeunes musulmans. Ils les imitent plus servilement que nous et si notre jeunesse les imite à son tour ce n'est pas avant tout par fascination de l'Amérique mais d'abord par snobisme de l'Autre au carré, à savoir l'Africain musulman, mis à la mode par les médias et la propagande. D'ailleurs on pourrait comprendre que la jeunesse "de souche" que l'on a déculturée et qui se veut sans racines s'abreuve de culture américaine, mais on le comprend moins de la jeunesse arabe qui tout en revendiquant haut et fort fort ses racines et son identité ne s'inspire jamais de celles-ci dans ses productions "artistiques". Où sont les genres et les styles issus des musiques traditionnelles africaines, maghrèbines en particulier ? Et s'ils existent quel est leur public ? Je doute qu'il soit très nombreux. Certes, ils n'ont ni l'individualisme ni le goût d'entreprendre des Américains, mais dans la mesure où pour eux la seule liberté qui vaille est la liberté religieuse, ils admirent l'Amérique de la garantir bien mieux, selon eux, que ne le fait la France. De plus l'Amérique est un pays très religieux et fier de lui, caractéristiques dans lesquelles se reconnaissent les musulmans. Enfin le culte protestant du dollar, à savoir de l'argent, n'est en rien incompatible avec l'islam, bien au contraire !
10 décembre 2011, 23:49   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Je n'ai pas lu Jourde, Jonquet ou Zemmour, mais il me semble que leurs trois ouvrages relèvent du "roman à thèse" genre qui, dans sa version actuelle, donne rarement de bons livres d'un point de vue littéraire. J'avais feuilleté Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Jonquet, et cela m'a paru assez platement écrit, pour tout dire de la littérature de gare.

Citation
Jean-Marc
Le problème me semble être le suivant : les écrivains français ne sont pas intéressés par la classe moyenne, ou, plutôt, ils adorent critiquer la partie de cette classe, réputée franchouillarde, qui va des ouvriers qualifiés et des secrétaires aux cadres moyens.

Les écrivains français ne sont intéressés que par les marginaux ou alors les bobos.

Je suis tout à fait d'accord avec vous, et je pense que cela permet de donner un bon élément de réponse à l'interrogation de Francis Marche (Comment se fait-il qu'un phénomène que sous d'autres latitudes l'on nomme white flight et qui touche la France pour la première fois de son histoire en ce moment (ces dernières années) n'est-il pas le sujet littéraire premier comme, par exemple [...] dans Grapes of Wrath de Steinbeck quand l'Amérique connaissait une mutation et l'une de plus graves crises sociales de son histoire ?). Les écrivains sont bien souvent des bobos, et cette classe socio-culturelle vit à l'écart du reste de la société (qu'il s'agisse des classes moyennes autochtones ou des immigrés) car elle en a les moyens, par exemple en habitant dans des logements cossus à l'écart des "zones sensibles", ou en dérogeant à la carte scolaire pour mettre ses enfants dans les meilleures écoles. Les bobos fuient la diversité et compensent, pour se donner bonne conscience, en militant pour les sans-papiers ou en décrétant que l'immigration est une richesse mais pour rien au monde ils ne voudraient côtoyer les immigrés et, de fait, n'ont pas à le faire, pas plus qu'ils ne côtoient les classes populaires autochtones.
Exemple tout simple : sortez du Forum des Halles à Paris, et vous verrez une population très "diversifiée", composée pour majorité de "jeunes de cités", à sweat-shirt, baskets et capuches. Allez ensuite au Centre Pompidou, à cinq minutes de là : surprise, une immense majorité de bobos. J'étais récemment à la rétrospective Béla Tarr à Beaubourg, il n'y avait pas un seul Noir parmi une salle de cent à deux cents personnes ! Eh oui, ce milieu n'est pas touché par le Grand Remplacement, alors il fait semblant de ne pas le voir, même s'il a lieu tout à côté…

Citation
Olivier Lequeux
N'est-ce pas la crainte de se voir refusé par les éditeurs, calomnié par les critiques littéraires et finalement, si le roman a franchi miraculeusement ces deux étapes, conspué par le public ?

