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Progrès de la civilité
Envoyé par Ostinato
| 16 décembre 2011, 13:40 Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
16 décembre 2011, 14:40
Re : Progrès de la civilité
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| 07 janvier 2012, 23:15 Re : Progrès de la civilité |
| 11 janvier 2012, 21:29 Re : Progrès de la civilité |
[www.laprovence.com]
A la télévision il a été particulièrement mentionné que ce collège avait dans son projet éducatif l'existence en son sein de la diversité. Plusieurs parents effrayés ne semblaient pas convaincus et affirmaient vouloir rechercher un autre établissement...
A la télévision il a été particulièrement mentionné que ce collège avait dans son projet éducatif l'existence en son sein de la diversité. Plusieurs parents effrayés ne semblaient pas convaincus et affirmaient vouloir rechercher un autre établissement...
| 11 janvier 2012, 23:10 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 00:45 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 04:10 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 12:09 Re : Progrès de la civilité |
C'est un trafic en Europe notamment depuis la guerre en Yougoslavie, des miliciens ont gardé les armes et font de la revente.
En outre les utilisateurs mutualisent l'armement. Celui-ci est mis dans une cache et les membres du réseau de la bande l'utilisent en cas d'action.
En ce qui concerne l'agresseur son origine paraît évidente ayant prononcé l’insulte que je ne connaissais pas "Nique tes morts" (la Provence aujourd'hui).
[www.laprovence.com]
Cette insulte figure dans un "lyric" de rap des quartiers nord destiné à intimider la police et à exprimer la fureur face aux interventions effectuées et programmées dans chaque cité trop sensible, avec des jeux de mots tels que celui-ci "Fais 13 attention" plutôt glaçant. A découvrir ...
[www.gugalyrics.com]
En outre les utilisateurs mutualisent l'armement. Celui-ci est mis dans une cache et les membres du réseau de la bande l'utilisent en cas d'action.
En ce qui concerne l'agresseur son origine paraît évidente ayant prononcé l’insulte que je ne connaissais pas "Nique tes morts" (la Provence aujourd'hui).
[www.laprovence.com]
Cette insulte figure dans un "lyric" de rap des quartiers nord destiné à intimider la police et à exprimer la fureur face aux interventions effectuées et programmées dans chaque cité trop sensible, avec des jeux de mots tels que celui-ci "Fais 13 attention" plutôt glaçant. A découvrir ...
[www.gugalyrics.com]
| 12 janvier 2012, 13:24 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 13:31 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 14:07 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 15:24 Re : Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
12 janvier 2012, 18:05
Re : Progrès de la civilité
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"Nique ta mère", "Nique tes morts" vieilles insultes maghrébines, nos cités n’ont rien inventé, qui déclarent infliger (Je nique…) l’affront suprême ou enjoignent (Va niquer…) de commettre l’action la plus impie : Souiller de la façon la plus infamante, "niquer" (l’islam et le sexe, histoire d’une longue maladie), ce que l’on a de plus sacré : la mère, les morts. Que le peuple de nos cités ait inscrit ces ignobles slogans sur ses étendards révèle assez de quelle fange son âme est pétrie. Que nous ayons toléré, et même applaudi, ce crachat à notre face, ..... hélas!
| 12 janvier 2012, 18:55 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 21:20 Re : Progrès de la civilité |
Chère Ostinato, chers autres,
Vous avez évoqué une analogie entre les Pamphlets de Céline et le rap. Voyez-vous, entre les deux types d'expression haineuse, une différence (morale, esthétique, politique, ontologique) ? (Ma question est absolument candide, car je m'intéresse aux Pamphlets et à la poétique de Céline pour un travail en cours).
Vous avez évoqué une analogie entre les Pamphlets de Céline et le rap. Voyez-vous, entre les deux types d'expression haineuse, une différence (morale, esthétique, politique, ontologique) ? (Ma question est absolument candide, car je m'intéresse aux Pamphlets et à la poétique de Céline pour un travail en cours).
| 12 janvier 2012, 21:35 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 21:39 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:08 Re : Progrès de la civilité |
« L'imagination matérialiste nous condamne à l'infini dans la destruction, la philosophie matérialiste, la poésie matérialiste nous mènent au suicide par la matière, dans la matière. Tous ces acharnements prosaïques ne sont qu'autant de trucs de la matière pour nous dissoudre, nous rattraper. Les hommes épris de matière sont maudits. Lorsque l'homme divinise la matière il se tue. »
On l'imagine aisément au volant d'une « grosse berline » avec la « chaîne en or » autour du cou...