Le succès continu des diverses rééditions du Camp des Saints depuis plus de trente ans montre qu'il existe un public réceptif à ces thèses...
Utilisateur anonyme
11 décembre 2011, 00:35   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Citation
Marcel Meyer
C'est très certainement une attaque dans le même genre que celle dont est victime F.de Souche...
Je le crois aussi. Je serais d'ailleurs moi-même très fâché si j'étais une racaille et que quelqu'un s'avisait d'exposer au grand jour les mensonges de ma virilité d'une façon aussi indéniable. Voici toutefois une manière d'accéder à l'article qui ne pose aucun problème de sécurité : aller sur [www.zend2.com] et y entrer l'adresse suivante : www.ilikeyourstyle.net/2011/12/04/face-a-la-racaille/
11 décembre 2011, 01:33   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
L'explication de Félix pourrait bien être la bonne. Quand on voit un Emmanuel Carrère écrire un livre sur un activiste russe, on a envie d'en dire "ça permet de ne pas parler de l'essentiel, des plans sociaux, de la crise, etc.." comme le font les gauchistes sur d'autres sujets. Et toujours personne, pas un bobo du sérail pour risquer le bout du petit orteil dans le bain du réel français par une oeuvre d'ambition littéraire, c'est à dire à conclusion ouverte, à thèses paradoxales, à interrogation, comme seule la littérature libre peut en produire, et non un pamphlet ou une démonstration ou un plaidoyer (Zemmour, Jourde, etc.). La ségrégation sociale (entre bobos et lumpen, ceux-là toujours aussi fascinés, obnubilés par celui-ci), l'insularité de la caste éditoriale, la pleutrerie générale de la république des lettres, conspirent sans doute pour produire ce point aveugle dans la littérature française qui ne voit rien, n'entend rien, ne dit rien du réel tel qu'il se vit.

Zola, Daudet, pour rester dans le domaine français, ou Kessel, pouvaient cela, c'était de bons auteurs, dont la prose, sans être particulièrement glorieuse, était solide, efficace, et totalement libre. Il est temps de s'y mettre. De toute façon, je suis convaincu qu'il y a là un créneau véritable, et qui pourrait même se révéler juteux.
11 décembre 2011, 10:24   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Well, why don't you ?
Utilisateur anonyme
11 décembre 2011, 10:45   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(L'occasion de pouvoir corriger Renaud Camus himself sur un détail de langue est rare, je m'y risque : l'espace avant le point d'interrogation est une habitude de la langue française que les anglophones n'utilisent absolument pas.)
11 décembre 2011, 10:55   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Je prends, à l'instant, connaissance avec le plus vif intérêt des réflexions qu'ont suscités mes brèves ruminations phocéennes. Il y aurait beaucoup plus à dire, évidemment.

Plusieurs remarques, d'abord, en complément du commentaire éclairant de Cassandre : le qualificatif de "simiesque", malvenu, peut-être, pour décrire la démarche des "sensibles" en situation de prise de possession "virilement armée" de l'espace public, j'avoue que je ne saurais dire s'il s'est imposé à moi spontanément ou suite à la lecture du débat passionné provoqué ici par les pages de Cuvier sur la Vénus hottentote.

Nonobstant, je sais bien que l'argument ne satisfairait pas les aboyeurs patentés qui, dans les médias, définissent et imposent la ligne de flottaison langagière. La plupart d'entre vous avez, très opportunément, souvent noté que la sémantique d'une phrase ou d'un discours les intéressait infiniment moins que de saisir, au détour d'un adjectif isolé, d'une expression maladroite ou prétendue telle, honteusement extraits de leur contexte, matière à s'offusquer et comme le relent subreptice d'un racisme qui ne s'avoue pas. Procédé que j'apparenterais volontiers à une manière soviétique ou maoiste de traque du péché d'intention dissidente et capitaliste en prélude à un internement dans un quelconque camp de redressement par le travail assorti de l'endoctrinement idoine. Pourtant !
Pourtant, en l'occurrence, c'est bien la démarche de ces individus à cet instant précis et dans un contexte précis que qualifie "simiesque", non les individus eux-mêmes. Sauf à identifier, et d'une manière aussi radicale que définitive, l'individu à sa démarche. Quoi d'autre ? Le musulman à l'islam ? Le voleur au larcin ? On perçoit, les juristes perçoivent très vite le réductionnisme dangereux d'un essentialisme de cette nature. Nombre d'arguments opposés par Chatterton à JF Brunet procèdent, me semble-t-il, du même refus obstiné de céder à ces voraces métonymies.
J'ajoute que n'importe quel acteur, même médiocre, sollicité par les exigences de son métier serait, à l'occasion, susceptible de progresser sur scène d'une manière similaire sans que cela fasse de lui un singe. Cela dit, j'admets nolens volens la pertinence de l'argument de Francmoineau. Il est, à tout le moins, prudent.

J'ai, au vol, parmi vos réfexions, saisi celle-ci :

"Dites-nous Stéphane, vous qui connaissez la littérature française contemporaine mieux que la plupart d'entre nous, existe-t-il des oeuvres littéraires, des romans, des récits qui mettraient en scène des drames tels que celui que nous évoque Serge ? Des oeuvres littéraires qui diraient ce malaise que cause chez des français comme Serge la mutation en cours que nous nommons "Grand Remplacement" ? Si ces oeuvres n'existent pas encore, ne doit-on pas y voir un signe, celui, négatif, qui indique notre devoir de dissident de les produire. "

D'où la question que je vous pose : Abandonnant, provisoirement, Athènes pour Rome et le banquet pour l'action, que penseriez-vous d'un ouvrage collectif dans lequel, ceux qui parmi nous sont impatients d'en découdre à travers un écrit, aux quatre coins de France, décriraient avec leurs mots la dégradation, par endroits, spectaculaire, de la culture régionale ou locale, des sociabilités traditionnelles, du "climat social", entraînée par l'afflux d'une immigration pléthorique, désordonnée et agressive qui nous est imposée depuis les années 1970 ?
11 décembre 2011, 11:07   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Il y a déjà la revue, les Cahiers de l'In-nocence. Le deuxième numéro va entrer en préparation.
11 décembre 2011, 11:08   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Ah oui mais mon point d'interrogation, lui, était en français.

(merci de l'information)
11 décembre 2011, 11:11   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
« Le deuxième numéro va entrer en préparation. »

Quoi ?????!!!!!!!!
11 décembre 2011, 11:50   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Well... I do.
Utilisateur anonyme
11 décembre 2011, 11:55   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
11 décembre 2011, 12:21   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Rassurez-vous, Cher Président, pour une sortie en mai vous n'aurez pas grand-chose à faire avant début avril...
11 décembre 2011, 12:44   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Citation
Maxime
(L'occasion de pouvoir corriger Renaud Camus himself sur un détail de langue est rare, je m'y risque : l'espace avant le point d'interrogation est une habitude de la langue française que les anglophones n'utilisent absolument pas.)

Bien vu, il en va d'ailleurs de même pour les autres signes de ponctuation tels que le point d'interrogation, le point virgule, ou les deux points. Cette règle de ponctuation anglaise n'est que très rarement connue des francophones (y compris ceux maîtrisant l'anglais), tout comme la différence d'emploi des majuscules dans les titres d'œuvres (livres, films) entre le français et l'anglais...
y compris ceux maîtrisant l'anglais
11 décembre 2011, 19:38   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
"Ce qui n'empêche pas de mener par ailleurs un travail collectif.."

Je n'osais le suggérer.
11 décembre 2011, 20:00   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Francmoineau, on m'a parlé de correcteurs qui enlèvent systématiquement le pronom relatif dans ce genre d'expression (ceux qui maîtrisent devient ceux maîtrisant). Cela allège, paraît-il.


Well... I do.

Très, très bonne nouvelle.
11 décembre 2011, 20:04   Travaux manuels
Quoi ?????!!!!!!!!

Oui, ce numéro consistera à former un texte cohérent de trois cents cents pages à partir d'extraits du forum. Que du bonheur.
11 décembre 2011, 22:58   Re : Travaux manuels
Vous voulez parler de correcteurs... humains, M. Bily ? Je trouverais ça très intrusif de leur part. Maintenant, s'il s'agit de correcteurs automatiques, me semble que ça n'a guère d'importance, parce que pour confier son texte à ces machins, il ne faut pas être difficile. Pour ma part, je préfère me tromper tout seul. (En plus, c'est un peu comme l'usage d'une calculatrice, qui finit par vous ramollir le bulbe au point de ne plus savoir effectuer un calcul mental élémentaire.)
11 décembre 2011, 23:13   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Oui, humains...
Trop humains.
Utilisateur anonyme
12 décembre 2011, 06:49   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Vous pourriez lire " Ils sont votre épouvante " de Thierry Jonquet, ancien gauchiste devenu lucide sur les dangers de l'islam et sur l'effroyable monde qui est en train de naître dans les banlieues islamisées.