On l'imagine aisément au volant d'une « grosse berline » avec la « chaîne en or » autour du cou...
| 12 janvier 2012, 22:37 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:42 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:44 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:45 Re : Progrès de la civilité |
Non, à mon avis, rien à voir entre le Céline des pamphlets et le rap. Rien de bon dans le rap, c'est de l'ordure à jeter. Pour Céline, c'est plus compliqué. Dans Bagatelles il y a un argument de ballet superbe qui traverse ce délire verbal injurieux, blasphématoire, tellement excessif qu'on se demande si l'ivresse de la déraison ne l'emporte pas sur la haine. La question est difficile à trancher.
| 12 janvier 2012, 22:46 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:49 Re : Progrès de la civilité |
Je ne connais rien au rap, Dieu m'en préserve. Mais on trouve chez Céline, dans sa métaphysique poétique tout au moins, le même souci du direct, du "sans chichi", du fleur-de-peau, de l'intensité, etc. que dans la métaphysique du rap (quelque chose comme le désir de l'authentique à travers le parlécrit).
| 12 janvier 2012, 22:57 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 22:58 Re : Progrès de la civilité |
| 12 janvier 2012, 23:56 Re : Progrès de la civilité |
Non, je ne serai jamais Chrétien!
11 jan 2012 par Arnold Lagémi
Je ne serai jamais Chrétien, parce que je ne crois pas dans l’amour qu’ils disent avoir pour les hommes. Ils en parlent trop pour que ce soit vrai. Ils sont trop orgueilleux pour aimer. Un détail. Je me suis souvent demandé s’ils apprenaient à marcher, tant leur démarche paraissait calculée, visait à s’imposer par un pas lourd et majestueux. D’ailleurs, cette démarche m’était devenue tellement insupportable que, de concert, avec un copain de classe, nous attendîmes qu’un père aille aux toilettes pour lui ravir sa soutane suspendue au porte manteau. Le spectacle de cette démarche affolée, à la recherche de la soutane, qui tranchait tant avec la superbe habituelle, fut un des fou rires mémorables de mon adolescence. La Rome de César, n’est pas morte. C’est l’Eglise qui a pris sa place.
Je ne serai jamais Chrétien, parce qu’en 6ème le crucifix immense me faisait peur. J’avais souvent mal au ventre à cette époque. Le diable fait peur, mais Lui aussi.
Ils n’avaient pas besoin de moi, alors qu’ils étaient devenus le centre et la périphérie de ma vie. J’eus envie d’être Juif, pour la première fois
Je ne serai jamais Chrétien parce que j’ai senti que « l’humiliation glorieuse » qui m’était imposée par la remise de ce livre qui disait que l’avenir du Judaïsme était la Croix, n’accordait aucune considération pour ce que j’étais et dont je me savais porteur, même si cela ne voulait pas dire grand-chose. Le pire est que cette humiliation n’était même pas voulue. Elle allait de soi. Scandaleux !
Il est vraiment dommage de constater que ces guerres continuent, en tout cas.
Je ne sais pas ce que vous appelez haine avec tant de facilités, haine par ci, haine par là. Vous, vous dîtes haine, les autres le disent à votre encontre et ça ne s'arrête jamais. Vous discutez sur ce qu'il convient ou non, de manière comme ça ou comme ci, de nommer haine etc....
Pourtant que voulez-vous? si nous en étions déjà aux sages parfaits ça se saurait, et parfois l'homme a des raisons (pas bonnes certes) mais des raisons à lui de devenir abject ou comme vous dîtes haineux.
L'Islam ou le manque de culture est un sujet un peu plus important et sur lequel au moins des certitudes peuvent être avancées sans tomber dans tous ces cas de conscience à la "moi je ne suis pas haineux mais l'autre, lui, il l'est".
Mais je ne sais pas grand chose, et je dis ça à mon petit niveau d'apprentie qui n'est peut-être pas non plus si "haineux" ou mauvais.
11 jan 2012 par Arnold Lagémi
Je ne serai jamais Chrétien, parce que je ne crois pas dans l’amour qu’ils disent avoir pour les hommes. Ils en parlent trop pour que ce soit vrai. Ils sont trop orgueilleux pour aimer. Un détail. Je me suis souvent demandé s’ils apprenaient à marcher, tant leur démarche paraissait calculée, visait à s’imposer par un pas lourd et majestueux. D’ailleurs, cette démarche m’était devenue tellement insupportable que, de concert, avec un copain de classe, nous attendîmes qu’un père aille aux toilettes pour lui ravir sa soutane suspendue au porte manteau. Le spectacle de cette démarche affolée, à la recherche de la soutane, qui tranchait tant avec la superbe habituelle, fut un des fou rires mémorables de mon adolescence. La Rome de César, n’est pas morte. C’est l’Eglise qui a pris sa place.
Je ne serai jamais Chrétien, parce qu’en 6ème le crucifix immense me faisait peur. J’avais souvent mal au ventre à cette époque. Le diable fait peur, mais Lui aussi.
Ils n’avaient pas besoin de moi, alors qu’ils étaient devenus le centre et la périphérie de ma vie. J’eus envie d’être Juif, pour la première fois
Je ne serai jamais Chrétien parce que j’ai senti que « l’humiliation glorieuse » qui m’était imposée par la remise de ce livre qui disait que l’avenir du Judaïsme était la Croix, n’accordait aucune considération pour ce que j’étais et dont je me savais porteur, même si cela ne voulait pas dire grand-chose. Le pire est que cette humiliation n’était même pas voulue. Elle allait de soi. Scandaleux !
Il est vraiment dommage de constater que ces guerres continuent, en tout cas.
Je ne sais pas ce que vous appelez haine avec tant de facilités, haine par ci, haine par là. Vous, vous dîtes haine, les autres le disent à votre encontre et ça ne s'arrête jamais. Vous discutez sur ce qu'il convient ou non, de manière comme ça ou comme ci, de nommer haine etc....
Pourtant que voulez-vous? si nous en étions déjà aux sages parfaits ça se saurait, et parfois l'homme a des raisons (pas bonnes certes) mais des raisons à lui de devenir abject ou comme vous dîtes haineux.
L'Islam ou le manque de culture est un sujet un peu plus important et sur lequel au moins des certitudes peuvent être avancées sans tomber dans tous ces cas de conscience à la "moi je ne suis pas haineux mais l'autre, lui, il l'est".
Mais je ne sais pas grand chose, et je dis ça à mon petit niveau d'apprentie qui n'est peut-être pas non plus si "haineux" ou mauvais.
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Utilisateur anonyme
13 janvier 2012, 00:12
Re : Progrès de la civilité
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En 1988, âgé de huit ans et passant l'été dans un centre aéré des faubourgs de Lille, je fus profondément choqué d'entendre, dans la bouche des enfants arabes âgés de 6 à 14 ans qui peuplaient ces parages-là, l'insulte suivante proférée cinquante fois par jour : Mange tes morts !
Huit ans — l'âge où je suis devenu réac.
Huit ans — l'âge où je suis devenu réac.
| 13 janvier 2012, 00:16 Re : Progrès de la civilité |
Ben, si dans le texte cité ce n'est pas de la haine, si chez Céline la haine ne déborde pas de la fleur de peau, je ne comprends rien à ce que je lis. Et je ne pense pas être capable de ce niveau de haine. Peut-être une faiblesse psychologique ou une éducation dont elle était absente.
| 13 janvier 2012, 00:26 Re : Progrès de la civilité |
Je n'ai pas dit que Céline n'avait pas eu de la haine, mais pas seulement. Maintenant savoir si "elle déborde à la fleur de la peau ou ailleurs, je ne saurais entrer dans ces débats, qui je le répète, ne me semble pas aussi urgent que bons nombre de points dont les français perdent chaque jour un plus la notion.
Maintenant si le débat est Céline a fauté de manière grave à cause du moment où il s'est permis ce qu'il s'est permis, c'est une évidence qui baigne dans le politiquement correct.
Et comme je viens de me faire renvoyer d'un travail aujourd'hui parce que quand une femme m'a parlé du "petit algérien qui encore etc...." j'ai répondu "le politiquement correct me fait ...", je ne suis pas d'humeur a entendre ce type de discours.
Maintenant si le débat est Céline a fauté de manière grave à cause du moment où il s'est permis ce qu'il s'est permis, c'est une évidence qui baigne dans le politiquement correct.
Et comme je viens de me faire renvoyer d'un travail aujourd'hui parce que quand une femme m'a parlé du "petit algérien qui encore etc...." j'ai répondu "le politiquement correct me fait ...", je ne suis pas d'humeur a entendre ce type de discours.
| 13 janvier 2012, 00:28 Re : Progrès de la civilité |
"Albert Zbinden : "Disons le mot, vous avez été antisémite."
L.F. Céline : "Exactement. Dans la mesure où je supposais que les sémites nous poussaient dans la guerre. Sans ça je n'ai évidemment rien - je ne me trouve nulle part en conflit avec les sémites ; il n'y a pas de raison. Mais autant qu'ils constituaient une secte, comme les Templiers, ou les Jansénistes, j'étais aussi formel que Louis XIV. Il avait des raisons pour révoquer l'édit de Nantes, et Louis XV pour chasser les Jésuites... Alors voilà, n'est-ce pas : je me suis pris pour Louis XV ou pour Louis XIV, c'est évidemment une erreur profonde. Alors que je n'avais qu'à rester ce que je suis et tout simplement me taire. Là j'ai péché par orgueil, je l'avoue, par vanité, par bêtise. Je n'avais qu'à me taire... Ce sont des problèmes qui me dépassaient beaucoup. Je suis né à l'époque où on parlait encore de l'affaire Dreyfus. Tout ça c'est une vraie bêtise dont je fais les frais."
Entretien avec Albert Zbinden, 1957
L.F. Céline : "Exactement. Dans la mesure où je supposais que les sémites nous poussaient dans la guerre. Sans ça je n'ai évidemment rien - je ne me trouve nulle part en conflit avec les sémites ; il n'y a pas de raison. Mais autant qu'ils constituaient une secte, comme les Templiers, ou les Jansénistes, j'étais aussi formel que Louis XIV. Il avait des raisons pour révoquer l'édit de Nantes, et Louis XV pour chasser les Jésuites... Alors voilà, n'est-ce pas : je me suis pris pour Louis XV ou pour Louis XIV, c'est évidemment une erreur profonde. Alors que je n'avais qu'à rester ce que je suis et tout simplement me taire. Là j'ai péché par orgueil, je l'avoue, par vanité, par bêtise. Je n'avais qu'à me taire... Ce sont des problèmes qui me dépassaient beaucoup. Je suis né à l'époque où on parlait encore de l'affaire Dreyfus. Tout ça c'est une vraie bêtise dont je fais les frais."
Entretien avec Albert Zbinden, 1957
| 13 janvier 2012, 00:29 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 00:31 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 00:53 Re : Progrès de la civilité |
Maintenant il ne faudrait remplir ce site que de propos jugés urgents (par qui ?) sinon tout ne serait qu'oubli de "la cause". Drôle d'idée, à mon avis. Mais j'ai peut-être mal compris.
En ce qui concerne les propos de Céline sur sa malheureuse erreur, il est utile de considérer que c'est sa version.
En ce qui concerne les propos de Céline sur sa malheureuse erreur, il est utile de considérer que c'est sa version.
| 13 janvier 2012, 11:25 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 11:36 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 11:38 Re : Progrès de la civilité |
C'est le signe que Maria a dû avoir une terrible journée. On est humain, Francmoineau. Et puis la méchante parlure qui règne dans tous les milieux professionnels en France est contagieuse, elle parle seule et vous en faites les frais. Impossible de vivre en société et de s'en préserver désormais, à moins de quitter le monde francophone tout à fait, comme certains écrivains (Yourcenar, etc.) ou d'obtenir un poste de secrétaire d'ambassade ou de consulat en Patagonie ou à Civitavecchia.
| 13 janvier 2012, 12:40 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 18:02 Re : Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
13 janvier 2012, 18:56
Re : Progrès de la civilité
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| 13 janvier 2012, 19:03 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 19:54 Re : Progrès de la civilité |
« Le juif avait passé par là, l'âme était froide. »
Chère Ostinato, pour ma part il n'y a pas d'"erreur" qui tienne, et la sorte de justification que produit Céline ne tient pas au regard des invectives. Je viens de relire quelques pages de L’École des cadavres, aucun doute, c'est du Céline tout craché. Doué pour la haine.
Les petits rappeurs brenneux sont des haineux au très petit pied, en comparaison, et en principe ne sont pas doués. Enfin, pour ce que je connais du rap...
Chère Ostinato, pour ma part il n'y a pas d'"erreur" qui tienne, et la sorte de justification que produit Céline ne tient pas au regard des invectives. Je viens de relire quelques pages de L’École des cadavres, aucun doute, c'est du Céline tout craché. Doué pour la haine.
Les petits rappeurs brenneux sont des haineux au très petit pied, en comparaison, et en principe ne sont pas doués. Enfin, pour ce que je connais du rap...
| 13 janvier 2012, 20:45 Re : Progrès de la civilité |
Et bien soit! J'écrirai correctement pour ne pas froisser vos lignes. L'exercice n'est pas mauvais après tout.
Mr Alain Eytan, si j'étais vous, j'aurais du mal à étouffer ma colère.
Mais je me souviens d'une histoire, concernant un cimetière à Carpentras, et le grand Rabbin de Paris avait dit: "le pire que vous puissiez leur faire, c'est de leur pardonner". C'est une femme juive qui m'a rapporté ce propos. Je n'oublierai jamais.
Je pardonne à Céline, et continue de l'aimer en tant qu'écrivain. A l'époque bien d'autres faisaient preuve d'une médiocrité bien plus abjecte et condamnable.
Mr Alain Eytan, si j'étais vous, j'aurais du mal à étouffer ma colère.
Mais je me souviens d'une histoire, concernant un cimetière à Carpentras, et le grand Rabbin de Paris avait dit: "le pire que vous puissiez leur faire, c'est de leur pardonner". C'est une femme juive qui m'a rapporté ce propos. Je n'oublierai jamais.
Je pardonne à Céline, et continue de l'aimer en tant qu'écrivain. A l'époque bien d'autres faisaient preuve d'une médiocrité bien plus abjecte et condamnable.
| 13 janvier 2012, 21:10 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 21:14 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 22:00 Re : Progrès de la civilité |
Chère Marie Mavra, je n'éprouve aucune colère à l'encontre de Céline, et certainement un sentiment de fraternité, ou quelque chose d'approchant, à l'égard de Bardamu, c'était du moins le cas à l'époque où je lus les livres. Il n'est pour ma part pas question de "pardonner" non plus : le cas échéant, si besoin est, il faut seulement refroidir les âmes tout à fait.
Quant à Heidegger, cher Bruno, je crois que nous eûmes cette discussion avec d'autres naguère, j'ai été convaincu que son cas est très différent, et qu'il ne fut ni antisémite, ni véritablement nazi...
Quant à Heidegger, cher Bruno, je crois que nous eûmes cette discussion avec d'autres naguère, j'ai été convaincu que son cas est très différent, et qu'il ne fut ni antisémite, ni véritablement nazi...
| 13 janvier 2012, 22:21 Re : Progrès de la civilité |
Cher Alain, vous avez les mots justes, chaque œuvre de Céline devrait être préfacée par un Alain Eytan ou, à défaut, par un Albert Cohen. On sent bien que les justifications ne passent pas et, si j'étais juif, je les auraient en travers mais il y a le génie et tout juif un peu déniaisé sait ce qu'est le génie. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est ce qui nous réconcilie mais, avouez, il y a un peu de ça, paradoxalement.
| 13 janvier 2012, 22:25 Re : Progrès de la civilité |
Cher Alain, je vous recommande un documentaire fort intéressant : [www.imdb.com]
Je crois, pour ma part, que Heidegger était un antisémite de salon, beaucoup plus chic que Céline, à cet égard... Quant à son nazisme, je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire... Comment définissez-vous un Nazi, sinon par son allégeance au NSDAP, et, en cette occurrence, par un certain engagement, assez enthousiaste tout au moins au début, dans la réforme de l'Université sous le Troisième Reich ? Cela me laisse perplexe. Je n'en infère pas qu'il le faille boycotter, mais l'exonérer me paraît historiquement, pour ne pas dire moralement, un peu désinvolte...
Je crois, pour ma part, que Heidegger était un antisémite de salon, beaucoup plus chic que Céline, à cet égard... Quant à son nazisme, je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire... Comment définissez-vous un Nazi, sinon par son allégeance au NSDAP, et, en cette occurrence, par un certain engagement, assez enthousiaste tout au moins au début, dans la réforme de l'Université sous le Troisième Reich ? Cela me laisse perplexe. Je n'en infère pas qu'il le faille boycotter, mais l'exonérer me paraît historiquement, pour ne pas dire moralement, un peu désinvolte...
| 13 janvier 2012, 22:29 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 22:31 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 22:33 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 22:47 Re : Progrès de la civilité |
Prenez la boutade comme vous voudrez, cher Bruno, car elle est assez relative. Je pense aux déclarations imbéciles d'un BHL à propos de Céline, comme quoi l'œuvre de ce dernier pourrait disparaître de la littérature française sans que cela présente le moindre inconvénient. Je dis non, on ne résout pas les problèmes d'un revers de manche.
| 13 janvier 2012, 22:59 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 23:12 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 23:17 Re : Progrès de la civilité |
| 13 janvier 2012, 23:22 Re : Progrès de la civilité |
L'une des choses qui permet de reconnaître les imbéciles, dont nous savons depuis Jacques Audiard qu'ils osent tout, c'est qu'ils vous mettent en main le knout pour les supplicier : il est tellement facile de rétorquer alors à BHL que s'il y a une oeuvre qui pourra disparaître de la littérature française sans dommage pour celle-ci, c'est bien la sienne.
| 13 janvier 2012, 23:31 Re : Progrès de la civilité |
Cher Alain, j'avais un peu zappé cette discussion, en effet. Je suis un peu désolé de ne pas me l'être rappelée (début d'Alzheimer, sans doute). Mais le documentaire, même s'il a ses limites, vaut tout de même le détour, notamment l'interview de Farias, sur le paganisme de Heidegger. Oui, Heidegger s'attendait à "mieux" du nazisme. En quoi ce "mieux" consiste-t-il, mystère... Un métanazisme à la mesure de sa Destruktion ? Le nazisme était resté trop métaphysique pour lui, je suppose, et surtout, fétichiste de la techno-science, bien que Heidegger ait prononcé l'éloge lyrique de la Luftwaffe, il me semble, au début du Rectorat. Enfin, les textes sont tous recueillis par Emmanuel Faye, de manière très précise, et dans l'original.
| 13 janvier 2012, 23:40 Re : Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 00:20
Re : Progrès de la civilité
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Sur la question du rapport d'Heidegger au nazisme je suggère la lecture d'un texte de Gérard Granel : "pourquoi avons nous publié cela?" texte sur les raisons de sa traduction du Discours de Rectorat.(L'autoaffirmation de l'Université allemande)
[www.gerardgranel.com]
[www.gerardgranel.com]
| 14 janvier 2012, 00:44 Re : Progrès de la civilité |
» Le nazisme était resté trop métaphysique pour lui, je suppose
Cher Bruno, voilà une phrase qui va faire bondir quelques uns...
C'est quand même fou, les choses qui se sont écrites dans ce forum : en cherchant un peu, j'ai même retrouvé une mienne tentative d'explication du caractère foncièrement a-totalitaire de la pensée de Heidegger, comme solipsisme existential, rien que ça ! et tant pis, je la redonne, qu'on ne se gêne pas pour la critiquer vertement...
« ...je crois qu'il y a dans la pensée de Heidegger un élément essentiel auquel le totalitarisme s'achoppe, cela dit beaucoup trop rapidement et sommairement, et j'espère qu'on me reprendra s'il y a lieu : il concerne un aspect fondamental de l'être du Dasein, qui est que celui-ci est toujours un avoir-à-être, il n'est jamais déjà donné et accompli, en aucune façon.
Cela veut dire que ce qui constitue le mode d'être propre à l'homme est une perpétuelle procrastination de sa réalisation, ontologiquemeent caractérisée par l'ouverture à ses possibles, une reconduction contingente de soi que Heidegger a je crois appelée Faktizität der Überantwortung, ce que l'excellente Françoise Dastur a traduit par "facticité de la remise du Dasein à lui-même".
De cela résulte la singularité et l'unicité absolues du Dasein comme expérience "chaque fois mienne", car ce qui n'est pas encore ne peut procéder d'un genre commun à une multiplicité d'êtres, ordre des choses ou essence, dont il ne serait que la manifestation particulière conforme au modèle préétabli.
C'est exactement cette "contingence de l'être-jeté dans le monde", et son caractère incommensurablement personnel, qui préserve la pensée heideggerienne du totalitarisme, car celui-ci n'est jamais que l'imposition d'une conception déjà toute faite de l'homme et de ce que doit être sa vie, fondue, c'est le moins qu'on puisse dire, dans le genre commun auquel les individus sont contraints de s'agglomérer. »
Cher Bruno, voilà une phrase qui va faire bondir quelques uns...
C'est quand même fou, les choses qui se sont écrites dans ce forum : en cherchant un peu, j'ai même retrouvé une mienne tentative d'explication du caractère foncièrement a-totalitaire de la pensée de Heidegger, comme solipsisme existential, rien que ça ! et tant pis, je la redonne, qu'on ne se gêne pas pour la critiquer vertement...
« ...je crois qu'il y a dans la pensée de Heidegger un élément essentiel auquel le totalitarisme s'achoppe, cela dit beaucoup trop rapidement et sommairement, et j'espère qu'on me reprendra s'il y a lieu : il concerne un aspect fondamental de l'être du Dasein, qui est que celui-ci est toujours un avoir-à-être, il n'est jamais déjà donné et accompli, en aucune façon.
Cela veut dire que ce qui constitue le mode d'être propre à l'homme est une perpétuelle procrastination de sa réalisation, ontologiquemeent caractérisée par l'ouverture à ses possibles, une reconduction contingente de soi que Heidegger a je crois appelée Faktizität der Überantwortung, ce que l'excellente Françoise Dastur a traduit par "facticité de la remise du Dasein à lui-même".
De cela résulte la singularité et l'unicité absolues du Dasein comme expérience "chaque fois mienne", car ce qui n'est pas encore ne peut procéder d'un genre commun à une multiplicité d'êtres, ordre des choses ou essence, dont il ne serait que la manifestation particulière conforme au modèle préétabli.
C'est exactement cette "contingence de l'être-jeté dans le monde", et son caractère incommensurablement personnel, qui préserve la pensée heideggerienne du totalitarisme, car celui-ci n'est jamais que l'imposition d'une conception déjà toute faite de l'homme et de ce que doit être sa vie, fondue, c'est le moins qu'on puisse dire, dans le genre commun auquel les individus sont contraints de s'agglomérer. »
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 09:03
Re : Progrès de la civilité
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| 14 janvier 2012, 09:29 Re : Progrès de la civilité |
Curieux que resurgisse à la lecture de cet extrait la même image que la première fois: celui d'un long tuyau noir qui ressemble à un serpent muni d'une tête de plomb conique, laquelle est une tuyère qui crache un jet d'eau en couronne dirigé vers l'arrière; la force du jet a pour effet de propulser la tête vers l'avant donc d'assurer la progression et la pénétration de l'ensemble du système dans toute masse qui lui ferait obstacle en même temps que de laver et de récurer et d'agrandir le tunnel que creuse cette pénétration dans les matériaux où il s'enfonce, et que ce voyage transforme, défait, rend meuble, lave et civilise. La force de ce système, son énergie, elle lui vient de l'arrière (la poussée de l'eau en amont), et sa marche vers l'avant s'opère par une propulsion dans laquelle l'énergie qui reflue dans la direction de sa provenance produit l'oeuvre, la transformation, le lavage, le désencombrement, le chemin civilisé. Cet être noir à tête conique qui crache vers l'amont pour foncer vers l'aval, et qui, ce crachant, civilise, polit, et parvient à humaniser tout obstacle: le Dasein
(les égoutiers se servent de cet engin pour déboucher les canalisations encombrées)
(les égoutiers se servent de cet engin pour déboucher les canalisations encombrées)
| 14 janvier 2012, 09:37 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 10:42 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 10:44 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 10:47 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 11:24 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 12:33 Re : Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 12:38
Re : Progrès de la civilité
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| 14 janvier 2012, 12:44 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 12:50 Re : Progrès de la civilité |
Ayant entendue toute mon enfance le "mon petit livre rouge" de Michel Audiard, vous touchez-là à mon héritage direct.
Celui qui était à l'origine de cet héritage, n'aurait pas vraiment compris cet acharnement dirigé de cette sorte, en se servant de ce qui avait été transmis dans le respect, contre l'un des siens.
C'est pourquoi je garde toujours mon sang froid, sachant très bien de quoi je parle.
Mais si ça vous amuse!
Celui qui était à l'origine de cet héritage, n'aurait pas vraiment compris cet acharnement dirigé de cette sorte, en se servant de ce qui avait été transmis dans le respect, contre l'un des siens.
C'est pourquoi je garde toujours mon sang froid, sachant très bien de quoi je parle.
Mais si ça vous amuse!
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 13:04
Re : Progrès de la civilité
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| 14 janvier 2012, 13:11 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 13:28 Re : Progrès de la civilité |
Ce au temps pour moi me paraît justifié de façon obscure en introduisant une notion de rythme dont le sens m'échappe.
Je suis contredite cependant par Wikipedia et l'Académie française réunies !
[fr.wikipedia.org]
A ma décharge j'ignorais tout d'une éventuelle étymologie militaire qui me paraît aussi très obscure du point de vue de sa justification.
Pour ma défense (non militaire), voir :
[www.expressio.fr]
Je suis contredite cependant par Wikipedia et l'Académie française réunies !
[fr.wikipedia.org]
A ma décharge j'ignorais tout d'une éventuelle étymologie militaire qui me paraît aussi très obscure du point de vue de sa justification.
Pour ma défense (non militaire), voir :
[www.expressio.fr]
| 14 janvier 2012, 13:35 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 13:43 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 13:45 Re : Progrès de la civilité |
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 14:05
Re : Progrès de la civilité
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Utilisateur anonyme
14 janvier 2012, 14:16
Re : Progrès de la civilité
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| 14 janvier 2012, 14:53 Re : Progrès de la civilité |
Merci pour votre réponse cher Alain Eytan. J'ai le sentiment que vous lisez Heidegger au prisme de Sartre. Certes il est du Dasein chez Heidegger d'être indéterminé et libre, si l'on veut, mais il est difficile d'ignorer l'enracinement heideggérien, son grand chant païen, presque barrésien. C'est sur ce point que Sartre diverge de Heidegger, même s'il est vrai que la "Lettre sur l'humanisme", qui marque la divergence explicite entre les deux philosophes, peut difficilement se lire de cette manière (pardonnez-moi, j'écris vite et mal, je dois courir...)
| 14 janvier 2012, 15:12 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 15:45 Re : Progrès de la civilité |
| 14 janvier 2012, 19:34 Re : Progrès de la civilité |
| 15 janvier 2012, 03:28 Alliance atlantique |
On a presque envie de laisser tomber le "au temps...", tellement il fait son fier si correctement cadencé, auquel pourtant je me suis tenu par souci des règles, pour l'ancienne erreur, paraît-il, avec laquelle on respire (je l'œtends surtout dans le sens de "bien fait pour ma gueule, d'avoir dit une telle connerie"), mais l'"ôtant..." d'Orimont n'est vraiment pas mal...
| 15 janvier 2012, 10:41 je l'œtends |
| 15 janvier 2012, 11:07 Re : Progrès de la civilité |
| 15 janvier 2012, 12:21 Re : Progrès de la civilité |
| 15 janvier 2012, 12:48 Re : Progrès de la civilité |
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