Désolé, je n'avais pas vu qu'un participant à ce forum avait déjà cité le roman de Jonquet.
Utilisateur anonyme
13 décembre 2011, 19:25   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Citation
Cassandre
Où sont les genres et les styles issus des musiques traditionnelles africaines, maghrèbines en particulier ? Et s'ils existent quel est leur public ? Je doute qu'il soit très nombreux. Certes, ils n'ont ni l'individualisme ni le goût d'entreprendre des Américains, mais dans la mesure où pour eux la seule liberté qui vaille est la liberté religieuse, ils admirent l'Amérique de la garantir bien mieux, selon eux, que ne le fait la France. De plus l'Amérique est un pays très religieux et fier de lui, caractéristiques dans lesquelles se reconnaissent les musulmans. Enfin le culte protestant du dollar, à savoir de l'argent, n'est en rien incompatible avec l'islam, bien au contraire !
Voici chère Cassandre quelques extraits d'un texte de Daniel Pipes , que vous connaissez sans doute , et qui explique pourquoi la musique Arabe est à ce point infirme .

[fr.danielpipes.org]


: " les fondamentalistes musulmans, qui nourrissent une méfiance permanente à l'égard de l'Occident, craignent que sa musique n'ait un effet insidieux sur les Musulmans. Lorsque Necmettin Erbakan était premier ministre de Turquie, en 1996 et 1997, il entrava les activités des ensembles de danse, des orchestres symphoniques et des autres organisations d'inspiration occidentale. Et il augmenta les aides à des groupes prônant des formes musicales traditionnelles.

La déclaration du Hizbullah révèle les raisons pour lesquelles les fondamentalistes se méfient de la musique occidentale: elle démoralise les Musulmans et les distrait des graves exigences de leur foi. Ahmad al-Qattan, un prêcheur palestinien vivant au Koweït, estime que la musique occidentale «suscite le plaisir et l'extase à la manière des drogues» et explique:
Je demande souvent aux gens: «Que ressentez-vous quand vous écoutez Michael Jackson, ou Beethoven, ou Mozart?»

Ils me répondent: «Oh, je sens mon cœur déchiré de l'intérieur.»
Je dis: «À ce point?»
Et ils me répondent: «Oui, par Dieu, à ce point. Soudain, je me sens voler. Un moment, je pleure, l'autre je ris, puis je dance, puis je me suicide.»
Notre Dieu, nous cherchons refuge auprès de toi, contre les chants et ses démons.
L'ayatollah Khomeiny avait des opinions identiques, comme il l'expliqua à une journaliste italienne:
Khomeiny: La musique émousse l'esprit car elle crée des sentiments de plaisir et d'extase, comme les drogues. Votre musique, je veux dire. D'ordinaire, votre musique n'exalte pas l'esprit, elle l'endort. Et elle détruit [sic] nos jeunes gens, qui en deviennent empoisonnés, et qui ne soucient plus alors de leur nation.
Oriana Fallaci: Même la musique de Bach, Beethoven, Verdi?
Khomeiny: Je ne connais pas ces noms. "

par aillieurs , il me semble que ( le gand remplacement ) ne soit pas absolument inéluctable ; et pour causes :

La consommation , l'identification avec la culture Américain , mais surtout , ce que chacun sait mais n'ose pas
en voir les ( conséquences ) : la mixité , mariages ou alliances , entre ( de souches et immigrés ) , déjà à partir de la 2 ème génération , de nombreux " métiss" ont vu le jour , et je connais à ce jour des enfants nés de la 3 ème génération .
Les caractères " typés" ont pratiquement disparus , et que dire dans 4 ou 5 générations , la réponse est chez les sociologues .
J'ai moi même commencé le déclin de GP ; voir mon email !
13 décembre 2011, 19:39   Re : Qu'es-tu, France, devenue ?
Je reviens sur les musiques occidentales et orientales. La musique occidentale est polyphonique, l'harmonie est la science des accords, pour cela la gamme est tempérée. Les musiques orientales sont monodiques, si l'on est plusieurs on joue à l'unisson, au maximum avec un bourdon. Ces musiques sont étrangères les unes aux autres, les bases de leurs langages sont différentes. Selon nos critères, des siècles nous séparent. C'est la première cause d'une incompréhension. Il en découle une expression des sentiments parfaitement hermétique et troublante.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter